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5 janvier 2014

Où et comment installer correctement un détecteur de monoxyde de carbone CO

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore et incolore. Ainsi, le CO peut agir sur vous ou sur les autres membres de votre famille avant même que vous n'en ayez détecté sa présence. Le monoxyde de carbone est dangereux parce qu'il s'accumule rapidement dans le sang, réduisant la capacité de ce dernier de transporter l'oxygène dans l'organisme. Même une faible exposition au monoxyde de carbone peut causer des problèmes de santé graves. Les intoxications au monoxyde de carbone touchent environ 6.000 personnes chaque année et 300 décèdent.


Pour vous protéger d'une intoxication éventuelle si vous êtes équipés d’un appareil susceptible de dégager du CO (les appareils dit « étanches » comme les chaudières gaz à ventouse ne présente pas ce risque), il est recommandé (malheureusement pas d’obligation comme pour les DAAF) d'installer un détecteur de monoxyde de carbone, ce dernier devant être obligatoirement conforme à la norme EN 50291.

En revanche, ce détecteur ne vous servira à rien s’il n’est pas installé correctement ! En effet, l’idée d’écrire cet article nous est venue lorsqu’un client nous a communiqué l’endroit où il avait posé son détecteur « flambant neuf », à savoir sur le dessus de sa chaudière gaz, juste à côté de la buse des fumées !

Le poêle à bois « étanche » : que des avantages !

Parmi les ventes de poêles à bois déjà nombreuses, une catégorie tant de plus en plus à se développer et à faire parler d’elle. Il s’agit des poêles à bois dits « étanches » qui tendent certainement à devenir « la norme » dans quelques années.

Un poêle étanche, constitué d'une enveloppe hermétique dont les fuites d'air sont réduites au maximum, contrairement à un poêle à bois « classique » ne prélève pas l’air comburant (servant à la combustion du bois) dans la pièce où il se situe, mais va chercher l’oxygène à l’extérieur du volume chauffé (extérieur, vide sanitaire, cave ventilé, garage) via un conduit lui aussi « étanche ».

11 août 2013

Le robinet thermostatique de radiateur


Un radiateur contrôlé manuellement, sans compter l’aspect économies d’énergie, émet en moyenne 100Kg de CO2 de plus qu’un radiateur équipé d’un robinet thermostatique ! Malheureusement, le vieil adage qu’il faut toujours laisser un radiateur sans vanne thermostatique est encore bien trop souvent présent et communiqué à tort aux clients ! Car il faut savoir qu’ils sont notamment obligatoires sur tous les radiateurs dans les bâtiments neufs (depuis 1982), sauf :
  • sur le(s) radiateur(s) situé(s) dans une pièce contenant un thermostat d’ambiance pour ne pas influencer la régulation centrale,
  • sur au moins un des radiateurs de l’installation (généralement un radiateur sèche-serviette) dans le cas où il n’y a pas de thermostat central ou si l’installation n’est pas équipée d’un circulateur électronique (coupant la circulation si les têtes thermostatiques venaient à toutes se fermer),
  • si les radiateurs sont installés en série sur un système de distribution de la chaleur monotube non dérivé.
Ainsi, en dehors de ces 3 cas, il est fortement recommandé d’équiper tous ces radiateurs d’une vanne thermostatique qui permet de réaliser de réelles économies d'énergie (de 20 à 30%) lorsqu'elle est bien utilisée. Elle va en effet se fermer automatiquement lorsqu'il y aura des apports de chaleur autres que ceux du générateur de chauffage (soleil entrant par les fenêtres, feu de cheminée, four de la cuisine, chaleur humaine …), évitant ainsi de faire fonctionner le générateur de chaleur (ex. chaudière) pour rien et de générer de l’inconfort (surchauffe). Une telle vanne va aussi permettre de régler la température de chaque pièce, en limitant voire en coupant l’arrivée d’eau au radiateur, en choisissant une position qui va généralement de 1 (le moins chaud) à 5 (le plus chaud), avec aussi une position « * » (hors gel) avant la fermeture complète de la vanne.

Fonction d'une vanne thermostatique

Une vanne thermostatique de radiateur, associée à son indispensable « tête » thermostatique, n’est donc pas un robinet de radiateur « ordinaire ». Elle abrite un système mécanique qui :
  • lorsque la température ambiante baisse, se contracte en laissant entrer davantage d'eau chaude dans le radiateur pour augmenter le chauffage.
  • lorsque la température ambiante augmente, se dilate et ferme l'arrivée d'eau chaude dans le radiateur.

Dans le corps du robinet thermostatique se trouve un clapet et une tige en translation sur un presse-étoupe, actionné par un bulbe à dilatation de vapeur (le plus précis et réactif), de liquide ou de cire, se situant dans la tête thermostatique. La compression du ressort par le volant de réglage compense la force de dilatation, l'équilibre des forces positionnant le clapet et donc la quantité de fluide pouvant circuler dans le radiateur. On trouve aussi aujourd'hui des robinets thermostatiques électroniques avec des temps de réponse encore plus réduit et surtout programmables.




  1. élément thermostatique à soufflet contenant un gaz thermosensible ou un palpeur à cire
  2. pas de vis permettant le réglage de la température
  3. ressort de compensation
  4. axe de poussée de la tête thermostatique
  5. presse-étoupe
  6. ressort de rappel du clapet
  7. clapet
  8. corps du robinet
  9. sens du fluide
  10. point de désolidarisation de l'axe du presse étoupe et celui du clapet


Un robinet thermostatique a pour principales caractéristiques :
  • dimensionnement et géométrie (diamètre, forme, raccordement tuyau…)
  • hydraulique (valeur du Kv)
  • thermique (selon la norme EN215 : hystérésis, conductivité thermique, influence de la pression, temps de réponse, variation temporelle - VT - pour la réglementation thermique)

Dans le cadre de la réglementation thermique sur la performance de la régulation par robinets thermostatiques, l’AFNOR certifie la valeur de la variation temporelle (VT) des robinets thermostatiques qui correspond à la précision de la régulation. La VT est donc un paramètre déterminant au regard de la consommation énergétique du bâtiment sachant que si VT est réduite de 1K, c’est un gain de 10% sur la consommation. La liste des produits certifiés est disponible sur le site de CERTITA : www.certita.org/marque-certita/variation-temporelle-des-robinets-thermostatiques.

Il convient de bien positionner/monter une tête thermostatique pour que celle-ci soit le moins possible influencé par l’émission de chaleur du radiateur : attention ainsi aux tablettes au-dessus des radiateurs, aux rideaux, aux caches radiateurs, aux radiateurs trop épais, aux robinets dans un angle de mur, … qui limitent la circulation de l'air ambiant autour du bulbe, ne permettant plus une régulation correcte de la tête. En outre, il ne faut jamais positionner verticalement le bulbe d’une tête thermostatique qui risque ainsi d’être influencée par le flux d'air chaud de la canalisation. Dans de tels cas, il est recommandé de choisir un robinet thermostatique disposant d’un bulbe déporté permettant une prise de température ambiante plus précise.

Pour un salon ou une pièce à vivre, la vanne se règle ordinairement entre 3 et 4 (environ 20-21°C). Sur 4 (22°C) pour une salle de bains. Sur 3 (19-20°C) pour la cuisine. Entre 2 et 3 (18-20°C) pour une chambre à coucher. Sur 2 (17°C) dans un hall d'entrée, un couloir. Sur 0-1 (12°C) pour des escaliers, une cave, un garage, ... Sur 1-2 (15-17°C) dans les pièces qu'on utilise rarement: chambre d'amis, buanderie, etc... Et sur « * » (environ 6-8°C) en période d'absence pour maintenir un hors-gel.

Position vanneTempérature de référenceRéglage conseillé pour
*6°CPériode longue d'absence (hors-gel)
0-112°CCave, escaliers
115°CChambre inoccupée, buanderie, réduit
217°CHall d'entrée, couloir
2-318°CChambre à coucher
319-20°CCuisine
3-420-21°CSéjour, chambre d'enfant
422°CSalle de bains
5max.Ouverture complète de la vanne. Position recommandée en été lorsque le chauffage est à l'arrêt pour éviter un blocage à la remise en chauffe et pour prolonger la durée de vie du mécanisme.

Lorsque l’on ouvre la fenêtre d’une pièce en hiver, il ne faut pas oublier de fermer la vanne thermostatique du radiateur car sinon celle-ci va réagir à la baisse de température et faire fonctionner le radiateur de la pièce à plein régime. Dans les pièces inoccupées, durant la période de chauffage, il faut manœuvrer de temps en temps les robinets réglés sur une température réduite.

Enfin hors période de chauffe, il faut impérativement ouvrir les vannes à fond (sur 5) pour soulager leur mécanisme et surtout éviter les risques de « gommage » (blocage du clapet) de la vanne thermostatique. En effet, l'axe du presse étoupe et celui du clapet sont désolidarisés (au niveau du point 10 sur le schéma ci-dessus) ce qui risque d'empêcher de pouvoir décoller le clapet de son siège lorsque la période de chauffe recommencera ...


Tête thermostatique électronique / programmable

Il existe aussi aujourd'hui des têtes thermostatiques électroniques programmables. Elles peuvent remplacer assez facilement les têtes thermostatiques "ordinaires" montés sur les corps themostatisables les plus courants du marché (ex. Danfoss) ou via des adaptateurs généralement fournis.

L'avantage de ces vannes est quelles sont plus précises en termes de réglage par un affichage digitale de la température désirée, et que l'on peut aussi les programmer tel un thermostat d'ambiance programmable. On peut ainsi entrer différents programmes qui baissent la température durant la nuit, pendant les vacances ou seulement durant certaines heures de certains jours. Ceci est particulièrement utile par exemple pour une chambre d'enfant qui peut être occupée (et donc chauffée) en fin de journée du lundi au vendredi, et toute la journée le weekend, évitant d'avoir sans arrêt à manipuler la vanne ! Idem pour un bureau, chauffé du lundi au vendredi entre 8h et 17h que l'on retrouve à la température ambiante souhaitée en arrivant du travail.

Certaines vannes thermostatiques électroniques peuvent même être pilotées/gérées par une commande centrale qui leur envoie un signal radio. Il suffit alors de choisir ses périodes d’absence sur la commande pour que tous les radiateurs du logement ou du bureau soient programmés en même temps. Le pilotage des vannes des radiateurs peut aussi se faire à distance depuis son smartphone par une connexion internet.

4 août 2013

Pompe à Chaleur : rôle et importance du ballon tampon

Tout d'abord, contrairement à certaines idées reçues, il ne faut surtout pas sur-dimensionner une pompe à chaleur (PAC). Ainsi, un dimensionnement de pompe à chaleur, en tenant aussi compte des plages de puissance proposées par les constructeurs, se détermine autour de 80 à 100% des besoins thermiques maximum (à la température extérieure de référence du lieu) du bâtiment à chauffer. Le complément est en effet alors assuré par un appoint (résistances électriques, chaudière gaz, fioul …) qui va être très rarement sollicité, autour de seulement 2 à 10% grand maximum durant la saison de chauffe, voir même aucunement de plus en plus.

En outre, il est primordial que la puissance fournie par la PAC (sans appoint) soit évacuée par les émetteurs et d'assurer pour le condenseur un débit constant et suffisant pour évacuer ses calories, permettant d'éviter les surchauffes et les courts cycles du compresseur qui l'endommageront rapidement avec un coût important de réparation. Avec l'avènement des planchers chauffants, la disparition des « énormes » radiateurs en fonte, la quantité d'eau dans les circuits de chauffage est devenue insuffisante, et ne permet pas d'obtenir ce fonctionnement de manière optimal. De plus, en attaquant en direct certains circuits de chauffage, disposant de deltaT (différence de température entre la température de départ et de retour de l'eau dans les émetteurs) ne correspondant pas exactement aux besoins de la PAC, notamment avec des radiateurs, on augmente les risques de dysfonctionnements ou de mauvaises performances. Le ballon tampon, un réservoir d'eau situé entre la PAC et le ou les circuits de chauffage, permet de résoudre ces problématiques.

Car lors du « boom » des pompes à chaleur dans les années 80-90, installées en ne respectant pas ces consignes, des milliers de PAC sont rapidement tombées en panne en l'absence de ballon tampon, de sous ou de sur-dimensionnement  ou de raccordements hydrauliques inadaptés, entraînant une mauvaise image des pompes à chaleur auprès du grand public.

De plus, on peut encore malheureusement lire ici ou là de la désinformation indiquant qu'un ballon tampon n'est pas nécessaire avec un plancher chauffant. Qu'un ballon tampon va obliger la PAC à tourner « à fond » tout le temps (ce qui est totalement faux avec des produits issus de fabricants - plutôt de pays « froids » - maîtrisant parfaitement les régulations pour le chauffage). Que les pompes à chaleur disposant aujourd'hui de la technologie « inverter » permettant de moduler la puissance du compresseur de la pompe à chaleur, peuvent fonctionner (théoriquement) avec très peu d'eau et se passer de ce ballon d'eau chaude : mais à condition encore d'avoir des DeltaT parfaitement compatibles avec la PAC ce qui est rarement le cas ! On voit aussi  des installations de pompes à chaleur qui même si avec certaines configurations pourraient théoriquement se passer de ballon tampon, ne disposent même pas à minima de bouteille de découplage !

Avec un ballon tampon, une réserve d'eau chaude intercalée entre la PAC et le ou les circuits de chauffage (et non pas raccordée « en série » pour « gonfler » simplement le volume d'eau du circuit), la pompe à chaleur ne démarre que pour chauffer l'eau contenue dans ce réservoir à la « juste » température requise, en assurant donc un temps de fonctionnement/cycle plus long compte tenu du volume d'eau plus important à chauffer. Les différents circuits de chauffage viennent alors puiser l'eau chaude qui leur est nécessaire. Ainsi, les démarrages de la pompe à chaleur sont beaucoup moins fréquents pour répondre à des besoins en eau chaude pouvant être de courte durée ou avec une température variant continuellement en fonction de la température extérieure (ex. plancher chauffant). Sans ballon tampon, impossible de faire varier la température dans le plancher chauffant sans risquer de diminuer le débit d'eau et priver le condenseur d'un débit suffisant pour ne pas le détériorer à court terme, ou d'anticiper convenablement l'inertie du plancher chauffant et ne pas, soit gaspiller de l'énergie, soit subir des décalage de température avec un manque de confort à la clé.

De plus, un volume tampon est obligatoire pour mixer des émetteurs de chauffage à eau ayant besoin de régimes de température d'eau différents tels un plancher chauffant et des radiateurs.

Il permet aussi durant les phases de dégivrage (inversion de cycle de la pompe à chaleur), ne pas priver d'eau chaude les émetteurs qui peuvent ainsi continuer de puiser de l'eau chaude dans le ballon. Dans le cas contraire, l'eau chaude produite par la PAC est utilisée uniquement pour dégivrer le groupe extérieur, en privant les émetteurs à l’intérieur du bâtiment et pouvant entraîner parfois de l'inconfort.

Enfin, un ballon tampon est également indispensable pour coupler une PAC à un autre système de chauffage à eau chaude comme des panneaux solaires thermiques ou une chaudière existante.

Le dimensionnement d'un ballon tampon dépend de la typologie de l'installation et du modèle de la pompe à chaleur. Si pour des pompes type « tout ou rien », la recommandation est de prendre environ 50 litres/kW (soit 750L pour une PAC de 15kW), avec un modèle « inverter » de bonne facture, la norme technique de 14L/kW est largement suffisante (soit environ un volume de ballon tampon de 200L pour une PAC de 15kW « inverter »). Sur du plancher chauffant, on peut même descendre à 4,5L/kWpac.

Pour un calcul et un dimensionnement plus précis du volume tampon, on peut aussi utiliser la formule suivante :


Ppac x TFmini x 1000  _  QL
p x Cp x DR          

Avec :

  • Ppac : la puissance calorifique du régime le plus faible de la pompe à chaleur en kW (pour une PAC inverter - à variation de puissance - la puissance calorifique réduite au régime le plus faible de la PAC sera égale à 30% de la puissance calorifique nominale).
  • TFmini : le temps de fonctionnement minimal en seconde (par défaut 360 secondes si la donnée n'est pas connue).
  • QL : la contenance en litre de l'installation de chauffage (pour du plancher chauffant en tube 13/16, 1m linéaire de tube contient 0.13L d'eau, soit 0.86L pour 1m² de plancher en pas de 15cm, et 0.65L en pas de 20cm. Sinon vidanger la totalité de l'installation puis la remplir en regardant son compteur d'eau).
  • p : la masse volume en kg/m3 du fluide caloporteur de l'installation de chauffage (1000 pour de l'eau non glycolée).
  • Cp : la capacité thermique massique en kJ/(kg.K) du fluide caloporteur de l'installation de chauffage (4,185 pour de l'eau non glycolée).
  • DR : le différentiel de régulation de la pompe à chaleur en Kelvin (par défaut 5K si la donnée n'est pas connue).



Dans tous les cas, l'installation d'une PAC est complexe, et demande sérieux, du temps et des compétences : pour votre installation, faites appel à un professionnel maîtrisant les métiers de Chauffagiste, Thermicien, Frigoriste et Electricien, disposant de qualifications reconnues et de références, proposant uniquement du matériel performant et robuste (température d'eau élevée même avec -15°C extérieur, certification « NF PAC »), provenant de fabricants issus nativement du monde du chauffage (meilleures régulations) et non du « froid » ou de la climatisation, et surtout connaissant extrêmement bien les régulations des produits. Sans quoi, des conseils erronés seront graves de conséquences, notamment financières (réparation et surconsommation d'énergie). Une pompe à chaleur n'est pas une « petite » chaudière gaz murale !

Car sachez qu'il serait extrêmement facile qu'un professionnel puisse vous proposer une offre moins élevée (et alléchante) sans pour autant que vous en rendiez compte, en supprimant notamment du devis le ballon tampon ou en certains accessoires indispensables. Mais après quid de la qualité globale de la prestation, des matériaux utilisés, des performances ou du service après-vente ... Forcément, ils seront amoindris !

En conclusion, une PAC quelle qu'en soit la technologie, équipée d'un ballon tampon, aura une durée de vie prolongée, tombera moins fréquemment en panne, et vous assurera des performances optimales.
9 juin 2013

Chauffe-eau solaire individuel : optimiser son dimensionnement

Un excellent choix de matériels et une pose parfaite pour un chauffe-eau solaire individuel (CESI) ne sont pas les premiers critères à prendre en compte pour une obtenir un rendement optimum de son installation. Il faut en effet tout d’abord penser à adapter les équipements au profil de consommation de l’usager. Seul un volume de ballon adapté aux besoins des consommateurs finaux permettra d’optimiser l’utilisation de l’énergie solaire en réduisant l’usage de l’appoint.


Il est ainsi primordial de connaitre les habitudes d’utilisation, en cherchant aussi des pistes d’économies d’eau (installation de mousseurs performants, douchette à effet venturi avec adjonction d’air à l’eau, robinetterie économe en eau, …) pour réduire et évaluer au mieux la consommation d’eau chaude sanitaire réelle et obtenir un profil de puisage précis du foyer. C’est d’ailleurs ce qui est généralement fait dans le collectif et le tertiaire, beaucoup moins dans l’individuel.


Car si un système de production d’eau chaude sanitaire (ECS) traditionnel (chaudière gaz, chauffe-eau électrique, …) vise une complète satisfaction de la demande des habitants d’un logement, le plus souvent avec de la marge, l’objectif du solaire thermique est plutôt d’obtenir le meilleur compromis entre :

  • le taux de couverture des besoins par le solaire (indicateur des économies d’exploitation),
  • la productivité par mètre carré de capteurs (indicateur de rentabilité de l’installation) qui diminue quand le taux de couverture augmente.

Ainsi, le fait d’installer des capteurs sur toute la surface de toit disponible mènerait à un surdimensionnement de l’installation et à une chute de la rentabilité.


Dans l’habitat individuel, le dimensionnement d’un chauffe-eau solaire repose en général sur une base de 50L d’eau chaude par personne et par jour, ce qui est bien souvent une moyenne surévaluée, le coût des énergies et de l’eau amenant à modérer de plus en plus nos exigences de confort (en restant peut-être moins longtemps sous la douche !). Cette moyenne de 50L/personne/jour entraine donc bien souvent un installateur à sur-dimensionner le volume du ballon solaire, amenant à utiliser plus souvent l’appoint (pour réchauffer de l’eau qui ne sera au final pas utilisée) et donc à dépenser plus d’énergie. Surtout que le marché est souvent composé de kits CESI avec des ballons de 300 ou 400L !

Afin d’obtenir le maximum de rentabilité de son installation, il est donc nécessaire de suivre les quelques conseils suivants :
  • adapter le volume du ballon d’eau chaude à la consommation réelle,
  • calorifuger les canalisations d’eau chaude pour limiter les déperditions de chaleur au cours du puisage et entre les soutirages importants,
  • positionner le ballon au plus près de la cuisine (à cause des puisages courts et fréquents qui y ont lieu, entrainant des refroidissements entre soutirages),
  • choisir impérativement un ballon de qualité permettant une stratification performante en privilégiant si possible les modèles à petit diamètre,
  • installer le ballon de préférence dans un local tempéré (chauffé), ou bien en renforcer son isolation par la pose d’une jaquette souple isolante supplémentaire (pour des ballons n’en disposant pas ou de faibles performances d’isolation),
  • positionner le limiteur de température (dispositif obligatoire) au plus près du stockage pour limiter la température des tuyauteries et réduire leurs déperditions,
  • détartrer régulièrement le ballon pour en maintenir son rendement en fonction de la dureté de l’eau,
  • poser un vase d’expansion sanitaire pour limiter l’écoulement d’eau lors du réchauffage et des montées en température importante du ballon de stockage,
  • s’assurer que la pression de distribution est de l’ordre de 4 bar dans le réseau sanitaire du logement, et faire installer un réducteur de pression si tel n’est pas le cas,
  • faire poser un compteur d’eau sur le réseau d’eau chaude sanitaire afin de suivre précisément sa consommation, détecter d’éventuelles fuites, et maîtriser sa consommation.
 
Pour rappel, en France métropolitaine, les capteurs solaires doivent être préférentiellement orientés au sud (pour capter le maximum de rayonnement solaire) et inclinés à 30 à 40° par rapport à l’horizontale. Une inclinaison et une orientation sont toutefois possibles avec un l’impact de performances suivant :


Facteurs de correction pour une inclinaison et une orientation donnée
Orientation \ Inclinaison 30° 60° 90°
EST 0,93 0,90 0,78 0,55
SUD-EST 0,93 0,96 0,88 0,66
SUD 0,93 1,00 0,91 0,68
SUD-OUEST 0,93 0,96 0,88 0,66
OUEST 0,93 0,90 0,78 0,55
Nota: ces chiffres n'incluent pas les possibles masques qui pourraient réduire la production annuelle


En conclusion, attention au vieil adage « qui peut le plus peut le moins » : en matière de solaire thermique, tout comme pour le dimensionnement de la puissance d’une chaudière, il ne faut surtout pas le mettre en pratique ! La rentabilité d’un chauffe-eau solaire repose essentiellement sur un bon dimensionnement et ce d’après une évaluation précise des besoins en eau chaude des utilisateurs finaux.
27 avril 2013

Qu'est-ce que la stratification d'eau dans un ballon ?



Nous vous proposons un petit article sur le phénomène physique de la stratification d'eau, permettant la séparation en couche d'eau de température différentes dans un ballon, nos clients nous demandons assez souvent le principe de fonctionnement de l'accumulation d'eau chaude dans un chauffe-eau.

https://elyotherm.fr/principe-stratification-ballon-eau-chaude
19 janvier 2013

Protégez compteur et canalisations contre le gel !

Compte tenu de la vague de froid actuelle, tout compteur d’eau ou canalisations exposés au froid ou au gel doivent être protégés pour éviter un manque d’eau, une fuite, où la dégradation de certains matériels (radiateurs, chaudière, …).

Ainsi si votre compteur est situé dans un local particulièrement exposé au froid  (une cave, un garage, une buanderie …), il faut le calfeutrer et entourer les canalisations avec un matériau isolant (ex. Armaflex), et si ce local dispose d’un émetteur de chauffage (radiateur), il ne faut surtout pas l’éteindre complétement (position hors gel par exemple).

Si votre compteur est enterré à l’extérieur, il faut le calfeutrer ainsi que les canalisations avec des matériaux non absorbant type « plaque en polystyrène ». Il ne faut jamais en effet utiliser des matériaux de type paille, textile, papier, laine de verre, etc… qui peuvent absorber l’humidité.
 
Par grand froid, il ne faut jamais couper complètement le chauffage, et vidanger tous les robinets extérieurs. En cas de période de gel intense et prolongé, il faut laisser couler un mince filet d’eau pour que l’eau continue à circuler dans les canalisations, car même si cedi entraine une surconsommation d’eau, le cout en est dérisoire par rapport aux dégâts que le gel de vos conduites pourrait provoquer.

En cas d'absence prolongée, il faut fermer le robinet d’arrêt de l’arrivée générale, puis vidanger son installation en ouvrant tous les robinets de son installation (ou les purges présentes sur certains robinets) afin que l'eau présente dans les canalisations s'écoule totalement. Enfin, refermer tous les robinets et les purges.
 
Si malgré toutes ces précautions votre installation serait gelée, il faut couper l'eau pour éviter toute inondation au moment du dégel, puis essayer de dégeler les canalisations bloquées, par exemple à l’aide d’un sèche-cheveux ou un décapeur thermique (attention aux canalisations en PER), mais jamais avec une flamme. Enfin par sécurité, au cas où le gel aurait provoqué une fuite, il faut vidanger l’installation puis la contrôler ou contacter un plombier.
19 février 2012

L'adoucisseur d'eau pour le traitement du calcaire

l'adoucisseur d'eau pour le traitement du calcaire

Les eaux destinées à l'usage domestique contiennent des minéraux comme le calcium et le magnésium qui caractérise la dureté d'une eau (TH = Titre Hydrotimétrique). Cette concentration de calcaire forme des dépôts de tartre qui sont à l'origine de nombreux problèmes (pannes, inconfort, entretien ménager fréquent, surconsommation de produits ...) sur les installations de chauffage et sanitaires.

Une eau dure et calcaire provoque des dégâts à la tuyauterie, à la robinetterie, et aux appareils de production d'eau chaude (chaudière, chauffe-eau, lave-linge, lave-vaisselle, cafetière …).

Le calcaire déposé sur la robinetterie et les parois de votre salle de bain et de votre cuisine ne s'enlève alors qu'avec des produits très agressifs qui terniront à la longue vos surfaces.

En outre, un dépôt de calcaire de 1mm sur des résistances électriques ou un échangeur entraîne une surconsommation d'énergie d'environ 7 à 15%. De plus, la durée de vie des éléments chauffants est également divisée par 3, le calcaire les agressant chimiquement.

Enfin la rouille, les entartrages et les dépôts jouent un rôle prépondérant dans la prolifération des germes et des bactéries (nids à légionelles) car d'une part, ils leur apportent des éléments nutritifs et des surfaces moins lisses favorisantes leur croissance, et d'autre part, ils les protègent en cas de traitements de désinfection.


La dureté de l'eau ou titre hydrotimétrique (TH) correspond à l'ensemble des sels dissous dans l'eau (hydrogénocarbonates, carbonates, chlorures, sulfates, calcium, magnésium, potassium et sodium). Ces 8 ions représentent 95% des substances dissoutes dans l'eau, d'autres éléments comme le fer, le cuivre, le zinc pouvant aussi influencer la dureté de l'eau. La dureté ne fait pas l'objet d'une norme et se mesure en France en degré français (°f). Pour simplifier, la dureté de l'eau de consommation courante est proportionnelle à sa teneur en calcaire et en magnésium. Un degré correspond à 4 mg de calcium ou 2.4 mg de magnésium par litre : une eau qui contient 120mg/l de calcium et 13mg/l de magnésium aura ainsi une dureté totale de 35,4°f (120/4 + 13/2,4). La dureté des eaux distribuées varie en général de 20 à 42°f. On distingue :
  • eau « très douce » : 0 < TH < 7°f
  • eau « douce » : 7 < TH < 15°f
  • eau « moyennement dure » : 15 < TH < 25°f
  • eau « dure » : 25 < TH < 42°f
  • eau « très dure » : TH > 42°f

Pour connaitre approximativement la dureté de l'eau qui vous est distribué, vous pouvez vous rendre sur le site http://www.sante.gouv.fr/eau-potable.html. Vous y trouverez pour votre commune un tableau avec la conductivité de votre eau à 25°C exprimée en micro siemens par cm (µS/cm). Dans des eaux douces ordinaires, une dureté de 1°f est proche de 20µS/cm. Cette méthode est imprécise mais elle permet déjà de faire une première approximation.


Il existe sur le marché divers types d'appareillages dont l'efficacité et la facilité d'utilisation ne sont pas toujours adaptées aux besoins d'une habitation conventionnelle. Ainsi, on peut trouver des :
  • anti-tartre électromagnétiques ou magnétiques dont l'efficacité peut être assez farfelue si vous ne choisissez pas des appareils certifiés. ELYOTHERM pour sa part est distributeur/installateur officiel de la solution GEMKA qui dispose d'un brevet international et d'une distinction au concours Lépine, preuve de son efficacité reconnue.
  • anti-tartre à action chimique par passage de l'eau sur des billes de polyphosphates ou de silicates : ce procédé n'est efficace en général que pour des eaux jusque 35°f et des températures inférieures à 70°C. Ce système se retrouve dans des systèmes de filtres à cartouches.
  • système à résine échangeuse d'ions, c'est-à-dire un adoucisseur : c'est le système le plus efficace pour une maison d'habitation ou pour des eaux très dures. Au contact de la résine, les ions calcium et magnésium, responsables de la dureté, sont totalement éliminés par adsorption sur celle-ci et remplacés par des ions sodium. Pour les adoucisseurs, attention là encore au modèles de certains réseaux « commerciaux » et privilégier des marques professionnelles telles que BWT PERMO ou CILLIT avec une conception et une fabrication françaises de qualité.

ATTENTION : un « adoucisseur au CO2 » n'est pas un adoucisseur !! Ce dispositif utilisant une bouteille de gaz de CO2 (gaz carbonique) usurpe (malheureusement là encore certainement pour tromper le consommateur !) le terme "adoucisseur". Cet appareil est ainsi bien à classer dans la famille des anti-calcaires qui permettent de rendre simplement le tartre moins adhérant sur les surfaces, mais qui ne changent en rien la dureté de votre eau !


Les adoucisseurs actuels sont des systèmes intégrés où la résine et le réservoir se retrouvent dans la même enceinte. La résine est un ensemble de petites billes sur lesquelles vient se fixer le sodium du sel régénérant, les ions calcium sont adsorbés en lieu et place des ions de sodium qui sont libérés dans l'eau. Lorsque tous les ions sodium ont été échangés (saturation), la résine ne peut reprendre son rôle qu'après avoir été régénérée par une solution saline concentrée et rincée afin d'éliminer la saumure.

La régénération et la régulation des vannes se fait automatiquement au moyen d'une électronique plus ou moins élaborée permettant d'optimiser la consommation de sel et d'eau. La régénération de la résine s'effectue au moyen de sel de cuisine. Il existe deux types de commande la provoquant: le système chronométrique qui permet de programmer la régénération sans tenir compte de la consommation en eau et le système volumétrique qui régénère la résine après utilisation d'un certain volume d'eau (système plus économique). L'adoucisseur doit être ainsi raccordé sur une évacuation vers l'égout permettant d'éliminer la saumure et les eaux de rinçage utilisées par les cycles de recyclage de la résine, ainsi que les trop-pleins éventuels de la cuve à saumure.

Un adoucisseur, en éliminant totalement les quantités de calcium et de magnésium présentes dans l'eau de distribution, modifie l'équilibre chimique de l'eau. L'eau peut alors devenir agressive tant vis-à-vis des dépôts préexistants que du métal des canalisations, et détruire le film protecteur de calcaire sur les parois intérieures des tuyauteries entraînant des problèmes de corrosion voire d'intoxication avec des anciennes canalisations en plomb. C'est pour ces raisons que tous les adoucisseurs sont munis d'une vanne de réglage de type by-pass afin de permettre un mélange de l'eau adoucie à une certaine quantité d'eau non traitée. Pour diminuer les risques de corrosion, il est ainsi conseillé de régler le by-pass pour disposer en finalité d'une eau aux alentours de 15°f.

Comme une eau adoucie s'enrichit en sodium puisque les ions calcium et magnésium responsables de l'entartrage sont remplacés par des ions sodium, principal constituant du sel de cuisine, elle peut ne plus répondre à la norme de potabilité en cas d'adoucissement excessif. Les personnes devant d'ailleurs suivre un régime sans sel doivent se renseigner auprès de leur médecin afin d'évaluer les incidences éventuelles ou remplacer leur eau de boisson par de l'eau en bouteille.

D'autre part, ce matériel n'étant pas stérile, la masse filtrante de résine peut devenir le siège de proliférations bactériennes. Celles-ci bien que sans risque pour la santé sont susceptibles de communiquer mauvais goût et odeur à l'eau. Afin d'éviter les proliférations bactériennes, la résine doit être régénérée régulièrement, le sel doit être conservé dans les conditions hygiéniques et ne pas être transvasé à la main, et la cuve à saumure doit être vidée et nettoyée au moins une fois par an. Dès lors, il faut veiller à bien vous faire expliquer la manière d'entretenir votre adoucisseur, à surveiller régulièrement le niveau de sel et la dureté résiduelle, et à faire inspecter annuellement l'adoucisseur par un professionnel qualifié, une mauvaise utilisation de l'adoucisseur pouvant être à l'origine d'une détérioration de la qualité chimique et bactériologique de l'eau.

La capacité de l'adoucisseur doit être calculée en fonction de la consommation en eau du ménage et du nombre d'entretiens recherché. Un adoucisseur contenant 10 litres de résine est à même d'adoucir environ 1000 litres d'eau entre deux régénérations. Adoucir le réseau d'eau froide n'est pas forcément nécessaire, hormis pour des questions de confort, car ce n'est en effet qu'aux températures supérieures à 60°C que l'entartrage commence à être problématique.


En conclusion, contrairement à tout autre procédé de neutralisation provisoire, l'adoucisseur par son échange ionique sur résines minérales élimine définitivement le calcaire de l'eau, et peut vous apporter de nombreux avantages si votre eau est trop calcaire :
  • avec une protection efficace anticalcaire, les coûts de détartrage, d'énergie et de réparation diminuent ;
  • les installations sanitaires et de chauffage sont ménagées et leur longévité effectivement accrue ;
  • en utilisant de l'eau adoucie pour le lave-linge, il est possible de réduire jusqu'à 50% la quantité de détergent et d'assouplissant (et de limiter les rejets dans l'environnement) tout en obtenant un linge est propre, doux, moelleux, plus résistant et aux couleurs éclatantes ;
  • l'eau adoucie élimine les dépôts et les traces de calcaire dans la baignoire, les parois ou les armatures de douche, les lavabos ou les WC, et empêche que se bouche les cartouches thermostatiques des robinets ou les gicleurs de la douche ;
  • l'eau adoucie est la meilleure base de soins du visage et du corps, la peau et les cheveux restant souples ;
  • votre installation est mieux protégées des proliférations bactériennes pour une hygiène dans les installations d'eau potable.

Pour en savoir plus, retrouver notre article « l'adoucisseur d'eau en 10 questions ».