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19 janvier 2014

Chaudière et chauffe-eau équipée d’étiquettes énergétiques en 2015

Maintes fois repoussée, la réglementation européenne relative aux exigences d’éco-conception des chaudières et chauffe-eau a été publiée et sera applicable dès le 26 septembre 2015 avec la publication de 2 textes.


Pour rappel, l’étiquette énergie permets aux consommateurs d’identifier l’efficacité énergétique d’un produit et d’évaluer dans quelle mesure il peut réduire les dépenses liées à l’énergie. Par réaction des consommateurs, préférant en général se tourner vers des produits moins énergivores, les équipements les moins performants se voient progressivement éliminer du marché.

5 janvier 2014

Le poêle à bois « étanche » : que des avantages !

Parmi les ventes de poêles à bois déjà nombreuses, une catégorie tant de plus en plus à se développer et à faire parler d’elle. Il s’agit des poêles à bois dits « étanches » qui tendent certainement à devenir « la norme » dans quelques années.

Un poêle étanche, constitué d'une enveloppe hermétique dont les fuites d'air sont réduites au maximum, contrairement à un poêle à bois « classique » ne prélève pas l’air comburant (servant à la combustion du bois) dans la pièce où il se situe, mais va chercher l’oxygène à l’extérieur du volume chauffé (extérieur, vide sanitaire, cave ventilé, garage) via un conduit lui aussi « étanche ».

5 avril 2013

Entretien de chaudière individuelle : obligation de passer par le contrat collectif ?

contrat collectif entretien chaudière régie

Certains de nos clients en immeuble collectif / copropriété, qui souhaitent remplacer leur chaudière gaz individuelle et/ou changer de mainteneur (compte tenu de la piètre qualité ou professionnalisme de certaines grosses entités !), sont souvent confrontés à des régies ou syndics qui outrepassent leurs droits en leur imposant une société de maintenance, choisie ou non lors d’une assemblée générale, pour l’entretien de leur chaudière, et en leur indiquant qu’ils n’ont pas le choix ! C’est aussi un bon moyen pour verrouiller le marché, les mainteneurs « s’improvisant » alors installateurs de chaudière (soit en sous-traitant ou en faisant du simple remplacement à l'aide de dosseret d'adaptation) pour imposer leurs modèles et en gardant surtout la même mise sur le contrat d’entretien, bien souvent sur des produits entrée de gamme pour favoriser aujourd'hui le juteux remplacement de pièces détachées sur ces modèles !

Hors sauf stipulation contraire dans le règlement de copropriété, le syndic ou le conseil syndical, même s’il a négocié des prix pour un certain nombre d’appartements ne peuvent vous obliger à passer par une société pour une chaudière installée en partie privative. Ainsi, chaque copropriétaire peut souscrire librement son contrat d’entretien / maintenance avec la société ou l’intervenant de son choix, sachant que l’entretien annuel reste bien entendu obligatoire et doit pouvoir être justifié.

Si le syndic vous indique que l’entretien de votre chaudière individuelle est une « partie commune », demander lui de vous justifier le texte. S’il invoque que c’est une résolution adoptée en AG (Assemblée Générale), cette dernière n’est pas recevable et totalement illégale. En effet, une AG ne peut imposer quoi que ce soit à une partie privative : « L'assemblée générale ne peut, à quelque majorité que ce soit, imposer à un copropriétaire une modification à la destination de ses parties privatives ou aux modalités de leur jouissance, telles qu'elles résultent du règlement de copropriété. » (Arrêt cassation 3° civ. 19/10/2011, pourvoi n°10-20634). Dans tous les cas, si vous n'avez rien signé avec le syndic, celui-ci n'a pas à vous imposer son fournisseur et ce pour quelques interventions que ce soit en partie privative (plombier, serrurier, électricien, chauffagiste, etc …).

Dans le cas spécifique où la chaudière individuelle est raccordée à une installation VMC-Gaz collective, la partie VMC-Gaz appartient en général aux parties communes, même si les bouches d'entrée d'air, les bouches d'extraction, les conduits de raccordement se trouvent dans des parties privatives. Un contrat d’entretien est aussi nécessaire pour l’ensemble de la VMC Gaz. Mais rien n’oblige à ce que ce contrat soit obligatoirement lié au contrat d’entretien de la chaudière (il doit d’ailleurs apparaître 2 lignes distinctes dans le relevé de charge), même si la régie vous prétend le contraire, ces deux contrats pouvant ainsi être confiés à deux prestataires différents, sachant que la vérification et le test du relais DSC (Dispositif de Sécurité Collective) en VMC-Gaz peut être simplement réalisée par le mainteneur de la chaudière lors de l’entretien annuel sans passer par la société intervenant sur la VMC-Gaz.

Dans tous les cas, lors d’un remplacement de chaudière, le contrat collectif pour l’entretien des chaudières en place devient ou devrait devenir caduc : il a en effet été établi pour un modèle et un nombre de chaudières. En outre, rien ne vous empêche de supprimer la chaudière pour la remplacer par de simples radiateurs électriques ! Alors pourquoi continuer de payer des charges de maintenance chaudière …

Enfin, il faut savoir que la plupart des fabricants de chaudière imposent pour pourvoir bénéficier de leur garantie constructeur de souscrire un contrat d’entretien ou faire entretenir leur chaudière par un mainteneur agréé et formé par la marque (dont la liste figure sur le site du constructeur). Hors le mainteneur retenu par un syndic n’est pas forcément agréer toutes marques (et même s’il prétend le contraire, il peut effectivement avoir un agrément constructeur dans une autre région, mais pas forcément dans la vôtre !).

Si le syndic vous pose des difficultés à retirer au montant de vos charges le cout de l’entretien de votre chaudière après avoir changé de mainteneur, après avoir vérifié votre règlement de copropriété, faites un courrier en recommandé avec AR au syndic (en double au Conseil Syndical) précisant qu'à compter de telle date vous ne paierez plus cette charge et que vous allez faire appel à l'intervenant de votre choix pour l’entretien de votre chaudière individuelle.

14 janvier 2013

Comprendre la Réglementation Thermique RT 2012

Le pari de la réglementation thermique 2012 (RT2012) est de diviser par trois les consommations énergétiques d’un bâtiment neuf (alors que les précédentes réglementations augmentaient seulement les exigences de 15 à 20%). Elle est entrée en vigueur pour tous les permis de construire déposés après le 1er janvier 2013. Pour y parvenir, la réglementation intervient à la fois sur l’enveloppe et sur les équipements d’un bâtiment.

Bbio max : Bilan bioclimatique

Ainsi, l’appréciation porte désormais sur le bâtiment dans son ensemble, et un nouvel indicateur est apparu, le « Bbio » max : le « Bilan bioclimatique » oblige à avoir un bâtiment bien isolé, inerte, mais avec des baies vitrées plus importantes avec un ratio de 1m² de vitrage pour 6m² de surface habitable. L’objectif est de limiter les besoins de chauffage, de rafraichissement et d’éclairage, indépendamment des solutions techniques qui seront ensuite retenus. Le Bbio maximal (Bbio max) que chaque construction peut atteindre se calcule à partir d’une référence, modulé selon l’altitude, la zone climatique, la surface, le logiciel du bureau d’étude déterminant ensuite si les matériaux retenus, l’orientation du bâti et le niveau d’isolation suffisent. Le Bbio empêche de construire un bâtiment au niveau de la réglementation thermique de 2005 et que l’on compenserait ensuite par des panneaux solaires. Le Bbio est donc essentiellement une affaire d’enveloppe.

Cep max : Consommation d’énergie primaire

Une fois les besoins limités au maximum, il faut ensuite mettre en place des équipements consommant le moins d’énergie possible, notamment pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, le rafraîchissement, mais aussi l’éclairage et les auxiliaires (pompe, ventilateur, …). La valeur qu’il faut atteindre symbolise à elle seule la RT2012 : 50kWh/m².an en énergie primaire. Cette valeur est modulée de par la zone climatique, l’altitude, la surface, mais aussi selon le type d’énergie utilisée. Par exemple, le bois bénéficie d’un bonus par rapport aux énergies fossiles, tandis que l’électricité est lourdement pénalisée du fait d’un mauvais rendement énergétique.

Tic : Température intérieure conventionnelle

Dans des maisons très étanches et très isolées, l’effet « thermos » est très présent. Ainsi, une enveloppe performante doit aussi lutter contre les surchauffes estivales. Il faut donc se protéger contre le rayonnement solaire en été sans perdre les apports gratuits en hiver, favoriser l’inertie et jouer sur la ventilation nocturne. Tout comme la RT2005, on évalue la température maximale atteinte à l’intérieur du bâtiment lors d’une séquence estivale de cinq journées chaudes.

En plus du Bbio, Cep et Tic, la RT2012 prévoie aussi 4 autres obligations :
- une valeur maximale de pont thermique au niveau des planchers,
- un débit de fuite maximal pour contrôler l’étanchéité à l’air,
- l’affichage des consommations poste par poste pour que l’usager du bâtiment ait conscience de ses dépenses,
- l’utilisation d’au moins une source d’énergie renouvelable (solaire thermique, bois énergie, …).
5 août 2012

Mise en conformité robinets / alimentations des appareils gaz

L’arrêté du 2 aout 1977 a été modifié par un nouvel arrêté paru au Journal Officiel du 4 mai 2012 (consultable sur http://www.legifrance.gouv.fr), et interdit désormais l’utilisation de robinets à about soudé et de tubes souples à base de caoutchouc sur des installations utilisant des combustibles gazeux alimentés par réseaux et situées à l’intérieur des bâtiments d’habitation ou de leurs dépendances.
Ainsi cet arrêté vise à faire remplacer :
  • les robinets gaz comportant une extrémité non démontable (about porte caoutchouc soudé) sur laquelle est enfilé un tube souple à base de caoutchouc, par des robinets à obturation automatique intégré (ROAI) au plus tard le 1er Juillet 2015 ;
  • les tubes souples à base de caoutchouc de 15mm de diamètre intérieur pour appareil d’usage domestique qui se raccordent directement sur des tétines (abouts annelés) à chacune des extrémités, par des tuyaux flexibles à embouts mécaniques vissables (ex. flexible GAZINOX) au plus tard le 1er Juillet 2019, à l’exception des tubes souples de 6mm de diamètre intérieur alimentant des appareils ménagers à butane ou à propane.
Ainsi à compter du 1er juillet 2015, la commercialisation d’abouts porte caoutchouc destinés à raccorder un tube souple à base de caoutchouc ne sera plus autorisée (il faudra veiller à faire attention à ce point lorsque les magasins écouleront leurs stocks !), sauf s’ils sont commercialisés conjointement avec un détendeur à usage domestique pour butane distribué à partir de récipients (bouteille de gaz). Pour votre gazinière, le mieux est encore de vous équiper dès à présent d’un flexible gaz à durée de vie illimité avec embouts mécaniques si vous devez remplacer votre tube souple prochainement (date de remplacement atteinte) et de faire remplacer le robinet gaz par un modèle ROAI si vous n’en êtes pas équipés.
De plus, votre installateur chauffagiste Professionnel Gaz (PG) pourra être amené à vous proposer aussi la modification et le remplacement de l’alimentation de votre gazinière pour que vous installation soit en conformité vis-à-vis de la réglementation gaz, notamment lors de travaux de remplacement de chaudière. Ce n’est pas de la vente forcée, mais tout simplement de sa responsabilité légale !

Règles d’installation d’une chaudière dans une salle de bains

L’humidité régnant au sein d’un local est préjudiciable aux appareils électriques, peut impacter la qualité de combustion d’un appareil au gaz, et augmente fortement le risque d’électrisation (brulure interne ou externe) ou d’électrocution du fait de la réduction de la résistance électrique du corps humain lorsque celui-ci est mouillé ou immergé.
Lors de l’installation d’une chaudière gaz dans une salle de bains, les conditions de pose doivent répondre à la fois aux contraintes liées au respect de la réglementation gaz ainsi que celles de la réglementation des installations électriques NF C 15-100.
Réglementation électrique
Les matériels électriques sont classés selon leur protection contre les chocs électriques (il existe 3 classes dites I, II et III), une chaudière étant considérée comme un appareil de classe I.
Dans une salle de bain ou salle d’eau, 4 volumes ont été définis (voir photo ci-contre) correspondant chacun à des règles précises pour l’installation de tout matériel électrique à proximité d’une baignoire ou d’une douche. Le non-respect de celles-ci peut être la cause d’un choc électrique pouvant entrainer la mort.
Une chaudière étant un appareil de classe I, cet équipement peut être installé dans le volume 3 (2,4m autour du volume 2 et jusqu’à une hauteur de 2,25m du sol) ou hors volume. Dans tous les cas, cet appareil doit être relié à la terre et protégé par un dispositif de protection à courant différentiel résiduel à haute sensibilité assigné au plus à 30mA. Par dérogation, il est admis des chauffe-eau gaz instantanés dans les volumes 1 et 2 s’ils sont protégés par un dispositif de protection à courant différentiel résiduel de 30mA au plus et directement alimentés par un câble sans interposition d’une boite de dérivation ou de connexion (en dérogation à l’article 559.1.1 de la NF C 15-100). Un volume 2 peut aussi être « transformé » en volume 3 en interposant par exemple une séparation fixe (paroi cloison, écran …) et durable en matériau non métallique de hauteur égale à celle du volume 1.
Réglementation gaz
L’arrêté modificatif du 5 octobre 2005 introduit dans l’article 15 de l’arrêté du 2 aout 1977 précise les autorisations suivantes.
Depuis le 1er janvier 2006, l’installation d’un appareil de chauffage à circuit de combustion non étanche est interdite dans les salles de douche ou de bain. Cependant le remplacement d’un appareil raccordé (évacuation des produits de combustion sur l’extérieur) existant par un appareil raccordé neuf demeure autorisé si ce remplacement est réalisé dans l’axe et dans l’emprise de l’ancien appareil, y compris les éventuels travaux de modification strictement nécessaires à cette opération, avec établissement obligatoire d’un certificat de conformité gaz « modèle 4 ».
Pour les appareils munis d’un circuit de combustion étanche (ex. évacuation par ventouse), ils sont soumis uniquement aux articles 15-I et 18-IV de l’arrêté. Ainsi ils peuvent être installés dans tout local (même sans fenêtre ou aération), en respectant les règles et spécifications des conduits d’évacuation précisées dans le DTU 61.1.
Dans tous les cas, lors du remplacement ou du déplacement de votre appareil au gaz (chaudière, chauffe bain, …), faites de préférence toujours appel à un Professionnel du Gaz agréé (PG) qui vous délivrera un certificat de conformité pour votre installation engageant sa responsabilité, et dans la mesure du possible, même si cela est autorisé, n’installez pas une chaudière dans une pièce humide pour en préserver sa durée de vie.

24 avril 2011

Pompe à chaleur : attention aux nuisances sonores !

pompe a chaleur pac nuissance sonore pression acoustiqueSouvent affublées de tous les mots, et notamment en termes de bruit avec des nuisances sonores sources de conflits entre voisins, la pompe à chaleur reste toujours un excellent produit pour réaliser des économies d’énergie, pour peu que l’on suive des recommandations pour leur mise en œuvre.

Tout d’abord, quelques définitions :
  • La puissance acoustique Lw, en dB(A) caractérise la capacité d’émission sonore de la source indépendamment de son environnement. Mesurée en laboratoire, elle permet de comparer les produits entre eux.
  • La pression acoustique Lp, en dB(A), est la grandeur acoustique perçue par l’oreille humaine et mesurée par le sonomètre : pour une source donnée, la pression acoustique dépend de l’environnement d’installation et de la distance à laquelle on réalise la mesure. La pression acoustique est réduite de 6dB(A) par doublement de la distance (54dB(A) à 2m de ma machine devient 48dB(A) à 4m.

Détermination d'un niveau de bruit résiduel probable +/- 5dB(A)
Type de zoneJourIntermédiaireNuit
Zone d'hôpitaux, zone de repos, aires de protection d'espaces naturels45dB40dB32dB
Résidentielle, rurale ou suburbaine, avec faible circulation de trafic terrestre, fluvial ou aérien50dB45dB37dB
Résidentielle urbaine55dB50dB42dB
Résidentielle urbaine ou suburbaine, avec quelques ateliers ou centres d'affaires, ou avec des voies de trafic terrestre, fluvial ou aérien assez importantes60dB55dB50dB
Zone à prédominance d'activités commerciales, industrielles65dB60dB55dB
Zone à prédominance d'activités industrielles lourdes70dB65dB60dB

Si on est en présence de 2 sources sonores, comment les « additionner » :
  • Les 2 sources sonores sont de même niveau, Lp1 = Lp2 = 60dB(A) par rapport à une distance donnée, donc avec une différence de 0dB(A), Lp=Lp1+3=63dB(A)
  • Les 2 sources ne pas de même niveau, Lp1=60dB(A) et Lp2=66dB(A) toujours par rapport à une distance donnée, donc avec une différence de 6dB(A), Lp=Lp2+1=67dB(A)
Ainsi 2 sources ne s’additionnent pas. Suivant la différence obtenue entre les 2 sources, il suffit d’ajouter un nombre de dB(A) au niveau sonore le plus important :

Différence en dB(A) entre les 2 sourcesNb de dB(A) à ajouter au niveau sonore le plus important
0 ou 13
2 ou 32
Entre 4 et 61
Au-delà de 60

Concernant l’implantation, il faut respecter quelques règles de base. Tout d’abord, toute installation discrète sera « psychologiquement » moins bruyante ! Il n’est pas rare d’avoir une personne se plaignant de la pompe à chaleur de son voisin alors que cette dernière n’a pas encore été mise en service, ou bien c’est seulement le vent qui fait tourner les pales du ventilateur visible !

Il faut ensuite éviter les angles et les cours intérieures : plus la cour est petite, plus la réflexion du bruit est importante, le niveau étant augmenté d’au moins 9dB(A) par rapport à un champ libre. Il est augmenté de +3dB(A) lorsque la PAC est placé contre un mur, et de +6dB(A) dans un coin. Ces règles s’appliquent aussi en réflexion du bruit reçu.

Il faut aussi veiller à ne pas diriger les ventilations vers les voisins, et essayer dans la mesure du possible d’installer la pompe à chaleur loin des limites de propriété. Il faut aussi éloigner les PAC de ses fenêtres comme celles des voisins, les fenêtres isolant moins du bruit que des murs, et surtout, pouvant être ouvertes ! Certaines PAC possèdent des ouïes de ventilation dirigées vers le haut ou vers le bas (pour amortir les ondes sur du gazon par exemple).

Des solutions existent aussi pour réduire les nuisances sonores à l’aide d’écrans anti-bruit constitué de matériau isolant/absorbant, permettant de réduire l’émergence du bruit de l’équipement par rapport à un environnement donné. Ce dernier doit être placé le plus près possible de la source sonore tout en permettant la libre circulation de l’air.

Enfin quelques rappels sur la réglementation du bruit de voisinage (décret du 31 aout 2006 et norme NF S 31-010) :
  • La nuisance est définie par la notion d’émergence, c’est-à-dire la différence entre le niveau de pression acoustique mesurée lorsque l’appareil est à l’arrêt comparé au niveau mesuré lorsque la pompe à chaleur est en fonctionnement au même endroit.
  • Les mesures d’émergence doivent être réalisées en limite de propriété. Dans le cas des bâtiments, ces mesures doivent être faites dans les pièces à vivre avec des fenêtres ouvertes et fermées.
La réglementation différencie l’émergence entre le jour et la nuit : le jour (7h-22h), écart maximum autorisé de 5dB(A) ; la nuit, écart maximum de 3dB(A). Attention, il peut aussi exister des règles locales.

Si vous respectez les écarts d’émergence de jour et de nuit en vigueur dans votre commune, votre installation ne peut être contestée. Dans tous les cas, essayer de toujours choisir du matériel de qualité et de constructeurs réputés qui diminuent sans cesse les émissions sonores de leurs pompe à chaleur.

Pourquoi choisir des produits certifiés ou sous avis technique

norme NF certification DTU assurance decennaleLes clients se demandent souvent pourquoi les entreprises du bâtiment « sérieuses » refusent d’installer des produits (fournis ou non par le client) issus de grande surface de bricolage (GSB) comme Castorama, Leroy Merlin, etc … pensant à tort que c’est uniquement pour fournir du matériel plus cher avec des marges supérieures à la clé. En fait, c’est tout simplement parce que la majorité des produits que l’on peut trouver chez ces enseignes ne bénéficient pas de certification, comme la norme NF qui garantit la qualité et la sécurité des produits, ou d’avis technique délivré par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Même si ces produits comportent tous le marquage « CE », ce n’est en rien une marque de qualité : car même si ce marquage est obligatoire (car réglementaire), il relève pour certains produits que d’une simple déclaration du fabricant, et atteste simplement de la conformité aux seules exigences essentielles. A contrario, la marque NF facultative (ou NF EN pour les normes européennes homologuées en France), garantit des performances supérieures plus adaptées aux usages français, les produits étant soumis à des essais rigoureux et contrôlés régulièrement par un organisme indépendant. De même, sans Avis Technique, rien ne garantit les performances techniques et réglementaires dudit matériau, son aptitude à l'emploi dans l'application visée, et la pérennité de la solution mise en œuvre avec ce matériau. Sans être obligatoire, un Avis Technique reste un gage de qualité eu égard au produit qui dispose ainsi d'une vérification de ses performances, et permet au consommateur d’être assuré ou de se retourner contre un fournisseur ou un maître d’œuvre/ouvrage qui ne respecterait pas le DTU.

Car il faut savoir que les contrats d'assurance garantissant la responsabilité décennale des entrepreneurs du bâtiment comportent systématiquement une mention précisant que les garanties du contrat ne sont acquises que pour des travaux de technique courante, conformes au DTU (Documents Techniques Unifiés), règles professionnelles et textes législatifs en vigueur (lois, décrets, arrêtés), et que les produits mis en œuvre doivent être certifiés ou bénéficier d’un avis technique. Même si c’est le client qui fournit le matériel, juridiquement, c’est le « sachant », c’est-à-dire le professionnel, qui est responsable et qui doit vérifier la conformité du produit.

Pour rappel, la garantie décennale s’applique dès lors que les travaux sont réalisés par une entreprise et protège le maître d’œuvre contre les vices et malfaçons affectant le sol, le bâtiment, et la non-conformité à certaines normes obligatoires. Toute entreprise dont l’objet est la réalisation de tels travaux a pour obligation légale de souscrire une assurance décennale (loi 78.12 du 4 janvier 1978). Le gros œuvres, la charpente, les escaliers, les canalisations, … sont concernés par cette garantie, les tribunaux considérant aussi que les travaux importants de rénovation ou d’aménagement sont également couverts comme les installation de chauffage, piscine, réfection de carrelage,... ainsi que tous travaux portants sur des éléments liés aux ouvrages de base de la construction et ceux qui affectent la solidité et l'étanchéité du bâtiment, ou le rendent impropre à l'usage auquel il est destiné (Code Civil art. 1792), sachant qu’aucun critère d’esthétisme n’est retenu.

Ainsi, si le produit installé ne bénéficie pas des qualités énoncées ci-dessus, et si un sinistre se déclare pendant la garantie décennale, l'assureur du professionnel ne le prendra pas en compte et l'entreprise ayant utilisé ce produit devra supporter la totalité des frais, avec des sommes pouvant atteindre des niveaux entrainant la fermeture pure et simple de l’entreprise ! A titre d’exemple, le cas récent d’un confrère : un particulier ayant fait installer une cabine de douche sans certification, subi un dégât des eaux suite à l’éclatement d’un raccord intégré à la cabine. L'expert découvre que cette douche n'a pas d’avis technique ou de certification. Dans ce cas c'est le plombier qui a fait la pose qui doit supporter tous les frais de remise en état (70.000 euros). Ne pouvant supporter une telle somme, c’est la fermeture !

C’est exactement la même chose avec une installation complète de chauffage comportant des éléments non certifiés : si un sinistre se déclarait, vous seriez normalement remboursés, mais certainement sous des délais assez longs lors de la recherche des responsabilités, avec expertises et contre-expertises à la clé. Comme c’est bien souvent au final l’installateur qui sera mise en cause, s’il n’a pas mis en œuvre des produits conformes, il ne sera pas suivi par son assureur et il n’aura bien souvent que pour seule solution que de mettre la clé sous la porte en ne pouvant supporter les frais de remise en état. Vous ne pourrez donc plus lui demander d’intervenir sur votre installation, et vous aurez alors énormément de difficultés à trouver un autre professionnel qui ne souhaitera pas prendre pas à son tour la responsabilité d’intervenir sur une installation à risque …

Vous pouvez en faire l’expérience de votre côté en achetant du câble ou des fils électriques en GSB sans certification et chez un grossiste pour professionnel. Certes c’est moins cher en GSB (mais pas toujours avec le jeu de la TVA réduite et de la remise du professionnel). En revanche, la qualité du cuivre et de l’isolant n’a rien à voir. En GSB, du câble vendu pour une section de 1.5mm², lorsque vous le mesurer réellement au pied à coulisse, vous êtes bien souvent largement en dessous : résultat, moins de cuivre donc moins cher, mais quid de la sécurité ! Idem pour l’isolant, sous l’effet de la chaleur (léger échauffement tout à fait normal du câble), l’isolant risque de se rétracter ou de se désagréger mettant à nu les conducteurs…

Enfin, le professionnel aura aussi beaucoup plus de mal à vous assurer une garantie sur des produits de GSB, souvent importés, avec une durée de vie sur le marché très limitée. Une grande surface de bricolage ne refusera pas de vous accorder une garantie légale, mais avec des procédures parfois complexes et longues (vous laissant donc en panne pendant un certain temps), pour au final vous entendre dire que le produit ne se fait plus et que l’on vous donne un autre modèle : sympa le style de la salle de bain avec 2 robinetteries différentes sur les vasques !

En conclusion, ne prenez pas de risque (parfois mortels comme les incendies) : proposer à son client et mettre en œuvre un matériau disposant d'un avis technique ou d’une certification est donc tout simplement un gage de sérieux et de pérennité de l'entreprise, et une garantie de qualité, de performances et de service après-vente pour le client.