24 décembre 2008

Light Blossom : Le lampadaire du futur selon Philips

Depuis le début de l’année 2008, la majorité de la population mondiale vie dans des villes qui ne représentent que 5% de la surface de la terre mais qui consomment environ 75% de ses ressources ! En 2030, ça sera plus de 60% de la population mondiale qui vivra dans les villes. Par conséquent, la demande en énergie des villes devrait doubler d'ici à 2030.

Les villes ont donc d’énormes progrès à réaliser dans la lutte contre le gaspillage énergétique. Outre une meilleure gestion du trafic routier et une distribution enfin efficace de l’eau (le réseau des grandes villes européenne est une passoire), l’éclairage public qui contribue à renforcer notre sentiment de sécurité tout en assumant une fonction d'embellissement, est un vaste chantier où les économies peuvent être conséquentes.

Philips surfe sur cette vague avec son activité LED. Lors du salon Philips Simplicity Event à Moscou en octobre dernier, le fabricant a présenté un concept de lampadaire très intéressant, le Light Blossom qui tente de résoudre en partie les problèmes de l'éclairage des villes.

Destiné à l’éclairage urbain, Le lampadaire "Blossom" est un système d'éclairage LED intelligent capable de diffuser de la lumière quand il détecte des gens marchant à proximité, et de réduire la luminosité lorsque ces mêmes gens s'en éloignent pour éviter de dépenser de l’énergie pour rien et limiter la pollution lumineuse. De plus, il peut-être totalement autonome et économe en énergie sans être connecté (en option) au réseau électrique. En effet, en forme de fleur, chaque pétale intègre des panneaux solaires sur une face et des LED sur l’autre. Encore mieux, les pétales peuvent se transformer en hélice si l’énergie éolienne s’avère plus propice que l’énergie solaire (nuit, ciel couvert, etc…). Le lampadaire indique en temps réel la quantité d'énergies renouvelables capté sur son "tronc" par une lumière décorative.

En fonction des conditions météos, le lampadaire "Blossom" sait basculer entre l'éolien et le solaire. Lorsque le soleil brille, les "pétales" vont s'ouvrir lentement. Tout comme le tournesol suit le soleil au cours de la journée, les pétales couverts de cellules photovoltaïques vont graduellement et continuellement se réorienter dans la direction du soleil, afin d'obtenir le rendement maximal. Lorsque le vent souffle, le lampadaire va automatiquement orienter ses pétales vers une position haute semi-ouverte, ce qui leur permettra de tourner et de convertir la force du vent en énergie.

Selon Philips, les lumières LED utilisent la moitié de l'énergie requise par un feu de circulation standard, et l’ensemble du parc de lampadaires est pilotable et paramétrable à distance via un logiciel centralisé.

23 décembre 2008

Pensez piles rechargeables et recyclage pour Noel !

La période de noël, comme pour les guirlandes lumineuses (article), est propice à la surconsommation d'énergie et plus particulièrement de piles, faisant grimper la consommation moyenne d’un ménage français à environ 30 piles / an. De plus, cette moyenne tend à progresser tant les nouveaux appareils et jouets sont de plus en plus gourmands en énergie, le moindre objet se « devant » d’être, coute que coute, équipé d’un écran LCD. Malheureusement, malgré les progrès exceptionnels réalisés ces dernières années, nos piles classiques se déchargent parfois encore très vite avec certains objets « high-tech ».

Le « bon » geste aujourd’hui serait donc de passer au chargeur de piles et aux piles rechargeables. Même si l’achat immédiat est plus onéreux, c’est un investissement plus que rentable. Ainsi si pour 4 piles AA haut de gamme (les premiers prix - très alléchants - sont vraiment à éviter en terme d’autonomie) à 5 €, vous achetez un chargeur (+ 4 Accu AA) à environ 50 € (voir moins sur
internet), même si vous ne faites que la moitié du nombre de cycle maximal supporté par des accumulateurs (soit 500 fois), l’économie sera d’environ 2400€ ! Certes il faut s’astreindre à penser à recharger régulièrement (le mieux est de faire une rotation de 2 jeux de piles, ainsi vous en avez toujours un de prêt), la tension des accus chute brutalement sans prévenir, … mais le jeu en vaut vraiment la chandelle en terme d’économie.

Cependant attention : les piles ainsi que les accumulateurs (plus polluantes dans leur fabrication mais réutilisables) doivent dans tous les cas être recyclés et non jetés à la poubelle, car ils contiennent des substances (nickel - cadmium - mercure - plomb - fer - zinc - lithium) très dangereuses et nocives pour l’environnement. Ces composants s’échappent des piles, contaminent les sols et les eaux des nappes phréatiques. Puis animaux et végétaux consomment ces eaux. En bout de chaine, les hommes se retrouvent alors contaminés. Les métaux lourds comme le mercure se fixent d’ailleurs dans tout l’organisme et peuvent entrainer de graves troubles des organes vitaux, jusqu’à la mort dans certains cas (cancers).

Ainsi, la tendance actuelle étant à toujours plus de batteries et autres accumulateurs (téléphones portables, ordinateurs portables, baladeurs MP3, appareils photo numérique…), des tonnes et des tonnes de piles pourraient potentiellement polluer nos sols et nos rivières si une prise de consciences collective sur leur recyclage n’arrive pas rapidement…

Exonération d'impôts sur la vente d'électricité photovoltaïque

Une bonne nouvelle en faveur du développement des énergies renouvelables résidentiel. Les particuliers équipés de panneaux photovoltaïques d'une capacité inférieure à 3 kilowatts-crête (soit environ 30 m2 de panneaux) seront désormais exonérés d'impôt sur le revenu et de toute démarche fiscale sur le produit de la vente d'électricité photovoltaïque. Cette mesure adoptée hier par le Parlement, sera applicable dès la déclaration des revenus de 2008.

Jusqu’à présent, la vente d'énergie constituait un acte de commerce. Les particuliers qui avaient donc installés des panneaux photovoltaïques étaient imposés sur les bénéfices provenant de la revente d'électricité, ce qui pouvait être un frein au développement de l'énergie photovoltaïque auprès du grand public.

Eolienne flottante : solution d’avenir pour l’offshore

L’éolien offshore classique, fixé au fond de la mer, montrera tôt ou tard ses limites en termes de développement de part les difficultés posées en termes d’implantation (profondeur, acceptabilité locale,…). L’éolienne flottante se présente alors comme la solution d’avenir de l’offshore grâce à la possibilité de l’installer à des profondeurs de plus des 50 mètres, de tirer parti d’une ressource en vent plus importante et plus stable, alors que les éoliennes offshores classiques ne peuvent être installées qu’à proximité des côtes, ce qui en limite les possibilités d’implantation et n’est pas sans impact sur le paysage.

D’un point de vue technique, l’éolienne flottante est constituée d’une plateforme immergée en partie sur laquelle est placée une éolienne de 65 m de haut dotée d’un générateur d’environ 3 MW entrainé par des pales de 45 m de long. Le tout, étudié pour résister aux pires conditions météo, est ancré au fond de l’océan par quatre câbles, pourra-t-être maintenu à distance.

Un projet d’éolienne offshore flottante, dénommé WINFLO, a été officiellement labellisé le 21 novembre dernier par le pôle de compétitivité Mer Bretagne. Le projet va désormais entrer dans une phase de conception détaillée et d’essais de chacun des éléments de l’éolienne flottante.

Le démonstrateur en grandeur réelle de cette technologie, d’une puissance de 2 à 3 MW, sera mis à l’eau en 2011 au large de la Bretagne et raccordé au réseau électrique. Il sera soumis pendant un an à une batterie de tests. Les premières éoliennes flottantes françaises pourraient ainsi être commercialisées à partir de 2013.

Catastrophes naturelles : 43 milliards de dommages en 2008

Selon des estimations réalisées par le réassureur suisse Swiss Re, les dommages causés par des catastrophes ont coûté près de 50 milliards de dollars aux compagnies d’assurance au cours de l’année 2008, soit deux fois plus qu’en 2007 (record de 107 milliards en 2005). L’ouragan Ike du mois de septembre aurait à lui seul coûté 20 milliards d’euros.

En cause, les catastrophes naturelles, qui auraient à elles seules coûté pas moins de 43 milliards au secteur, pour une grande partie due aux ouragans qui ont touché les Caraïbes et les Etats-Unis au mois de septembre. À L’inverse, le séisme qui a frappé la province chinoise du Sichuan ou le cyclone Nargis n’ont que très peu coûté à ces derniers, la plupart des biens touché n’étant pas couverts !

Le secteur photovoltaïque s’engage à recycler

Une trentaine de fabricants de panneaux photovoltaïques viennent de constituer une association (baptisée « PV Cycle »), regroupant plus de 70 % du marché européen du photovoltaïque, autour de l’objectif commun de collecte et de recyclage des panneaux usagés. Ce recyclage doit permettre d’importantes économies de matières premières, réduisant alors l’impact environnemental du secteur photovoltaïque.

Ainsi, les adhérents se sont engagés à collecter gratuitement au moins 65 % des cellules installées depuis 1990 sur le territoire de l’UE, et à recycler au moins 85 % des matériaux collectés. Ce dispositif, qui va au-delà de la réglementation européenne en matière de Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE), est une première en Europe.

L’association devra par ailleurs fournir aux détenteurs de panneaux photovoltaïques une information précise sur les modalités de reprise et les réseaux de collecte, et un comité indépendant composé de représentants des institutions communautaires, de producteurs et d’organisations non gouvernementale, sera chargé de surveiller le respect des engagements.

Pneu basse consommation : faites des économies de carburant

Le pneu vert à basse consommation va connaître un développement accéléré dans les prochaines années. L’Europe qui entend réduire les émissions de CO2, veut inciter l’achat de pneu vert, l’automobile étant une des principales sources de pollution. Ainsi, l’Union Européenne veut pousser les consommateurs et en premier lieu les constructeurs automobiles à privilégier l’achat de pneu vert d’ici 2015. En effet, les véhicules neufs ne devront pas émettre plus de 120g de CO2/km et pour atteindre cet objectif tout compte, même le type de pneu.

Michelin a crée fin des 90 le tout premier pneu basse consommation Energy (renommé Michelin Energy Saver). Aujourd’hui, il n’est plus le seul à proposer des pneus propres comme Pirelli avec son Cinturato et Continental avec son EcoContact.

Un pneu vert permet donc de faire des économies de carburant à la pompe tout en gardant une parfaite adhérence, en réduisant la résistance au roulement.

22 décembre 2008

Adaptateurs à Economies d'Energie ou Coupe-Veille

D'après les équipes de Recherche et Développement d'EDF (EDF R&D), les veilles des appareils électriques peuvent représenter jusqu'à 10% de la consommation électrique d'un logement (hors chauffage).

EDF R&D et le Designer Gilles Belley ont pensé à un concept intéressant dans le domaine des Adaptateurs Economie d’Energie (Energy Saving Adapter) ou coupe-veille. L'objectif de ces systèmes est de contribuer à limiter ces consommations en rendant visible ce qui est superflu et en éteignant automatiquement les équipements inutilement restés allumés.

Constitué de modules indépendants, le coupe-veille permet de composer une multiprise sur mesure. Chaque module fonctionne avec un seul appareil, en surveillant sa consommation d'énergie de façon indépendante, et gère aussi les surplus de câble pour libérer le sol.

Si un équipement reste en veille trop longtemps, les modules vont détecter ce gaspillage et notifier le propriétaire par une nappe lumineuse indiquant les consommations superflues. L'utilisateur est alors invité à couper l'appareil, sinon le coupe-veille le fait automatiquement au bout de quelques secondes (3 minutes).

Outre la simplification et la sécurisation des multiples branchements, une telle solution permettrait de réduire significativement les consommations bureautiques.

Plus d'info ici.

Une éolienne de poche pour vos accus !

Les piles rechargeables sont une réussite pour l'humanité car elles aident à préserver l'environnement et de l'argent. On connaissait déjà les chargeurs utilisant l’énergie solaire pour recharger nos petits accus. Mais trois designers coréens Ji-Yun Kim, Soon-Young Yang et Hwan-Ju Jeon ont mis au point un concept original, fourni en kit, pour les recharger à partir d’une autre énergie renouvelable : une éolienne de poche dénommée « Febot »! Economique et écologique.

Tout d’abord, vous insérez une pile type AA dans cet appareil au design de missile plutôt réussi. Ensuite, vous fixez « l’engin » équipé d’une ventouse sur une fenêtre ou toute surface plane exposée au vent. La batterie se recharge alors grâce à l’énergie électrique générée par la force du vent.

  

21 décembre 2008

Les gestes « écolos » en entreprise

Selon une étude, 82 % des employés français souhaitent plus d’écologie au bureau, bien que nous soyons déjà un des pays européens qui consomme le moins de papier (35 pages imprimées en moyenne par jour et par salarié, contre 43 pages pour les italiens et les espagnols, et 40 pages pour les britanniques et les allemands. Pourtant une bonne part des personnes interrogées remarque que leur entreprise ne leur facilite par la tâche et surtout que leur employeur ne se préoccupe pas plus du gaspillage de papier que de la chasse au gaspillage énergétique qui représentent pourtant aujourd’hui un enjeu écologique majeur (réchauffement climatique), mais également une source significative d’économies pour l’entreprise.

Que vous fassiez partie des réticents ou des « écolos » convertis, vous trouverez dans les lignes qui suivent des gestes à adopter (pas d’un coup mais progressivement) qui vous permettront d’agir pour la planète et, pour la plupart, sans effort ou temps supplémentaires.

1. Réduire le nombre de ses impressions en limitant sa consommation d’encre et de papier

Chaque employé consomme 75 kg de papier par an, soit le poids moyen d’un employé lui-même… et l’équivalent de 2 arbres entiers. C’est certainement le geste le plus facile à réaliser au bureau. Ainsi avez-vous vraiment besoin d'imprimer sur papier ce que vous pouvez lire à l'écran ? Telle est la première question que vous devez vous poser avant de lancer une impression. Selon une enquête réalisée auprès de 1.000 entreprises européennes, les entreprises françaises dépenseraient plus de 400 millions d'euros par an en impressions inutiles (une page sur six n'est jamais utilisée). Outre ce surcoût, cela représente 1,2 million d'arbres sacrifiés pour rien. De plus, la consommation de papier s'accroît de 40% à partir du moment où l'on utilise une messagerie électronique.
Evitez d’imprimer les emails. De manière générale, évitez d’imprimer des documents lisibles sur ordinateur : vous pouvez améliorer la lisibilité d’un document sur votre ordinateur avec l’option suivante, sous Word, choisissez le menu Affichage / Lecture, y compris pour le commenter ou le corriger : utilisez les fonctionnalités de Suivi des modifications de Word dans le menu Outils / Suivi des modifications.
Utilisez le vidéo-projecteur ou le rétro-projecteur lors de vos présentations plutôt que d’imprimer un exemplaire à chaque participant.
Réglez vos applications informatiques pour imprimer deux pages ou plus sur une seule feuille (tout en veillant à la lisibilité…)
Imprimez en mode brouillon et en noir et blanc plutôt qu’en couleur lorsque cela n’est pas absolument nécessaire
Utilisez la touche « éco » du photocopieur
Réutilisez le verso vierge des feuilles pour imprimer
Utilisez le mode recto-verso de votre photocopieur et le mode recto-verso des impressions sur ordinateur
Réduisez vos abonnements de journaux papier au strict minimum et refusez de recevoir les sollicitations régulières (publicités, colloques…), si elles ne sont pas nécessaires.

2. Recycler les cartouches d'impression et le papier

Plus de 40 millions de cartouches d'impression sont utilisées en France chaque année (350 millions en Europe). Sur ce nombre, seulement 20% d'entre elles sont recyclées alors que ce taux atteint les 60% aux Etats-Unis ou les 40% en Allemagne. Il existe pourtant de nombreux organismes qui se proposent de recycler vos cartouches et d'utiliser le bénéfice réalisé à des œuvres humanitaires. Par ailleurs, les entreprises françaises ont encore un gros effort à fournir en matière de recyclage du papier (qu'il soit imprimé ou qu'il provienne de magazines). Dans la mesure où le papier de bureau est considéré comme un déchet industriel, il ne relève d'aucune législation. A votre initiative, vous pouvez toutefois équiper vos bureaux de poubelles différenciées, dont une pour le papier, et souscrire à un service de collecte sélective. Autre solution : broyer le papier et l'utiliser comme matériau de rembourrage pour l'expédition de produits fragiles.

3. Réduisez votre consommation d’électricité

Quand vous quittez une pièce vide, pensez à éteindre la lumière (éteignez votre bureau lorsque vous vous absentez plus de 5 minutes). De même, dans certaines grandes tours de bureaux, les espaces sont souvent éclairés nuit et jour. Une dépense d'énergie absolument inutile. Vous pouvez aussi suggérer l'installation dans votre entreprise de minuteurs ou de lumière à détecteurs de présence sur les lieux de simple passage. Outre les toilettes, ils peuvent aussi équiper certains couloirs.
Placez votre bureau près de la fenêtre pour utiliser au maximum la lumière naturelle (attention toutefois à l’orientation de votre écran d’ordinateur pour éviter gène et fatigue visuelle).
Privilégiez une lampe de bureau éclairant directement la zone de travail plutôt qu’un plafonnier.
Evitez d’afficher des posters sur les murs, afin de préserver la luminosité.
Prenez l’escalier plutôt que l’ascenseur si vous en avez la possibilité.
Choisir des ampoules basse consommation qui consomment quatre à cinq fois moins d'électricité, qui dégagent peu de chaleur et qui ont une durée de vie qui oscille entre six à dix ans. A proscrire absolument : les lampes halogènes qui dégagent une forte chaleur.

4. Réduisez votre consommation de chauffage et de climatisation

En été, la température n'exige pas toujours l'utilisation systématique de la climatisation, gourmande en électricité et qui rejette des gaz à effet de serre. Privilégiez plutôt l'utilisation du ventilateur, qui consomme peu. Des économies financières substantielles pour l'entreprise peuvent aussi être obtenues en créant de légers courants d'air en cours de journée dans les locaux et en aérant le soir après les grandes chaleurs. De même, certaines entreprises ont tendance à trop chauffer leurs locaux en hiver. Une trop grande différence entre la température intérieure et extérieure peut être néfaste pour la santé. L'entreprise peut aussi équiper ses locaux de thermostats programmables, permettant de réduire le chauffage durant la nuit et les week-ends. Par ailleurs, il est utile de vérifier l'efficacité de l'isolation de ses locaux.
Baissez votre chauffage lorsque vous partez le soir.
Adaptez la température de votre bureau à 19°C.
Fermez les stores ou rideaux de votre bureau, afin de réduire les pertes de chaleur l’hiver et le réchauffement de votre bureau l’été (tout en veillant à conserver suffisamment de luminosité pour ne pas allumer la lumière).

5. Abandonner le gobelet en plastique pour une tasse

Connaissiez-vous le nombre de gobelets en plastique utilisés chaque année dans votre entreprise ? Une société de 200 personnes en utilisera par exemple plus de 60.000. Sachant qu'un seul de ces verres mettra de 100 à 1.000 ans pour se dégrader dans la nature et qu'ils ne sont généralement pas recyclés, l'impact sur l'environnement est majeur. La solution est donc de privilégier les tasses individuelles (prévoyez aussi des tasses pour les visiteurs). L'achat de l'objet peut être pris en charge par l'employeur, ce qui permettra de faire passer positivement le message parmi les salariés.
Si vous souhaitez utilisez de la vaisselle jetable, achetez des gobelets et des assiettes « compostables » (en papier recyclé).
Sinon, choisissez des CD-Rom réinscriptibles plutôt que des médias à usage unique.

6. Réduire ses déplacements professionnels et opter pour des réunions virtuelles

Avez-vous absolument besoin de rencontrer physiquement chaque semaine l'équipe de votre filiale située à 300 km ? Une réunion téléphonique hebdomadaire ou, mieux, une visioconférence peut tout à fait suffire à faire le point sur l'avancement de projets. Naturellement, cela ne vous empêche pas de vous déplacer de temps en temps. Dans ce cas, privilégiez le covoiturage si vous êtes plusieurs à vous déplacer, ou optez pour le train.
Encouragez le covoiturage avec vos collègues en leur proposant de partager vos voitures respectives une semaine sur deux par exemple, si vos lieux d’habitation sont proches.
Dans la mesure du possible, rendez-vous au travail à pied ou en vélo.
Demandez à travailler à domicile, si votre métier vous le permet, 70% des salariés étant prêts à accepter une solution de télétravail.
Prenez soin et conduisez les véhicules de l’entreprise comme s’ils étaient vos véhicules.
Regroupez vos envois de colis pour diminuer vos recours à des coursiers.

7. Travailler avec des équipements informatiques au label "Energy Star"

Le label Energy Star, dont le programme est mis en œuvre par la Communauté européenne, concerne les équipements informatiques (ordinateurs, imprimantes, scanner, photocopieuses...). Il garantit une consommation énergétique inférieure à la moyenne, que ce soit en mode "veille" ou en activité.
A minima, paramétrez le système de mise en veille de votre moniteur (une vraie veille et pas de lancement d’économiseurs d’écran qui laissent l’écran activé et surtout sollicite le processeur de l’ordinateur qui consomme plus d’énergie). Mais attention, les écrans en veille ne permettent pas de faire totalement des économies d'énergie. Pensez aussi, dans la mesure du possible, à éteindre votre ordinateur durant la nuit. Au cours de l'année 2002 en France, les salariés qui n'ont pas eu ce réflexe ont coûté plus de 128 millions d’euros à leur employeur.
Toutefois la veille ne réduit que de 15% la consommation en assombrissant l’écran : éteignez complètement votre moniteur lorsque vous quittez votre bureau plus de 15 minutes.
Outre votre écran, vous pouvez également éteindre votre unité centrale ; la mise sous tension est désormais très rapide. Vous pouvez choisir 2 modes de veille en fonction de votre durée d’absence : dans un premier temps la mise en veille simple et dans un second temps la mise en veille prolongée. La mise en veille prolongée permet d’arrêter votre ordinateur sans fermer vos programmes ou perdre des informations non enregistrées. Il faut signaler que les mises sous et hors tension ne consomment pas plus qu’un ordinateur alimenté en permanence et l’allumage et l’extinction de l’ordinateur ne favorisent pas plus l’usure de votre appareil (qui est conçu pour supporter plus de 40 000 cycles d’interruption avant de commencer à s’user).
Remplacer une unité centrale et un moniteur par un ordinateur portable permet aussi de réaliser de substantielles économies d’énergie, ces machines étant conçues pour limiter au maximum leur consommation électrique pour prolonger au maximum l’autonomie des batteries.
Ne mettez en marche les imprimantes, photocopieuses, scanners uniquement lorsque vous en avez besoin. Il faut savoir que la photocopieuse consomme 80 % de son énergie en mode attente par exemple. En éteignant ces appareils, on élimine également une partie des dépenses de climatisation en été qui sont accrues par le réchauffement induit par les appareils électriques.
Le geste ultime est de brancher ces appareils sur une multiprise afin de couper l’électricité complètement à chaque départ du bureau le soir. En effet, un ordinateur continue de consommer quelques watts tant qu’il est branché.

08. Préserver aussi l’eau

Aussi valable chez soi qu'au bureau, économiser l'eau est un geste simple et à la portée de tous. Quand vous voulez vous laver les mains, inutile de laisser l'eau couler. De même, vous n'avez pas systématiquement besoin de vous laver les mains à l'eau chaude : les passer rapidement sous le robinet d'eau froide peut suffire.
Dans les toilettes aussi, des économies d'eau sont possibles. Au niveau de la chasse d'eau, vous pouvez faire installer un dispositif de réglage du débit, qui comporte deux boutons, un qui libère entre 3 et 5 L d'eau et l'autre tout le contenu de la chasse, entre 6 et 10 L.
Enfin, signalez rapidement toutes fuites d’eau que vous pouvez détecter, notamment dans les WC.

09. Les gestes à réaliser par l’entreprise

Achetez du papier recyclé. La fabrication de papier recyclé nécessite 20 fois moins d’arbres, 100 fois moins d’eau et 3 fois moins d’énergie que du papier non recyclé !
Utilisez des fournitures de bureau respectueuses de l’environnement : ne contenant pas de produits dangereux, recyclables, utilisant des produits recyclés, solides et durables…
Privilégiez les équipements informatiques portant le label « Energy Star » ou « TCO ».
Achetez des écrans plats ou des ordinateurs portables dont la consommation est inférieure aux ordinateurs fixes et écran cathodique.
Recyclez vos cartouches d’encre. Après avoir été collectées, les cartouches sont alors remplies à nouveau d’encre et remise en vente avec les mêmes performances que des neuves
Revendez vos vieux ordinateurs à des associations qui réhabilitent les appareils et leur donnent une seconde vie
Utilisez des produits d’entretien verts pour le nettoyage des bureaux. Les produits d’entretien portant l’écolabel européen sont moins polluants, car ils contiennent moins de produits dangereux.
Demandez que les distributeurs de boissons soient approvisionnés en café, thé et chocolat issus du commerce équitable, et que la machine ne distribue pas de gobelet en plastique.
Demandez d’équiper les sanitaires de robinets avec détecteur infrarouge.
Faites installer un éclairage basse consommation (fluo-compact ou LED) et faites installer des détecteurs de mouvements dans les lieux de passage.
Enfin privilégiez les fournisseurs qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable et communiquez fréquemment auprès de vos collaborateurs de vos démarches « vertes » pour les sensibiliser à leur tour.

Economiser de l'énergie, c'est économiser de l'argent !

Ainsi une famille de 4 personnes peut, dans le simple cadre de son logement, épargner presque 1.500 euros par an en économisant l'énergie, sans renoncer à son confort, et en contribuant à la préservation du climat, avec comme hypothèses :
  • Appartement de 5 pièces
  • Chauffage fonctionnant au mazout
  • Eau chaude produite par un chauffe-eau électrique
  • Les appareils ont déjà quelques années
  • Coûts énergétiques : mazout=0.78 €/L; électricité=0,13 €/kWh; eau=2,15 €/m3.

Ci-dessous un résumé d'astuces pour y parvenir (pour plus de détails)

1/ Cuisson : Utilisez des casseroles à double paroi ou la marmite à vapeur. La cuisson à l'aide des plaques nécessite environ 50% moins d'énergie que celle au four. Cela permet d'économiser environ 150 kWh de courant par an. Economie: 20€

2/ Réfrigérateur : réglez sa température entre 5 et 7 ° C (vérifiez avec un thermomètre). Vous réduisez ainsi la dépense annuelle d'énergie d'environ 100 kWh. Economie: 13€

3/ Congélateur : placez-le dans une pièce non chauffée et réglez sa température sur -18 °C. Vous consommez en moyenne 100 kWh de courant en moins. Economie: 13€

4/ Lave-vaisselle : vous pouvez vous passer du prélavage à l'eau chaude. Utilisez le programme " économie " et remplissez la machine. Cela permet de réduire la consommation de courant d'environ 600 kWh et celle d'eau d'environ 10'000 litres. Economie: 100€

5/ Fenêtres et portes : équipez-les de joints isolants. Cela permet d'économiser environ 100 litres de mazout. Economie: 80€

6/ Température ambiante : en l'abaissant d'un degré, vous réduisez votre consommation de mazout d'environ 125 litres. Economie: 100€

7/ Eclairage : en remplaçant vos lampes à incandescence et vos lampes halogènes par des lampes économiques, vous pouvez diminuer de quelque 250 kWh votre consommation d'électricité. Economie: 30€

8/ Téléviseur, chaîne stéréo, magnétoscope : en évitant le stand-by (position de veille) vous réduisez votre consommation d'environ 400 kWh. Economie: 50€

9/ Humudificateur : En renonçant à utiliser un humidificateur, vous pouvez diminuer d'environ 200 kWh votre consommation d'électricité. Economie: 30€

10/ Eau : Installez des économiseurs aux robinets et au pommeau de douche. Vous réduisez ainsi votre consommation d'environ 700 kWh (production d'eau chaude) et de 30'000 litres d'eau. Economie: 150€

11/ Eau : En règle générale, préférez les douches aux bains : elles permettent d'économiser 30'000 litres d'eau et 750 kWh de courant. Economie: 160€

12/ Eau : Ne laissez pas couler l'eau pendant que vous vous lavez les dents et lavez-vous les mains à l'eau froide. Vous économiserez quelque 250 kWh de courant et à peu près 10'000 litres d'eau. Economie: 60€

13/ Température : Réduisez la température de votre ballon d'eau chaude de 80 °C à 60 °C. Vous économiserez ainsi pas moins de 1400 kWh. Economie: 180€

14/ Température des pièces : réduisez le chauffage à 16 °C - 18 °C. Vous dépensez ainsi 100 litres de mazout en moins. Economie: 80€

15/ Aération : ne laissez pas vos fenêtres trop longtemps ouvertes, vous éviterez de gaspiller beaucoup d’énergie - jusqu'à 200 litres de mazout. Economie: 160€

16/ Machine à laver : ne la faites fonctionner qu'une fois bien pleine et utilisez le programme à 60 plutôt qu'à 95 °C, et à 40 plutôt qu'à 60 °C. Evitez le prélavage pour le linge qui n'est pas très sale. Vous réduirez votre consommation de courant de 200 kWh, celle de l'eau de 5'000 litres et celle de produits de lessive de 16 kg. Economie: 100€

17/ Séchage : mettez votre linge à sécher en plein air ou dans le local de séchage. En renonçant au sèche-linge électrique, vous économisez env. 400 kWh. Economie: 50€

19 décembre 2008

Les camions et les bus plus « propres » en Europe

L'Europe a décidé le 16 décembre dernier des mesures concernant les émissions polluantes des camions et des bus.

Les députés européens ont en effet approuvé un texte de loi qui stipule que les constructeurs de camions et d'autobus (comme pour les voitures) destinés au marché européen, devront réduire de manière drastique la nocivité des gaz d'échappement de leurs nouveaux modèles à l'avenir.

Ainsi, le volume de NOx (oxyde d'azote) et de particules émis par les poids lourds et les bus devront être réduits respectivement de 80% et 66% au 1er janvier 2014. L'immatriculation, la vente et la mise en service de véhicules ne respectant pas ces normes seront interdites après le 1er janvier 2014

Pour rappel, tous les ans, les particules et l’oxyde d'azote, dangereux pour les bébés, les enfants et les personnes âgées, sont encore trop présentes (article) et seraient responsables de près de 350 milles décès prématurés.

Les "Pinocchio" du développement durable !

Le 16 décembre dernier à Paris, Les Amis de la Terre ont décerné les trois prix « Pinocchio » (Droits humains, Environnement et Greenwashing) du développement durable 2008 aux entreprises pour leurs impacts négatifs en matière de développement durable, ou leurs campagnes de pub abusives.

Pour cette première édition, plus de 4000 internautes ont élu durant les mois d'octobre et novembre 2008 deux lauréats sur la base de quatre nominés par prix (soit douze cas concrets en Europe ou dans les Pays du Sud).

Les grands « gagnants » sont cette année, le groupe Louis Dreyfus, dans la catégorie « Droits humains », et AREVA dans les catégories « Environnement » et « Greenwashing ».

Vous pourrez retrouvez tous les détails de cette « élection » sur le site http://www.prix-pinocchio.org/, rubrique « Les lauréats ».

Ainsi, sur un ton humoristique, ces prix peu glorieux ont surtout pour objectifs d'alimenter le débat public sur la responsabilité sociale et environnementale de nos entreprises, sachant que le décalage entre leurs discours et la réalité de leurs activités peut entrainer rapidement une image de marque très négative.

Sensibilisation des enfants à la maitrise de l'énergie

Il existe une très bonne initiative de sensibilisation sur la consommation d’énergie destinée aux enfants. Cette démarche a été lancée par le programme européen Active Learning en 2006 dans plus de 200 écoles de 14 pays européens différents. Elle a pour but d'initier les enfants de 6-12 ans à l'usage rationnel de l'énergie avec des actions pratiques dans la classe, et de réduire par la même occasion les consommations d'énergie dans les écoles.

Dans le cadre de ce programme, les enseignants ont accès à une boite à outils pédagogique (fiches d’activité) portant sur 6 thèmes, qui leur permettent de conduire des exercices pratiques avec leurs élèves sur le thème de l’énergie. Si vous êtes intéressés, enseignants mais aussi parents qui souhaiteraient sensibiliser leurs enfants de manière ludique et active aux thèmes de l’énergie (énergies renouvelables, économies d’énergie et d’eau, …), cette boite à outils est disponible gratuitement sur le site Active Learning, http://www.teachers4energy.eu/.

Tour du monde bouclé pour le taxi solaire

Après un périple de plus d'un an et 53 451 km parcourus, Le Taxi solaire, qui fait partie des nombreux projets de transport solaire (article) a bouclé son tour du monde hier, en traversant 4 continents d'ouest en est, et une quarantaine de pays : L'Europe orientale, le Moyen-Orient, l'Inde, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Asie du Sud-est, la Chine et les Etats-Unis, puis l'Europe en passant par la France, l'Angleterre, la Scandinavie et l'Allemagne.

Muni de trois roues, le véhicule tire une remorque recouverte de 6m² de panneaux solaires. Ceux-ci lui offrent 400 km d'autonomie sous le soleil et une vitesse de pointe de 90 km/h. Par temps couvert, ou de nuit, il peut encore parcourir 60 km grâce à sa batterie. Le véhicule n'est pas autonome pour autant car il faut parfois recourir au réseau électrique local pour fournir la moitié de l'énergie nécessaire au bouclage du tour du monde. Mais les émissions de CO2 nécessaire à la production de l’électricité ont été compensées par des panneaux solaires installés en Suisse, et le véhicule n'aura dans tous les cas utilisé aucune goutte de pétrole.

Ce défi humain et technologique a ainsi démontré à travers les médias du monde entier que l'énergie solaire est une option viable pour un transport plus propre.


Les routes du futur seront "vertes" !

Après la route qui veut concurrencer le solaire thermique (article), voici le bitume générateur d’électricité. Innowattech, une start-up israélienne va tester prochainement sa technologie piézo-électrique sur 100 mètres de bitume.

Leur technologie IPEG (Innowattech Piezo Electric Generator) va utiliser des milliers de cristaux piézo-électriques intégrés à la route afin de récupérer une certaine quantité d'énergie. Innowattech indique qu’un kilomètre de route pourrait générer 400 kilowatts d'électricité, cette électricité produite serait alors soit injectée au réseau ou utilisée directement par des infrastructures publiques telles que les systèmes d'éclairage de nos routes ou la signalisation.

De plus, cette technologie est capable d'exploiter aussi bien l'énergie mécanique issue du poids et du mouvement du véhicule, mais aussi de récupérer l'énergie des vibrations et des changements de température.

Ce système est aussi développé spécifiquement pour les rails des voies ferrées ou encore sur les pistes d'envol et d'atterrissage des aéroports.

Plus d’info

18 décembre 2008

Les éoliennes dangereuses pour les oiseaux ?

Une question (ou un argument des anti-éoliens) qui revient souvent sur les éoliennes est de savoir si leurs gigantesques pales représentent un danger pour les oiseaux.

Avec un rotor de 30 mètres de diamètre, un aérogénérateur effectue environ un tour toutes les 3 secondes. La vitesse en bout de pale va alors atteindre 30 m/s, ce qui représente plus de 100 Km/h. Les éoliennes de dernière génération peuvent utiliser des pales de plus de 60 m de long ce qui représentera à la périphérie une vitesse dépassant les 200 km/h. Les éoliennes perchées sur un mat à 100 mètres de hauteur peuvent alors représenter un terrible obstacle si elles sont placées sur la route d'oiseaux migrateurs par exemple.

En effet, il peut arriver que par mauvais temps ou par inattention, la faune avicole ne contourne pas les hélices des éoliennes en rotation. Il est donc indispensable que l'implantation des éoliennes tienne compte des routes suivies par les oiseaux migrateurs.

Néanmoins, les premières études statistiques réalisées tendent à démontrer que les éoliennes représentent qu’un très faible danger de mortalité pour les oiseaux en comparaison des lignes à haute tension et des baies vitrées d'immeubles.



La France second producteur européen d’EnR

La France a connu en 2007 un véritable bond en matière d’énergies renouvelables, avec une croissance de 4,2%, à 18,0 Mtep, record historique de hausse. La France est aujourd’hui le 2ème pays européen dans la production d’énergies renouvelables et troisième pour l’éolien derrière l’Allemagne et l’Espagne.



Le projet de paquet "climat-énergie" prévoit 20% de réduction des émissions de GES, 20% d'économie d'énergie, et 23% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Pour atteindre l'objectif de 23% d'ENR en 2020, il faudra doubler les capacités actuelles de production.

Pour y parvenir le Ministère de l'Ecologie a publié, le 17 novembre 2008, 50 mesures pratiques pour mettre en œuvre le volet énergétique du Grenelle Environnement dont vous pourrez trouver tous les détails sur le site
du gouvernement. Le développement des énergies renouvelables doit induire un profond bouleversement de notre rapport à l’énergie, en passant d’un mode de production d’énergie très centralisé, à un système énergétique largement décentralisé, où chaque citoyen, chaque entreprise, chaque territoire devient un véritable acteur de la production d’énergie sans CO2.

Ainsi le gouvernement rappelle que les énergies renouvelables :

  • ont un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique
  • permettent un approvisionnement sûr et maîtrisé sur le long terme.
  • participent à l’aménagement du territoire et à la création d’emplois non délocalisables par leur caractère décentralisé (un marché annuel de 24 milliards d’euros et 120 000 emplois en 2012 selon l’ADEME).
  • encouragent le développement et l’émergence de nouvelles filières industrielles et technologiques

Nos cuisines seront écologiques

La cuisine devient la pièce préférée de français, amateurs de cuisine mais aussi de convivialité. La cuisine trône désormais au cœur de la maison et dans un contexte où l’écologie rentre dans les murs, où l’habitat sain mais aussi écologique et économique devient une aspiration, les industriels se penchent sur les concepts de maison « intelligente ». Philips a dévoilé au Simplicity Event 2008 de Moscou sa « Green Cuisine », encore au stade de prototype mais qui nous donne un avant goût des cuisines de demain.

Alors, une cuisine verte qu'est-ce donc ? Le but premier de Philips est de nous fournir une solution « tout en un » pour permettre aux familles et amis de partager une meilleure qualité de vie à travers « a greener cooking experience » dans le texte. La « cuisine verte » n’est encore qu’un concept, mais il préfigure selon Philips la cuisine de demain : écologique, interactive et intelligente.

La table interactive sert à la fois pour cuisiner et pour dîner. On peut y mettre à chauffer et cuire des aliments, à une température voulue, en effleurant la surface. Les ustensiles (tasses...) peuvent être placés n'importe où. La table intelligente contient des capteurs qui détectent la nature du produit qui est posé sur la table et permet soit de chauffer soit de refroidir. Une échelle de chaleur s'affiche en touchant la surface, et des cercles de couleur suivent casseroles et bouteilles de vin. La consommation d'énergie est aussi affichée, qu'il s'agisse de celle des dernières 24 heures ou des deux dernières semaines. Objectif, inciter l'utilisateur à diminuer sa consommation. Une bouilloire elle aussi « intelligente » compte le nombre de tasses disposées et calcule juste le volume d'eau nécessaire.

Un robinet « intelligent » est aussi présent. Pas de gaspillage, il fait couler instantanément de l'eau à la température souhaitée, que l'on règle en effleurant une échelle qui s'affiche sur la surface interactive, sans devoir laisser le robinet couler.

Enfin cette « Green Cuisine » intègre un composteur organique, qui recycle les déchets organiques en compost fertilisant pour le jardin et les plantes.
La table interactive fonctionne grâce à des panneaux LED et à des surfaces à induction, les technologies les plus adaptées aujourd'hui, mais qui pourront encore évoluer d’ici là.



On espère chez Philips que ce projet de « green cuisine » devrait aboutir d'ici à de trois à cinq ans. Commencez à économiser…

1 an sans sortir ses poubelles !

Depuis près d’un an, dans sa maison de Los Angeles, à quelques rues de Hollywood, Dave Chameides, un caméraman de 39 ans, a trié puis stocké dans sa minuscule cave, ses déchets et ceux de sa famille, relatant sur son blog ses efforts pour réduire son impact sur l'environnement. Cet écologiste est sur le point de réussir le défi qu'il s'était fixé pour l'année 2008: ne plus sortir les poubelles !

Au début de son aventure, beaucoup de monde lui prédisait qu’il ne réussirait pas : mais force de constater qu’au bout de presque une année, sa cave est loin d'être pleine à ras-bord d’ordures malodorantes. Les déchets de sa famille (2 adultes et 2 enfants) totalisent seulement 15 kg depuis le 1er janvier 2008, soit 200 fois moins par personne qu'un habitant lambda des Etats-Unis. Un Américain moyen aurait déjà rempli toute cette cave avec des bouteilles en plastique !

Depuis un an, il boit de l'eau du robinet. Il réduit au maximum le nombre d’emballages en achetant son riz et ses haricots au kilo, et en effectuant ses courses de légumes au marché hebdomadaire de son quartier.

Une caisse recueille les déchets dangereux ou toxiques, comme des ampoules, des piles, un filtre à huile de voiture et un disque dur d'ordinateur défectueux.

Quant aux ordures organiques, comme les peaux de banane et les coquilles d'œufs, « les vers s'en occupent » dans une boîte en plastique dans laquelle grouillent des vers de terre qui transforment ces déchets en compost, un engrais naturel. Tous les déchets naturels et le papier peuvent y être déposés, mais pas la viande ni le poisson qui prennent trop de temps à se décomposer.

M. Chaleides, adepte des panneaux solaires pour alimenter une partie de sa maison en électricité et propriétaire d'une voiture fonctionnant à l'huile de friture usagée, se défend d’être un extrémiste écologiste : « N’importe qui peut vivre comme moi. Je mange des produits plus frais, j'économise de l'argent, je soutiens l'économie locale,... Je ne vis pas dans une grotte et selon les critères de beaucoup de gens, nous avons une vie formidable. »

A l'approche de Noël, les enfants Chameides (4 et 6 ans) vont-ils faire dérailler l'opération en envahissant la cave d'emballages de cadeaux ? Et bien non. Les parents ont l’habitude d’emballer les cadeaux dans des vêtements qui sont eux aussi des cadeaux. Ainsi, les enfants reçoivent deux cadeaux au lieu d'un et ils en sont ravis.

Le 1er janvier 2009, il ne mettra pas ces rebuts sur le trottoir, car ils seront exposés au « musée des ordures » à Hartford, un établissement retraçant la gestion des déchets à travers les âges.

2000 milliards de tonnes de glace fondus en 5 ans !

De nouvelles données satellitaires de la NASA montrent que plus de 2000 milliards de tonnes de glaces terrestres ont fondu depuis 2003 au Groenland, en Alaska et dans l'Antarctique, ce qui constitue un signe supplémentaire du réchauffement de la planète. Plus de la moitié de cette fonte massive s'est produite au Groenland, alors que l’on note en revanche une amélioration en Alaska. Qui quand même perdu depuis 2003, 400 milliards de tonnes de glace.

Contrairement à la fonte de la banquise, celle des glaces terrestres augmente le niveau des océans très légèrement. Mais l’île arctique l'élève néanmoins d'un demi-millimètre par an. Ainsi au total, la fonte des glaces au Groenland, en Alaska et dans l'Antarctique a fait monter le niveau de la mer d'environ un demi-centimètre ces cinq dernières années.

La fonte de la banquise inquiète également, car on continue à voir des signes clairs de réchauffement et d'amplification. En raison de la fonte de la banquise, les eaux de l'Arctique absorbent alors plus de chaleur l'été et celle-ci est libérée dans l'air à l'automne. Ce processus a conduit à une hausse des températures automnales ces dernières années par rapport à leurs niveaux des années 1980. Le niveau des océans augmente aussi sous l'effet de dilatation des eaux provoquée par leur réchauffement.

Enfin, le dégel de l'Arctique libère du méthane, le deuxième gaz à effet de serre le plus important après le dioxyde de carbone (article). La réduction de la banquise entraîne un réchauffement de la mer qui à son tour réchauffe le permafrost sur les terres voisines en Alaska, produisant ainsi du méthane. D'importantes réserves de méthane gelé piégées au fond de lacs et de la mer dans la région de la Sibérie commencent aussi à remonter en surface et en grande quantité par endroits. Ces réserves de méthane piégées pourraient aggraver de manière spectaculaire le réchauffement en cas de libération dans l'atmosphère.

La consommation française de pétrole en chute libre !

Selon l'Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), en novembre, la consommation française de carburant a plongé de plus de 12% par rapport à l’an dernier. Pour le patron de l'UFIP, « c'est du jamais-vu ! ».

Ainsi, sur les 11 premiers mois de l'année, la baisse se situe autour de 3% par rapport à la même période l'an dernier. La baisse a commencé au début du 2ème semestre 2008, pour s’accentuer en cette fin d’année, malgré une baisse des prix à la pompe de plus de 30%, avec un gazole tombé sous la barre symbolique de 1 euro le litre. C'est la consommation du « super sans plomb 95 » qui a le plus chuté avec une baisse de 16%, devant le gazole en baisse lui de 11%.

Crise financière, prise de conscience collective pour notre environnement, … on ne connait pas encore très bien les facteurs de cette baisse. Gageons qu’avec l’arrivée prochaine de plusieurs modèles de voiture utilisant des énergies alternatives, cette tendance baissière devrait se confirmer.

OLED : une technologie très prometteuse

Nous vous rappelions il y a quelques jours combien les illuminations des fêtes de fin d’année étaient très « énergivores » (article). Les ingénieurs de General Electric (GE) ont réalisé à l'occasion des fêtes de fin d'année, un arbre de noël à éclairage OLED (Organic Light-Emitting Diode) ou DELO en français.

Les films OLED sont constitués de couches de semi-conducteur organiques, qui prises entre deux électrodes, ont la capacité de s'allumer lorsqu'une charge électrique est appliquée. Cette technologie qui va bientôt déferler en masse sur les produits utilisant notamment des écrans, ont le potentiel d'améliorer de façon spectaculaire l'efficacité lumineuse et la qualité d’éclairage, avec beaucoup moins d'énergie électrique et de place nécessaire, donc une meilleure performance environnementale. Contrairement aux écrans à cristaux liquides (LCD), les OLEDs sont auto-lumineux et ne nécessitent donc aucun rétro-éclairage. Ceci élimine le besoin de lampes au mercure épaisses et facilite la construction d’écran plus fin et compact. En outre, l’OLED offre un large angle de vision (jusqu’à 160°), même en pleine lumière, avec un temps de réponse < 0,1 ms.

Selon General Electric, cette démonstration renforce l'idée que la technologie OLED arrive, progresse et est sur le point de révolutionner l'éclairage et le design intérieur dans les prochaines années. Nous sommes vraiment impatients…

Solaire & Eolien : Priorités pour EDF Energies Nouvelles

2 jours après avoir inauguré à Salles-Curan, dans l’Aveyron, le plus grand parc éolien de France (article), EDF Energies Nouvelles annonce aujourd’hui la mise en service et l’inauguration de la centrale solaire photovoltaïque de La Narbonnaise, dans le département de l’Aude.

Construite en 2008, c’est la plus grande centrale solaire actuellement en fonctionnement en France métropolitaine avec une capacité de 7 MWc. Elle compte 95.000 modules de nouvelle génération de la société américaine First Solar, dite à couches minces, technologie alternative aux panneaux solaires traditionnels fabriqués à base de silicium.

Cette ferme solaire au sol, construite une friche industrielle, fournira au réseau électrique l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 4 200 habitants. Elle permettra d’éviter l’émission de 2 752 tonnes de CO2 par an. Sa puissance est à mettre en regard des 54 MWc de capacité raccordée actuellement au réseau en France.

Le solaire photovoltaïque est devenu le second axe de développement d’EDF Energies Nouvelles, après l’éolien. L’entreprise s’est fixé comme objectif de détenir au moins 500 MWc à l’horizon 2012. Pour EDF, la centrale de La Narbonnaise sera la vitrine d’une technologie innovante, génératrice d’investissements, d’innovations et d’emplois.

Eco-conception : des portes "écologiques" !

Le constructeur Boon Edam, leader mondial du marché des portes tournantes, a installé récemment dans une gare des Pays-Bas, une porte « tourniquet » d’un genre nouveau.

En effet cette porte « écologique » est capable de transformer l’énergie cinétique produite lors du passage d’une personne en électricité. Le système stocke ainsi l’énergie produite dans des condensateurs, qui servent à alimenter l’éclairage par LED du sas. Volontairement visible derrière une vitre au plafond du tourniquet, le dispositif indique via des voyants la quantité d’électricité produite par chaque passage.

En outre, il est intéressant de rappeler que ce système de porte permet d’économiser pas moins de 4600 kWh de chauffage par an par rapport à une porte coulissante classique. Le constructeur propose d’ailleurs un calculateur en ligne d’économie d’énergie pour les portes tournantes.

17 décembre 2008

Bilan 2008 de l'ADEME sur les EnR

En novembre dernier, l'ADEME organisait « La Semaine des Energies Renouvelables », le SIREME. Aujourd’hui, l’agence fait le point.

L’ADEME souhaite que la France se positionne mieux dans le secteur photovoltaïque, considéré comme « une des technologies du futur des plus prometteuses ». Même si pour l’ADEME, « le solaire photovoltaïque est encore une technologie trop coûteuse en France » (article), la filière sera très intéressante dès 2020.

L’énergie éolienne est aussi clairement soutenue par l’ADEME, au grand damne des anti-éoliens, considérée comme « une énergie propre » ne générant ni déchet, ni GES, ni polluants.

L’ADEME compte soutenir le développement de la filière solaire thermique, notamment dans le collectif avec la gestion du fond chaleur qui lui a été confiée.

La géothermie et le bois énergie sont aussi des filières très prometteuses en matière de production de chaleur selon l’ADEME. Le bois est « une ressource énergétique qui se renouvelle environ un million de fois plus vite que les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole ».

Enfin, l’ADEME considère que les pompes à chaleur peuvent constituer un outil de maîtrise de la demande d'électricité, à condition de sélectionner des systèmes très performants, limitant leur consommation en électricité (article).

La dernière décennie a été la plus chaude

Selon l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), la décennie 1998-2007 a été la plus chaude depuis que les températures sont enregistrées sur la planète.

Même si l'année 2008 a été moins chaude que 2007, elle devrait se classer au 10ème rang des années les plus chaudes depuis 1850, date à laquelle ont débuté les relevés instrumentaux des températures. Ce refroidissement s’explique cette année par le phénomène La Nina, refroidissement des eaux de surface du Pacifique, qui a débuté fin 2007 et a perduré jusqu'en mai 2008.

Par ailleurs, la banquise de l'Arctique a enregistré en septembre 2008 son deuxième plus fort recul depuis 1979 et le début des mesures par satellite, avec 4,6 millions de km2 contre 4,3 l'année précédente, valeur la plus basse jamais constatée.

Enfin, le trou dans la couche d'ozone au- dessus de l'Antarctique a atteint en 2008 une superficie maximale de 27 millions de km2 contre 25 millions en 2007 (29 millions en 2006, année record).

Le Parlement européen avalise le plan climat

Cinq jours après le compromis trouvé vendredi au sommet européen sur ce plan climat, les députés européens viennent ce mercredi de l’approuvé à une très large majorité pour les six textes soumis au vote.

Pour rappel, ce plan vise, par des mesures contraignantes pour les Etats membres et leur industrie, à réduire en 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de 20% par rapport à 1990, à porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation de l'UE et à réaliser 20% d'économies d'énergies.

Attention aux surconsommations électriques de Noel

Dans quelques jours, Noël sera là, accompagné de son traditionnel « déluge » de cadeaux, et de ses fameuses illuminations, où chaque commune s’affaire avec acharnement à être la plus belle pour les fêtes de fin d’année…

Mais nous entendons ici et là l’éternel débat de savoir s’il est bien raisonnable (surtout vu la conjoncture financière actuelle) et responsable pour notre environnement de dépenser autant d’énergie électrique pour tout cela.

Cette année, quatre associations se sont réunies pour lancer la campagne « Illuminations de Noël, Halte au gaspillage ! ». Il s’agit de l’association « Agir pour l’environnement », de « l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement », du réseau « Action climat France » et du réseau « Sortir du nucléaire ».

Le collectif, loin de vouloir interdire les illuminations de noël, dénonce la pollution lumineuse générée par les guirlandes de Noël, mais surtout les excès d’éclairage « qui revêt un caractère symptomatique d'une société de surabondance et de gaspillage » dixit leurs représentants. Ils proposent alors plusieurs mesures pour réduire la consommation électrique et ses émissions de CO2 associées :

  • limiter le temps d’éclairage à quelques heures par jour,
  • ne pas les mettre en place plus de quinze jours avant et après les fêtes de fin d’année,
  • utiliser des LED (diodes électroluminescentes) ou ampoules à basse consommation.

Certaines villes telles que Paris et Lille, en cette période de crise, se sont d’ailleurs engagées à réduire leur impact sur l’environnement grâce à des LED ou bien en réduisant la durée d’illumination des guirlandes.

Mais une nouvelle mode très énergivore en provenance des Etats-Unis commence à sévir de plus en plus en Europe : la décoration lumineuse de sa maison et/ou jardin. Les ventes d’accessoires décoratifs lumineux sont en plein boum en France. Nous trouvons aussi bien des articles respectueux de l’environnement, mais aussi des guirlandes dévoreuses de courant. Il faut donc être très attentif lors de l’achat, avec une démarche d'économie et de protection de l’environnement.


Proposition d'une nouvelle directive européenne DPE

La Commission européenne a dévoilé fin novembre une proposition de refonte de la directive sur la performance énergétique des bâtiments.

La commission souhaite que le certificat de performance énergétique issu d’un DPE (Diagnostic de Performance Energétique) devienne un véritable label pour les constructions. Ce label, dont la qualité serait contrôlée par les Etats membres, aura ainsi obligation de figurer (comme pour les appareils électroménagers) dans toutes les publicités pour la vente ou la location d’un bâtiment, en étant de plus accompagné de conseils pour les consommateurs pour l’amélioration ou la réalisation d’économies d’énergie.

En outre, lors d’une rénovation importante, tous les bâtiments devront atteindre certains niveaux d’efficacité énergétique, sachant qu’actuellement cette obligation ne concerne que les bâtiments de plus de 1000 m².

16 décembre 2008

Un nouveau plan EnR selon Borloo

Le ministre Jean-Louis Borloo a annoncé un véritable plan solaire pour rattraper le « grand » retard de la France dans le domaine des Energies Renouvelables (EnR), en complément de son projet de loi de finance 2009 (Loi Borloo 1).

Parmi les mesures phares, le ministre propose :

  • Les documents d’urbanisme qui proscrivent le solaire vont être interdits ! Ainsi, le permis de construire ne pourra plus refuser l’installation de systèmes de solaires sur les bâtiments, sauf dans les zones protégées ou sauvegardées.
  • L’intégration d’équipements de production d’EnR dans la construction d’un bâtiment, pourra ouvrir à une bonification du droit à construire, avec une augmentation de 30% (au lieu de 20%) du COS (coefficient d'occupation des sols).
  • Régions et départements vont pouvoir bénéficier des tarifs d’achat de l’électricité produite à partir des EnR. Ainsi, tout bâtiment public pourra être équipé d’un système photovoltaïque et vendre sa production.
  • Dès 2009, de nouveaux outils incitatifs pour accélérer la pénétration des énergies renouvelables dans la rénovation (prêt à taux zéro, possibilité d’exonération de taxe foncière…) devraient soutenir le marché, avec l’entrée en vigueur d’un label « Bâtiment Basse Consommation » pour les bâtiments neufs à partir de 2012.
  • L’objectif de multiplier par dix le parc éolien, pour atteindre 25 GW de puissance installée en 2020 (contre 2.500 MW en 2007) est confirmé.
  • Enfin, 300 MW de centrales solaires photovoltaïques vont faire l’objet d’appel à projets, avec la réalisation d’une centrale solaire par région d’ici 2011 selon un cahier des charges exigeant certains critères environnementaux, ainsi que des facilités de réalisation et d’intégration au réseau. Elles pourront ainsi bénéficier d’un tarif de rachat de l’électricité supérieur au tarif de base pour les installations au sol à 30 centimes d’€/kWh.

En espérant que toutes ces nouvelles mesures ne resteront pas qu’un effet d’annonce et que les décrets seront publiés très bientôt…

Nos ascenseurs seront économes

KONE, l’ascensoriste finlandais, promet que ses futures gammes d’ascenseurs présenteront des gains de 30% en 2009 (puis 50% en 2010) en termes de consommation d’énergie. Cette annonce est très intéressante quand on sait que les ascenseurs représentent environ 10% de la consommation d’énergie d'un immeuble.

Des projets de bâtiments très écolos

Eoliennes et panneaux photovoltaïques sur les toits, verre spécial pour à la fois faciliter le passage de la lumière naturelle et empêcher les effets de chaleur, jardins suspendus... Comme nous vous le présentions dans un article récent, les architectes rivalisent d'idées pour construire des bâtiments toujours plus écolos et les projets "verts" fleurissent un peu partout.

L’internaute vous propose à travers cet article de découvrir une vingtaine de projets très « révolutionnaires ».


Les logements sociaux équipés de panneaux solaires

Le 7ème organisme HLM de France, « Habitat 76 », gère plus de 27 000 logements sociaux en Seine-Maritime. Depuis quelques années, Habitat 76 s’est engagé dans une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale). Ceci l’amène donc à travailler sur la performance énergétique de ses bâtiments.

L’organisme vient de lancer une étude visant à installer (dès 2010-11) 50 000 m2 de panneaux photovoltaïques sur une partie de son parc de logements sociaux (plus de 300 bâtiments), en profitant des travaux de réfections des toitures, soit l’équivalent d’une centrale solaire capable de fournir la consommation d’énergie électrique (hors chauffage) de 3 000 logements.

Pour un investissement évalué à 50 M€, la quantité d’énergie électrique produite par les panneaux photovoltaïques est estimée à 5,5 millions de kW/h par an, et serait revendu à EDF sur la base 57 cts du kWh, soit environ 3,5 M€/an de revenus, dont la moitié reviendrait à Habitat 76 pour amortir le coût des installations, et l’autre moitié reversée aux locataires par une diminution des charges locatives.

Les espaces verts reconnus d'utilité publique !

Selon la revue médicale The Lancet, les espaces verts seraient bons pour la santé, réduiraient les inégalités entre riches et pauvres en matière de maladies, diminueraient nos risques de tomber malade et ainsi nous permettraient de vivre plus longtemps.

Ce sont des chercheurs écossais qui ont réalisés cette étude menée auprès de plus de 40 milles Britanniques, des plus pauvres aux plus riches, vivant ou non auprès d’un espace vert de 10 m2 minimum. La conclusion est que les inégalités entre riches et pauvres, en matière de maladies, se réduisent à partir du moment où leur lieu d’habitation se situent près d’un espace vert.

Bien entendu, la plupart des gens se rendent bien compte que la nature, la verdure, par leurs effets calmants et relaxants, ainsi que le « bon » air respiré lors des promenades, ne peuvent qu’avoir des effets bénéfiques sur votre santé et votre moral.
Mais la présence d’espaces verts inciteraient d’avantage les gens, qu’ils soient riches ou pauvres, à sortir et à se promener davantage et gommeraient ainsi les inégalités sociales en matière de maladies (surtout cardio-vasculaires) et de longévité.

Les espaces verts sont des lieux de vie, de convivialité, de rencontres, d’échanges, de sports qui vous coupent de notre quotidien, réduisent fortement le stress (à l’origine de maladies plus ou moins graves), rendent le moral des gens meilleur qui verraient ainsi la vie de manière plus positive. Certains pays orientaux (réputés pour la longévité et la bonne santé de leurs habitants) l’ont d’ailleurs bien compris, leurs parcs étant des lieux propices à la pratique de la danse, de la gym, des jeux (échecs par exemple), des discussions…

Ainsi, j’espère que la politique du « tout béton » n’aura pas la peau des trop peu d’espaces verts qu’ils nous restent, comme on dit les « poumons » de la ville.

Réchauffement climatique par le méthane

Le méthane est un GES (gaz à effet de serre) bien plus nocif que le CO2 (son effet est 25x plus important), mais heureusement bien moins présent dans les émissions terrestres (participe qu’à hauteur d’environ 15% dans le réchauffement) et sa disparition dans l’atmosphère est bien plus rapide que celle du CO2. Est-ce pour cela que nos gouvernements ne s’y intéressent très peu (pas d’annonce lors des dernières conférences climatiques) ?

Le méthane provient essentiellement (65%) de l’agriculture via les émissions des rots et pets de nos ruminants, des lisiers, et des déjections accumulées des bovins et des porcins. Les décharges de déchets organiques ou des sites divers de combustion ou de fermentation, participent aussi un peu aux émissions de méthane. Pour information, une vache de 600 kg produit chaque année plus de gaz à effet de serre qu’une voiture moyenne roulant 15 000km !

Le méthane mérite donc que l’on s’intéresse à lui, même si il est plus facile dans un premier temps de s’attaquer aux rejets de CO2 que de « supprimer » nos « chers » ruminants…

Comme le butane ou le propane, le méthane est un gaz combustible très énergétique. La récupération de ses émissions serait donc un premier effort possible pour les limiter avec sans doute une plus grande rentabilité que la diminution des émissions de CO2 !

L’éolien a toujours le vent en poupe en Europe !

Un énorme parc éolien d'Europe est en construction au nord de Constanta, près de la Mer Noire, par le groupe tchèque d'électricité CEZ (troisième plus gros distributeur d'énergie en Roumanie). Ce sera la plus grosse ferme éolienne d’Europe en Roumanie. Les travaux ont débuté en septembre 2008 avec un budget d’investissement de 1,1 milliard d'euros, se termineront normalement en 2010.

Ce parc éolien aura une puissance de plus de 600 megawatts, soit le triple de la ferme éolienne écossaise de Clyde Farm qui est aujourd’hui le plus important site éolien terrestre.

15 décembre 2008

L'éolien progresse encore en France

La filiale énergies renouvelables d'EDF (EDF EN) vient de mettre en service en Aveyron (dans le parc de Salles-Curan situé à l'ouest de Millau) 29 éoliennes de 3 mégawatts, soit le plus grand parc éolien de France. D'une capacité de 87 mégawatts, ces éoliennes couvriront près de 40% des besoins en électricité des habitants du département, soit la consommation annuelle de plus de 100 000 habitants !

Cette installation est la troisième d'envergure mis en service par EDF en France en 2008 après ceux du Chemin d'Ablis (Eure-et-Loir) début décembre et de Villesèque (Lot) en juillet. EDF, qui mène actuellement une dizaine de projets supplémentaires, a déjà développé et construit en France 345 MW d’énergie éolienne.

Selon l’ADEME, le parc éolien français comptait fin 2007 quelque 2 500 MW de capacités installées, sachant que l'objectif annoncé est de le porter à 17 000 MW en 2015. Le parc éolien français est le troisième en Europe, derrière l'Allemagne et l'Espagne, mais restent toutefois très en retrait par rapport au parc nucléaire (62 600 MW), qui produit près de 80% de l'électricité française.

11 décembre 2008

Le photovoltaïque encore trop cher pour la France !

Pour l’instant en France, le solaire photovoltaïque (à ne pas confondre avec le solaire thermique) fait plutôt figure de vitrine technologique que de véritable investissement massif. L’énergie solaire est pourtant aux oreilles de nos concitoyens une si belle avancée, à se demander pourquoi on n’y a pas pensé plutôt, une des énergies propres par excellence qui s’appuie sur les forces de la nature.

Mais simplement, les cellules photovoltaïques coûtent encore trop cher, car elles sont faites de silicium. Cette ressource très prisée dans la fabrication de composants informatiques n’a vu son prix cesser de grimper, de quelques dizaines de dollars le kg en 2002 à plusieurs centaines actuellement, ne permettant de compenser la baisse gagnée par les avancées technologiques. Ainsi l’éolien coûte aujourd’hui environ 9c/kWh, alors que le solaire photovoltaïque monte à 28c/kWh en moyenne.

L’ADEME (bizarrement en terme de communication), estime donc qu’il est trop tôt pour le solaire photovoltaïque en France, et qu’il faudra attendre l’horizon 2020 pour qu’il soit compétitif par rapport aux autres EnR. Drôle de communication en effet de la part de l’ADEME, qui risque notamment de refroidir les investissements dans le domaine (censés aussi faire baisser les prix), sachant en outre que l’impact sur notre environnement à lui, à mon avis, pas de prix … !

Feuille de route EnR pour l'Europe

Le Parlement européen et les Etats membres se sont mis d’accord lors de négociations informelles sur la future directive relative aux énergies renouvelables dans le cadre du paquet climat/énergie.

Le conseil européen en mars 2007 avait porté à 20 % la part d'énergie renouvelable dans la consommation finale d'énergie de l'Union Européenne en 2020. Pour y parvenir, la commission a donc proposé une feuille de route équitable pour chaque Etat membre, en prenant en compte les situations de départ et le potentiel de chaque pays pour la traduction de l'objectif commun en objectifs nationaux. Ainsi la France devra produire 23 % de sa consommation d'énergie à partir d'énergies renouvelables en 2020, objectif supérieur à celui de l'Allemagne (18 %) ou de l'Espagne (20 %), mais inférieur à celui de la Suède (49 %) ou du Danemark (30 %).

En outre, la directive soutient l'objectif d'au moins 10% d'énergie renouvelable dans le secteur des transports pour 2020 mais plusieurs précisions ont été apportées visant à éviter que cet objectif ne soit atteint uniquement grâce aux agrocarburants. Ainsi, des coefficients différents seront attribués aux sources d’énergie pour calculer le pourcentage d’énergie renouvelable : les biocarburants de deuxième génération seront doublement crédités, l'électricité renouvelable destinée aux trains ne sera comptée qu'une seule fois alors que l'électricité renouvelable consommée par les voitures électriques sera créditée 2,5 fois.

Il a été également convenu de l’instauration de critères de durabilité. Ainsi les biocarburants devront permettre une économie d'au minimum 35% d'émissions de gaz à effet de serre comparés aux carburants fossiles pour être pris en compte. Concernant les installations utilisant des énergies renouvelables, les économies d'émission de gaz à effet de serre devront s'élever à au moins 50% (au moins 60% pour des nouvelles installations) et ceci dès 2017.

Les associations de protection de l’environnement, l’association européenne de l'énergie éolienne (EWEA), les producteurs de bioéthanol ont tous plus ou moins salué cet accord, qui devrait être normalement soumis aux votes lors de la session plénière à Strasbourg les 16 et 17 décembre prochains.