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29 août 2010

Chauffe-eau électrique : bien choisir sa capacité

Les chauffe-eau électriques sont une solution très pratique de production d’eau chaude avec un fonctionnement autonome et un entretien réduit au minimum. Mais encore faut-il choisir la bonne capacité (volume ou litrage) en litres de ce dernier. Dans le cas contraire, vous risquez soit de subir par moment un manque d'eau chaude, ou au contraire, d'entretenir un volume trop important par rapport à vos besoins (dépense d'énergie inutile).

La capacité du chauffe-eau est donc choisie en fonction du nombre de pièces (exigences Promotelec), des équipements à desservir, de la nature des eaux, de l'occupation du logement, et bien sûr de vos besoins en eau chaude journaliers, sachant qu'ils sont d'environ en moyenne de 50L d'eau chaude à 40°C par jour et par personne. En cliquant sur le graphique ci-dessous, vous retrouverez un tableau d'aide au choix.


Un autre point important lors de l'achat d'un chauffe-eau est son coefficient V40, un critère de la marque NF Electricité Performance. Il correspond au volume d'eau à 40°C que votre chauffe-eau est capable de vous offrir, volume d'eau chaude disponible pour vos besoins (douche, bain, vaisselle, ...). Ainsi, avec un ballon de 200 litres stockant l'eau à 65°C, vous pouvez utiliser plus de 350 litres d'eau chaude à 40°C (V40=1,75). Méfiez-vous ainsi des chauffe-eau que vous pouvez trouver en GSB (Grande Surface de Bricolage), de catégorie A (voir B) donc de qualité non professionnelle (catégorie "C"), et qui possède un V40 inférieur à 1,30 : à consommation électrique équivalente, ils produisent donc moins d'eau chaude. Mise à part de la faible durée de vie de ces produits, l'économie réalisée immédiatement à l'achat du chauffe-eau sera vite effacée au bout de quelques mois, et votre facture d'électricité s'envolera !

Pour choisir le produit qui vous convient, n'hésitez pas à faire aussi appel à votre installateur (plombier, chauffagiste) qui sera vous conseiller.
22 août 2010

Pathologie des installations de chauffage

corrosion installation de chauffageLes principaux désordres que l'on peut rencontrer sur des installations de chauffage basse température et basse pressions sont :
  • La corrosion des partie métalliques : corps de chauffe en acier, carneaux, tuyauterie (corrosion interne et externe) ;
  • L’entartrage ou l’embouage des canalisations ;
  • L’encrassement et la fissuration des conduits de fumée ;
  • Le grippage des parties mobiles des pompes, vannes, ventilateurs, …
  • La dégradation des supports, du calorifugeage, …
  • La corrosion interne, rare, sauf si l’appoint d’eau est fréquent.
L’embouage et l’entartrage des systèmes de chauffage à eau chaude basse pression provient essentiellement d’erreurs d’installation et d’exploitation avec notamment :
  • Chaudières à charge calorifique surfacique exagérées et présentant des points chauds critiques ;
  • Raccordement défectueux des vases d’expansion ouverts provoquant une circulation intense et l’oxygénation de l’eau ;
  • Vase d’expansion mal calculé ;
  • Couplage de matériaux fer-cuivre, fer-aluminium ou fer-polyéthylène ;
  • Absence de traitement de l’eau ;
  • Absence de compteur lorsque les appoints d’eau sont automatiques ;
  • Vidanges et remplissages répétés des installations ;
  • Remplissages d’appoint des circuits dus à des fuites non réparées, …
Ces anomalies activent la corrosion, qui se développe alors :
  • Dans les circuits oxygénés ;
  • Sous les dépôts ;
  • Aux hétérogénéités métalliques.
La rouille qui en résulte est à l’origine des boues qui s’accumulent d’abord dans les portions de canalisations où la circulation d’eau est la plus lente. Les boues peuvent alors se trouver :
  • En suspension dans l’eau ;
  • Sous forme de dépôts très durs collés aux parois des canalisations et des corps de chauffe.
L’embouage a pour conséquences :
  • D’accroitre les déséquilibres hydrauliques ;
  • D’obstruer les orifices calibrés des organes de régulation ;
  • D’engorger les sections de passage d’eau au point de rendre le chauffage impossible.
Il existe plusieurs méthodes de désembouage et de détartrage, à base de produits chimiques ou sans par action mécanique d’eau et d’air (désembouage hydrodynamique).

La corrosion concerne toutes les parties métalliques de l’installation de chauffage telles que :

Surface de la chaudière et des carneaux oxydés
  • atmosphère chaude et humide : utiliser une peinture adaptée et renouvelée, ventiler le local
Intérieur de la chaudière oxydé
  • condensation des gaz de combustion qui survient lors du refroidissement de la chaudière : éviter les arrêts trop fréquents, assurer un recyclage suffisant ;
  • action fortement oxydante des gaz de combustion et des scories sous l’effet d’une température élevée : limiter la température, revêtir les parois d’un matériau résistant à la corrosion, utiliser des combustibles fournissant peu de cendres, introduire dans le foyer des neutralisant (dolomie, magnésie, silice,…) ;
  • soufre dans le combustible se transforme en anhydride sulfurique qui se condense en acide sulfurique entre 100 et 150°C : utiliser des combustible pas ou peu soufrés (gaz naturel), augmenter la température des gaz de combustion ou celle des parois de la chaudière au-delà de 180°C, éviter les retours d’eau trop froide qui provoquent des condensations.
Corrosion interne de la chaudière
  • présence dans l’eau de gaz dissouts (oxygène et gaz carbonique), à l’origine des premières attaques du métal : éviter l’introduction d’oxygène dans le réseau, en particulier par le maintien d’une température de chaudière constante, le montage correct des pompes et vases d’expansion, l’absence de réserve d’air, la limitation de la fréquence des vidanges et des remplissages.
Canalisations d’eau chaude
  • réactions chimiques et électrochimiques du métal à l’eau chaude : éviter tant que possible l’association de canalisations de natures différentes et l’introduction d’oxygène dans le réseau ; l’introduction d’eau fréquente signifie soit des fuites qu’il faut rechercher et réparer, soit des vidanges fréquentes pour travaux (il faut alors prévoir des vannes d’isolement afin de ne vidanger que des tronçons courts)
Canalisations enterrées
  • agressivité du sol : augmenter la protection vis-à-vis du sol
Enfin l’entartrage se manifeste aux points chauds, pas décomposition du bicarbonate de calcium en carbonate insoluble. Le tartre adhère au métal et forme un isolant très efficace, entrainant une baisse du rendement des chaudières et des corps de chauffe.

Systèmes de chauffage au gaz pour les locaux tertiaires

panneau radiant gaz chauffage tertiairePour le chauffage au gaz des locaux tertiaires tels que ateliers de réparation automobile ou ferroviaire, halls de sport, gymnase, salles polyvalentes, entrepôts, bâtiments militaires, établissements de cultes, on retrouve principalement trois type émetteurs :
  • Les panneaux radiants lumineux
  • Les tubes radiants basse température
  • Les aérothermes à gaz
Les panneaux radiants lumineux sont des émetteurs dont la combustion externes s’effectue sur une surface portée à haute température (750 à 900°C). Leur rayonnement est plus pénétrant que celui des émetteurs « basse température ». Dans ces appareils, on injecte un mélange air-gaz (l’air de combustion est prélevé à l’intérieur du local) à travers une plaque en matériau réfractaire. La température de surface d’un panneau dépend, pour un débit de gaz donné, de la densité des canaux et de l’état de surface des plaquettes. La montée en régime de l’appareil dure environ 10 minutes. La puissance unitaire des panneaux n’est pas limitée, mais il convient de ne pas dépasser 400 watts de puissance calorifique par mètre carré de surface du local. Cette solution de chauffage par rayonnement convient particulièrement aux locaux de grande hauteur peu isolés ou semi-ouverts. Les panneaux sont généralement disposés entre 5 et 20m de hauteur en assurant une couverture homogène des zones éclairées.

Le système de chauffage par tubes radiants « basse température » (par opposition au panneau radiant porté à 900°C), consiste à faire circuler à l’intérieur de tubes en acier les produits de combustion d’un bruleur à gaz. Ces tubes sont alors portés à une température d’environ 350°C et émettent un rayonnement calorifique orienté par les réflecteurs en aluminium qui les coiffent. Il existe 3 familles de tube rayonnant : les tubes unitaires montés en série ou en parallèle et formant des ensembles ; les tubes radiants multi-bruleur, ces derniers étant montés en série sur un réseau de tube ; les épingles rayonnantes, constituées d’un tube en U comportant le bruleur et l’extracteur à chacune des extrémités. Certains modèles de tubes présentent des qualités esthétiques permettant leur intégration dans tous les types de bâtiments et en particulier aux belles architectures. La puissance utile et unitaire de chaque panneau est limitée à 70kW, en veillant à ne pas dépasser 400 watts de puissance calorifique par mètre carré de surface du local. Ils sont généralement disposés entre 4 et 10m de hauteur.

L’aérotherme à gaz est destiné à chauffer uniquement le local où il est installé. L’air à réchauffer provient de l’intérieur du local ou directement à l’extérieur s’il s’agit d’assurer aussi le renouvellement d’air. L’air se réchauffe par passage sur des échangeurs dans lesquels circulent les produits de combustion d’un bruleur gaz. La gamme de puissance s’étale de 10 à 120kW. L’aérotherme gaz, avec sa faible température de soufflage, son taux de brassage important et sa vitesse de soufflage modérée, est une technique de chauffage permettant d’obtenir un bon niveau de confort dans les bâtiments de faible ou moyenne hauteur, étanche et bien isolés. Ils sont généralement accrochés à une hauteur de 3 à 4m du sol. Un aérotherme couvre une surface de 200 à 400m², mais le nombre final d’appareils installés dépend aussi de la qualité du confort demandé en terme d’acoustique et de thermique. Plus ces exigences de confort seront fortes et plus la puissance unitaire des aérothermes sera faible.

2 juillet 2010

Installation d’une chaudière à condensation gaz : les règles à respecter !

chaudiere a condensation gaz viessmann lyon elyothermL’installation d’une chaudière à condensation individuelle gaz est soumise aux règles de l’art et, en cela, ne diffère pas de l’installation d’une chaudière classique. Toutefois, il est important d’observer quelques règles d’or pour garantir une mise en œuvre conforme et l’obtention de performances optimales.

Emetteurs de chaleur fonctionnant à basse température

Sur une installation neuve, les émetteurs seront choisis et dimensionnés de préférence pour fonctionner à des régimes d'eau inférieurs à celui de la norme EN 442 qui est basée sur un ΔT50K (T°Départ=75°C et T°Retour=65°C) pour que la chaudière puisse notamment condenser avec une température de retour très basse tout au long de l’année. Ainsi, les émetteurs fonctionneront plutôt avec des ΔT40K, ΔT30K ou moins : radiateur « chaleur douce », plancher chauffant.

En rénovation, les paramètres de la régulation (puissance brûleur, loi d’eau, …) seront ajustés en fonction des conditions de fonctionnement antérieurs et des travaux d’amélioration énergétique mis en œuvre (fenêtres, bâti, robinet thermostatiques, …). Ainsi, les anciens radiateurs ne sont pas obligatoirement à changer (voir article) surtout s'ils avaient été ou sont aujourd'hui sur-dimensionnés grâce à des travaux d’isolation, et que la chaudière est pilotée en fonction de la température extérieure afin de fournir la « juste » température d’eau au départ de chauffage, et garantir là encore un retour le plus froid possible pour obtenir le phénomène de condensation des fumées.

Une eau de retour la plus basse possible en entrée de chaudière

La présence de dispositifs ayant pour effet de réchauffer l’eau de retour à l’entrée de la chaudière doit être banni de l’installation hydraulique, tels que les vannes mélangeuses 4 voies (uniquement des 3 voies doivent être installées), les robinets thermostatiques 3 voies sur les radiateurs. En rénovation, la vidange nécessaire de l’installation constitue une opportunité d’améliorer l’équilibrage hydraulique, de poser des robinets thermostatiques et de simplifier les boucles.

Régulation « intelligente » fortement recommandée

La régulation se fera si possible par sonde extérieure (avec si sonde de compensation intérieure si nécessaire) plutôt que par un simple thermostat intérieur « tout ou rien », afin d’ajuster en permanence la température de départ de la chaudière aux besoins de chauffage et ainsi optimiser la condensation. La sonde d’ambiance et la programmation du chauffage et de la production d’eau chaude sanitaire amélioreront encore les performances.

Conduit spécifiques pour l’évacuation des produits de combustion

De la condensation peut se former aussi dans le conduit de fumée. Des précautions particulières sont donc à prendre pour éviter la corrosion et évacuer les condensats. Il faut utiliser que des conduits de fumée spécifiquement conçus pour la condensation. En cas de raccordement à une cheminée, seuls les conduits prévus à cet effet sont autorisés, soit par conception, soit par tubage. Ils doivent répondre aux prescriptions techniques suivantes : supporter une température jusqu’à 120°C (T120), fonctionner en dépression (classe N1), résister à la condensation (classe W), résister à la corrosion (classe 1, 2 ou 3). Pour les conduits d’évacuation des chaudières gaz à ventouse, il est impératif d’utiliser les accessoires condensation proposés ou homologués par le fabriquant et de suivre ses préconisations sur les différentes sorties et longueurs. Enfin, pour la collecte des condensats, il faut obligatoirement appliquer les dispositions préconisées par les constructeurs. Les conduits ne doivent pas avoir de points susceptibles de piéger les condensats comme une contre pente. En ventouse notamment, le conduit d’évacuation des fumées doit avoir une pente d’au moins 3% (à l’inverse d’une chaudière classique) pour ramener les condensats vers la chaudière qui a été conçue pour les recevoir et les canaliser.

Evacuation des condensats

L’évacuation des condensats se fait par un siphon raccordé au réseau d’évacuation des eaux usées. Les condensats sont acides, mais ils le sont moins qu’un simple jus de citron, puisque le pH est de 3 à 4. Par ailleurs, comme une grande partie des rejets de produits ménagers sont basiques, ces derniers « neutralisent » largement l’acidité des condensats. Il n’y a donc pas d’impact sur l’environnement, bien au contraire. Toutefois, sur certaines installations fonctionnant toute l’année à basse température, les volumes de condensats collectés peuvent être importants, les matériaux utilisés pour les tuyaux d’écoulements devant alors être appropriés ou les condensats neutralisés par un filtre à condensats (ex. neutraliseur Sentinel Condensafe+).

Qualité de l’eau de chauffage

En cas de remplacement d’une chaudière, il est fortement conseillé d’effectuer un désembouage du circuit de chauffage, à minima par un simple rinçage ou bien par un procédé plus efficace tel qu’un désembouage hydrodynamique dans le cas d’une installation très embouée (avec plancher chauffant par exemple). La vidange du réseau constitue une opportunité de rénover le mode de dégazage de l’installation et la protection des équipements (corps de chauffe, échangeur, vannes, …) avec des dispositifs de séparations des boues et des particules (ex. désemboueur magnétique Sentinel Eliminator ou Fernox TF1) et une filtration efficace. En outre, l’eau du réseau de chauffage devra répondre aux préconisations usuelles en fonction de l’installation : plage de pH et de dureté, traitement anticalcaire, traitement anti-oxygène, inhibiteur, …).

Installation et mise en service par des professionnels qualifiés

L’installation et la mise en service de la chaudière doivent être effectués en respectant obligatoirement (en matière de gaz, c'est la loi !) le référentiel gaz des organismes de certification et de contrôle (ex. Qualigaz), et les prescriptions techniques du fabriquant. Ainsi, il est vivement recommandé de faire installer et mettre en service une chaudière gaz par un professionnel agréé Professionnel Gaz (PG) et/ou par le constructeur.
27 juin 2010

Le guide de la chaudière à condensation gaz

La chaudière individuelle à condensation fonctionnant au gaz naturel apporte une réponse concrète aux consommateurs recherchant économies d’énergie, confort, et respect de l’environnement.

Performance

Les nouvelles chaudières individuelles gaz à condensation intègrent un échangeur spécifique favorisant la condensation de l’énergie contenue dans les fumées, et elles sont équipées de brûleurs permettant une modulation continue de la puissance de chauffage. Ces chaudières tirent le maximum de l’énergie générée lors de la combustion du gaz lorsqu’elles sont associées à une installation fonctionnant à basse température (moins de 60°C) et/ou pilotées par une régulation en fonction des besoins du logement (ex. régulation sur température extérieure).

Respect de l’environnement

En consommant moins d’énergie, une chaudière gaz à condensation bien entretenue présente des émissions de CO2 très inférieures à celles d’une chaudière d’ancienne génération. De plus son bruleur spécifique diminue également fortement les rejets de CO et de NOx. Enfin, sa complémentarité avec l’énergie solaire a fait ses preuves : l’association d’une chaudière gaz à condensation et d’un chauffe-eau solaire, dans un logement avec une isolation performante, permet d’être conforme au label BBC (Bâtiment Basse Consommation) et de la future réglementation thermique RT2012.

Economique

La chaudière à condensation permet de réaliser des économies d’énergie dans tous les cas de figure. Elles se traduisent par une réduction de la facture de gaz. L’équipement apporte également un plus grand confort d’utilisation (réglages plus précis du chauffage et de l’eau chaude sanitaire, programmation horaire), plus de sécurité (circuit de combustion étanche), moins de bruit. Ce type d’équipement fait l’objet d’incitations directes ou indirectes telles que le crédit d’impôt, ou de prêt à taux zéro (Eco-PTZ, Financement Dolcevita).

Gamme de chaudières à condensation

Les fabricants ont développé des gammes spécifiques de chaudières à condensation répondant aux différents modes de pos habituels (au sol, montage mural, ou en bloc avec ballon ECS intégré), et présentant les mêmes caractéristiques de compacité à une chaudière classique de puissance comparable. Outre la performance en mode chauffage, les modèles répondent aussi à la nouvelle norme européenne (NF EN 13231) en termes de production d’eau chaude sanitaire : les débits couvrent une plage de 12l/min (correspondant à de petits logements), à plus de 20l/min pour des installations à plusieurs salles de bain ou équipements de balnéothérapie. Enfin, les constructeurs proposent des solutions de couplage de leurs chaudières avec des installations solaires thermiques, avec par exemple des ballons de production d’eau chaude sanitaire alimentés à la fois par les capteurs solaires et par la chaudière, avec toute la partie régulation et hydraulique intégrée.

Conditions d’installation dans le neuf

Les gammes de dispositifs d’amenée d’air et d’évacuation des produits de combustion permettent d’implanter une chaudière gaz à condensation dans tous pavillons ou bâtiment collectifs neuf : ventouse horizontale ou verticale, conduits collectifs concentriques, conduits séparés. Les performances de l’appareil pourront être maximisées grâce aux émetteurs qui seront dimensionnés pour fonctionner à basse température (radiateur chaleur douce, plancher chauffant), et l’emploi d’une régulation performante par exemple basée sur la température extérieure.

Conditions d’installations dans l’existant

Une chaudière gaz à condensation peut être raccordée à toute installation de chauffage centrale à eau existante. Pour que la performance soit atteinte au maximum, il est préférable que la chaudière soit installée avec une régulation performante (en fonction de la température extérieure, et éventuellement intérieure) et que les émetteurs soient dotés de robinets thermostatiques. Les anciens émetteurs type radiateurs ne sont pas obligatoirement à changer surtout si ils avaient été ou sont aujourd’hui sur-dimensionnés grâce à des travaux d’isolation (ex. double vitrage) et que la chaudière fournie une température d’eau chaude à la boucle de chauffage en fonction de la température extérieure. Ainsi, la température de retour de l’installation sera la plus basse possible, et plus la chaudière condensera (écoulement important de condensats). Côté évacuation des fumées, il faut simplement veiller aux possibilités techniques d’implanter un terminal ventouse, de tuber un conduit de cheminée existant (ex. UBBINK Rolux Condensation Renolux). Enfin, il faut prévoir une évacuation des condensats à proximité de la chaudière (évacuation PVC existante) ou bien utiliser une petite pompe de relevage spécial condensation (ex. SFA SaniCondens Plus) qui ira rejeter les condensats plus loin et/ou plus haut.

Matériaux pour l’évacuation des produits de combustions

Les produits de combustions d’une chaudière gaz à condensation ont une température plutôt basse (moins de 60°C) et contiennent de l’humidité qui, si elle condense sur une paroi froide, est plutôt acide (pH entre 3 et 4). En conséquence, le raccordement direct sur un ancien conduit en place sans vérifications préalables est interdit. Seul est autorisé le raccordement à des conduits prévus à cet effet, soit par conception, soit par tubage. Avec les appareils récents, l’évacuation des produits de combustion est souvent effectuée sous légère pression positive (pour assurer le tirage) et dans des conduits en matériaux adéquats (inox, polypropylènes, PVDF, PPTL, composites). Dans tous les cas, il est impératif de se conformer aux préconisations de pose de chaque fabricant (qui a homologuer son système chaudière + conduit + terminal), ainsi qu’aux documents normatifs (avis technique). Il est donc recommander de faire installer sa chaudière si possible par un installateur agréé Professionnel Gaz (PG).

Nuisances

Aujourd’hui, dans la majorité des cas (attention toutefois à certaines marques, suivant la position du ventilateur), une chaudière individuelle au gaz est extrêmement silencieuse. Le circuit de combustion étanche permet de limiter le bruit de circulation de l’air comburant. La modulation de fonctionnement du bruleur restreint aussi le nombre de démarrage, et encore plus si la chaudière est équipée d’un ballon ECS. La chaudière peut donc s’installer dans n’importe quelle pièce du logement, même si cette dernière ne dispose d’aucune amenée d’air. Côté fumées, elles sont composées en grande partie de vapeur d’eau, sans odeur, et de faibles températures.

26 juin 2010

Panneau solaire : capteur plan ou tube sous vide ?

Le choix du type de capteurs solaires et de ses rendements fait souvent débat. Or le rendement d’un capteur solaire thermique dépend de sa conception (capteur plan ou sous vide), et de ses caractéristiques telles que rendement optique et isolation thermique.

Le capteur plan est composé d’un absorbeur noir derrière un vitrage où l’eau qui y circule récupère la chaleur captée du soleil. Pour les capteurs sous vide, l’absorbeur est placé dans des tubes de verre sous vide et des réflecteurs concaves permettent de récupérer le rayonnement solaire dans des angles de réception inclinés. Le capteur à tubes sous vide « capte » donc plus longtemps le rayonnement solaire qu’un capteur solaire plan et donnent globalement un meilleur rendement. En outre, les capteurs solaires sous vide avec système de caloducs évitent les problèmes de surchauffe du fluide avec les risques de destruction de l’antigel et de bouchage des canalisations (effet caramel).

Le rendement optique en % est caractérisé par le coefficient B qui représente les performances du vitrage du capteur solaire d’une part et du facteur de conversion de l’absorbeur ou surface « noire » du capteur solaire. Plus le rendement optique est élevé et plus grande sera la quantité d’énergie solaire transformée en chaleur réelle. Le coefficient de déperditions thermiques en W/m².K du capteur représente le niveau d’isolation thermique du capteur et de déperdition par conduction et convection. Plus le coefficient K sera faible, plus votre capteur conserve la chaleur produite et restitue une quantité d’énergie solaire transformée qui pourra servir à réchauffer l’eau chaude. Avec ces 2 coefficients, nous pouvons déjà comparer entre eux des capteurs solaires de même nature, même si en général sur le marché tous les produits vendus sont tous certifiés par le CSTB ou la Solar Keymark, attestant de la conformité et des performances minimes aux normes européennes et ouvrant le droit aux aides et crédit d’impôt.

Par exemple :

  • Capteur plan : VIESSMANN - Vitosol 100-F - B=0,78 et K=4,14
  • Capteur tube : VIESSMANN - Vitosol 300-T - B=0,76 et K=1,28

On constate nettement, d’un rendement optique proche du capteur plan, que le capteur tubulaire restitue nettement une plus grande quantité d’énergie solaire par son coefficient K bien plus faible. Vous pouvez retrouver toutes les caractéristiques des capteurs sur le site du CSTB, rubrique « avis techniques ».

Enfin, la productivité solaire ou le rendement global annuel d’une installation solaire sont quant à eux liés au reste de l’installation et notamment la capacité tampon du ballon solaire qui stocke l’eau chaude solaire et le nombre de m² de capteurs, ainsi que l’orientation et l’inclinaison des panneaux, la régulation solaire, et les masques solaires qui peuvent amoindrir la performance énergétique.

En outre, il faut veiller à ne pas sur-dimensionner la surface de capteurs solaires, car un surplus d’énergie non utilisée fera baisser le rendement de l’installation et ne donnera pas le meilleur compromis de rentabilité. Ainsi, 5m² de panneaux solaires (si ceux-ci sont sur-dimensionnés), auront une productivité égale à 4m² de panneaux avec une capacité ballon identique, car il y aura une surproduction en été inutile.
22 avril 2010

Groupe de sécurité : protéger son chauffe-eau électrique

Présent sur toute installation comprenant un ballon de stockage d’eau chaude sanitaire (chauffe-eau, préparateur ECS, ballon de chaudière, …), le groupe de sécurité est un organe indispensable qui rempli plusieurs fonctions :

  • Protection contre les excès de pression : lorsque la température de l’eau augmente, cette dernière se dilate dans un volume fixe entraînant l’augmentation de la pression à l’intérieur du ballon ; pour éviter un éclatement de la cuve, la pression ne doit pas dépasser une valeur de sécurité et est donc limitée par la soupape de sécurité préréglée généralement à 7 bar ; pour compenser l’expansion de l’eau, la soupape de sécurité du groupe s'ouvre pour évacuer un peu d'eau et compenser ainsi la dilatation de l'eau. Il est donc normal de constater un faible écoulement (goutte-à-goutte régulier pendant la chauffe) qui correspond en moyenne à 3% du volume du ballon ;
  • Protection contre les retours d’eau chaude dans le circuit eau froide : un clapet anti-retour empêche que l’eau chaude à l’intérieur du ballon ne se mélange avec l’eau froide du circuit d’alimentation, dès que la pression du ballon devient supérieure à celle du circuit d’alimentation ;
  • Isolation du ballon : un robinet d’arrêt intégré au groupe de sécurité permet de couper le circuit d’alimentation en eau froide si nécessaire (ex : vidange du chauffe-eau, intervention, dépannage …) ;
  • Vidange du ballon : la soupape de sûreté peut être actionnée manuellement pour laisser s’écouler l’eau sous pression contenue dans le ballon, cette dernière étant vidangée via un siphon (évitant la remontée des mauvaises odeurs) clipsé ou visé sous le groupe de sécurité ; afin de s’assurer que la soupape de sécurité fonctionne correctement, il faut veiller à l’actionner régulièrement (1 fois par mois par exemple).

Un groupe de sécurité doit être remplacé tous les 3 ans car :

  • Le constructeur n'assure pas la garantie des chauffe-eau électriques s'il constate que le groupe de sécurité installé avec le chauffe-eau à plus de 3 ans ;
  • En cas de dégâts des eaux du à une fuite du chauffe-eau, vous êtes déclaré responsable par votre assurance si le groupe de sécurité installé avec le chauffe-eau a plus de 3 ans ;

De plus, vous risquez sans vous en rendre compte d’avoir à payer une facture d’eau (très) importante si la soupape est défectueuse et laisse s’écouler en permanence un filet d’eau soit plusieurs litres par jours. iI est donc fortement recommandé de vérifier régulièrement son groupe de sécurité et de le changer par un neuf au moins tous les 3 ans. Si le groupe de sécurité fuit en permanence, il peut s'agir aussi de la présence d’un corps étranger qui empêche l’étanchéité de la soupape (particules de sable ou de calcaire issues du réseau, de tartre formé dans le ballon, ...), ou que la pression ou la qualité de l'eau (corrosive, calcaire) l'a endommagé irrémédiablement. Dans le cas d’une particule, si elle est peu incrustée, ouvrir complètement et rapidement le bouton de manœuvre de la soupape de sécurité peut parfois la chasser. 

Pour limiter les pertes en eau (économies d’eau) et de « fatiguer » prématurément son groupe de sécurité, deux organes complémentaires peuvent être installés :


La consommation d’eau nocturne chutant considérablement, la pression dans le réseau public d’eau potable augmente considérablement. De plus, c’est généralement la nuit que la période de chauffe se déclenche dans le cas des chauffe-électriques afin de bénéficier des compteurs électriques avec tarif heures creuses / heures pleines. Le cumul de la chauffe de l’eau d’un côté, et de l’augmentation de la pression du réseau d’eau de l’autre, fait que la pression s’exerçant sur la soupape de sécurité atteint la valeur de tarage produisant un écoulement d’eau (potable et chauffée) supérieur à la valeur de la dilatation de l’eau, et dans tous les cas, fatigue cet organe de sécurité en étant toujours à la limite de la pression d’ouverture. Afin d’éviter ce phénomène, il est nécessaire de poser un réducteur de pression qui protégera le chauffe-eau électrique des excès de pression.

Enfin, pour limiter encore les écoulements d’eau chaude, l’installation d’un vase d’expansion sanitaire (attention différent d’un vase d’expansion pour le chauffage) peut être utile. Il pourra en effet encaisser la dilatation de l’eau, évitant ainsi que la pression déclenche la soupape de sécurité et laisse s’échapper de l’eau.

18 avril 2010

Hotte de cuisine : installation réglementaire avec appareils gaz

hotte de cuisine installation reglementaire avec chauffage gazDifférents types de hottes de cuisine existent et sont soumises à des dispositions réglementaires :
  • Les hottes mécaniques (appelées aussi hottes aspirantes), les plus utilisées dans l’habitat, extraient l’air pollué directement vers l’extérieur grâce à un ventilateur ;
  • Les hottes sans ventilateur (peu utilisées) ont la même fonction que le hottes mécaniques, mais l’extraction de l’air pollué se fait par tirage naturel ;
  • Les hottes à recyclage (ou à recirculation) ne sont pas raccordées vers l’extérieur. Elles aspirent l’air pollué lors de la cuisson, captent les graissent et éventuellement les odeurs (si un filtre à charbon est présent) et refoulent l’air traité dans la pièce.
Lors de la construction de logement neuf, l’installateur de génie climatique (chauffagiste par exemple) doit conseiller le maitre d’ouvrage et le cuisiniste retenu pour le choix de la hotte à installer ultérieurement et la configuration de l’évacuation associée, surtout en fonction de l’appareil à combustion présent dans la pièce. Car lorsque les cuisines sont installées avant les équipements de chauffage, l’installateur peut se retrouver confronté à la présence d’une hotte aspirante, incompatible avec l’installation d’un appareil à tirage naturel par exemple.

Ainsi, hormis lorsque vous installez un appareil de combustion à circuit étanche (chaudière à ventouse par exemple), vous devez pour installer une hotte motorisée suivre les règles ci-après, à cause des risques de refoulement des fumée et la présence de monoxyde de carbone (CO) dans le logement qui tuent (300 personnes par an) et intoxiquent (6000/an) chaque année des centaines de personnes :
  • Evacuation par paroi extérieure ou raccordement à un conduit individuel à tirage naturel : configuration possible si aucun appareil de chauffage à tirage naturel dans le local ou présence d’un appareil dans une autre pièce sous réserve que la hotte de provoque pas de dépression pour entrainer un refoulement des gaz de combustion. L’arrêté du 23 février 2009 interdit aussi la présence d’un appareil de chauffage dans la pièce pour les combustibles solides et certains combustibles liquides.
  • Evacuation par conduit (en collectif) : configuration interdite par l’arrêté du 24 mars 1982 article 14.
  • Evacuation par le réseau de VMC (en individuel) : configuration déconseillée car la VMC sera perturbée et inefficace durant le fonctionnement de la hotte. Si une telle installation est tout de même réalisée, la mise en place d’un appareil de chauffage doit respecter les différentes réglementations.
  • Evacuation par le réseau de VMC (en collectif) : configuration interdite par l’arrêté du 24 mars 1982 article 14, à cause des risques de déséquilibre dans le réseau et de propagation d’odeurs et/ou gaz toxiques dans les logements connectés au réseau.
  • Evacuation dans la pièce (hotte à recyclage) : configuration autorisée en respectant les différentes réglementations pour l’installation d’un appareil de chauffage ou d’une cuisinière gaz.