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6 février 2011

Installation gaz : les principales obligations à respecter

Installation gaz les principales obligations à respecter

Chaque année en France, des installations gaz défectueuses font plusieurs centaines de victimes, notamment à cause du monoxyde de carbone, gaz très toxique et inodore issu d’une mauvaise combustion. Pourtant, contrairement aux idées reçues, le gaz n’est pas plus dangereux que d’autres énergie (fioul, électricité, bois …) si tant est que les installations gaz soient entretenues selon les règles et qu’installateurs et particuliers respectent certaines obligations réglementaires issues de l’arrêté ministériel du 2 aout 1977 régulièrement actualisé (entretien annuel, certificat de conformité gaz, diagnostic gaz, conformité des ventilations et amenées d’air...).

Tout d’abord, ELYOTHERM vous le répète assez régulièrement, l’entretien des chaudières gaz dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kW doit être à minima annuel, est obligatoire, et doit être réalisé par un professionnel qualifié qui établit une attestation d’entretien. Conformément au décret n° 2009-649 du 9 juin 2009, cet entretien comporte non seulement la vérification de la chaudière, son nettoyage et son réglage, mais aussi la préconisation de conseils pour le bon usage de la chaudière, les améliorations possibles de l'ensemble de l'installation de chauffage et l'intérêt éventuel du remplacement de celle-ci (voir cet article).

Ensuite, il faut savoir que lors de travaux sur une installation de gaz située à l'intérieur de bâtiments d'habitation et de leurs dépendances, l'installateur dans la majorité des cas (ex. remplacement de chaudière gaz, déplacement d’un robinet gaz ROAI, nouvelle installation gaz, …) est tenu d'établir un certificat de conformité dans lequel il précise la nature de son intervention. Si l’entreprise est titulaire de l’appellation PG (Professionnel Gaz), cette dernière pourra délivrer directement le certificat au client, avec en cas de première installation gaz, une copie à GrDF qui réalise la pose du compteur et la mise en gaz. Si le professionnel n’est pas habilité, un organisme agréé par l’état (ex. Qualigaz) doit obligatoirement se rendre sur les lieux de l’installation pour la contrôler. Si des anomalies (A1, A2) sont constatées lors du contrôle, elles peuvent donner lieu à une injonction adressée à l'usager d'avoir à effectuer les réparations ou modifications nécessaires. Si ce dernier ne prend aucune disposition, les organismes peuvent alors fixer un délai à l'issue duquel la fourniture de gaz est interrompue. Si l'anomalie détectée est plus grave (DGI – Danger Grave Imminent), par exemple pour une installation non étanche, l'alimentation au gaz n’est pas ouverte, ou est interrompue aussitôt si elle était déjà activée, et n'est rétablie qu'après suppression des défauts.

Comme nous vous l’indiquions dans cet article, depuis le 1er novembre 2007, pour toute opération de vente, les propriétaires doivent également faire réaliser un diagnostic gaz de leur logement à usage d’habitation dont l’installation de gaz a plus de 15 ans, permettant de détecter la vétusté des installations gaz et de forcer leur mise aux normes. Ce diagnostic, avec remise d’un certificat, réalisé sans démontage des éléments vérifiés, réalisé par un technicien certifié par un organisme accrédité par le Comité Français d'Accréditation (COFRAC), d’une validé de 3 ans, doit ainsi décrire l'état des appareils fixes de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire alimentés par le gaz, l’état des tuyauteries d'alimentation en gaz et leurs accessoires, et l'aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gaz (aération, ventilation, évacuation des produits de combustion). Les anomalies figurant au certificat devront être corrigées pour éviter tous litiges après la vente.

Enfin, même un entretien obligatoire est réalisé chaque année pour votre chaudière, il faut aussi régulièrement veiller à faire entretenir et contrôler son installation de gaz intérieure par un plombier chauffagiste agréé gaz. De votre côté, vous devez entre autre surveiller la date ou l’état du tuyau de raccordement de la cuisinière ou de la table de cuisson, faire ramoner les conduits d'évacuation des appareils au gaz raccordés, nettoyer les amenée d’air et ne surtout pas les obturer avec le fameux calendrier des postes !

A nouveau, le gaz n’est pas tant dangereux. En outre, les plus grands risques étant les intoxications au monoxyde de carbone (CO) ou les explosions, les constructeurs et les pouvoirs publics ont mis en place de nombreuses sécurités et règles ces dernières années pour limiter les accidents comme :
  • un dispositif de surveillance de flamme qui a été rendu obligatoire depuis le 1er avril 2010 pour tous les appareils de cuisson domestique avec brûleurs et qui coupe l'arrivée du gaz automatiquement lorsque la flamme s'éteint ;
  • obligation depuis 1989 d’un DSC (Dispositif de Sécurité Collective) qui a pour fonction de couper l'alimentation électrique de toutes les chaudières en cas de panne de la VMC Gaz, pour toutes installations nouvelles de ventilation mécanique contrôlée auxquelles sont raccordés des appareils à gaz installés dans des bâtiments d'habitation individuels ou collectifs dans le cas où le conduit dessert un ou plusieurs niveaux autres que celui où est installé l'appareil raccordé à la ventilation mécanique contrôlée ;
  • depuis 1997, une sécurité SPOT positionnée sur le coupe tirage de la chaudière détectant un éventuel refoulement des gaz brûlés dans le logement et mettant à l’arrêt la chaudière à tirage naturel ;
Dans tous les cas, en cas de fuite de gaz (qui est pour rappel non toxique) que vous détecterez grâce à une forte odeur (une toute petite quantité d'un composé qui sent très fort est rajouté au gaz pour des raisons de sécurité), afin d'éviter tout risque d'étincelle qui entraînerait une explosion, il est recommandé de ne pas allumer la lumière, de ne pas toucher aux interrupteurs, ni aux disjoncteurs, de ne pas téléphoner que ce soit avec un téléphone fixe ou un portable, d’ouvrir des aérations donnant sur l’extérieur pour ventiler rapidement la pièce, de ne pas prendre l’ascenseur mais les escaliers, et enfin de prévenir les secours seulement une fois à l’extérieur.

22 janvier 2011

Détecteur de fumée (DAAF) enfin obligatoire !

DAAF detecteur de fumee FAREEn France, 800 morts sont causés chaque année lors d’incendies dans des locaux d’habitation. En effet, un incendie se déclare toutes les deux minutes et seulement 2% des habitations sont aujourd'hui équipées d’un détecteur de fumée. Partant de ce constat dramatique, l’état vient (enfin) de rendre obligatoire la présence d’un détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) dans les logements individuels ou collectifs, à raison d’un par étage, et ceux avant le 08 mars 2015.

Le décret 2011-36 du 10 janvier 2011 a été publié en ce sens au Journal Officiel du 11 janvier 2011. Il vise les occupants et propriétaires de logements, les organismes agréés exerçant les activités d’intermédiation locative et de gestion locative sociale.

Le détecteur de fumée, alimenté par pile ou partir d’une alimentation électrique (avec obligation d’une réserve de secours en cas de disfonctionnement électrique) doit :
  • Détecter les fumées émises dès le début d’un incendie ;
  • Emettre immédiatement un signal sonore suffisant permettant de réveiller une personne endormie ;
  • Avoir été normalisé.
La responsabilité de l’installation et de l’entretien du détecteur de fumée incombera à l’occupant du logement, sauf notamment dans le cas de logement à caractère saisonnier, de logements sociaux ou familiaux, de logements attribués ou loués en raison de l’exercice d’une fonction ou d’un emploi, où elle incombera alors au propriétaire ou à l’organisme.

Dans tous les cas, une attestation devra être remise à l’assureur avec lequel est conclu un contrat garantissant les dommages incendie.

Enfin attention à la qualité des détecteurs de fumée. De nombreux modèles, notamment vendus à prix discount en grandes surfaces sont souvent de piètre qualité et surtout peu fiables (voir cet article : Fiabilité des DAAF selon l'INC).

Plus d'information : Le décret du 10 Janvier 2011

16 janvier 2011

Stockage Fioul : entretien, contrôle, dégazage, neutralisation



Une installation de chauffage au fioul implique de prendre quelques précautions avec notamment un entretien particulier de sa cuve de stockage. Et même dans le cas de l'abandon de cette dernière, des procédures strictes sont à respecter.

Il est ainsi vivement recommandé de faire nettoyer sa cuve de stockage fioul au moins tous les 10 ans afin de parer aux problèmes éventuels, tout d'abord à cause de la nature même du produit qu'elle contient. En effet le fuel est un produit sédimentaire, et au fil des années, les sédiments de celui-ci se dépose en partie basse de la cuve (comme du bon vin qui décante !). Au fil des livraisons (pour rappel, à réaliser toujours chaudière à l'arrêt !), plus la cuve se vide, de fines gouttelettes d'eau (condensation) apparaissent sur les parois du réservoir à cause des différences de température et oxydent le métal. L'eau étant plus lourde, elle va venir elle aussi en partie basse de la cuve avec les sédiments en amenant des oxydes. De l'eau de pluie peut aussi s'infiltrer dans la cuve. Certaines cuves plastiques résistent aussi assez mal aux UV (c'est pourquoi elles doivent être protégées du rayonnement solaire) et peuvent s'éroder sous l'effet du fioul. Enfin, depuis que le souffre a été quasiment enlevé du fioul (lubrifiant naturel et sorte « d'antibactérien » du fioul), et qu'une certaine quantité d'huile végétale a aussi été introduite dans le fioul domestique, des bactéries (mères de fuel) peuvent aussi se former au contact de le la lumière ou de la condensation dans certaines cuves (notamment en plastique) et venir se mélanger aux boues déjà présentes. La baisse des taux de soufre a aussi aggravé la tenue dans le temps du fioul : il est donc recommandé de faire procéder si possible à des livraisons de petites quantités, en tout cas à consommer rapidement (3-4 mois) plutôt que de remplir totalement sa cuve pour une année de consommation par exemple.

Ce mélange de sédiments plus eau (voir bactéries) forme ce qu'on appelle des boues, boues qui peuvent avoir des conséquences problématiques :
  • Mises en sécurité répétées du brûleur : vous êtes obligés de faire venir un chauffagiste assez fréquemment ce qui induit de nombreux coûts ;
  • Problème au moment du redémarrage de la chaudière ;
  • Colmatage des différents filtres : le fioul n'arrive plus au brûleur ;
  • Endommagement de la pompe et/ou du gicleur du brûleur : lorsque la chaudière fonctionne, vous entendez un bruit au niveau du brûleur (« il chante »), la pompe force pour faire venir le fuel ;
  • Corrosion accélérée de la paroi de la cuve (avec risque de percement) : consommation excessive par rapport à l'année précédente qui peut être causé par une fuite au niveau de la cuve.

Une autre raison au nettoyage de cuve est le contrôle de la paroi de celle-ci lors de l'intervention, le technicien qui descend dans la cuve inspectant visuellement la paroi pour informer le client de son état : fuites éventuelles, trace de corrosion à surveiller …

Le nettoyage d'une cuve se déroule de la manière suivante :
  • Démontage du trou d'homme et des tuyauteries
  • Pompage du produit en cuve et stockage dans le camion le temps de la prestation
  • Pompage des boues hydrocarburées de fond de cuve
  • Nettoyage manuel de la cuve : raclette caoutchouc, grattoir, chiffons …
  • Inspection visuelle
  • Renvoi dans la cuve du fioul « propre »
  • Remontage du trou d'homme (avec éventuellement changement du joint et de la boulonnerie) et des tuyauteries (éventuellement de la crépine), sauf si la cuve est percée !
  • Aspiration des tuyauteries
  • Transports des résidus en centre de traitement agréé.

Eventuellement durant cette opération de nettoyage, lorsque la cuve est propre et sèche, un contrôle d'étanchéité peut avoir lieu, en mettant cette dernière en dépression. Il est aussi important de faire contrôler l'étanchéité de sa cuve pour :
  • Faire des économies en détectant les fuites de combustibles ;
  • Eviter les interruptions de fonctionnement de vos chaudières suite à l'infiltration d'eau et de boues ;
  • Eviter que votre responsabilité soit engagée avec obligation de supporter les frais de dépollution pouvant se monter à plusieurs milliers d'euros, votre cuve percée pouvant être à l'origine d'une pollution des eaux souterraines ;

L'arrêté du 22 juin 1998 modifié le 18 avril 2008 du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement relatif aux réservoirs enterrés de liquides inflammables et de leurs équipements annexes, stipule que les installations classées pour la protection de l'environnement doivent subir un contrôle d'étanchéité tous les 5 ans dès lors qu'ils sont à simple enveloppe.

ATTENTION : conformément à l'arrêté du 01 juillet 2004, la modification d'une installation de chauffage impliquant l'abandon du stockage de fioul domestique (par exemple conversion fioul vers gaz, ou fioul vers granulés bois), oblige l'usager à le stockage fioul soit vidangé, dégazé et nettoyé, puis comblé par un produit ou un matériau recouvrant toute la surface de la paroi interne du réservoir ou retiré, afin d'obtenir un certificat de conformité d'abandon de cuve. Il s'agit donc bien d'une obligation réglementaire (loi) qui peut entraîner des poursuites si l'usager ne réalise pas ces opérations.

Avant la neutralisation et éventuellement la découpe de la cuve, celle-ci doit être dégazé afin que les travaux puissent être effectués sans risque pour les intervenants. Cette opération consiste à nettoyer à l'aide d'un dégraissant puissant les parois de la cuve afin de détruire le fuel et qu'aucune vapeur de fioul ne puisse se reformer.

La neutralisation s'applique aux cuves enterrées. La cuve préalablement nettoyée et dégazée doit être remplie de sable fin ou de béton conformément à l'article 5 de l'arrêté ministériel du 18 avril 2008. Attention, beaucoup de particuliers pensent qu'il est possible de neutraliser son ancienne cuve en la remplissant d'eau. Cette technique est tolérée uniquement en cas de cessation temporaire de l'utilisation de la cuve : une neutralisation à l'eau ne peut excéder 24 mois !

22 août 2010

Pathologie des installations de chauffage

corrosion installation de chauffageLes principaux désordres que l'on peut rencontrer sur des installations de chauffage basse température et basse pressions sont :
  • La corrosion des partie métalliques : corps de chauffe en acier, carneaux, tuyauterie (corrosion interne et externe) ;
  • L’entartrage ou l’embouage des canalisations ;
  • L’encrassement et la fissuration des conduits de fumée ;
  • Le grippage des parties mobiles des pompes, vannes, ventilateurs, …
  • La dégradation des supports, du calorifugeage, …
  • La corrosion interne, rare, sauf si l’appoint d’eau est fréquent.
L’embouage et l’entartrage des systèmes de chauffage à eau chaude basse pression provient essentiellement d’erreurs d’installation et d’exploitation avec notamment :
  • Chaudières à charge calorifique surfacique exagérées et présentant des points chauds critiques ;
  • Raccordement défectueux des vases d’expansion ouverts provoquant une circulation intense et l’oxygénation de l’eau ;
  • Vase d’expansion mal calculé ;
  • Couplage de matériaux fer-cuivre, fer-aluminium ou fer-polyéthylène ;
  • Absence de traitement de l’eau ;
  • Absence de compteur lorsque les appoints d’eau sont automatiques ;
  • Vidanges et remplissages répétés des installations ;
  • Remplissages d’appoint des circuits dus à des fuites non réparées, …
Ces anomalies activent la corrosion, qui se développe alors :
  • Dans les circuits oxygénés ;
  • Sous les dépôts ;
  • Aux hétérogénéités métalliques.
La rouille qui en résulte est à l’origine des boues qui s’accumulent d’abord dans les portions de canalisations où la circulation d’eau est la plus lente. Les boues peuvent alors se trouver :
  • En suspension dans l’eau ;
  • Sous forme de dépôts très durs collés aux parois des canalisations et des corps de chauffe.
L’embouage a pour conséquences :
  • D’accroitre les déséquilibres hydrauliques ;
  • D’obstruer les orifices calibrés des organes de régulation ;
  • D’engorger les sections de passage d’eau au point de rendre le chauffage impossible.
Il existe plusieurs méthodes de désembouage et de détartrage, à base de produits chimiques ou sans par action mécanique d’eau et d’air (désembouage hydrodynamique).

La corrosion concerne toutes les parties métalliques de l’installation de chauffage telles que :

Surface de la chaudière et des carneaux oxydés
  • atmosphère chaude et humide : utiliser une peinture adaptée et renouvelée, ventiler le local
Intérieur de la chaudière oxydé
  • condensation des gaz de combustion qui survient lors du refroidissement de la chaudière : éviter les arrêts trop fréquents, assurer un recyclage suffisant ;
  • action fortement oxydante des gaz de combustion et des scories sous l’effet d’une température élevée : limiter la température, revêtir les parois d’un matériau résistant à la corrosion, utiliser des combustibles fournissant peu de cendres, introduire dans le foyer des neutralisant (dolomie, magnésie, silice,…) ;
  • soufre dans le combustible se transforme en anhydride sulfurique qui se condense en acide sulfurique entre 100 et 150°C : utiliser des combustible pas ou peu soufrés (gaz naturel), augmenter la température des gaz de combustion ou celle des parois de la chaudière au-delà de 180°C, éviter les retours d’eau trop froide qui provoquent des condensations.
Corrosion interne de la chaudière
  • présence dans l’eau de gaz dissouts (oxygène et gaz carbonique), à l’origine des premières attaques du métal : éviter l’introduction d’oxygène dans le réseau, en particulier par le maintien d’une température de chaudière constante, le montage correct des pompes et vases d’expansion, l’absence de réserve d’air, la limitation de la fréquence des vidanges et des remplissages.
Canalisations d’eau chaude
  • réactions chimiques et électrochimiques du métal à l’eau chaude : éviter tant que possible l’association de canalisations de natures différentes et l’introduction d’oxygène dans le réseau ; l’introduction d’eau fréquente signifie soit des fuites qu’il faut rechercher et réparer, soit des vidanges fréquentes pour travaux (il faut alors prévoir des vannes d’isolement afin de ne vidanger que des tronçons courts)
Canalisations enterrées
  • agressivité du sol : augmenter la protection vis-à-vis du sol
Enfin l’entartrage se manifeste aux points chauds, pas décomposition du bicarbonate de calcium en carbonate insoluble. Le tartre adhère au métal et forme un isolant très efficace, entrainant une baisse du rendement des chaudières et des corps de chauffe.

4 juillet 2010

Adouciseur POLAR I.Q. : traitement anticalcaire intelligent !

adoucisseur Polar IQNous ne sommes pas des inconditionnels des adoucisseurs d’eau d’un point de vue environnemental (cf. article). Mais parfois, la dureté de l’eau de certains lieux nous oblige à utiliser obligatoirement ce type d’antitartre pour protéger les installations de nos clients leur permettant d’obtenir la garantie constructeur pour leur chaudière par exemple. Pour rappel, une couche de calcaire entraine toujours une surconsommation énergétique et des conséquences néfastes pour le matériel.

Pour réduire cet impact sur l’environnement, la société POLAR commercialise un nouvel adoucisseur d’eau « intelligent » permettant de réduire de 50% la consommation d’eau et de sel. Dénommé « I.Q. », cet adoucisseur évite des dépenses courantes de consommation et de dépannage lié à l’entartrage, limitant aussi l’emploi de produits anticalcaires très couteux.

L’adoucisseur IQ de Polar est très simple d’emploi : il suffit d’afficher la dureté de l’eau pour qu’il calcule lui-même sa capacité, le rendant ainsi plus économique et plus respectueux de l’environnement en limitant les rejets. Le coût annuel d’un adoucisseur standard est d’environ 410€ :
  • Cout de l’adoucisseur (cout global / 10 ans) : 150€
  • Consommables (eau + sel) : 110€
  • Entretien obligatoire (1 visite/an) : 150€
Vous pouvez donc économiser sur 10 ans près de 500€.

En outre, pour votre santé, sa régénération antibactérienne est automatique, et il est certifié ACS (Attestation de Conformité Sanitaire).

De dimensions compactes (112 H x 31 L x 50 P cm), il permet de traiter l’eau jusqu’à 8 personnes ou 2 salles de bain (36L/min). Son cout est de 1.498€HT, comprenant les accessoires dont un filtre amont, et la mise en service par le constructeur.

18 avril 2010

VMC simple ou double flux : pensez à l’entretien !

entretenir vmc simple double flux individuelle collectiveL’entretien d’une installation VMC n’a rien de complexe mais il faut s’y astreindre, au risque de voir sa ventilation mécanique contrôlée ne plus assurer son rôle de renouvellement d’air, voir même, se détériorer :
  • Encrassement des pales du ventilateur pouvant provoquer un balourd sur le moteur et réduire sa durée de vie ;
  • Dans un caisson collectif, usure prématurée de la courroie et/ou glissement si manque de tension ;
  • Grippage du ventilateur par manque de graissage ;
  • Création de pertes de charges supplémentaires (grilles et filtres encrassés), pouvant induire une baisse du débit ou une surconsommation des moteurs, avec en prime une élévation du niveau sonore.
Si la défaillance des équipements peut être « acceptable » dans les logements anciens (avec souvent des fuites d’air de l’ordre de 300 à 500m3/h), dans des constructions récentes, les débits de fuites tombent aujourd’hui à moins de 100m3/h, voir 40m3/h. Dans ce cas, la moindre faiblesse de la VMC pourra entrainer des désordres dans la construction et pire, des problèmes de santé pour les occupants respirant un air très vicié et saturé en COV (Composés Organiques Volatiles).

Bien que souvent négligée par les propriétaires, il faut bien comprendre que l’entretien régulier de la VMC est pourtant primordial :
  • Aérateur, VMC auto réglable, VMC hygro-réglable : par intervalle de 3 mois à 1 ans, nettoyer les entrées d’air extérieur ; 1 fois par trimestre, nettoyer les bouches d’extraction des pièces de service ; 1 fois par an, nettoyer la roue du ventilateur dans le caisson ; vérifier le détalonnage des portes de cuisine (2cm) et salle d’eau (1cm) ; ne pas mouiller les parties fixes des entrées d’air et bouches d’extraction hygroréglables.
  • VMC Double Flux : par intervalle de 3 mois à 1 an, remplacer les filtres sur l’air neuf et sur l’air extrait ; attention un filtre mal disposé (sens), non adapté (autre référence ou marque), laisse passer l’air et ne joue plus son rôle ; 1 fois par an, contrôler l’intérieur du caisson et la propreté de l’échangeur.
  • Caisson d’extraction collectif : inspection et nettoyage annuel ; sauf entrainement direct, vérification de l’alignement et de la tension de la courroie, avec son remplacement éventuel ; si nécessaire, graissage de l’axe du ventilateur.
Les intervalles sont précisés à titre indicatif et devront être adaptés en fonction du taux de pollution de l’air extérieur et de l’activité intérieure.

17 avril 2010

Le cuivre : un matériau vraiment « noble » !

hopital poignée de porte en cuivre lutte maladie nosocomialeNous vous parlions déjà des bienfaits d’une installation en tube cuivre pour votre logement dans cet article. A nouveau, et pour la première fois, un hôpital a équipé ses locaux d’objets en cuivre afin de réduire les risques d’infections nosocomiales.

Se basant sur des études de laboratoire et de terrain menées en Grande Bretagne depuis 2007, l’hôpital Saint Francis en Irlande, a pris la décision de remplacer toutes ses poignées de portes par des modèles en cuivre. Publiées en janvier 2010 dans la revue « Journal of Hospital Infection », les résultats de l’expérimentation de l’hôpital de Birmingham démontrent en effet que les surfaces en cuivre permettent d’éradiquer 90 à 100% des micro-organismes tels que staphylocoque doré, qui arrive à résister à la méthicilline utilisée en milieu hospitalier.

L’entretien annuel obligatoire des chaudières de 4 à 400kW

entretien annuel chaudiere gaz fioul bois obligatoire lyon.jpgPour faire suite à notre article précédent, nous vous proposons un petit rappel sur les modalités de l’entretien annuel des chaudières gaz, fioul, ou bois, d’une puissance de 4 à 400kW :
  • Équipement concernés : les chaudières alimentées par des combustibles gazeux, liquides ou solide dont la puissance nominale est supérieure ou égale à 4kW et inférieure ou égale à 400kW
  • Initiative du contrôle : c’est l’occupant, sauf stipulation contraire dans le bail, qui doit prendre l’initiative du contrôle pour une chaudière individuelle, et pour les chaudières collectives, c’est le propriétaire ou le syndicat des copropriétaires.
  • Remplacement ou nouvelle installation de chaudière : le premier entretien doit être effectué au plus tard au cours de l’année civile suivante.
  • Taches durant un entretien : nettoyage, vérification, et réglage de la chaudière, avec conseil sur le bon usage de cette dernière, les améliorations possibles, ou l’intérêt de remplacer l’appareil. Évaluation du rendement et des émissions de polluants atmosphériques. En fonction des matériels, l’annexe de l’arrêté définit le contenu de la prestation d’entretien.
  • Taux de monoxyde de carbone : si la teneur en CO est entre 20ppm (10ppm à compter du 1er juillet 2014) et 50ppm, la situation est estimée anormale et la personne réalisant l’entretien doit informer l’usager que des investigations complémentaires (tirage du conduit, ventilation du local, …) sont à mener. Au dessus de 50ppm, il s’agit d’une anomalie DGI (Danger Grave et Immédiat). Il y a injonction faite à l’usager par la personne chargée de l’entretien de maintenir sa chaudière à l’arrêt jusqu’à la remise en service de l’installation dans des conditions normales de fonctionnement. Dans ce cas, les services de contrôle gaz peuvent aussi couper l’alimentation gaz.
  • Documents fournis au client : la personne ayant effectué l’entretien remet obligatoirement une attestation d’entretien dans un délai de quinze jours suivant sa visite, comportant l’évaluation du rendement et des émissions polluantes, avec des valeurs de référence pour des matériels de la meilleure technologie équivalente.

Installation en cuivre : 95% des bactéries éliminées !

tube cuivre installation chauffage sanitaire anti-bacterienLa légionellose est une affection des voies respiratoire, une forme de pneumonie grave, mortelle dans 10% des cas et provoqué par un germe qui peut se développer dans certains type de réseaux d’eau sanitaire. Elle peut ainsi s’installer dans les installations d’eau chaude sanitaire avec une température inférieure ou égale à 55°C. En dessous de 19/20°c, la bactérie est présente en faible concentration, entre 25 et 45°C, elle prolifère dans les eaux stagnantes. A 50°C, sa croissance est stoppée, mais la bactérie survie et est toujours présente. A 55°C, il faut plusieurs heures pour la détruire (à 60°C il faut 32mn, à 66°C de 2mn, et à 70°C seulement 1 mn).

Outre qu’il est donc fortement recommandé de maintenir une température d’eau chaude sanitaire en tout point du réseau (même sur la boucle de retour si existante) à une température supérieure à 50°C, si votre tuyauterie est en cuivre, de part ses propriétés bactério-statiques démontrées, elle sera aussi approprié à la prévention des proliférations bactériennes (légionella, Escherichia coli …), aussi bien dans le réseau de distribution d’eau chaude que celui d’eau froide, avec une destruction à près de 95% des bactéries.

Un tube cuivre coute certes un peu plus cher qu’un tube « plastique ». Mais la différence de coût reste très faible par rapport au coût global d’une installation. De plus, la valeur ajoutée apportée par du tube cuivre est importante : meilleurs garanties techniques et sanitaires, grande fiabilité, respect de l’environnement, possibilité de tubes apparents, pérennité des installations …

Ainsi, côté environnement, les tubes cuivre sont recyclables à l’infini et leur tenu dans le temps est exceptionnelle (moins de déchets). Côté pérennité et fiabilité, les tubes cuivre issus du réseau professionnel (et non de la GSB) subissent un traitement de passivation de la paroi interne, permettant de les garantir 30 ans contre la corrosion consécutive à la présence de matière carbonée.

Le tube cuivre, contrairement aux idées reçues ou véhiculées, reste donc un matériau noble, même d’un point de vue environnemental !

28 mars 2010

Entretien annuel de sa chaudière : obligatoire et utile !

Entretien annuel de sa chaudière obligatoire et utile
La lutte contre les émissions polluantes dues au chauffage, mais aussi l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments ont poussé le législateur à instaurer une loi en 2009 (Décret n° 2009-649 du 9 juin 2009 relatif à l'entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400kW) et de nouvelles normes afin que les modes de production de chaleur de type chaudière ne gaspillent plus l'énergie et polluent le moins possible. Cette loi s'applique à toutes les chaudières, que le combustibles soit gazeux (gaz naturel, propane), liquide (fioul), ou solide (bois).

Entretenir sa chaudière via un professionnel est donc une obligation légale (nul n'est sensé ignorer la loi !), mais qui vous amènera aussi des avantages : une chaudière bien entretenue consommera moins d'énergie (jusqu'à 12% selon l'ADEME), polluera moins et aura une durée de vie améliorée : selon l'ADEME, la durée de vie de votre chaudière est multipliée par trois et les pannes sont cinq fois moins fréquentes.

Cette révision se fait à l'initiative de l'utilisateur pour les logements individuels, c'est-à-dire les propriétaires occupants et aux locataires. Pour les équipements collectifs, cette obligation incombe aux propriétaires et aux syndics de copropriété.

Lors de cet entretien annuel, le professionnel vous remettra un justificatif (à conserver, en cas de problème avec votre logement, il pourra vous être réclamé notamment par votre assurance) indiquant les opérations qui ont été effectuées telles que :

  • le nettoyage du corps de chauffe, du brûleur, de l'extracteur, et de la veilleuse ;
  • le contrôle de la combustion ;
  • la vérification des débits de gaz ;
  • l'analyse des fumées ;
  • la vérification des dispositifs de sécurité ;
  • la vérification et le réglage des organes de régulation ;
  • le ramonage (si compris dans le forfait) des conduits de raccordement ;
  • le rappel des règles de sécurité de base (comme ne jamais boucher les ventilations).

L'entretien du brûleur est particulièrement important car c'est lui qui peut être à l'origine d'une surconsommation, d'un encrassement du foyer, et d'émission de monoxyde de carbone qui tuent chaque année de nombreuses personnes ! Car bien que les chaudières soient des appareils très sécurisés aujourd'hui, sur des produits mal entretenus, il se peut que les dispositifs de sécurité ne se déclenchent pas !

Malgré le caractère obligatoire de la loi, vous n'êtes pas n'êtes pas obligés de souscrire de contrat d'entretien, bien que cette formule soit une bonne solution pour ne pas avoir à vous soucier de l'entretien de votre chaudière et de sa maintenance. Ils vous garantissent un service après vente et un entretien réguliers de votre appareil, le professionnel ne pouvant toutefois prendre à sa charge un problème qui résulterait d'une mauvaise utilisation de votre part.

Les contrats d'entretien ont une durée variable, le plus généralement renouvelable par tacite reconduction tous les ans. Les services pris en charge par le professionnel sont précisés clairement dans le contrat, notamment les délais d'intervention en cas de panne, délais souvent plus courts dans le cadre d'un contrat d'entretien surtout en pleine période de chauffage où les services de maintenance sont débordés. Mieux vaut donc être prévoyant !

Un contrat d'entretien ne vous dispense pas au quotidien de réaliser quelques gestes simples pour préserver votre équipement :

  • ne pas pousser la température de l'appareil au maximum ;
  • abaisser la température lors des périodes d'absence ou la nuit à l'aide d’un programmateur ;  
  • s'assurer que la pression est bien comprise entre 1,5 et 2 bar à froid ;
  • faire réparer immédiatement une fuite d'eau qui risquerait de corroder d'autres éléments de la chaudière.

Ainsi, si votre chaudière est de qualité (marque comme Viessmann, Frisquet, De Dietrich, Vaillant …) et que vous l'entretenez correctement, elle pourra durer une vingtaine d'années, voir plus.


Plus d'information :


7 mars 2010

Les détecteurs de fumée vont bientôt (enfin) devenir obligatoires

détecteur de fumée obligatoire franceLe 25 février 2010 dernier, le Sénat a adopté la proposition de loi rendant obligatoire l’installation de détecteurs de fumée dans tous les lieux d’habitation.

L’occupant d’un logement, qu’il soit locataire ou propriétaire, installe dans celui-ci au moins un détecteur de fumée normalisé. Il veille à l’entretien et au bon fonctionnement de ce dispositif. Cette obligation incombe aussi au propriétaire non occupant dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat, notamment pour les locations saisonnières, les foyers, les logements de fonction et les locations meublées. Ce décret fixe également les mesures de sécurité à mettre en œuvre par les propriétaires dans les parties communes des immeubles pour prévenir le risque incendie.

L’occupant du logement notifie cette installation à l’assureur avec lequel il a conclu un contrat garantissant les dommages d’incendie. Un décret en Conseil d’État définit les caractéristiques techniques du détecteur de fumée normalisé et les conditions de son installation, de son entretien et de son fonctionnement.

L'assureur peut prévoir une minoration de la prime ou de la cotisation prévue par la police d'assurance garantissant les dommages incendie lorsqu'il est établi que l'assuré s'est conformé aux obligations du code de la construction et de l'habitation.

5 octobre 2009

Pensez à protéger de la corrosion vos installations de chauffage

pneumatex redox zeparo separateur air boue magnetiteNous avions déjà évoqué les graves problèmes que peut causer l’entartrage des réseaux hydrauliques d’une habitation. De plus, lors d’une rénovation, l'eau des circuits de chauffage n'est pas non plus d'une limpidité absolue. Elle est par exemple chargée le plus souvent d'oxygène eu égard à l'inétanchéité du circuit et aux remplissages successifs de certains tronçons. Alors boues et corrosion se forment et diminuent la performance énergétique des installations.

Les émetteurs « basse température » comme les planchers chauffants sont plus perméables à l'oxygénation et à la corrosion des parties métalliques. Le chauffage solaire qui occasionne des régimes de températures élevés et fluctuants, risque aussi d’être rapidement corrodé et affaibli sur le plan de l'efficacité énergétique.

Avec une installation qui comporterait des microbulles et de l’oxygène :

  • Tuyaux, corps de chauffe, générateur de chaleur,… peuvent se percer
  • Robinetteries, vannes de réglage, pompes qui se bloquent
  • Les sections de tuyauterie peuvent se réduire
  • La puissance des générateurs et échangeurs thermiques peut être diminuée
  • Des bruits apparaissent dans l’installation
Alors pour protéger de la corrosion, de l'érosion et des dysfonctionnements anti-performance votre installation de chauffage et/ou de climatisation, il suffit d’installer un simple dispositif sur son réseau. Par exemple, la société Pneumatex propose le produit « Redox Zeparo », qui permet de :
  • Purger automatiquement le circuit
  • Séparer les microbulles pour éviter la corrosion du circuit
  • Protéger contre la corrosion grâce à la réduction de la teneur en oxygène
  • Séparer les particules de boues
  • Piéger les particules métalliques (attraction de la magnétite)
Ce produit d’une centaine d’euro, simple d’installation, compact, « travaille » tout seul pour préserver vos installations et leurs performances, la garantie d’un fonctionnement sur et économe !


Animation flash du principe de fonctionnement :

4 octobre 2009

Les détecteurs de fumée « DAAF » peu fiables selon l’INC

daaf detecteur fumee fare vestaSelon une étude inquiétante du magazine 60 millions de consommateur (mensuel de l’Institut National de la Consommation INC), les détecteurs de fumée ne seraient pas fiables. Or les statistiques démontrent qu’un Français sur 3 sera confronté dans sa vie à un incendie.

Ainsi, sur les 8 Détecteurs Avertisseurs Autonomes de Fumée (DAAF) étudiés, 6 ne respecteraient pas la norme européenne EN 14604, avec des défaillances sérieuses, ne détectant que tardivement, voire pas du tout, les fumées. Or ce sont justement les fumées qui tuent plus que les flammes et une exposition même brève peut entraîner des handicaps à vie.

Lorsque vous choisirez votre DAAF, faites bien attention qu’il soit conformes à la norme européenne en vigueur. Fuyez aussi les modèles vendus en grandes surfaces ou les magasins de bricolage qui sont, dans la plupart des cas, de fabrication chinoise, vendus par deux à un cout qui n’atteint même pas le prix des 2 piles ! Pour une sécurité optimale, il ne faut pas hésiter à acheter Français, avec des DAAF certifiés NF et CE 0333. Nous pouvons que vous recommander ce fabriquant français, FARE, qui commercialise en vente directe usine le modèle VESTA, et qui avait été approuvé par le magazine en 2006.

La cheminée bio-éthanol : pas si « bio » et sans danger que ça !

cheminée bio éthanol designA l’approche de l’hiver, certains de nos clients nous questionnent sur les cheminées au bio-éthanol comme moyen de chauffage. Nous avions déjà eu l’occasion d’en parler dans un article il y a de ça quelques mois, avec un avis assez mitigé sur leur utilité globale tant en terme de confort, que d’économies d’énergie et de protection de l’environnement.

Car malgré le nom de cheminée, les cheminées au bio-éthanol chauffent très peu, aux alentours des 5kW pour les modèles les plus puissants. En outre, bien qu’elles soient moins chère à l’achat qu’une cheminée classique ou d’un poêle (quoi que avec le crédit d’impôt de 40%), il faut quand même compter 2 à 3€ le litre en moyenne de bio-éthanol, soit 5 à 6 fois plus cher que le bois d'un insert avec un rendement équivalent ! C’est d’ailleurs certainement pour cette raison que les cheminées au bio-éthanol ne sont pas considérées comme des moyens de chauffage par l’état et ne bénéficient donc pas de crédit d'impôt comme les poêles à bois bûches ou granulés.

De plus, les cheminées au bio-éthanol ne seraient pas toujours sans danger (hormis les éventuelles brulures lors de leur manipulation) suivant la pièce où elles sont installées. La combustion de l’éthanol, dégage du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau, sans danger pour notre santé. Mais si la cheminée est placée dans une petite pièce, ou une pièce mal ventilée, où l’air n’est pas suffisamment renouvelé, la combustion de l’éthanol ne se fera pas complètement et un dégagement de monoxyde de carbone (CO) va se produire. Ce gaz très toxique, inodore et incolore, provoque chaque année de nombreux décès à cause d’installations défaillantes et/ou non entretenues de chauffage. Ce gaz bloque les échanges de dioxygène avec l’hémoglobine du sang au niveau des poumons et entraine la mort très rapidement sans que l’on s’en rende compte.

30 août 2009

Installations chauffage et Sanitaire : attention au calcaire !

C'est en réalisant des remplacements de chauffe-eau électrique ou des dépannages de chaudières chez nos clients, qu'ils nous aient venu l'idée d'écrire cet article sur les méfaits du calcaire. Vous pouvez voir par exemple sur la photo ci-contre l'état d'un thermoplongeur issu d'un des chauffe-eaux électriques que nous démontons régulièrement (sachant que beaucoup de tartre est tombé lors du démontage !). Nous vous laissons aussi imaginer la couche sur les parois intérieures : le chauffe-eau de 200L vide était plus lourd que le nouveau cumulus en 300L ! Nos clients pensent très souvent et à tort que nous voulons leur vendre un produit supplémentaire lorsqu'on leur parle de protéger leur installation du tartre... Pourtant la photo parle d'elle-même !

Ainsi le calcaire peut avoir un effet ravageur sur toute votre installation (chauffage et plomberie), augmentant significativement votre consommation énergétique, et au pire, entrainant des pannes, et ceux sans vraiment savoir pourquoi pour le client. Il faut savoir que les chaudières nouvelles générations ne sont plus de "grosse cocottes minutes" d'antan, avec des tuyauteries de diamètre important. Les tuyaux et organes sont en effet beaucoup plus fin. D'ailleurs aujourd'hui, tous les constructeurs de chaudières se couvrent étrangement et exigent dans leur documentation un désembouage/nettoyage intégral du circuit de chauffage lors du remplacement de la chaudière, ainsi qu'une alimentation en eau de qualité par la suite pour bénéficier de leur garantie constructeur.

Le Calcaire est toujours présent dans l'eau de consommation, qui suivant son origine, est plus ou moins "dure". Sa dureté, soit sa teneur en carbonate de calcium et magnésium, se mesure en degré français (TH), anglais ou allemand selon les pays :

  • le degré français = 10 mg CACo3 par litre d'eau
  • le degré allemand = 1.78 degré français
  • le degré anglais = 1.48 degré français

Si le TH est inférieur à 12°, l'eau est douce et à une tendance naturelle corrosive. Dans ce cas il n'est pas obligatoire de réduire le TH (ce qui n'arrête pourtant pas les marchands d'adoucisseurs !). De 13 à 24° TH l'eau est réputée moyennement dure et commence à nécessiter un traitement. De 25 à 50° TH l'eau est dite dure, et très dure au de là de 50°. Hormis pour l'optention de bien-être supplémentaire dans son logement, un traitement antitartre doit être envisagé aux alentours de 15° TH.

Mais attention, certains vendeurs peu scrupuleux vont parfois vous raconter n'importe quoi : le calcaire serait mauvais pour la santé, il encrasserait les reins et nos artères, favoriserait l'apparition de calculs rénaux etc. Si le calcium et le magnésium de l'eau étaient nocifs ils seraient classés comme tels. Toutes ces bouteilles d'eau qui se prévalent de leur richesse en calcium et en magnésium, sans parler des eaux minérales avec des minéralités bien au dessus des normes, seraient interdites à la vente. Calcium et magnésium de l'eau sont utiles à la santé et très bien assimilés. Plusieurs études scientifiques et tests cliniques ont montré l'intérêt des eaux calciques pour lutter contre l'ostéoporose, pour lutter contre les calculs rénaux, pour faciliter la calcification des enfants et des personnes âgées, pour réduire les risques cardio-vasculaires etc... En résumé boire une eau calcaire est utile, nécessaire et sans danger.

Mais aussi, plus il y a de tartre plus il faut de temps et d'énergie pour chauffer l'eau. 1°TH c'est l'équivalent de 1g de calcium par m³ d'eau... Alors on peut comprendre pourquoi une eau de TH 50° et une consommation moyenne de 200 m³ (famille de 4 personnes), ce ne sont pas moins de 10kg de calcaire par an susceptibles de se déposer. Imaginez l'état de votre cumulus et de vos canalisations au bout de 10 ans ! Dans tout corps de chauffe, la consommation d’énergie augmente environ de 10% par mm de calcaire incrusté !


Comment se forme le tartre ? Dans l'eau, les éléments chimiques (les sels) sont sous forme d'ions séparés (ions calcium Ca++, ions magnésium Mg++, etc...), de gaz dissous, (essentiellement gaz carbonique sous différents états et oxygène) et éventuellement de matières colloïdales (silices...). Sous l'effet de différents facteurs : variations de températures, départ de gaz carbonique, temps de séjour, les ions Ca++ et Mg++, en particulier, cristallisent, c'est à dire s'arrangent régulièrement dans l'espace, en formant avec le gaz carbonique, du carbonate de calcium CaCO3 appelé également Tartre ou Calcaire. Ces cristaux sont petits et fortement cimentés, et entraînent donc les phénomènes d'entartrage des boilers, chauffe-eau, chaudière, échangeurs à plaques ou tubulaires, robinetteries, faïences, sanitaires, etc... Le tartre est ainsi responsable de surcoûts (énergie, produits lessiviels, détartrants) et de dégradations importantes au niveau des cumulus, chaudières et robinetteries. Pour une famille, cela peut représenter jusqu'à plus de 800 €/an (environ 70€/mois pour une famille en région parisienne).

Il existe différents modes de traitement du calcaire : "chimique" ou physique.

Moyens chimiques

Ce sont les adoucisseurs ou plus souvent appelés affineurs (appareil employant des sels et résines). L'utilisation de résines échangeuses d'ions et de sels de sodium permet de retirer, partiellement de l'eau dure, le calcium et le magnésium ce qui diminue l'entartrage. Les rejets calcium, magnésium, sels de sodium, mélangés à l'eau de rinçage sont évacués à chaque régénération dans le réseau des eaux usées et des stations d'épuration. Cette quantité d'eau très importante, 15 à 25 mètres cubes d'eau par an pour un besoin de 3 à 4 personnes.

Moyens physiques

Ce sont les antitartres magnétiques ou électroniques, ou à catalyse.

Les antitartres magnétiques sont à base d'aimants permanents. L'eau conductrice passant dans un champ magnétique génère un courant électrique agissant sur les molécules de calcium et de magnésium de l'eau. La puissance de l'aimant détermine l'efficacité de l'appareil, d'autre part l'effet est suspendu à l'arrêt de l'écoulement de l'eau. Il est bien souvent nécessaire de poser plusieurs appareils sur une même ligne d'eau. Ces appareils peuvent être adaptés sur des bouclages d'eau en industries et collectivités.

Les antitartres électroniques sont à base d'émissions d'ondes électriques. Un émetteur de fréquences envoie sur l'eau à travers la canalisation des impulsions électriques suffisantes et nécessaires à la déstabilisation de la molécule de calcium contenue dans l'eau. En fonction des puissances et de la qualité des signaux émis, cet effet est permanent et continu sur toute la longueur de la canalisation à traiter. Ces appareils nécessitent une alimentation électrique. Ils s'adaptent à tous les circuits jusqu'au diamètre de 80mm.

Les antitartres à catalyse utilisent des granulés actifs. L’eau calcaire du circuit d’eau froide est acheminée dans un conteneur rempli de granulés actifs de catalyseur. Ces granulés, ne modifiant pas le goût, permettent sur une grande surface de transformer les composants calcaires contenu dans l’eau en cristaux, qui sans traitement, adhéreraient aux parois intérieures des conduites et génèreraient des incrustations. Ils restent donc en suspension dans l’eau et ne se déposent plus dans les conduites ni dans les appareils électriques mais sont évacués avec l’eau courante. L’ensemble du traitement est effectué hors tension et la protection contre les incrustations de calcaire s’étend aussi automatiquement au circuit d’eau chaude.

Conclusion

Il n'est donc pas facile de faire un choix, tant les partisans de chaque solution dénigrent souvent les autres !

A notre avis, les adoucisseurs ont le procédé le plus efficace contre le calcaire mais avec aussi quelques désagréments : prix, encombrement, installation plus complexe, changement de la composition de l'eau, risque de bactéries (avec certains modèles de GSB), contrat de maintenance recommandé, ... avec surtout une légère consommation d'eau. En outre, le procédé ne conserve pas la minéralité de l'eau (calcium et magnésium disparaissent), avec un ajout de sodium. ce qui peut être problématique pour certaines personnes devant suivre un régime sans sel (aucun danger pour les autres). Voir notre guide de l'adoucisseur.

Les "bons" (attention aux arnaques) anti tartre magnétiques ou électromagnétique, avec une forte puissance magnétique, fonctionnent aussi très bien et ne réclament aucun entretien ou consommable, sans gaspillage d'eau. Pour que l'effet antitartre se produise de manière optimale, il faut que l'eau ne stagne pas trop et qu'elle ne dépasse pas la température de 55° environ. Dans une maison, l'eau peut stagner pendant presque toute la journée et la température de stockage de l'eau est toujours supérieure à 55° dans une installation normale. Ce procédé sera donc plus performant dans l'industrie, par exemple pour l'alimentation en eau permanente de machines par exemple, avec des températures inférieures.

Si nous devions donc recommander un produit à nos clients, si la dureté le permet, notre choix se porterait plus sur les anti-tartres magnétiques ou catalytiques. Leur entretien est nul (magnétique) ou très réduit (changer la charge catalytique tous les 2 ans environ), et surtout ils traitent (sans rejet) la totalité du circuit d'eau sanitaire (chaude et froide), sans en modifier ses propriétés, simples à installer et robustes, prix abordable, et sans aucun consommable, avec en plus un effet détartrant sur une installation déjà entartrée. Enfin, pour un budget plus serré, il est recommandé d'au moins protéger ses appareils produisant de l'eau chaude (chaudière, chauffe-eau, machine à laver, ...) par au moins un filtre "simple" incorporant un filtre anti-impureté combiné à une charge de silicophosphate ou polyphosphate. Dans le cas ou la dureté est trop importante, seul reste la solution de l'adoucisseur pour préserver votre réseau et vos équipements.

Quelques produits recommandés :

7 juillet 2009

Ventilation de votre habitat : protégez-vous du radon

comment gaz radon penetre logement maisonLe radon est un gaz radioactif présent dans les sous-sols, inodore, incolore et cancérigène, issu de la désintégration de l’uranium. Le radon est la première source d’exposition aux rayonnements de la population française (37%). Le radon est classé par l’OMS parmi les substances cancérigènes, depuis 1988, et provoquerait essentiellement des cancers des poumons.

Le radon n’est pas présent dans tous les sous-sols de la France. Il se concentre essentiellement dans les sols granitiques et volcaniques. Les régions les plus touchées sont donc la Bretagne, le Massif Central, la Corse, les Vosges. En plus faible quantité, dans les Pyrénées et les Alpes. En outre, la concentration en gaz radon varie d’un endroit à l’autre, d’une saison à l’autre et suivant que l’on se trouve dans la journée ou dans la nuit. En passant à travers des fissures, des trous, des passages de canalisations mettant en contact direct le bâtiment et le sol, le radon peut alors s’accumuler dans les bâtiments (maisons, usines, écoles ...) et devenir extrêmement dangereux pour les occupants (cf. schéma ci-contre).

Devant la dangerosité de cette forme de radioactivité sur la santé publique, l’état a entrepris, via l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), d’effectuer des mesures sur tout le territoire. Ainsi, il en ressort que 370.000 logements sont concernés par une exposition supérieure à 400 Becquerels/mètre cube (Bq/m3), dont 75.000 se situent au-dessus de 1.000 Bq/m3, sachant que la moyenne des départements français se situe à 68 Bq/m3. Les pouvoirs publics ont retenu le seuil de 1000 bq/m3 comme seuil de dangerosité.

Il est donc important de rappeler, que même si votre région n’est pas fortement exposée au radon, de toujours très bien ventiler mécaniquement (ou au pire d’aérer si on ne dispose pas de VMC) les bâtiments, afin de renouveler régulièrement l’air ambiant que vous respirez. En effet, de nombreux Composés Organiques Volatiles (COV), rejetés continuellement entre autre par les matériaux (tapis, moquette, meubles…) et la cuisson des aliments, peuvent s’y accumuler, et sont également très nocifs à la santé.

Hohm : un logiciel Microsoft pour maîtriser ses consommations

microsoft hohm application internet aide economie energieLe géant de Redmond Microsoft vient de lancer « Hohm », une application internet encore en version bêta capable d’évaluer avec précision les consommations énergétiques et d’aider les consommateurs américains à réduire leur consommation d'énergie afin de protéger l'environnement et de réaliser des économies. Microsoft espère relancer son développement en pariant sur la maîtrise de l’énergie.

Le logiciel, basé sur la plateforme Windows Azure, permet de calculer avec précision sa consommation d’électricité. Pour que ces recommandations soient efficaces et personnalisées, les utilisateurs doivent répondre à un questionnaire très complet concernant leur domicile, leurs appareils électroménagers et leurs habitudes de consommation. Ces données sont aussi recoupées avec les données locales comme la météo et les prix de l’électricité. Microsoft Hohm utilise des méthodes d'analyse du département américain de l'Énergie et du Lawrence Berkeley National Laboratory. Microsoft Hohm tirera aussi profit du tout nouveau moteur de recherche de Microsoft « Bing ».

Pour profiter gratuitement de Microsoft Hohm, les internautes peuvent s'inscrire gratuitement sur le site officiel du projet en version bêta. Cette offre est actuellement limitée aux Américains mais devrait rapidement être diffusé.

L’avenir est aux économies d’énergie et le secteur de l’informatique et de l’Internet, gros consommateur, l’a bien compris. Google prévoit lui aussi de lancer un dispositif similaire prochainement. Microsoft devrait par ailleurs mettre sur le marché des prises intelligentes capables de mesurer en temps réel la consommation des appareils électriques qui y sont branchés.

28 juin 2009

L’entretien et le contrôle des chaudières gaz évoluent

entretien annuel chaudiere gaz obligatoireL’entretien annuel des chaudières au gaz est obligatoire. Malgré cette règle, on estime que de 30 à 50% des chaudières ne seraient pas entretenues, souvent par méconnaissance de cette obligation. Par exemple, les propriétaires de chaudière individuelle sont souvent avertis par les professionnels (plombier, chauffagiste) lorsque cette dernière tombe en panne, ou bien lorsque qu’une régie immobilière demande à ses locataires le rapport d’intervention annuelle. Or selon des chiffres de l'Institut de veille sanitaire datant de 2006, dans 42% des cas d'intoxications au monoxyde de carbone (CO), l'appareil en cause est la chaudière, expliquant tout l’intérêt de la faire contrôler régulièrement.

Deux nouveaux textes pour l'entretien et le contrôle des chaudières, visant à faire évoluer la réglementation existante afin de la mettre en conformité avec la directive 2002/91 sur la performance énergétique des bâtiments, viennent d’être publiés. Un des décrets porte sur les contrôles des chaudières dont la puissance est supérieure à 400kW et inférieure à 20MW, l’autre sur l'entretien annuel pour celles entre 4 et 400kW.

Pour les chaudières d'une puissance supérieure à 400kW (estimées en France à 249.000), quatre types de contrôles sont susceptibles de se superposer : le contrôle de rendement, le contrôle périodique de l'efficacité énergétique, le contrôle des émissions polluantes et les contrôles au titre des installations classées.

Le deuxième décret vise l’entretien annuel des chaudières dont la puissance est comprise entre 4 et 400kW, dont spécificités techniques et les modalités doivent être précisées par arrêté. Cette tranche de chaudières représente la quasi-totalité des chaudières à vocation de chauffage de bâtiment.

Attestation de capacité pour manipuler les fluides frigorigènes

fluides frigorigenes attestation qualification obligatoire professionnelLe 4 juillet 2009, plus de 40.000 entreprises du froid (professionnels distributeurs ou installateurs) devront être en possession d’une attestation de capacité pour pouvoir acheter et manipuler les fluides frigorigènes indispensables à leur activité.
Cette nouvelle réglementation a pour but notamment d’assurer le confinement maximum de ces gaz à haut pouvoir réchauffant qui contribue à l’effet de serre (bien au-delà du CO2).

Pour obtenir cette attestation de capacité de manipulation des fluides frigorigènes, plombiers/chauffagistes, frigoristes, garagistes, industriels, sociétés de transport assurant leur propre maintenance, devront avoir fait la preuve qu’ils sont qualifiés, qu’ils détiennent l’outillage approprié et qu’ils tracent leurs mouvements des substances concernées.

Cette habilitation est délivrée spécifiquement par des organismes agréés par le Ministère en charge du Développement Durable (MEEDDAT) comme le Bureau Veritas Certification.

31 mai 2009

Le tabac nuit gravement à votre santé et à l'environnement !

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale sans tabac, une initiative de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui a lieu chaque année le 31 mai depuis 1988.

Le tabac tue chaque année près de 5 millions de personnes dans le monde. Un chiffre qui devrait atteindre plus de 10 millions de victimes par an d'ici 2020 selon l’OMS. En France, le tabac est responsable de 66.000 décès par an (cancers du larynx et du poumon, maladies cardio-vasculaires) et que 5.000 personnes chaque année seraient victimes du tabagisme passif. Pour information, durant le XXème siècle, le tabac a entraîné la mort de 100 millions de personnes : on en prévoit 1 milliard pour le XXIème siècle si les comportements n’évoluent pas !

Mais si la cigarette nuit gravement atteinte à la santé, elle a également un impact non négligeable sur notre environnement.

La France qui a interdit le 1er janvier 2008 de fumer dans les espaces de travail et lieux dits de convivialité (cafés, restaurants, bars, discothèques..), poussent les consommateurs à fumer à l'extérieur. Les mégots sont alors souvent jetés n'importe où, polluants les trottoirs, puis les eaux pluviales. Le mégot va alors disséminer ses métaux lourds, polluant jusqu'à 8 litres d'eau (qui devront être traités) et fragiliser le développement des végétaux. Il faut savoir que les mégots mettent jusqu'à 12 ans pour se décomposer, et atterrissent le plus souvent dans les estuaires où ils flottent ! Selon l'Association Mountain Riders, c’est aussi 7.000 mégots par jour qui sont trouvés sous un télésiège !

L'interdiction de fumer dans les lieux publics a également conduit les terrasses des cafés et restaurants à rester ouvertes tout au long de l'année à l'aide de braseros très gourmands en électricité ou en gaz, conduisant ainsi à un réel gaspillage d'énergie. Pour une petite terrasse de 12m2, il faut deux radiateurs à gaz. Or, pour un seul chauffage « brasero », la dépense énergétique est d'environ 1 kg de propane par heure et 3kg/h de CO2 pour les émissions de gaz à effet de serre.

Ensuite, la culture du tabac n’est pas particulièrement écologique. La plante, très sensible aux maladies, nécessite de fortes doses de pesticides. De plus, les pays en voie de développement qui cultivent 85% du tabac mondial, utilisent le feu de bois pour le séchage des feuilles de tabac, soit environ 200.000 hectares de bois et de forêts qui sont supprimés chaque année (environ 1,7 % de la déforestation mondiale).
Enfin, une étude de chercheurs italiens de 2004 a démontré 3 cigarettes, brûlées l’une à la suite de l’autre, produisent une augmentation des particules polluantes dans l’air dix fois supérieure à celle produite par une voiture diesel tournant au ralenti pendant le même laps de temps !

Alors fumeurs, sans vouloir vous culpabiliser (c’est surtout les fabricants qui jouent d’astuces et de produits chimiques pour vous rendre accrocs !), faites un geste pour votre santé et pour l’environnement…