27 décembre 2008

Chargeurs de produits high-tech plus économes d’ici 2012

Les téléphones portables, comme beaucoup d’autres produits High Tech, consomment énormément d'énergie. D’ici à 2010 en Europe, les fabricants de chargeurs (pour les téléphones portables, les ordinateurs, lecteurs MP3...) devront s’aligner sur les produits les plus performants existants aujourd’hui, puis revoir la conception même de leurs produits pour devenir plus économes en énergie en 2012, pour mener à une économie de 9 TWh et de 3,6 Mt de CO2.

Ainsi dans la téléphonie mobile, les cinq plus grands fabricants de téléphones mobiles (Nokia, Samsung, Motorola, Sony Ericsson et LG) se sont associés pour établir un classement énergétique commun et de notation des chargeurs de téléphones mobiles, selon leur consommation d'énergie.

Cette grille de notation par étoiles, basée sur les standards d’efficacité établis par la Commission Européenne, qui sera visible sur les sites internet officiels de chaque constructeur, classe les chargeurs de téléphone portables de 0 étoile pour les plus énergivores (>0,5 Watts) à cinq étoiles pour les plus économes (< 0,03 Watts).

Selon Nokia, si les plus de trois milliards de personnes possédant un téléphone mobile passaient à un chargeur noté quatre ou cinq étoiles, cela pourrait économiser en un an la même quantité d'énergie produite par deux centrales électriques de taille moyenne. De plus, le constructeur finlandais affirme que certains chargeurs de portables continuent de consommer une quantité d’électricité importante s'ils restent sur secteur, alors qu'ils ne sont plus reliés aux téléphones !

26 décembre 2008

« Cradle to cradle ou C2C », le concept du recyclage à l'infini !

Le berceau, là où tout commence, et où tout pourrait finir. La vague du recyclage à peine déferlée, voici venu le concept du recyclage permanent, aussi appelé cradle to cradle et originaire des Etats-Unis. A l’origine de ce concept au début des années 2000, Michael Braungart (chimiste allemand, patron de l’Agence pour l’encouragement à la protection de l’environnement) et William McDonough (industriel américain). Leur concept se médiatisant, ils développent alors une certification et labellisent eux-mêmes les produits «cradeulisés» via leur agence MBDC.

Le C2C, «du berceau au berceau» en français, permet théoriquement de recycler à l’infini les produits, nouvelle devise du design écologiquement correct (éco-conception). Le principe est simple : le déchet devient nourriture et réintègre les processus de production.

On réinjecte le produit à l’infini dans un autre. Le déchet ne sera pas recyclé en un produit identique ou de qualité similaire, mais va être utilisé pour fabriquer d’autres produits de moindre qualité. C’est le cas par exemple des plastiques nobles qui composent une coque d’ordinateur : ils sont recyclés en plastiques de basse qualité utiles pour des pots de fleur ou des sièges bébé. Et ainsi de suite. Le déchet-nourriture perd sa qualité au fil des transformations et pourra terminer sa vie à la poubelle en ayant aidé à préserver ressources naturelles et limiter les rejets environnementaux.

Malheureusement, la fin de vie d’un produit n’est encore pas toujours prise en compte dès sa conception, un produit n’est pas pensé pour être recyclé, alors que considérés comme des matières premières, les déchets peuvent alimenter des sols en se décomposant ou servir de matière première pour la génération de produits suivante.
En C2C, le déchet ne doit contenir aucune substance toxique, si bien qu’il peut être réutilisé, enfoui, composté ou incinéré sans danger. Il doit aussi être facilement démontable pour le désassemblage, le tri et l’envoi vers une chaîne de valorisation adaptée.

Depuis 2005, près de 43 industriels et 200 produits ont obtenu la certification C2C, des couches-culottes en passant par les textiles, le mobilier, … jusqu’aux chaussures de sports comme Nike récupère le caoutchouc de vieilles baskets qu’il réinjecte dans des pistes de stades.

En Europe, Le C2C est une voie d’éco-conception qui se développe beaucoup en Hollande ou en Allemagne. En France, quelques exemples commencent à apparaitre comme Dim et ses collants conçus dans des textiles biodégradables, qui pourraient demain servir de compost agricole, et dont l’Ademe va financer une partie du projet (50 % soit 130 000 euros).

Enfin, le concept C2C est aussi pris très au sérieux en Chine, le président chinois appelant dès à présent à une économie circulaire, pour éviter par exemple de racler 25 % du sol chinois pour fabriquer les briques nécessaires aux 400 millions de personnes qui vont bientôt désirer une maison individuelle. Ainsi six villes en construction en Chine suivent dès à présent les règles du Cradle to Cradle.

Nous risquons donc d’entendre beaucoup parler du C2C dans les années à venir, les industriels pouvant rapidement se mettre tous à la sauce C2C, tant que pour améliorer leur image de marque vis-à-vis de l’environnement, que pour faire face à la pénurie de certaines matières premières.

24 décembre 2008

De l'eau potable à partir d'éoliennes

L'entreprise Dutch Rainmaker aux Pays-Bas, a créé une éolienne capable de produire de l'eau potable à partir de l'air en partant du principe que l'air est toujours chargé d'eau.

Ainsi les pales de l'éolienne actionnent un compresseur relié à un système frigorifique installé dans le pylône. Un ventilateur aspire l'air par le bas et l'amène à traverser ce système, entraînant la condensation de l'eau présente dans l'air. Les gouttes d'eau produites coulent alors le long des parois et sont stockées dans un réservoir. Un premier prototype construit dans le nord de l’Europe produit environ 500 litres d'eau par jour. Une autre installation déjà à l'étude pourrait produire quant à elle jusqu’à 8m3 d'eau par jour.

Dans les régions arides du globe, cela pourrait devenir une solution au manque d'eau, où les besoins en eau potable est d’environ 20 litres par jour et par habitant. Une seule éolienne serait alors suffisante pour alimenter un village de 2000 habitants. Cependant, l'éolienne de Dutch Rainmaker n'est pas adaptée par exemple aux conditions extrêmes du Sahara où l'air y est tout simplement trop sec.

En revanche, une autre version de leur éolienne peut produire également de l'eau potable mais cette fois-ci à partir d'eau salée ou polluée, avec un rendement pouvant atteindre 60 m3 d'eau par jour. L’eau est pompée et réchauffée par un échangeur de chaleur actionné grâce aux pales de l'éolienne. La vapeur ainsi créée est ensuite refroidie, produisant de l'eau pure récupérée dans un réservoir de stockage.

Plus d’infos

Vieux débat : Sapins de Noël artificiels ou naturels ?

A l’approche de noël, le débat entre anti et pro sapin artificiel ou naturel fait toujours autant rage … Peut-être que les conclusions d’Ellipsos, un cabinet d’études québécois, qui a fait une analyse de cycle de vie comparative des sapins de noël naturels et artificiels pourra les départager.

Ainsi il ressort que le sapin de noël en plastique est plus écologique si et seulement si on le garde au moins 20 années (ce qui est peut être souvent le cas).

De toutes façons, même si vous n’arrivez toujours pas à vous positionner, il est aussi très clair d'un point de vue cycle de vie que peu importe l’arbre choisi, les impacts environnementaux sont négligeables comparativement à d'autres activités quotidiennes, comme l'utilisation de la voiture pour des déplacements de proximité…

Bonnes fêtes de Noël à tous :)

Téléchargez l’étude d’Ellipsos.

La réduction des déchets, c’est simple !

Certains gestes simples pourraient suffire pour diminuer sensiblement la quantité de déchets rejetés chaque année. C’est ce qui ressort d’une étude de L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), qui a menée une opération en 2008 auprès de 370 foyers volontaires (soit plus de 1000 personnes).

L'ADEME leur a ainsi proposé de peser précisément leurs déchets, puis leur a suggéré de choisir quatre gestes précis (sur une liste de 10) comme limiter les emballages inutiles, préférer l'eau du robinet et les sacs réutilisables etc… qu'ils ne pratiquaient pas jusque-là.

Certains gestes étaient plus ou moins faciles à adopter, selon la taille du foyer et le lieu de résidence (ville ou campagne) comme la réalisation de compost à partir de déchets organiques. D'autres en revanche, étaient aussi faciles qu'efficaces: imprimer des documents en recto verso, utiliser des piles rechargeables, préférer un paquet de nourriture de 1 kilo plutôt que deux de 500 grammes.

Et en deux mois, les foyers en question ont réduit leurs déchets de 22%. Parmi les actions les plus "rentables", le simple fait d'apposer un "Stop Pub" (vous pouvez en réaliser vous même ici) sur sa boîte aux lettres suffit, selon l'ADEME, à faire baisser de 14 kilos la quantité de papiers jetés à la poubelle chaque année ! Il reste donc une énorme marge de progrès quand on sait que chaque année, un Français "produit" encore en moyenne plus de 350 kilos de déchets…