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25 février 2019

Rappel des restrictions d'installation des chaudières « non-condensation » type B1 / Bas-NOx


Bien que les chaudières de type « B1 » n'aient pas encore dit leur dernier mot pour 2019, afin de répondre aux nouvelles exigences de l'ERP en termes d'émissions d'oxydes d'azote (NOx), il convient néanmoins de rappeler les règles dorénavant en vigueur pour permettant l'installation de ce type de ce chaudière.

Pour rappel, les chaudières de type « B1 » sont des chaudières dites à « tirage naturel » :
  • qui prélèvent l'air comburant directement dans la pièce où elles sont installées ;
  • qui sont équipées d'un coupe-tirage anti-refouleur ;
  • qui sont destinée à être raccordée à un conduit d'évacuation à tirage naturel (ex. type cheminée ou VMC Gaz).

En raison de la perte d'efficacité que cela entraînerait, l'utilisation de ces chaudières est interdite en logement individuel. Ainsi l'arrêté du 22 mars 2017 modifiant l'arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants, précise clairement selon l'article 16 : « Une chaudière non étanche à coupe-tirage de type B1 Bas-NOx ne peut être installée, y compris en remplacement d'une chaudière du même type, qu'en logement collectif sur un conduit commun à plusieurs logements existants, ou en logement collectif sur un conduit individuel de plus de 10 mètres de longueur. »

Sachant que :
  • les fabricants et importateurs ne doivent mettre sur le marché que des appareils répondant aux exigences de l'ErP (voir ci-après) ;
  • les appareils fabriqués avant le 26 septembre 2018 peuvent continuer à être vendus jusqu'à épuisement des stocks.

La Directive Européenne Eco-conception (ErP) fixe des exigences pour la mise sur le marché et/ou la mise en service des dispositifs de chauffage des locaux et des dispositifs de chauffage mixtes (assurant aussi la production d'eau chaude), dont la puissance thermique nominale est ≤ 400 kW ; ces produits doivent aussi présenter un rendement minimal saisonnier (ETAS) de 86% PCS, ce qui impose de fait la MISE EN PLACE DE CHAUDIERE A CONDENSATION (ou HPE : Haute Performance Energétique) dans l'habitat individuel et dans le tertiaire, exception faite pour les chaudière RACCORDÉES À DES CONDUITS DE FUMÉES COLLECTIFS dans l'habitat collectif.

Sont concernées par cette exception les chaudières à gaz de type « B1 Bas-NOx » suivantes :
  • chauffage seul de puissance thermique nominale ≤ 10 kW
  • mixte (chauffage + eau chaude sanitaire) de puissance thermique nominale ≤ 30 kW

Sont concernées par cette exception, EN LOGEMENT COLLECTIF UNIQUEMENT, les conduits de fumées suivants :
  • le conduit « Shunt »
  • le conduit « VMC gaz »
  • le conduit « Alsace »
  • le conduit pour alvéole technique gaz (ATG)

Enfin depuis le 26 septembre 2018, il existe également de nouvelles exigences portent sur les émissions de NOx des appareils de chauffage et de production d'eau chaude. « NOx » est le terme générique qui englobe un groupe de gaz hautement réactifs, tous contenant de l’azote et de l’oxygène dans des quantités différentes. Ils sont une source de pollution de l’air : ils contribuent à l’effet de serre et au dérèglement climatique et sont acidifiants et eutrophisants.

Ainsi pour TOUTES LES CHAUDIÈRES À GAZ mises sur le marché actuellement, SANS EXCEPTION, les émissions d'oxydes d'azote (NOx) exprimées en dioxyde d'azote doivent être inférieures à 56 mg/kWh PCS de combustible, équivalant à la classe de NOx 6.

En conclusion, ceci impose que pour le remplacement d'une chaudière de type « B1 » qui utilise un des 4 type de conduits de fumées autorisés, il y a dorénavant l'obligation de faire installer une chaudière certifiée « Bas-NOx » (ceci doit être clairement mentionné sur vos devis). C'est le cas par exemple de ces 2 modèles (qui existent en mode d'évacuation cheminée ou VMC Gaz) :


En complément :
  • depuis le 26 septembre 2018, les émissions d'oxydes d'azote des chauffe bains à gaz, exprimées en dioxyde d'azote doivent aussi être inférieures à 56 mg/kWh PCS de combustible
  • le dernier niveau d'un logement collectif équipé d'un conduit collectif Schunt est généralement équipé d'un conduit individuel (de moins de 10m de haut) et doit donc être équipé d'une chaudière à condensation
  • une maison individuelle équipée d'une VMC double flux gaz doit être équipée d'une chaudière à condensation étanche
25 février 2016

La température « idéale » pièce par pièce pour son chauffage !


Pas toujours évident de faire rimer confort thermique avec économies d'énergie et respect environnemental ! Certes le chauffage est normalement avant tout une question de confort. Mais avez l'augmentation régulière des prix des énergies (bien que le fioul soit actuellement moitié moins cher qu'il y a 2 ans !), il convient aussi d'essayer d'être raisonnable sur les températures de chauffage demandées. ELYOTHERM vous conseille pour choisir pièce par pièce la température la plus juste pour maintenir un confort thermique acceptable et économique.

Tout d'abord, il convient de rappeler que selon l'article de loi R131-20 du Code de la construction et de l'habitation, la température d'un logement doit être de 19°C en moyenne sur son ensemble lorsqu'il est occupé. Il s'agit bien d'une moyenne, car si une température de 17°C peut convenir dans une chambre parentale, elle sera plutôt de 19 ou 20°C dans la pièce à vivre (ex. salon), et voir de 22/23°C ou plus dans une salle de bain.

Ensuite, l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) et les collectivités locales militent depuis plusieurs années pour instaurer une température de 19°C dans les logements. Hormis pour les personnes âgées, dans les pièces à vivre (cuisine, salon, salle à manger), c'est une température confortable qui permet de limiter la consommation d'énergie (1°C en plus, c'est environ 7% de consommation de chauffage en plus). Alors pour les frileux, mieux vaut peut-être mettre un petit pull plutôt que d'augmenter la température du chauffage !

Pour d'autres pièces, 19°C vont s'avérer un peu juste. La salle de bain doit être chauffée aux alentours de 22°C, au moins pendant le temps de son utilisation : prévoir par exemple un sèche-serviette programmable qui augmentera automatiquement la température aux moments opportuns.

Pour les chambres, hormis si elles sont utilisées avant le coucher par des enfants, il est préconiser pour dormir une température de 16 ou 17°C. Le Ministère de la santé conseille même de maintenir la température de la chambre des bébés à 19°C, et pas plus !

Lors de vos courtes absences, il convient d'abaisser la température de confort de 2 à 3°C maxi (suivant l'isolation et la ventilation du logement et du type d'émetteur de chaleur). Avec une régulation programmable, il est possible de régler la température du logement la maison selon le moment de la journée : par exemple 16°C la nuit, 19°C à au moment du lever, puis 17°C pendant la journée lorsque la maison est vide, et enfin 19°C à partir de 17h de retour à la maison. Pour des absences de plusieurs jours (vacances), la loi indique de devoir régler une température limite moyenne de chauffage à 16°C lorsque la durée d'inoccupation est égale ou supérieure à 24h et inférieure à 48h, et 8°C (température de hors gel) lorsque la durée d'inoccupation est égale ou supérieure à 48h.

Une fois les températures déterminées, encore faut-il pouvoir les mesurer et les contrôler précisément. Le Code de la construction indique que « la température de chauffage d'une pièce d'un logement [...] est la température de l'air, mesurée au centre de la pièce, à 1,50 mètre au-dessus du sol ». C'est d'ailleurs souvent ces indications qui sont mentionnées dans les notices des thermostats d'ambiance. Comme il est difficile de faire trôner un thermostat ou un thermomètre en plein milieu d'une pièce, il convient d'accrocher l'appareil de mesure au mur à une hauteur de 1m50 en évitant de l'installer près d'une source de chaleur (radiateur, cheminée, appareil électroménager, …).

Enfin pour contrôler les températures, il faut opter pour une régulation localisée (qui peut être en complément de la régulation centrale du chauffage) sur les émetteurs de chaque pièce (ex. robinetterie thermostatique sur des radiateurs eau chaude, thermostat intégré sur un radiateur électrique, …).


Peut-on installer une Chaudière dans un placard ?

Cette question nous est fréquemment posée par nos clients, souvent pour des raisons esthétiques ou des contraintes de place. Il faut ainsi savoir qu'il est tout à fait possible d'implanter une chaudière dans un placard ou un meuble de cuisine, simplement en prenant en compte :

  • le type de chaudière installée : combustion en circuit étanche ou sur un brûleur atmosphérique.
  • l'accessibilité à la chaudière pour les opérations d'entretien ou de maintenance.

Les chaudières atmosphériques de « type B » sont celles qui présentent le plus de contraintes pour leur installation dans un placard. Il convient ainsi de s'assurer que la chaudière dispose d'une quantité suffisante d'air neuf (air comburant) permettant une bonne combustion du gaz (naturel ou propane). A cette fin, il suffit que le meuble dispose d'une amenée d'air, soit par l'intermédiaire d'une grille de transfert ou bien en détalonnant légèrement la porte du placard.

En outre, la chaudière de « type B » doit être installé dans un local d'au moins 8m3, à la présence d'un ouvrant d'au moins 0,40m² et à l'existence d'une ventilation conforme aux dispositions de l'article 15 de l'arrêté du 2 août 1977. (voir article « la ventilation des locaux avec des appareils gaz »). Pour une chaudière de « type B » muni d'un dispositif de sécurité SPOTT (interruption automatique de la combustion en cas d'évacuation insuffisante), ou installé dans un local ou des dépendances affectés exclusivement à l'installation d'appareils au gaz raccordés, les contraintes d'ouvrant et de volume minimal ne sont pas exigées.

Enfin, il convient de vérifier que le coupe tirage de la chaudière de « type B1 » est bien dégagé, sans obstacle pour le passage de l'air entrant dans celui-ci, en réalisant d'éventuelles découpes et ouvertures adaptées dans le meuble. Attention, si le coupe tirage de la chaudière assure également l'évacuation de l'air viciée d'une cuisine comportant un appareil à gaz non raccordé (ex. plaque de cuisson gaz), et si celui-ci est sur la chaudière latéral ou frontal, la chaudière ne pas être incorporée : seule une chaudière disposant d'un coupe tirage sur son dessus reste compatible à l'intégration dans un placard.

La chaudière à circuit étanche « type C », que l'on reconnait assez facilement par son conduit de raccordement concentrique (exemple ventouse horizontale), sont les plus simples à intégrer dans un placard. Contrairement au « type B », elles ne sont soumises à aucune obligation liée au volume ou à l'aération du local.

dimension cote intégration chaudière gaz saunier duval themaplus placard cuisineConcernant l'accessibilité pour maintenir ou entretenir la chaudière, quel que soit son type, son installation à l'intérieur d'un placard ou d'un meuble de cuisine exige une prise en compte des contraintes et préconisations de pose du fabricant (notice d'installation) indiquant des écarts minimaux à respecter entre la chaudière et les parois du meuble, permettant aussi que cette incorporation n’entraîne pas de zone de surchauffe autour de l'appareil. Aujourd'hui, la plupart des chaudières réclament uniquement une simple dépose de l'habillage frontal (voir parfois latéral) ce qui permet de les intégrer sans aucun soucis dans un placard ou un meuble de cuisine intégré.




Ci-dessous, nous vous présentons trois exemples d'intégration réussie dans une cuisine chez deux de nos clients. Pour le premier, une chaudière condensation Viessmann Vitodens 222-W a été astucieusement installée (manque le cache robinetterie sur la photo). Lors de l'entretien annuel, il suffit simplement de retirer le four micro-onde et l'étagère amovible devant la chaudière.

chaudiere gaz condensation viessmann integration placard cuisine

Pour le second client, une chaudière Frisquet Hydromotrix Condensation est totalement dissimulée dans un placard permettant de ne pas dénaturer la cuisine intégrée.

chaudiere gaz condensation frisquet integration placard cuisine

Enfin, à nouveau une chaudière Viessmann Vitodens 222-W dissimulée dans un placard bois massif sur-mesure existant.



3 août 2014

Entretien annuel des chaudières : le seuil limite de monoxyde de carbone (CO) ambiant abaissé à 10 ppm !

contrat d'entretien chaudière gaz fioul bois lyon 69

Avec une centaine de décès en moyenne par an, le monoxyde de carbone (CO) reste encore la première cause de mortalité accidentelle par émanation toxique en France, et ce malgré de nombreuse campagnes de sensibilisation du public chaque année !


C’est pourquoi l’arrêté du 15 septembre 2009 relatif à l'entretien annuel obligatoire des chaudières (gaz / fioul / bois) dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kilowatts vient à nouveau d’être mis à jour pour une application à partir du 1er Juillet 2014. Dorénavant, le seuil mesuré de CO dans l’air ambiant par la société d’entretien et de maintenance de la chaudière démarre à 10 ppm (et non plus à 20 ppm), seuil donnant obligation d’alerte à l’usager qu’il y a une anomalie avec son installation de chauffage.

26 mai 2014

Chaudière à condensation : faut-il traiter les condensats acides avec un neutraliseur ?


Une chaudière domestique de 26kW de puissance, fonctionnant 1.500 heures par an en phase condensation permanente va produire environ 5m3 de condensats, soit parfois entre 4 à 12L de condensats acides par jour : hors de question de mettre un simple sceau en dessous de sa chaudière ! Mais cette quantité reste faible comparée aux rejets quotidiens « basiques » d’un logement, à fort contenu de produits lessiviels qui vont largement compenser l’acidité des rejets de condensats.

L'acidité des condensats (pH) est effectivement assez forte : environ 3,5 avec une chaudière gaz condensation, et 2,5 pour une chaudière fioul condensation. Elle est issue du gaz carbonique de la combustion qui est emprisonné dans la vapeur d’eau lors de la condensation : il forme alors de l’acide carbonique.

La question qui revient souvent au sujet de ces condensats de chaudière concerne leur traitement en sortie de chaudière. Car malheureusement, on peut lire ici ou là tout est son contraire !

11 mai 2014

Les normes pour la pose d'une canalisation gaz enterrée

Lorsque l’on souhaite raccorder son habitation au gaz naturel, par exemple pour remplacer son ancienne chaudière fioul par une chaudière gaz, il est souvent nécessaire de faire poser une canalisation gaz enterrée dans une tranchée entre la logette GrDF en limite de propriété (où se situe le compteur gaz) et la pénétration dans le bâtiment pour rejoindre la chaudière.


Pour réaliser la pose de cette tuyauterie gaz enterrée dans une tranchée, il est alors indispensable de vérifier que les contraintes techniques et réglementaires sont respectées et de vous adresser de préférence à un Professionnel Gaz (PG). Si vous réalisez vous même la tranchée, nous vous proposons un article comportant les normes gaz en la matière.



10 mai 2014

Utiliser le gaz naturel en toute sécurité - Guide pratique

Le gaz naturel est une énergie confortable et sure. Cependant, quelques règles simples de sécurité doivent être respectées. Ainsi, il est important de connaître son installation gaz intérieure, de la faire entretenir par des professionnels qualifiés, et de respecter certaines consignes et règles de sécurité élémentaires.


Votre installation intérieure gaz commence après votre compteur gaz (aujourd'hui très souvent installé en limite de propriété dans un coffret gaz ou plus communément appelé logette gaz) et va jusqu'à la flamme de vos appareils. Elle comprend :
  • la tuyauterie fixe ou souple
  • les robinets et organes de coupure
  • les ventilations réglementaires
  • les appareils (chaudière, chauffe-bain, cuisinière gaz …)
  • les éléments de raccordement des appareils gaz
  • les systèmes d’évacuation des gaz brûlés

9 mars 2014

Vers la fin des chaudières basse température en 2015 !

En septembre 2015, la Directive Européenne Ecoconception (ou Eco-design) visant à la disparition du marché des appareils de chauffage à fort impact environnemental, entrera en vigueur. Les chaudières dites « basse température » (ou haut rendement) seront donc certainement amenées à disparaître, et dans tous les cas un nombre important de modèles.


La Directive Européenne Ecoconception 2009/125/EC fixe en effet pour les états membres de l’Union Européenne, des règles d’exigences communes pour les produits consommateurs d’énergie et ceux ayant un impact sur les économies d’énergie. L’objectif est ainsi d’améliorer la performance environnementale et faciliter la libre circulation des produits en Europe.