24 avril 2011

Percement de ventouse pour chaudière gaz en copropriété

ventouse horizontale gaz condensationQue ce soit pour une hotte de cuisine ou une chaudière gaz (notamment pour les modèles condensation), si vous devez percer le mur extérieur pour évacuer les fumées, vous devez obtenir l’autorisation de la copropriété.

En effet, vos travaux concerneront le mur porteur qui est une partie commune de l’immeuble et qui modifiera l’aspect extérieur du bâtiment.

Vous devez faire mettre par le syndic votre projet à l’ordre du jour de l’assemblée des copropriétaires. Il faudra ensuite recueillir l’assentiment de la moitié de les tous les copropriétaires de l’immeuble (majorité absolue de l’article 25 de la loi du juillet 1965). Si une ventouse a déjà été autorisée sur le même mur par la copropriété, elle ne peut alors vous être refusée, sauf cas particuliers ou impossibilités techniques (normes gaz).

Pompe à chaleur : attention aux nuisances sonores !

pompe a chaleur pac nuissance sonore pression acoustiqueSouvent affublées de tous les mots, et notamment en termes de bruit avec des nuisances sonores sources de conflits entre voisins, la pompe à chaleur reste toujours un excellent produit pour réaliser des économies d’énergie, pour peu que l’on suive des recommandations pour leur mise en œuvre.

Tout d’abord, quelques définitions :
  • La puissance acoustique Lw, en dB(A) caractérise la capacité d’émission sonore de la source indépendamment de son environnement. Mesurée en laboratoire, elle permet de comparer les produits entre eux.
  • La pression acoustique Lp, en dB(A), est la grandeur acoustique perçue par l’oreille humaine et mesurée par le sonomètre : pour une source donnée, la pression acoustique dépend de l’environnement d’installation et de la distance à laquelle on réalise la mesure. La pression acoustique est réduite de 6dB(A) par doublement de la distance (54dB(A) à 2m de ma machine devient 48dB(A) à 4m.

Détermination d'un niveau de bruit résiduel probable +/- 5dB(A)
Type de zoneJourIntermédiaireNuit
Zone d'hôpitaux, zone de repos, aires de protection d'espaces naturels45dB40dB32dB
Résidentielle, rurale ou suburbaine, avec faible circulation de trafic terrestre, fluvial ou aérien50dB45dB37dB
Résidentielle urbaine55dB50dB42dB
Résidentielle urbaine ou suburbaine, avec quelques ateliers ou centres d'affaires, ou avec des voies de trafic terrestre, fluvial ou aérien assez importantes60dB55dB50dB
Zone à prédominance d'activités commerciales, industrielles65dB60dB55dB
Zone à prédominance d'activités industrielles lourdes70dB65dB60dB

Si on est en présence de 2 sources sonores, comment les « additionner » :
  • Les 2 sources sonores sont de même niveau, Lp1 = Lp2 = 60dB(A) par rapport à une distance donnée, donc avec une différence de 0dB(A), Lp=Lp1+3=63dB(A)
  • Les 2 sources ne pas de même niveau, Lp1=60dB(A) et Lp2=66dB(A) toujours par rapport à une distance donnée, donc avec une différence de 6dB(A), Lp=Lp2+1=67dB(A)
Ainsi 2 sources ne s’additionnent pas. Suivant la différence obtenue entre les 2 sources, il suffit d’ajouter un nombre de dB(A) au niveau sonore le plus important :

Différence en dB(A) entre les 2 sourcesNb de dB(A) à ajouter au niveau sonore le plus important
0 ou 13
2 ou 32
Entre 4 et 61
Au-delà de 60

Concernant l’implantation, il faut respecter quelques règles de base. Tout d’abord, toute installation discrète sera « psychologiquement » moins bruyante ! Il n’est pas rare d’avoir une personne se plaignant de la pompe à chaleur de son voisin alors que cette dernière n’a pas encore été mise en service, ou bien c’est seulement le vent qui fait tourner les pales du ventilateur visible !

Il faut ensuite éviter les angles et les cours intérieures : plus la cour est petite, plus la réflexion du bruit est importante, le niveau étant augmenté d’au moins 9dB(A) par rapport à un champ libre. Il est augmenté de +3dB(A) lorsque la PAC est placé contre un mur, et de +6dB(A) dans un coin. Ces règles s’appliquent aussi en réflexion du bruit reçu.

Il faut aussi veiller à ne pas diriger les ventilations vers les voisins, et essayer dans la mesure du possible d’installer la pompe à chaleur loin des limites de propriété. Il faut aussi éloigner les PAC de ses fenêtres comme celles des voisins, les fenêtres isolant moins du bruit que des murs, et surtout, pouvant être ouvertes ! Certaines PAC possèdent des ouïes de ventilation dirigées vers le haut ou vers le bas (pour amortir les ondes sur du gazon par exemple).

Des solutions existent aussi pour réduire les nuisances sonores à l’aide d’écrans anti-bruit constitué de matériau isolant/absorbant, permettant de réduire l’émergence du bruit de l’équipement par rapport à un environnement donné. Ce dernier doit être placé le plus près possible de la source sonore tout en permettant la libre circulation de l’air.

Enfin quelques rappels sur la réglementation du bruit de voisinage (décret du 31 aout 2006 et norme NF S 31-010) :
  • La nuisance est définie par la notion d’émergence, c’est-à-dire la différence entre le niveau de pression acoustique mesurée lorsque l’appareil est à l’arrêt comparé au niveau mesuré lorsque la pompe à chaleur est en fonctionnement au même endroit.
  • Les mesures d’émergence doivent être réalisées en limite de propriété. Dans le cas des bâtiments, ces mesures doivent être faites dans les pièces à vivre avec des fenêtres ouvertes et fermées.
La réglementation différencie l’émergence entre le jour et la nuit : le jour (7h-22h), écart maximum autorisé de 5dB(A) ; la nuit, écart maximum de 3dB(A). Attention, il peut aussi exister des règles locales.

Si vous respectez les écarts d’émergence de jour et de nuit en vigueur dans votre commune, votre installation ne peut être contestée. Dans tous les cas, essayer de toujours choisir du matériel de qualité et de constructeurs réputés qui diminuent sans cesse les émissions sonores de leurs pompe à chaleur.

Evacuation des fumées et entretien des conduits

feu de cheminéeQuelques chiffres pour commencer : en France chaque année :
  • 7000 personnes sont victimes de feu de cheminée.
  • 1 personne sur 2 victimes d’un incendie décède ou est hospitalisée dans un état grave.
  • 2/3 des victimes sont tuées par les fumées.
  • 70% des incendies se déclarent la nuit.
  • 6000 personnes sont victimes d’une intoxication due au monoxyde carbone (CO) et 300 en décèdent.
On conçoit donc aisément l’importance que l’installation et l’entretien d’un générateur de chaleur (ou d’une cuisinière) et de son évacuation des fumées associée, qu’il soit au gaz, au fioul, ou au bois, soient réalisés à l’aide de produits certifiés (normes, avis techniques) et selon les textes réglementaires et législatifs, comme les distances au feu ou les classes de matériaux.

Ainsi, une attention toute particulière doit être apportée au conduit de fumées et au conduit de raccordement, ainsi qu’aux amenées et sorties d’air (ventilations) d’une installation. On entend par conduit de fumées le conduit d’allure verticale destiné à évacuer les produits de combustion des combustibles, ayant son origine dans le local situé au même niveau que le générateur ou au niveau des fondations, ou à un niveau intermédiaire situé entre le local et les fondations, et prenant fin au débouché supérieur dans l’atmosphère. Le conduit de raccordement quant à lui est le conduit qui assure la jonction entre la buse de l’appareil ou l’avaloir (exutoire) et le conduit de fumée. Le conduit de raccordement et le conduit de fumées sont indissociables pour assurer le bon fonctionnement et la sécurité de l’installation.

La combustion est un phénomène d’oxydation violente qui se matérialise par des flammes. Sous l’effet de la température, les composés qui constituent le combustible sont séparés, produisant entre autres de la vapeur d’eau (H2O), du gaz carbonique (CO2), du dioxyde de soufre (SO2), de la chaleur, et de la lumière. Lors d’une combustion incomplète, lorsqu’il n’y a pas assez de comburant (O2) pour permettre la réaction complète du combustible, des résidus de combustion sont formés sous forme de cendres qui génèrent des fumées, dont certains composés sont très toxiques pour l’homme et pour l’environnement tel le monoxyde de carbone (CO), des particules de carbone pur (suie, goudrons, cendres), des oxydes d’azote, des hydrocarbures cancérigènes tel le benzène, des composés organiques volatiles (COV).

La présence de gaz polluants dans les gaz de combustion peut être exprimée en termes de concentration de chaque composé gazeux. En général, on utilise les « ppm ». Comme pour un pourcentage (%), les ppm expriment un rapport : s’il y a une concentration de 200ppm de CO dans un volume, et que l’on considère un million de particules de ce volume, 200 d’entre elles seront des particules de CO.

Le monoxyde de carbone (CO) est incolore, inodore et très toxique pour les mammifères. Il est la cause d’intoxication domestiques extrêmement fréquente, parfois mortelles en cas d’absence de détection ou de survenue brutale dans l’air respirable. Son émanation provient d’une combustion incomplète et est accentuée par une mauvaise alimentation en air frais ou une mauvaise évacuation des produits de combustion (ventilation) : conduit de fumée obstrué, mauvais tirage, appareil vétuste, chaudière ou chauffe-eau mal entretenu ou mal installé, aérations bouchées, conduit fissuré, …

Suivant la concentration de monoxyde de carbone :
  • Intoxication chronique : perception lumineuse (30ppm), mal de tête (100ppm), fatigue/nausée (200ppm)
  • Intoxication aigue (incapacité à se déplacer) : vomissement/syncope (500ppm), coma en 1h (1000ppm), décès (10000ppm)
La concentration mesurée à 50cm de la chaudière doit avoir les valeurs suivantes :
  • Teneur inférieure à 20ppm : la situation est jugée normale
  • Teneur entre 20 (10 à compter de 2014) et 50ppm : la situation est estimée anormale, des investigations complémentaires concernant le tirage du conduit de fumée et la ventilation sont nécessaires.
  • Teneur supérieure à 50ppm : la situation met en évidence un danger grave immédiat (DGI) et il y a injonction à l’usager par la personne chargée de l’entretien, de maintenir sa chaudière à l’arrêt jusqu’à la remise en service de l’installation dans les conditions normales de fonctionnement.
Pour éviter les intoxications au CO, l’habitation doit respirer : il faut dégager les aérations, faire ramoner les conduits de cheminée à minima une fois par an (ou plus suivant notamment les réglementations locales ou le combustible utilisé). Les appareils doivent être bien installés, entretenus et correctement utilisés : chaque année il faut faire contrôler et entretenir les appareils de chauffage par un professionnel qualifié ; il faut respecter les indications des fabricants et éviter l’utilisation prolongée des panneaux radiants à gaz ou des poêles à pétrole.

Le ramonage est un nettoyage par action mécanique directe de la paroi intérieur du conduit afin d’en éliminer les suies et dépôts (pour les récupérer en pied de conduit), et d’assurer la vacuité du conduit sur toute sa longueur (des animaux intoxiqués par le CO pouvant par exemple tomber dans le conduit en l’obstruant). Un manque de ramonage, avec présence de bistre peut aussi entrainer des feux de cheminée entrainant parfois la destruction rapide du logement si les distances au feu non pas été respectées. Durant le ramonage, les souches et accessoires des conduits de fumée tels que aspirateurs, mitres, mitrons doivent être vérifiés et remis en état si nécessaire. Le ramonage doit être effectué par une entreprise en possession d’un titre reconnu de qualification professionnel qui délivrera un certificat de ramonage permettant au client d’être couvert par son assurance. Le ramonage chimique (si le produit est reconnu par un avis technique) peut permettre la préparation des conduits de fumée au préalable du ramonage mécanique, mais ne peut en aucun cas se substituer à ce dernier et ne peut faire l’objet d’un certificat (contrairement à ce que les fabricants indiquent sur leurs produits !).

Le phénomène de bistre (formation de goudron dans le conduit) est provoqué par :
  • Un équipement surdimensionné
  • Une amenée d’air insuffisante
  • Un conduit mal isolé en partie
  • Un bois pas suffisamment sec ou inadapté
Lorsque les parois internes d’un conduit de fumée sont recouvertes d’une épaisseur importante de goudrons durcis au point que le ramonage devient inefficace, il faut réaliser un débistrage, opération qui consiste à enlever par martèlement le goudron durci, en s’assurant que les parois du conduit résisteront à la pression mécanique de cette opération (examen visuel du conduit). Un essai d’étanchéité doit aussi être mené après un débistrage.

Attention donc, un incendie ou une intoxication, ça n'arrive pas qu'aux autres... prenez les devants ! Choisissez du matériel et des intervenants qualifiés, faites entretenir et contrôler régulièrement vos installations, et faites poser dans votre logement des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone.

Pourquoi choisir des produits certifiés ou sous avis technique

norme NF certification DTU assurance decennaleLes clients se demandent souvent pourquoi les entreprises du bâtiment « sérieuses » refusent d’installer des produits (fournis ou non par le client) issus de grande surface de bricolage (GSB) comme Castorama, Leroy Merlin, etc … pensant à tort que c’est uniquement pour fournir du matériel plus cher avec des marges supérieures à la clé. En fait, c’est tout simplement parce que la majorité des produits que l’on peut trouver chez ces enseignes ne bénéficient pas de certification, comme la norme NF qui garantit la qualité et la sécurité des produits, ou d’avis technique délivré par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Même si ces produits comportent tous le marquage « CE », ce n’est en rien une marque de qualité : car même si ce marquage est obligatoire (car réglementaire), il relève pour certains produits que d’une simple déclaration du fabricant, et atteste simplement de la conformité aux seules exigences essentielles. A contrario, la marque NF facultative (ou NF EN pour les normes européennes homologuées en France), garantit des performances supérieures plus adaptées aux usages français, les produits étant soumis à des essais rigoureux et contrôlés régulièrement par un organisme indépendant. De même, sans Avis Technique, rien ne garantit les performances techniques et réglementaires dudit matériau, son aptitude à l'emploi dans l'application visée, et la pérennité de la solution mise en œuvre avec ce matériau. Sans être obligatoire, un Avis Technique reste un gage de qualité eu égard au produit qui dispose ainsi d'une vérification de ses performances, et permet au consommateur d’être assuré ou de se retourner contre un fournisseur ou un maître d’œuvre/ouvrage qui ne respecterait pas le DTU.

Car il faut savoir que les contrats d'assurance garantissant la responsabilité décennale des entrepreneurs du bâtiment comportent systématiquement une mention précisant que les garanties du contrat ne sont acquises que pour des travaux de technique courante, conformes au DTU (Documents Techniques Unifiés), règles professionnelles et textes législatifs en vigueur (lois, décrets, arrêtés), et que les produits mis en œuvre doivent être certifiés ou bénéficier d’un avis technique. Même si c’est le client qui fournit le matériel, juridiquement, c’est le « sachant », c’est-à-dire le professionnel, qui est responsable et qui doit vérifier la conformité du produit.

Pour rappel, la garantie décennale s’applique dès lors que les travaux sont réalisés par une entreprise et protège le maître d’œuvre contre les vices et malfaçons affectant le sol, le bâtiment, et la non-conformité à certaines normes obligatoires. Toute entreprise dont l’objet est la réalisation de tels travaux a pour obligation légale de souscrire une assurance décennale (loi 78.12 du 4 janvier 1978). Le gros œuvres, la charpente, les escaliers, les canalisations, … sont concernés par cette garantie, les tribunaux considérant aussi que les travaux importants de rénovation ou d’aménagement sont également couverts comme les installation de chauffage, piscine, réfection de carrelage,... ainsi que tous travaux portants sur des éléments liés aux ouvrages de base de la construction et ceux qui affectent la solidité et l'étanchéité du bâtiment, ou le rendent impropre à l'usage auquel il est destiné (Code Civil art. 1792), sachant qu’aucun critère d’esthétisme n’est retenu.

Ainsi, si le produit installé ne bénéficie pas des qualités énoncées ci-dessus, et si un sinistre se déclare pendant la garantie décennale, l'assureur du professionnel ne le prendra pas en compte et l'entreprise ayant utilisé ce produit devra supporter la totalité des frais, avec des sommes pouvant atteindre des niveaux entrainant la fermeture pure et simple de l’entreprise ! A titre d’exemple, le cas récent d’un confrère : un particulier ayant fait installer une cabine de douche sans certification, subi un dégât des eaux suite à l’éclatement d’un raccord intégré à la cabine. L'expert découvre que cette douche n'a pas d’avis technique ou de certification. Dans ce cas c'est le plombier qui a fait la pose qui doit supporter tous les frais de remise en état (70.000 euros). Ne pouvant supporter une telle somme, c’est la fermeture !

C’est exactement la même chose avec une installation complète de chauffage comportant des éléments non certifiés : si un sinistre se déclarait, vous seriez normalement remboursés, mais certainement sous des délais assez longs lors de la recherche des responsabilités, avec expertises et contre-expertises à la clé. Comme c’est bien souvent au final l’installateur qui sera mise en cause, s’il n’a pas mis en œuvre des produits conformes, il ne sera pas suivi par son assureur et il n’aura bien souvent que pour seule solution que de mettre la clé sous la porte en ne pouvant supporter les frais de remise en état. Vous ne pourrez donc plus lui demander d’intervenir sur votre installation, et vous aurez alors énormément de difficultés à trouver un autre professionnel qui ne souhaitera pas prendre pas à son tour la responsabilité d’intervenir sur une installation à risque …

Vous pouvez en faire l’expérience de votre côté en achetant du câble ou des fils électriques en GSB sans certification et chez un grossiste pour professionnel. Certes c’est moins cher en GSB (mais pas toujours avec le jeu de la TVA réduite et de la remise du professionnel). En revanche, la qualité du cuivre et de l’isolant n’a rien à voir. En GSB, du câble vendu pour une section de 1.5mm², lorsque vous le mesurer réellement au pied à coulisse, vous êtes bien souvent largement en dessous : résultat, moins de cuivre donc moins cher, mais quid de la sécurité ! Idem pour l’isolant, sous l’effet de la chaleur (léger échauffement tout à fait normal du câble), l’isolant risque de se rétracter ou de se désagréger mettant à nu les conducteurs…

Enfin, le professionnel aura aussi beaucoup plus de mal à vous assurer une garantie sur des produits de GSB, souvent importés, avec une durée de vie sur le marché très limitée. Une grande surface de bricolage ne refusera pas de vous accorder une garantie légale, mais avec des procédures parfois complexes et longues (vous laissant donc en panne pendant un certain temps), pour au final vous entendre dire que le produit ne se fait plus et que l’on vous donne un autre modèle : sympa le style de la salle de bain avec 2 robinetteries différentes sur les vasques !

En conclusion, ne prenez pas de risque (parfois mortels comme les incendies) : proposer à son client et mettre en œuvre un matériau disposant d'un avis technique ou d’une certification est donc tout simplement un gage de sérieux et de pérennité de l'entreprise, et une garantie de qualité, de performances et de service après-vente pour le client.

3 avril 2011

Anti-tartre Gemka : ELYOTHERM devient revendeur officiel

gemka anti-tartre anti-calcaire catalyse elyothermNous sommes heureux de pouvoir désormais proposer et distribuer officiellement à tous nos clients l’antitartre révolutionnaire et écologique GEMKA, sans comparaison avec « les produits de foire » à aimants trouvés sur internet, pour lequel nous avions tant été impressionnés par la performance et les résultats. Développé par la société R Cube Projet, issu d’un procédé de traitement physique breveté à l’international, ayant reçu le prix du Président de la République au concours Lépine et le soutien d’OSEO avec un prix de l’innovation (ce n’est pas rien !), cet appareil sans consommable ni entretien permet de traiter l’ensemble de votre réseau de façon préventive (pas de dépôt de tartre dans les canalisations, sur les résistances chauffantes, les machines à laver, les chaudières, les chauffe-eau électriques ou solaires, etc.) et curative (il élimine les dépôts de tartre déjà présents dans les canalisations), tout en préservant l'environnement.

Les composants du calcaire (dont le calcium par exemple) sont naturellement présents en solution dans l’eau. L’agitation moléculaire provoquée par la circulation ou l’élévation en température de l’eau dure va provoquer la précipitation hétérogène du calcaire, appelé tartre, dans les tuyauteries, les circuits de chauffage, sur les résistances des appareils électro-ménagers, et dans les échangeurs de chaudières par exemple. Il faut savoir alors que dans tout corps de chauffe, la consommation d’énergie augmente de 10% par mm de calcaire incrusté. Ou bien que les canalisations se bouchent progressivement, vos électro-ménagers s’usent de manière anormale et prématurée (tels les chauffe-eau).

Conçu de manière écologique (plastiques recyclés, faible consommation électrique avec 12Wh, sans consommable), l’antitartre GEMKA grâce à ses 6 inducteurs en V contrôlés électroniquement, induit la cristallisation homogène du carbonate de calcium (CaCO3 ou simplement calcaire) sous forme de nano-cristaux non-incrustants appelés germes cristallins (catalyse par induction tournante). La formation de ces germes au sein même de l’eau permet d’éviter le phénomène d’incrustation à l’origine de l’entartrage (effet préventif). Ces cristaux, de taille inférieure au milliardième de mètre, sont sans danger pour la santé, étant dissout immédiatement par la salive acide de notre bouche ou de notre estomac.

Après le passage dans la zone de traitement du Gemka, la présence des nano-cristaux dans l’eau déclenche un effet appelé « effet de rémanence ». L’équilibre calco-carbonique de l’eau ayant été « déplacé » par la transformation des ions carbonates (CO32-) et des ions calcium (Ca2+) en cristaux de carbonate de calcium, l’eau cherche à dissoudre ces nouveaux cristaux pour retrouver son équilibre thermodynamique originel. Ce phénomène dure environ une centaine d’heure, un temps pendant lequel l’eau dissout les cristaux de carbonate de calcium créés par le GEMKA mais aussi ceux déjà déposé sous forme de tartre, détartrant progressivement l’installation (effet curatif).

Dans un chauffe-eau par exemple, l’énergie apportée par la résistance sous forme de chaleur va faire grossir les cristaux en suspension dans l’eau créés par Gemka. Leur grossissement est toutefois limité par la quantité de carbonate de calcium dissout encore contenu dans l’eau, ne dépassant pas une taille supérieure à quelques microns. Si votre consommation d’eau est importante, son temps de séjour dans le chauffe-eau est court et les cristaux sont évacués avec le mouvement de l’eau. Si votre consommation d’eau est moyenne, les cristaux qui auront tendance à grossir plus finissent par devenir suffisamment lourds pour tomber au fond de la cuve sous forme de poudre très fine sans se déposer sur la cuve ou la résistance.

Cette technologie anti-tartre (à l’inverse par exemple des adoucisseurs) permet de préserver la qualité de l’eau, en gardant les bienfaits de ses minéraux (prévention de maladies cardio-vasculaires, hépatiques, rénales …), et permet de préserver son installation sans l’utilisation couteuse et parfois polluantes de produits anti-tartre.

Compact avec seulement 27 cm de long, le GEMKA s’installe simplement sur l’arrivée principale d’eau, juste après compteur afin de protéger l’ensemble du réseau sanitaire, sur une partie de tuyauterie ne contenant pas de métal (on peut insérer une manchette en PE sur le réseau métallique existant). Disposant d’une garantie de 3 ans pièces et main d'œuvre (avec une possibilité d’extension de garantie à 10 ans), son efficacité garantie et durable permet l’amortissement du Gemka en moyenne sous 3 ans pour un prix d'environ 1200 euros.

Plus d’information : Anti-tartre Gemka

6 mars 2011

Prime à la casse pour les chaudières anciennes

remplacement chaudiere gaz ancienne prime a la casse gdf suezAlors que le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Eric Besson, vient de confirmer une hausse de 5% du prix du gaz au 1er avril prochain, il ressort aussi que près de 7 millions de Français ont souffert du froid en janvier car ils étaient mal chauffés, un chiffre de précarité énergétique en constante progression.

Souhaitant tempérer la prochaine hausse du gaz, sachant aussi que le mouvement d’augmentation du prix de l’énergie va inexorablement se prolonger, Eric Besson a également présenté deux nouvelles aides à destination des ménages les plus touchés par la précarité énergétique.

Ainsi, le rabais social dont bénéficient les foyers les plus modestes sera augmenté de 20% (de 118 à 142 euros pour un foyer de 4 personnes qui se chauffe au gaz). Comme seuls 300.000 ménages profitent de ce tarif social alors qu’ils seraient près de 800.000 éligibles, le ministre souhaite que son attribution soit automatique, sur la base des fichiers dont disposent les organismes sociaux.

De plus, le ministre a proposé la mise en place avec GDF Suez, à la manière de ce qui se fait dans le secteur automobile, d’une « prime à la casse sur les chaudières anciennes » pouvant aller jusqu’à 250€ afin d’aider les ménages à s’équiper en appareils économes en gaz. En France, d’après le constructeur Viessmann, ce sont quelques 3 millions de chaudières à gaz de plus de 20 ans qui seraient concernées par la prime. Cette mesure serait entièrement financée par GDF Suez, qui en parallèle, proposera à partir du 1er avril prochain, un bilan énergétique gratuit pour tous les consommateurs qui en font la demande, afin d’aider les clients abonnés à mieux comprendre leur consommation et à identifier les principales sources d’économie.

27 février 2011

ÖkoFEN Pellematic Smart : chaudière à granulés bois 3-en-1

okofen pellematic smart chaudiere a granules de bois condensation bbc batiment basse consommationA l’occasion du dernier salon ENEO à Lyon, le fabricant autrichien Okofen, leader européen de la chaudière à granulés de bois, vient de présenter et de lancer en France « PELLEMATIC SMART », son nouveau concept tout-en-un pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire à destination des maisons basse énergie ou passives, couplant le chauffage à pellets, un ballon tampon de 600L et toute l’hydraulique en un seul appareil. Cette chaudière existe en effet pour de faibles puissances à savoir 3,9kW, 6kW et 7,8kW. De plus, équipée de la technique de la condensation permettant d’utiliser la chaleur latente des gaz de fumée, elle présente un rendement pouvant atteindre 106,1%, performance jusqu’alors jamais obtenue avec une chaudière à granulés de bois, le tout pour un encombrement au sol de seulement 1,3m2. On peut ainsi réaliser une économie de combustible jusqu’à 15%.

Les besoins d’énergie ont été divisés en moyenne par 5. Hier pour le chauffage, il fallait souvent une chaudière de plus de 20kW pour chauffer une maison de 150m², aujourd’hui 4kW peuvent suffire pour une maison très basse consommation d’énergie. Pour obtenir le label BBC-effinergie, le bâtiment ne doit pas une valeur de consommation d’énergie primaire de 50kWhep/m².an (variable selon la zone climatique et l’altitude), incluant les consommations de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, de ventilation, d’éclairage et des axillaires. Pour atteindre ce seuil, la consommation totale de chaque énergie sur une année pour une maison est multipliée par un coefficient de conversion en énergie primaire : il est de 2,58 pour l’électricité, de 1 pour le fioul ou le gaz, contre 0,6 pour le bois. L’électricité est donc 4 fois plus pénalisante que le bois pour obtenir la certification BBC. Le granulé de bois répond donc parfaitement aux critères BBC. Jusqu’à présent, les chaudières à granulés de bois disponibles sur le marché étaient bien souvent surdimensionnées par rapport aux besoins des maisons BBC. C’est pour cette raison qu’Okofen a développé la Pellematic Smart avec une puissance de départ à moins de 4kW, et un circuit de combustion étanche permettant une prise d’air de combustion à l’extérieur tout en restant compatible avec une VMC hygro ou double flux et une maison étanche à l’air.

Dans sa version intégrale, la Pellematic Smart est une chaufferie complète. Elle produit l’eau chaude sanitaire en instantanée, gère 1 ou 2 circuits de chauffage (planchers chauffants, radiateurs, murs chauffants), intègre l’ensemble de l’hydraulique en sortie de chaudière, et même si on le souhaite les éléments pour un chauffage solaire.

Entièrement automatique notamment au niveau de l’alimentation en pellet, de l’allumage et du nettoyage (compression de cendres et nettoyage automatique de l’échangeur de chaleur), elle possède une nouvelle régulation électronique programmable, avec une autonomie jusqu’à 1 an sans intervention manuelle ni entretien (hormis le ramonage obligatoire du conduit de fumée), le tout en silence et sans poussière. Le petit cendrier de la Pellematic Smart n’est à vider qu’une ou deux fois par an, une opération simple, rapide et sans poussière.

Extrêmement compact avec sa hauteur de 201cm, une largeur de 113cm et une profondeur de 112cm, la surface au sol nécessaire à la Pellematic Smart est inférieure à 1,3m², un record pour une chaufferie complète multifonction à granulés. L’implantation peut se faire dans un angle, collée au mur. Elle ne prend pas plus de place qu’un ballon ECS solaire.

La Pellematic Smart peut être alimentée en granulés de bois via un local de stockage ou un silo textile dans lequel les pellets sont aspirés, permettant ainsi une distance jusqu’à 20m entre le réservoir et la chaudière. Si on veut économiser de l’espace et de l’argent, on peut aussi opter pour remplissage à la main de la chaudière avec en option un réservoir d’alimentation manuelle, certes avec moins d’autonomie, mais un encombrement encore plus faible : cette option est réversible par une modification technique qui permet de passer à une alimentation automatique.

La Pellematic Smart est également un Système Solaire Combiné (SSC) haute performance intégrant un échangeur solaire (en option), un ballon à stratification renforcée (120mm d’isolation), et une régulation pour des apports solaires optimisés. Couplée à des capteurs solaires sur votre toit (de 4 à 12m²), la Pellematic Smart est le chauffage optimal afin d’économiser de l’énergie et de chauffer de façon CO2-neutre.

Avec l’ÖkoFEN PELLEMATIC SMART on bénéficie de tous les avantages et les performances de la gamme de produits ÖkoFEN qui ont fait la réputation de la marque en un seul appareil, pour une solution confortable, compacte et écologique.

Partenaire installateur de la marque Okofen depuis le début, nous avons été séduits par le produit que nous allons déjà installer très prochainement dans une nouvelle construction.



26 février 2011

Atlantic Aeraulix : chauffe-eau thermodynamique BBC

atlantic aeraulix chauffe-eau thermodynamique air extraitAtlantic a profité du dernier salon ENEO de Lyon pour annoncer (enfin) le lancement de son chauffe-eau thermodynamique sur air extrait, dénommé « Aéraulix », qui sera disponible en avril prochain. Il s’agit d’un chauffe-eau thermodynamique BBC sur air extrait, produit 2 en 1 associant la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) et la production d’eau chaude sanitaire (ECS), permettant de réaliser jusqu’à 75% d’économies.

En effet, tout logement neuf depuis plusieurs années doit obligatoirement posséder une VMC performante afin d’assurer une qualité d'air intérieure permanente et des économies d'énergie en retirant l’humidité des pièces. En revanche, cet air chaud est malheureusement extrait directement sur l’extérieur sans en récupérer de l’énergie.

Le concept de chauffe-eau thermodynamique (CETD) sur air extrait prend alors tout son sens. Grâce à sa pompe à chaleur intégrée, l'Aéraulix récupère 100% des calories de l'air vicié de votre maison pour chauffer votre eau chaude. Ce ballon d’eau chaude, qui intègre une ventilation simple flux compatible Auto, Hygro A, Hygro B et équipé d’un moteur BBC très basse consommation électrique, récupère en effet les calories sur l’air extrait afin de les valoriser sur la production d’eau chaude sanitaire. Le système fonctionne à l’aide d’un seul raccordement électrique pour les deux usages (VMC et ECS) entrainant une économie d’énergie supplémentaire, et offrant aussi l’avantage d’avoir un système 2 en 1 compact plutôt qu’un ballon d’eau chaude plus une ventilation. Il permet de contribuer à limiter les rejets de gaz à effet de serre comme le CO2 : un chauffe-eau thermodynamique rejette ainsi de 15 à 20x moins de CO2/an comparé à une chaudière gaz ou fioul.

D’une capacité de 200 litres, le chauffe-eau pompe à chaleur Aéraulix permet de couvrir les besoins quotidiens en eau chaude d’une famille jusqu’à 6 personnes (équivalent d'un chauffe-eau électrique de 300L) pour des maisons individuelles du T3 au T7 (2 à 6 sanitaires). Avec un COP (coefficient de performance : kWh restitués par rapport aux kWh réellement consommés) allant jusqu’à 4 pour un débit nominal de 265m3/h, il est le plus performant des chauffe-eau sur air extrait. Il est aussi le moins bruyant du marché avec un niveau sonore de 36 dB et très compact avec seulement 590mm de diamètre pour s'intégrer parfaitement dans un placard 600x600. Il bénéficie en outre d’une technologie ACi (anti corrosion intégrale) permettant une protection antitartre et anticorrosion permanente du ballon, Atlantic garantissant sa cuve 5 ans.

Le réglage des modes utilisateurs s’effectue très simplement sur un écran digital en façade du chauffe-eau :
  • AUTO : le chauffe-eau s’adapte automatiquement aux besoins des utilisateurs
  • ECO : économie d’énergie maximum
  • BOOST : pour assurer un besoin ponctuel rapidement avec enclenchement d’un appoint électrique (1800W)
  • ABSENCE : met en veille la production ECS en cas d’absence avec la garantie d’eau chaude au retour
  • INFO : pour visualiser en direct vos consommations et gérer vos paramètres

Le chauffe-eau thermodynamique sur air extrait représente donc à notre sens la solution d’avenir pour les nouveaux logements basse consommation, et un choix plutôt intéressant en rénovation pour remplacer son vieux chauffe-eau électrique et son ancienne VMC.



Palazzetti : Poêle à granulés bois à combustion étanche

Installation Palazzetti Poele Etanche Elena NewEn France, tout appareil à combustible solide doit être raccordé au niveau des fumées à un conduit d’évacuation dépassant le faitage du toit de 40 cm et avoir une entrée d’air directe pour être conforme aux arrêtés (notamment le nouvel arrêté CO qui prévoit des entrées d’air supplémentaires) et au DTU. Dans ces conditions, la pose d’un poêle à granulé de bois peut être compliquée, voire impossible.

Il existe alors des poêles, dit « étanches », c’est-à-dire qu’ils ont été certifiés étanches (débit de fuite inférieur à 0,25 m3/kW) par un laboratoire agréé et sont titulaires d’un avis technique du CSTB. Un poêle étanche peut alors être raccordé avec un débouché des fumés en rampant de toiture ou en façade suivant certaines conditions, son tuyau de raccordement devant lui aussi être sous avis technique CSTB.

Vu qu’un poêle étanche n’a pas besoin d’orifices pour la circulation de l’air, il peut être installé dans des maisons passives à basse consommation énergétique, permettant un confort thermique optimal étant donné que le poêle prend l’air dont il a besoin directement à l’extérieur à travers une canalisation spécialement réalisée à cet effet.

Les poêles de ce type sur le marché sont assez rares. PALAZZETTI a toujours proposé des modèles performants à combustion étanche. Le fabricant vient de présenter son dernier modèle dénommé « Elena New ». Ce poêle, doté d’une esthétique particulièrement soignée (métal laqué ou céramique), entièrement automatique et programmable, peut être un complément parfait pour chauffer son logement tout en faisant des économies. La façade, la porte du foyer et le brasero sont entièrement réalisés en fonte. Le poêle Elena New est aussi équipé d’une vis à écluse qui permet un dosage précis du pellet et empêche tout bourrage du combustible.

Enfin d’une puissance nominale de 9,2kW, ce poêle compact qui, non seulement, chauffe par rayonnement, mais possède aussi un ventilateur permettant de faire sortir de l’air chaud à travers les issues situées en haut et à l’avant de l’appareil, dispose d’un rendement moyen exceptionnel certifié à 92%.

Chaudière : attention au sur dimensionnement de puissance !

Nous rencontrons très souvent des clients qui, soit par méconnaissance, par habitude à l'usage d'appareils d'ancienne génération, ou à cause des mauvais conseils de « vendeur » de chaudières, veulent ou choisissent des chaudières trop puissantes pour leurs besoins. En rénovation, il est par exemple aberrant de choisir la puissance de la nouvelle chaudière en reprenant sans réflexion la puissance de la chaudière existante, en sommant la puissance des radiateurs existants, ou en appliquant sans étude un coefficient proportionnelle au volume du bâtiment.

Car, outre un investissement généralement plus important, sur-dimensionner un générateur de chaleur risque d'engendrer une surconsommation inutile due aux mauvais rendements obtenus par des cycles de fonctionnement très courts (avec des chaudières au brûleur non modulant) et des déclenchements fréquents, ces derniers entraînant aussi un vieillissement prématuré du matériel.

Dans la mesure du possible, il est ainsi toujours préférable de dimensionner la puissance (en kW) d'une chaudière au plus près des besoins de chauffage et d'eau chaude sanitaire en fonction notamment de l'isolation actuelle (ou future) du logement ou du nombre de points de puisages d'ECS potentiellement simultanés, cette puissance nominale étant déjà généralement déterminée pour une température extérieure extrême de référence très rarement atteinte, ou juste afin de produire de l'eau chaude sanitaire avec des chaudières à production ECS instantanée alors que le logement de fait que quelques mètres carrés et n'aurait donc besoin que de quelques kW de puissance chauffage ! En effet, ces températures extrêmes n'interviennent que 3 ou 5 jours par an ! Le reste de l'année, la chaudière va travailler la plupart du temps à plus faible puissance : la puissance nécessaire n'excédera pas la moitié de la puissance nominale, signifiant que la chaudière va travailler au maximum à seulement 50% de sa charge, pour une moyenne annuelle entre 10 à 30% ! Or en général, plus la puissance de la chaudière est faible par rapport à sa capacité, moins bonne est la combustion et donc son rendement. Le rendement maximum pour une chaudière (c’est-à-dire le maximum d'économies d'énergie) est en général toujours obtenu lorsqu'elle fonctionne à plein régime, sauf notamment dans le cas de chaudière gaz à condensation modulante et disposant de « bonnes » régulations qui vont plutôt tirer parti par exemple d'un fonctionnement à 30%.

Un sur-dimensionnement de chaudière va entraîner aussi un autre problème : le nombre de démarrages et d'arrêts du brûleur va augmenter : le temps de fonctionnement annuel du brûleur est alors faible par rapport au temps d'attente de la chaudière, et plus les pertes à l'arrêt (proportionnelles à la puissance de la chaudière) prennent de l'importance sur le rendement global. Plus la chaudière est puissante, et plus les dépenses d'énergies liées à ces arrêts, c'est-à-dire l'énergie qui sera réclamée pour réchauffer un corps de chauffe de chaudière plus important avant d'envoyer la chaleur dans les tuyaux, seront importantes. Le coefficient de pertes à l'arrêt est mentionné sur la fiche technique de la chaudière, sachant qu'un corps de chauffe pourra aussi se refroidir encore plus rapidement suivant l'ambiance dans laquelle se trouve la chaudière ou à cause des pertes par balayage (notamment le cas des chaudières VMC Gaz non équipée de bouches BAZ « intelligentes »). Un corps de chauffe qui se refroidit, c'est de 10 à 30% de pertes d'énergies.

Par ailleurs, les schémas ci-dessous (répartition des jours de chauffage sur Lyon), soulignent l'importance de la modulation (meilleur rendement à faible charge) et l'inconvénient d'une surpuissance de la chaudière. Une chaudière gaz condensation avec trop de surpuissance risque ainsi de moins moduler, avec un fonctionnement se rapprochant du « tout ou rien », un rendement de combustion mauvais et des pertes inutiles lors de la pré-ventilation (évacuation des calories par la cheminée). Ainsi avec une surpuissance de 10%, comme la chaudière est seulement capable de moduler jusqu'à 20% de sa puissance, on obtient 54 jours d'exploitation sans modulation (23% de la saison de chauffe). Pendant ce fonctionnement sans modulation, de nombreux cycles de marche/arrêt du brûleur se produisent, diminuant d'autant sa durée de vie, et occasionnent des pertes thermiques lors de sa relance. Si cette surpuissance est portée au deux tiers, le délai de fonctionnement sans modulation de la chaudière double pour atteindre presque 100 jours par an, soit pratiquement la moitié de la durée de la saison de chauffe sur Lyon !



C'est aussi à l'allumage et à l'arrêt que votre chaudière produit le plus de substances toxiques (suie, CO, COV), sources d'émissions polluantes et d'encrassement de la chaudière (production d'imbrûlés au démarrage et à l'arrêt des brûleurs) qui outre un effet néfaste sur notre environnement, diminuera encore le rendement global de la chaudière.Enfin si c'est techniquement et financièrement possible, et si les besoins thermiques pour le chauffage sont faibles, il faut mieux opter pour une chaudière de basse puissance équipée d'un ballon d'accumulation pour l'Eau Chaude Sanitaire (ECS) pour encore moins de cycles de fonctionnement (pas d'enclenchement de la chaudière à chaque soutirage d'eau chaude), et donc un meilleur rendement, moins d'énergie et de rejets, longévité augmentée, … Et suivant l'énergie employée, de légèrement sous-dimensionnée la chaudière (surtout pour les chaudières bois) par rapport aux pics de consommation.


En conclusion, un dimensionnement correct de votre chaudière, notamment avec des chaudières non modulantes, vous permettra :

  • De limiter nettement votre consommation d'énergie
  • De diminuer le coût de votre nouvelle chaudière
  • De réduire la production de substances toxiques (NOX) et d'imbrûlés
  • De réduire le cout de la maintenance globale de la chaudière
  • D'augmenter la longévité de votre chaudière

22 février 2011

Hausse possible du gaz au 1er avril 2011

gaz augmentation facture prix avril 2011Tout comme l’électricité, selon le journal le Figaro, le prix du gaz pourrait lui aussi augmenter entre 4,8 et 5,2% le 1er avril prochain pour près de 11 millions de consommateur. Le ministre Eric Besson interrogé à ce sujet sur RTL n’a pas confirmé (mais n’a pas non plus démenti !), indiquant simplement qu’une annonce serait faite dans les semaines à venir, des études étant en cours.

Pour mémoire, le prix du gaz avait été gelé le 1er janvier dernier par le gouvernement après avoir subi 15% de hausse en 2010 (en avril et juillet). Mais un certain nombre de paramètres pousseraient encore vers cette augmentation. GDF Suez souhaite ainsi revoir le mode de calcul des tarifs du gaz en France en raison du découplage sur les marchés des prix du pétrole et du gaz naturel et par la nécessité d’une plus grande concurrence européenne. En outre, les conflits actuels dans les pays producteurs inquiètent les marchés.

Si cette hausse de 5% était confirmée, le prix du gaz aura alors augmenté de près de 20% en un an !! Du jamais vu …

Facture d'électricité : 35% de hausse d'ici à 2015 !

edf facture electricite augmentationEn effet, notre facture d’électricité pourrait grimper de 35% en 5 ans, le gouvernement s’apprêtant à partir du 1er juillet à ouvrir à la concurrence 25% de l’énergie nucléaire produite en France par EDF.

Selon Le Journal du Dimanche, le rapporteur Paul Champsaur, ancien directeur général de l'Insee et ex-président de l'Autorité de régulation des télécoms, doit remettre d'ici à la mi-mars un rapport, dont les conclusions seraient déjà prêtes, préconisant un « juste prix concurrentiel » avec un prix de 39 euros par megawattheure (MWh). Ce prix intermédiaire est le résultat d’un compromis pour que chaque acteur énergétique y trouve son compte, sachant qu'EDF demandait 42 euros tandis que ses concurrents (GDF Suez, Poweo, Direct Energie) un prix plutôt en dessous de 35. D'après une source ayant participé au rapport, ce prix permet « à EDF de financer ses coûts de production et l'allongement de la durée de vie de ses centrales, mais aussi à ses concurrents de survivre » !

Ainsi, si le prix du MWh était fixé à 42 euros, la facture d’électricité des particuliers augmenterait alors d'au moins 35% sur les cinq prochaines années. A 39 euros, la hausse ne serait QUE de 30% en 5 ans, soit un niveau de 5% par an, hausse jugée plus acceptable par le rapport.

Même si le ministre de l’énergie Eric Besson a déclaré que n’était encore arbitré (réponse d’ici le mois d’avril), la hausse de notre facture d’électricité est dans tous les cas inéluctable et ceux très rapidement. Encore un coup dur pour la population, importante, se chauffant à l’électricité en France (radiateur, climatisation réversible, plancher rayonnant, …), et aussi pour tous ceux qui avait fait le choix d’une pompe à chaleur en pensant réaliser d’importantes économies d’énergie : le retour sur investissement de leur installation risque en effet d’être totalement illusoire avec une telle augmentation …

Il n’est pas encore trop tard pour tous ceux qui vont faire construire ou qui pensent rénover leur système de chauffage prochainement. Ils ne devront surtout pas faire l’impasse sur le choix pour leur logement d’une très bonne isolation ou d’une solution thermique couplant des énergies renouvelables à faible cout énergétique comme le granulés bois et le solaire thermique.

21 février 2011

Diagnostics de Performance Energétique : non fiables !

DPE Diagnostic Performance Energetique Que-ChoisirL'association UFC-Que-Choisir vient de présenter ce jour une nouvelle étude sur la pertinence des DPE (Diagnostic de Performance Energétique). D’après elle, le classement d’un logement présente toujours (une étude similaire avait été menée en 2008) un caractère aléatoire. Ainsi sur 4 maisons visitées par 16 diagnostiqueurs, une seule s’est vue attribuer la même étiquette énergétique ! Deux maisons ont été classées dans pas moins de 3 classes énergétiques différentes et une a été classée dans 2 étiquettes différentes. Un des logements se retrouve donc soit en C, en D ou en E, avec une estimation de consommation de 134 à 244 kWh/m2.an, pour une facture annuelle variant de 1.000 à 1.800 euros !

Cela nous ne surprend aucunement chez ELYOTHERM. Habitués à rendre visite à de nombreux particuliers venant d’acheter un bien immobilier et souhaitant notamment rénover leur installation de chauffage, nous sommes le plus souvent complètement en décalage avec nos propres bilans thermiques. Heureusement, bien souvent les clients semblent aussi conscients du peu de fiabilité à accorder à ces DPE et nous font confiance.

Malgré tout, c’est quand même ces mêmes DPE qui doivent aujourd’hui obligatoirement figurés depuis le 1er janvier 2011 dans toute annonce de vente ou de location, et qui peuvent donc influencer l’acte d’achat, sachant également que le DPE conditionne le montant du nouveau prêt à taux zéro. On comprend alors mieux pourquoi certains vendeurs ou loueurs peuvent être tentés de faire passer plusieurs diagnostiqueurs pour obtenir le meilleur DPE ! En outre, le Diagnostic de Performance Energétique est pour l’instant le seul à ne pas avoir de valeur juridique, aucunement opposable entre l'acheteur et le vendeur, contrairement aux autres diagnostics (diagnostic gaz par exemple) exigés lors d'une transaction immobilière.

6 février 2011

Installation gaz : les principales obligations à respecter

Installation gaz les principales obligations à respecter

Chaque année en France, des installations gaz défectueuses font plusieurs centaines de victimes, notamment à cause du monoxyde de carbone, gaz très toxique et inodore issu d’une mauvaise combustion. Pourtant, contrairement aux idées reçues, le gaz n’est pas plus dangereux que d’autres énergie (fioul, électricité, bois …) si tant est que les installations gaz soient entretenues selon les règles et qu’installateurs et particuliers respectent certaines obligations réglementaires issues de l’arrêté ministériel du 2 aout 1977 régulièrement actualisé (entretien annuel, certificat de conformité gaz, diagnostic gaz, conformité des ventilations et amenées d’air...).

Tout d’abord, ELYOTHERM vous le répète assez régulièrement, l’entretien des chaudières gaz dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kW doit être à minima annuel, est obligatoire, et doit être réalisé par un professionnel qualifié qui établit une attestation d’entretien. Conformément au décret n° 2009-649 du 9 juin 2009, cet entretien comporte non seulement la vérification de la chaudière, son nettoyage et son réglage, mais aussi la préconisation de conseils pour le bon usage de la chaudière, les améliorations possibles de l'ensemble de l'installation de chauffage et l'intérêt éventuel du remplacement de celle-ci (voir cet article).

Ensuite, il faut savoir que lors de travaux sur une installation de gaz située à l'intérieur de bâtiments d'habitation et de leurs dépendances, l'installateur dans la majorité des cas (ex. remplacement de chaudière gaz, déplacement d’un robinet gaz ROAI, nouvelle installation gaz, …) est tenu d'établir un certificat de conformité dans lequel il précise la nature de son intervention. Si l’entreprise est titulaire de l’appellation PG (Professionnel Gaz), cette dernière pourra délivrer directement le certificat au client, avec en cas de première installation gaz, une copie à GrDF qui réalise la pose du compteur et la mise en gaz. Si le professionnel n’est pas habilité, un organisme agréé par l’état (ex. Qualigaz) doit obligatoirement se rendre sur les lieux de l’installation pour la contrôler. Si des anomalies (A1, A2) sont constatées lors du contrôle, elles peuvent donner lieu à une injonction adressée à l'usager d'avoir à effectuer les réparations ou modifications nécessaires. Si ce dernier ne prend aucune disposition, les organismes peuvent alors fixer un délai à l'issue duquel la fourniture de gaz est interrompue. Si l'anomalie détectée est plus grave (DGI – Danger Grave Imminent), par exemple pour une installation non étanche, l'alimentation au gaz n’est pas ouverte, ou est interrompue aussitôt si elle était déjà activée, et n'est rétablie qu'après suppression des défauts.

Comme nous vous l’indiquions dans cet article, depuis le 1er novembre 2007, pour toute opération de vente, les propriétaires doivent également faire réaliser un diagnostic gaz de leur logement à usage d’habitation dont l’installation de gaz a plus de 15 ans, permettant de détecter la vétusté des installations gaz et de forcer leur mise aux normes. Ce diagnostic, avec remise d’un certificat, réalisé sans démontage des éléments vérifiés, réalisé par un technicien certifié par un organisme accrédité par le Comité Français d'Accréditation (COFRAC), d’une validé de 3 ans, doit ainsi décrire l'état des appareils fixes de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire alimentés par le gaz, l’état des tuyauteries d'alimentation en gaz et leurs accessoires, et l'aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gaz (aération, ventilation, évacuation des produits de combustion). Les anomalies figurant au certificat devront être corrigées pour éviter tous litiges après la vente.

Enfin, même un entretien obligatoire est réalisé chaque année pour votre chaudière, il faut aussi régulièrement veiller à faire entretenir et contrôler son installation de gaz intérieure par un plombier chauffagiste agréé gaz. De votre côté, vous devez entre autre surveiller la date ou l’état du tuyau de raccordement de la cuisinière ou de la table de cuisson, faire ramoner les conduits d'évacuation des appareils au gaz raccordés, nettoyer les amenée d’air et ne surtout pas les obturer avec le fameux calendrier des postes !

A nouveau, le gaz n’est pas tant dangereux. En outre, les plus grands risques étant les intoxications au monoxyde de carbone (CO) ou les explosions, les constructeurs et les pouvoirs publics ont mis en place de nombreuses sécurités et règles ces dernières années pour limiter les accidents comme :
  • un dispositif de surveillance de flamme qui a été rendu obligatoire depuis le 1er avril 2010 pour tous les appareils de cuisson domestique avec brûleurs et qui coupe l'arrivée du gaz automatiquement lorsque la flamme s'éteint ;
  • obligation depuis 1989 d’un DSC (Dispositif de Sécurité Collective) qui a pour fonction de couper l'alimentation électrique de toutes les chaudières en cas de panne de la VMC Gaz, pour toutes installations nouvelles de ventilation mécanique contrôlée auxquelles sont raccordés des appareils à gaz installés dans des bâtiments d'habitation individuels ou collectifs dans le cas où le conduit dessert un ou plusieurs niveaux autres que celui où est installé l'appareil raccordé à la ventilation mécanique contrôlée ;
  • depuis 1997, une sécurité SPOT positionnée sur le coupe tirage de la chaudière détectant un éventuel refoulement des gaz brûlés dans le logement et mettant à l’arrêt la chaudière à tirage naturel ;
Dans tous les cas, en cas de fuite de gaz (qui est pour rappel non toxique) que vous détecterez grâce à une forte odeur (une toute petite quantité d'un composé qui sent très fort est rajouté au gaz pour des raisons de sécurité), afin d'éviter tout risque d'étincelle qui entraînerait une explosion, il est recommandé de ne pas allumer la lumière, de ne pas toucher aux interrupteurs, ni aux disjoncteurs, de ne pas téléphoner que ce soit avec un téléphone fixe ou un portable, d’ouvrir des aérations donnant sur l’extérieur pour ventiler rapidement la pièce, de ne pas prendre l’ascenseur mais les escaliers, et enfin de prévenir les secours seulement une fois à l’extérieur.

La pompe à chaleur a-t-elle de l’avenir ?

pompe a chaleur pac consommation electricte avenirAprès plusieurs années de hausses spectaculaires, jusqu’en 2008, le marché de la pompe à chaleur (PAC) connait un atterrissage brutale, sans doute dû à la crise économique qui touche le secteur du bâtiment depuis 2009, mais pas que ! Les crédits d’impôt ont diminués chaque année : en 2011, il n’est plus que de 22%, à comparer aux 40% de 2009. Enfin, le marché a été tiré en partie à cause d’opportunistes qui ne sont pas souciés de la qualité : les remontées de sinistres refroidissent de plus en plus le consommateur et rejaillissent sur toute la filière. Ainsi, on peut se demander si la pompe à chaleur a encore un avenir. Sans doute !

En rénovation, de nouveaux produits encore plus performants et compacts, en système air/eau, ne cessent d’arriver sur le marché. Ils ne sont pas forcément destinés à remplacer la chaudière, mais plutôt à s’y associer, permettant à l’utilisateur de se mettre à l’abri de mauvaises surprises. Pour plus de transparence, les fabricants intègrent aussi aujourd’hui un écran de contrôle qui permet de connaitre en temps réel ou sur l’année, les performances du système (COP instantané, COP annuel, gains, …). Les produits affichent aujourd’hui des COP (kWh restitués par rapport aux kWh réellement consommés) dépassant les 4,4, alors qu’il y a encore 2 ans, ils oscillaient entre 3,5 et 4. Les produits peuvent bénéficier de la marque NF PAC pour garantir les caractéristiques annoncées, tandis que l’état pose des critères de performance de plus en plus restrictifs pour pouvoir bénéficier du crédit d’impôt.

Dans la construction neuve, la PAC, type air/air, n’a pas non plus dit son dernier mot ! Dans un Bâtiment Basse Consommation (BBC), le confort d’hiver mais aussi d’été, ainsi que la ventilation (VMC double flux) ont une place prépondérante. Ainsi, pourquoi ne pas associer pompe à chaleur et ventilation. La PAC pourrait ainsi récupérer les calories de l’air extrait, profitant d’un apport d’air tempéré sans subir les températures extérieures rigoureuses en hiver, produisant du chauffage et de l’eau chaude sanitaire, et en été, du froid sans dépenser trop d’énergie.

Alors, si les constructeurs continuent sur leur lancé en améliorant toujours plus leurs produits, si la qualité de la mise en œuvre s’améliore pour redorer son image, et si la ventilation, le chauffage et la production d’ECS sont pensés ensemble, la pompe à chaleur peut encore avoir un bel avenir ...

Seule ombre au tableau, la pompe à chaleur est avant tout un chauffage électrique, certes moins gourmand qu’un convecteur, mais fortement consommateur de kWh. Avec un besoin de chauffe moyen de 25.000kWh/an pour une maison individuelle classique, une « bonne » pompe à chaleur consommera 10.000kWh/an (COP annuel réel inférieur à 2,5), soit environ une facture annuelle de 1.150 euros, au tarif moyen heure creuse. Mais EDF réclamant depuis longtemps afin de préparer l’entreprise publique à l’ouverture totale du marché français à la concurrence une hausse du prix du kWh pour s’aligner sur nos voisins européens, toujours pour 10.000kWh/an, la facture de la pompe à chaleur en Allemagne serait de 2.090 euros, en Italie de 2.230 euros, et au Danemark de 2.550 euros, auxquels il faut rajouter environ 250 euro pour la production d’eau chaude sanitaire (source CGDD : Commissariat Général au Développement Durable). Si le kWh français s’alignait sur les prix européens au cours des prochains mois, la pompe à chaleur, en usage unique, ne sera certainement plus si intéressante ...

5 février 2011

Entretien annuel des chaudières domestiques bois

chauffage bois entretien annuel chaudiereL’obligation d’entretien annuel des chaudières, dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400kW, concerne aussi les appareils de chauffage au bois, alimentés en bûches ou en granulés. Cet entretien annuel a toujours été obligatoire et à l’initiative des utilisateurs de l’équipement. Mais les points de contrôles minimum que devait réaliser le professionnel chargé de cette prestation n’étaient pas formalisés. C’est chose faite depuis le 15 septembre 2009. Le but de cette réglementation consiste notamment à encourager le commanditaire de l’entretien à améliorer l’usage ou le fonctionnement de la chaudière en place, voire de l’informer sur les possibilités de changer pour un matériel plus performant.

Pour les chaudières bois, les opérations d’entretien sont explicitement listées dans l’annexe 1 de l’arrêté, à savoir :
  • La vérification du raccordement et de l’étanchéité du conduit d’évacuation des produits de combustion,
  • La vérification de l’état des joints,
  • Le nettoyage du corps de chauffe et un décendrage approfondi,
  • La vérification complète de l’appareil,
  • La vérification du système d’alimentation automatique (pour les chaudières automatiques),
  • Le nettoyage du ou des ventilateurs si existants,
  • La vérification fonctionnelle des dispositifs de sécurité de l’appareil,
  • La vérification fonctionnelle du circulateur de chauffage,
  • Le contrôle de la régulation si existante.

Une fois les opérations de réglage et d’entretien de l’appareil réalisés, le professionnel procédera à la mesure de la température des fumées, la mesure de la teneur en O2 et en CO2 (pour les chaudières automatiques) et la mesure de la teneur en monoxyde carbone CO dans l’ambiance et à proximité de la chaudière en fonctionnement. Il effectuera aussi l’évaluation du rendement ainsi que celle des émissions de polluants atmosphériques de la chaudière (poussières et COV).

Enfin, le professionnel ayant réalisé l’entretien est tenu de remettre une attestation d’entretien reprenant l’ensemble des opérations et mesures effectuées, en éclairant le client sur le rendement de sa chaudière et des possibilités d’améliorations de son installation, conseils et recommandations donnés uniquement à titre indicatif et informatif (ce ne sont pas des injonctions de faire ou de prescriptions, sauf dans le cas où la teneur en CO est anormalement élevée).


Le chauffage fioul est toujours d'actualité en rénovation !

viessmann vitoladens 300C chaudiere fioulLes dernières avancées technologiques permettent aux chaudières fioul d’être en effet de plus en plus performantes, avec des rendements encore impensables il y a quelques années.

Des techniques comme la « flamme froide » qui consiste à pré-mélanger de l’air au combustible afin d’accélérer sa montée en température, les bruleurs « flamme bleue » avec des gicleurs de nouvelle génération, contribuent également à une meilleure performance des appareils. Ces derniers sont aussi capables aujourd’hui de moduler leur puissance, permettant de les associer à une pompe à chaleur installée en relève de chaudière. Car plutôt de supprimer totalement le fioul domestique dans une installation, il est parfois plus pertinent de le coupler avec une source d’énergie renouvelable comme c’est déjà le cas de plus en plus en Allemagne.

L’objectif de l’association Chaleur Fioul, dont la mission est de promouvoir l’énergie fioul auprès du grand public et des professionnels, est de conserver l’énergie fioul à l’horizon 2020 dans au moins 3 millions de maisons individuelles et 500.000 logements collectifs, en renouvelant 50% du parc par des chaudières à condensation ou des solutions mixant des énergies renouvelables. En outre, les chaudières fioul rentreront elles aussi sur le marché de la micro-cogénération, technique permettant aux appareils de chauffage de produire de l’électricité.

En conclusion, contrairement aux idées reçues actuelles, l’énergie fioul a encore de belles perspectives. Avec notre qualification Qualifioul, nous le constatons au quotidien sur le terrain. Nombreux de nos clients renouvellent leur (très) ancienne chaudière par un modèle plus performant (condensation), avec une régulation climatique « intelligente », tout en restant sur l’énergie fioul. Même s’ils consommaient annuellement 3 à 4.000 litres de fioul, nos installations leur permettent d’atteindre, sans risque, sans changement d’habitude, avec un meilleur confort global et moins de rejets, une réduction de leur consommation de fioul de l'ordre de 40 à 60% !

Outre les personnes ne disposant pas du gaz naturel, ou du budget suffisant pour passer à des solutions renouvelables, il suffit de faire un simple calcul de retour sur investissement pour franchir directement le pas et changer dès à présent sa vieille chaudière fioul !

COP "réels" des chauffe-eau thermodynamiques CETD

atlantic odyssee chauffe-eau thermodynamiqueUne récente étude indépendante du Costic sur les chauffe-eau thermodynamique (CETD) indique qu’il existe une différence notable entre la mesure d’un COP (coefficient de performance : kWh restitués par rapport aux kWh réellement consommés) constructeur (selon la norme EN 255-3 et compris en général entre 3 et 4), et la performance réelle une fois installé.

L’étude montre ainsi que l’efficiaité d’un CETD avoisine plutôt les 1,8, valeur qui se dégrade encore si l’on chosit une température de consigne plus élevée, si la température de l’air n’est pas suffisante (air prélevé à l’extérieur ou sur un volume non chauffé), et si les besoins en eau chaude sanitaire sont faibles.

Mais dans tous les cas, même avec un niveau de 1,8, un chauffe-eau thermodynamique reste néanmoins 2 fois plus efficace qu’un simple chauffe-eau électrique (à effet joule).

Danfoss « Living Eco » : Tête thermostatique électronique

danfoss living eco tete thermostatique electroniqueRécemment récompensé d’un prix international du design, la tête thermostatique électronique « Living Eco » de Danfoss se distingue par sa taille compacte et par les multiples fonctions qu’elle intègre.

Un petit affichage digital logé dans la tête permet une programmation facile de la température souhaitée, offrant une régulation précise de la température dans la pièce. Il est possible de programmer ses propres programmes d’abaissement de température, notamment la nuit.

Une fonction très utile, que le trouvait aujourd’hui principalement sur les radiateurs électriques, est aussi présente : lorsqu’une fenêtre est ouverte, la vanne le détecte et se ferme automatiquement et se ré-ouvre après 30 minutes. De plus, une fonction anti-grippage déclenche l’ouverture et la fermeture de la vanne une fois par semaine pendant les périodes où la tête thermostatique ne fonctionne pas

Enfin, une gamme « Living Connect » existe aussi est permet de piloter à distance ou de manière centralisé un ensemble de vannes thermostatiques électroniques.

Stockage fioul dans l’habitat : les règles à respecter



L’arrêté du 1er Juillet 2004 définit les règles techniques et de sécurité relatives au stockage de produits pétroliers dans les lieux non visés par la législation des installations classées ou par la réglementation des établissements recevant du public.

Les différents types de réservoirs envisageables pour la réalisation d’une installation à usage domestique sont les suivants :

Type de réservoirCatégorieImplantationCapacité
En acier type légerOrdinaireNon enterré< à 1400 L
En acier simple paroiOrdinaire à sécurité renforcéeNon enterré en fosse1500 à 100000 L
En acier double paroiA sécurité renforcéeEnterré1500 à 100000 L
En acier construit sur siteOrdinaireNon enterré-
En acier parallélépipédiqueOrdinaireNon enterré1500 à 4000 L
En acier et revêtement extérieur en bétonA sécurité renforcéeEnterré1500 à 100000 L
En acier et revêtement intérieur plastiqueA sécurité renforcéeEnterré1500 à 100000 L
En acier et réservoir plastique intérieurA sécurité renforcéeEnterré1500 à 15000 L
En matières plastiquesOrdinaireNon enterré500 à 2500 L
En plastique renforcé de verreA sécurité renforcéeEnterré1500 à 10000 L


Ensuite, les règles d’installation des stockages non enterrés dans un bâtiment varient selon le volume du stockage. Pour les réservoirs d’une capacité maximale de 2.500 litres :
  • Le stockage peut être implanté en rez-de-chaussée ou en sous-sol 
  • Le local doit être ventilé
  • Le local doit pouvoir être fermé par une porte pare-flamme de degré un quart d’heure
  • Les réservoirs doivent être posés sur un sol plan et maçonné
  • Les murs, planchers haut et bas doivent être coupe-feu de degré une demi-heure
  • Les réservoirs peuvent être métallique ou en matières plastiques
  • La cuvette de rétention ou l’enveloppe secondaire sont obligatoires
  • Une enveloppe secondaire en matière plastique doit avoir satisfait un test de résistance au feu
  • Les réservoirs doivent être implantés à un mètre minimum des générateurs
  • Si le local sert aussi de garage, le stockage doit être protégé contre tout choc éventuel

Pour les réservoirs en matière plastique, il est recommandé d’opter pour des réservoirs titulaire de la certification NF « stockage pétrolier – réservoir en matières plastiques », complémentaire au marquage CE.

Enfin, avant la première mise en service de l’installation fioul, l’installateur doit remettre à son client un certificat de conformité, exigible aussi pour toute installation modifiée ou abandonnée.

Le granulé de bois, un très bon placement !

rentabilite granule de bois pellets chauffage versus fioulIl n’est pas toujours chose aisée de choisir l’option la plus économique pour remplacer une vieille chaudière fioul. Chaudière à granulés de bois ou chaudière fioul à condensation ? Faut-il attendre que la chaudière fioul soit en fin de vie pour la remplacer par une chaudière à granulés de bois ?

Nous vous proposons quelques chiffres de comparaison dans le cadre du remplacement d’une vieille chaudière fioul à l’aide d’un prêt à la consommation classique (financement sur 10 ans à 4%).

Les couts de l’installation
Pose d'une chaudière fioul condensationPose d'une chaudière à granulé de bois
Coût matériel TTC (chaudière 20kW avec préparateur ECS) 7 525 €11 438 €
Pose et fournitures annexes TTC2 392 €4 748 €
Crédit d'impôt 2011- 978 € (13%)- 2 516 € (22%)
Total TTC8 939 €13 670 €
Mensualités91 €139 €

Les couts de consommation
Fioul (rendement 102%)Granulé (rendement 94%)
Consommation2 300 L5 tonnes
Prix du combustible0,75 €/L210 €/t
Facture mensuelle en 2011144 €88 €

Le cout total de votre chauffage (mensualités + énergie)
Chauffage central au fioulchauffage aux granulés de bois
235 €227 €


En conclusion, selon cette simulation, dès le premier mois la chaudière à granulés coutera moins chère, ces économies se cumulant années après années.

Au bout de 10 ans, à la fin de l’emprunt, l’économie se monte à plus de 5.000 euros, avec une hypothèse d’une hausse de 6,3cts/litre/an du fioul, et une hausse du prix du granulé de 10 euros/tonne/an : attention, rien ne permet de justifier d’une telle hausse du prix du granulé
qui reste stable depuis plusieurs années, mais elle permet d’être encore plus démonstratif sur cette simulation avec une inflation forte !

Enfin attendre que la vieille chaudière fioul soit hors service avant d'en changer n'est pas toujours un bon calcul. En considérant que vous gardiez votre vieille chaudière fioul pe,ndant encore 5 ans avant de la remplacer, et en reprenant les hypothèses précédentes, vous ne faites pas plus d'économies, car après 10 ans, le solde est identique, alors que dans tous les cas, le cout climatique sera plus élevé avec une émission de 35 tonnes de CO2 supplémentaires !