Le président du Plan Bâtiment Grenelle (PBG), Philippe Pelletier, s'est félicité de l'annonce des premières mesures relatives à l'évolution de l'éco-prêt à taux zéro et du crédit d'impôt développement durable, issues des propositions du rapport « Pour une meilleure efficacité des aides à la performance énergétique des logements ».
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Le président du Plan Bâtiment Grenelle (PBG), Philippe Pelletier, s'est félicité de l'annonce des premières mesures relatives à l'évolution de l'éco-prêt à taux zéro et du crédit d'impôt développement durable, issues des propositions du rapport « Pour une meilleure efficacité des aides à la performance énergétique des logements ».
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2010 | 2011 | |
Chaudière à condensation (gaz ou fioul) | 15% | 13% |
Régulations | 25% | 22% |
Solaire thermique | 50% | 45% |
Pompes à chaleur (autres que air/air) dont la finalité essentielle est la production de chaleur, à l'exception des pompes à chaleur géothermiques | 25% | 22% |
Pompes à chaleur (autres que air/air) thermodynamiques (Pompes à chaleur dédiées à la production d’eau chaude sanitaire) | 40% | 36% |
Pompes à chaleur géothermiques dont la finalité essentielle est la production de chaleur | 40% | 36% |
Pose de l'échangeur de chaleur souterrain des pompes à chaleur géothermiques | 40% | 36% |
Chaudières et équipements de chauffage ou de production d'eau chaude fonctionnant au bois ou autres biomasses : | ||
- cas général | 25% | 22% |
- en cas de remplacement des mêmes matériels | 40% | 36% |
Concernant l’évolution des critères de performance, l’arrêté du 30 décembre 2010 (JO RF du 31 décembre 2010) définit de nouveaux critères minimaux de performance pour les pompes à chaleur dédiées à la production d’eau chaude sanitaire. La norme EN 255-3 sert de référentiel de base. La température de consigne de l’eau pour les essais est fixée à +50°C pour tous les systèmes concernés.
Technologie utilisée (source) | COP supérieur à | Température d'essai (source) | Température de consigne de l'eau |
Air Ambiant | 2,5 | +7°C | +50°C |
Air extérieur | 2,5 | +7°C | +50°C |
Air extrait | 2,9 | +20°C | +50°C |
Géothermie | 2,5 | - | +50°C |
chaudière | credit impot | fiscalite | pac | pompe à chaleur
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Les taux de crédit d’impôt sur les équipements en faveur du développement durable baisseront donc bien de 10% comme annoncé, le gouvernement souhaitant fortement réduire le coût des dépenses fiscales.
Concrètement, les taux et plafonds d'imputation seront multipliés par 0,9 puis arrondis à l'unité inférieure ! Les taux modifiés seront ensuite substitués dans le code général des impôts aux taux en vigueur par décret en conseil d'état avant le 30 avril 2011. Mais le coup de rabot s'applique bien dès à présent pour les dépenses payées à compter du 1er janvier 2011.
Ainsi pour le crédit d'impôt "développement durable", les taux 2010 de 15%, 25%, 40% et 50% sont ramenés respectivement à 13%, 22%, 36% et 45%, avec par exemple :
- 13% pour les chaudières à condensation gaz ou fioul
- 13% pour les chaudières pulsatoires gaz AUER
- 22% pour les chaudières bois (voir 36% dans le cas d’un remplacement d’un ancien appareil de chauffage au bois)
- 22% pour les pompes à chaleur
- 22% pour les dispositifs de régulation
- 36% pour les ballons thermodynamiques
- 45% pour le solaire thermique
Cependant, des durcissements ont aussi été instaurés notamment sur l’isolation et les pompes à chaleur.
Ainsi, le crédit d’impôt est toujours existant pour les matériaux d’isolation thermique des parois vitrées, les volets isolants, les portes d’entrée, les matériaux d’isolation thermique des parois opaques et les matériaux de calorifugeage. En revanche, pour les parois opaques, l’arrêté du 30 décembre 2010, publié le 31 décembre 2010 au journal officiel, instaure un plafond de dépenses par mètre carré avec un crédit limité à 150€/m² pour un système d’isolation par l’extérieur, et 100€/m² pour une isolation par l’intérieur.
La réglementation est aussi durcie pour les pompes à chaleur. Le coefficient de performance (COP) des PAC produisant de l’eau chaude est donc revu à la hausse avec des températures de référence pour la source de chaleur. Ainsi, le COP doit être supérieur à 2,5 pour les PAC utilisant comme source de chaleur l’air ambiant, l’air extérieur ou la géothermie, et 2,9 pour les PAC prenant leurs calories sur de l’air extrait. Pour mémoire, le COP devait être supérieur à 2,2 précédemment pour toutes les machines.
Enfin en 2011 le crédit d'impôt pour le développement durable et l'éco-prêt à taux zéro sont maintenus pour favoriser les travaux de rénovation chez les particuliers, mais si vous choisissez de bénéficier d'un éco-prêt à taux zéro, vous ne pourrez plus bénéficier du crédit d'impôt développement durable, ces deux aides n'étant plus cumulables en 2011.
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Une nouvelle loi de finance rectificative 2009 modifie les conditions d’attribution de ce crédit d’impôt. Ainsi depuis le 1er janvier 2010, certains taux de réduction ont baissé, d'autres sont des nouveautés, d'autres encore ont été purement et simplement supprimés ! Quelques exemples :
- Améliorer l’isolation thermique de ses parois vitrées donne droit à un crédit d'impôt non plus de 25% mais de 15%.
- Une pompe à chaleur destinée à la production d'eau chaude pourrait bénéficier du crédit d'impôt qui lui était jusque là refusé.
- L'isolation thermique des parois opaques se voient quant à elles supprimer le crédit d'impôt de 40% qui leur était jusque là appliqué.
- La majoration de taux à 40% applicable aux matériaux d’isolation, parois vitrées, parois opaques, chaudières à condensation, et autres appareils de régulation de chauffage pour des logements construits avant le 1er janvier 1977 et dans les deux ans d’une transaction est supprimée !
Cette dernière modification, prenant complètement à contre-pied de la politique environnementale jusque là engagée, notamment en militant pour la rénovation énergétique des anciens bâtiments gros consommateurs d'énergie, suscite particulièrement l'incompréhension et l'indignation des professionnels du bâtiment : « Cette volte face est inattendue à quelques jours de la fin de l'année et dans un contexte économique où l'activité des travaux de bâtiment est essentiellement soutenue par la rénovation énergétique alors que les travaux neufs sont en chute libre ». C'est aussi les particuliers désireux de faire quelque chose pour leur porte-monnaie et la planète qui vont en patir...
Le Conseil d'Etat ayant retoqué une partie de la loi de finance, il faut attendre dans tous les cas la publication de la version approuvée au Journal Officiel pour connaitre la liste exhaustive des nouvelles mesures concernant le crédit d'impôt bien qu’il ne faille pas s’attendre malheureusement à de grandes modifications.
Ainsi, si le projet de loi de finances rectificative est définitivement adopté, ci-dessous les nouveaux taux de crédit d’impôt pour 2010 :
- Acquisition de chaudières à condensation : 15 % (au lieu de 25% ou 40%)
- Acquisition d'une PAC (autres que air/air) dont la finalité essentielle est la production de chaleur, à l'exception des pompes à chaleur géothermiques : 25 % (au lieu de 40%)
- Acquisition d'une PAC (autres que air/air) thermodynamiques : 40% (au lieu de 0%)
- Pose de l'échangeur de chaleur souterrain des pompes à chaleur géothermiques (concerne à priori tous les travaux relatifs à la pose, terrassement et matériel ; des précisions devront être apportées sur le texte de loi par l'administration sur le type et les caractéristiques des installations): 40 % (au lieu de 0%)
- Acquisition de chaudières et équipements de chauffage ou de production d'eau chaude fonctionnant au bois ou autres biomasses : 25 % (au lieu de 40%)
- Remplacement de chaudières et équipements de chauffage ou de production d'eau chaude fonctionnant au bois ou autres biomasses (sous réserve de la présentation d'une facture comportant la mention de la reprise, par l'entreprise qui a réalisé les travaux, de l'ancien matériel et des coordonnées de l'entreprise qui procède à sa destruction) : 40 % (L'administration devra préciser si le remplacement d'une cheminée à foyer ouvert par un poêle à bois rentre dans ce cas)
- Acquisition d’appareils de régulation de chauffage : 25 %
- Remplacement de parois vitrées (fenêtres, vitrages, isolants) : 15 % (au lieu de 25%)
- Isolation des parois opaques : 25 % (sur la pose et la main d'œuvre), mais suppression des 40% sur les logements antérieurs à 1977
- Acquisition d’équipements de production d'énergie utilisant l'énergie solaire, éolienne ou hydraulique : 50 %
- Frais engagés pour la réalisation d'un diagnostic de performance énergétique, en dehors des cas où la réglementation le rend obligatoire : 50 %
- Suppression de la TVA réduite (5,5%) sur les climatiseurs au motif que la climatisation entraîne une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (ce qui n’est pas faux !)
Le plafond des dépenses qui entrent en compte pour le crédit d'impôt ne change pas, s'appréciant sur 5 années consécutives (plafond glissant : par exemple si vous avez consommé 6.000€ du plafond en 2006 et 2.000€ en 2007, vous pourrez bénéficier à nouveau de 6.000€ en 2011 et 2.000€ en 2012). Le plafond s’élève à 8.000€ pour une personne seule et à 16.000€ pour un couple marié ou pacsé et soumis à une imposition commune. Ce montant est majoré de 400€ par personne à charge ou de 200€ en cas de garde partagée. Attention : ce montant n’est pas le montant maximum récupérable par crédit d’impôt mais le montant maximum des travaux éligibles. Par exemple, si un couple sans enfant décide de réaliser des travaux d’isolation thermiques pour un montant total de 20.000€, il pourra bénéficier de 25% de crédit d’impôt calculé sur le plafond de 16.000€ et non sur les 20.000€ de travaux. Il récupérera donc 4.000€. En cas de changement au niveau de l’état civil (mariage, divorce, décès) ou en cas de changement de résidence principale, le plafond se réinitialise à 0 quelque soit l’historique sur l’ancien foyer fiscal.
Pour demander à bénéficier du crédit d’impôt, la démarche administrative est très simple.il suffit de remplir une ligne sur sa déclaration d'impôt et de conserver soigneusement la facture de l'entreprise ayant fourni les matériaux/équipements et réalisé les travaux. Les contribuables qui déclarent leur impôt par Internet sont dispensés de l'envoi de la facture, devant être en mesure de la produire, sur demande de l'administration.
Infos complémentaires sur le site de l’ADEME
fiscalite | ges | taxe
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Comme prévu, la taxe carbone portera uniquement sur les énergies fossiles : le pétrole, le gaz et le charbon et concernera tous les français. Le Président a fixé le prix de départ de la taxe carbone à 17 euros par tonne de CO2 en 2010. Pour Nicolas Sarkozy, l'électricité ne doit pas être concernée par la taxe car la production d'électricité émet en France très peu de CO2, notamment grâce à son parc nucléaire. « 1 euro pour le nucléaire, 1 euro pour les énergies renouvelables, je ne veux pas que la France choisisse entre les deux, nous voulons les deux parce que nous avons besoins des deux » a déclaré le Président.
Ce prix de 17 euros est de moitié inférieur à ce qu’avait préconisé la commission Rocard avec 32 euros. Mais ce montant a semble-t-il été jugé trop élevé en période de crise. Le prix de 17 euros par tonne de CO2 émise correspond en fait au prix du marché. Cela se traduira donc dès 2010 par une taxe carbone de près de 4,5 centimes par litre de fioul et de gasoil et 4 centimes par litre d'essence et environ 0,4 centime par KWh de gaz, qui augmentera progressivement pour atteindre semble-t-il (aucun calendrier pour la progression) jusqu’au alentour des 100 euros en 2030. Les pays qui ont d’ores et déjà instauré une taxe carbone, toujours payée à la tonne, ont des montants très différents : la Suède, qui a instauré la taxe en 1991, est en tête avec 300 euros par tonne ; le Danemark s’est contenté de 20 euros ; de 17 à 34 euros en Grande-Bretagne, de 10 à 40 en Norvège, de 30 à 50 en Finlande (premier pays à avoir instauré une taxe en 1990).
Le coût pour les ménages en 2010 sera en moyenne de 74 euros par foyer. Mais La taxe carbone s'accompagnera normalement d'une compensation pour tous les ménages français. Pas loin de trois milliards d'euros financés par la taxe carbone seront reversés aux ménages français sous forme d'une réduction d'impôt forfaitaire pour ceux qui paient des impôts, ou d'un chèque vert pour les personnes non-imposables. Par exemple, un ménage de 2 enfants vivant à la ville recevra une compensation de 112 euros contre 142 euros pour un ménage rural.
Les entreprises bénéficieront en 2010 d'une suppression de la part de la taxe professionnel qui pèse sur l'investissement. La taxe carbone ne concernera pas les producteurs d'électricité, cimentiers, papetiers, chimistes, sidérurgistes, car ils sont déjà assujettis au système européen des quotas.
Une commission indépendante sera créée afin de garantir une transparence totale sur les compensations de la taxe carbone.
Enfin, concernant le domaine des transports, un super bonus de 5000 euros va être mis en place lors de la présentation par Jean-Louis Borloo le 23 septembre prochain du plan véhicule électrique hybride. Selon Nicolas Sarkozy, « ce plan doit permettre aux constructeurs automobiles d'offrir à tous les français d'ici 16 mois la possibilité d'acheter un véhicule électrique et hybride à des conditions de prix acceptable en bénéficiant d'un super bonus que nous allons créer de 5000 euros ».
Si sur le papier, tout est fait pour rassurer l’opinion publique, ces annonces ont déclenché une pluie de réactions négatives ou de critiques.
« Non seulement le signal commence trop bas, mais il a toutes les chances de ne jamais atteindre les 100 euros en 2030 que recommandent les experts » commente Yannick Jadot d’Europe Ecologie. « Une famille de deux enfants qui doit obligatoirement utiliser une voiture va payer 200 euros d’impôts supplémentaires par an » a calculé Ségolène Royal. « Ce nouvel impôt payé par tous les Français sera principalement supporté par les plus modestes et de ce point de vue, c’est un nouveau scandale social et fiscal » a réagi le porte-parole du PS Benoît Hamon. « Ça ressemble à une taxe carbone, ça a le goût d’une taxe carbone mais ce n’est pas une taxe carbone » a ironisé la fédération France Nature Environnement (FNE).
L’Ademe avait également calculée que la taxe à 32 euros proposée par la commission Rocard était un minimum… Le Medef a estimé pour sa part que la suppression de la taxe professionnelle (autour de 10 milliards rapportés à l’Etat), ne pouvait être mise en regard de cette nouvelle taxation qui coûtera près de 2 milliards aux entreprises. Les organisations d’agriculteurs ont manifesté leur inquiétude. Nicolas Hulot, qui avait intégré l'idée d'une taxe carbone dans son Pacte Ecologique, demande que la tonne de carbone soit facturée à une hauteur de 20 euros avec un engagement de progressivité : « 20 euros, ça ne sert à rien. Il faut s’engager pour 50 à 55 euros en 2020, 100 euros en 2030 ».
Même du côté de l’UMP, il est difficile de trouver des réactions enthousiastes. Et selon un sondage IFOP paru dans Paris-Match, près de deux Français sur trois se déclarent hostiles à la mise en place d'une contribution climat énergie.
Le débat sur la compensation climat énergie est donc loin d’être terminé…
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Les tarifs seront ainsi maintenus inchangés jusqu'en 2012 inclus, et pour donner une visibilité à long terme aux acteurs, le projet comprend une formule d’indexation dégressive des tarifs à compter de 2013, qui permettra d’ajuster le niveau de soutien à l’évolution des prix induite par les évolutions technologiques, avec une période transitoire afin de laisser aux professionnels concernés une période d’adaptation.
Les principaux éléments du nouveau dispositif tarifaire applicable à partir du 1er janvier 2010 sont les suivantes :
- Les installations avec « intégration au bâti » bénéficieront toujours du tarif de 60.2c€/kWh, le plus élevé au monde, avec des règles d’intégration au bâti améliorées, de sorte que ce tarif favorise les solutions architecturales et esthétiques les plus accomplies. Afin de renforcer la qualité de la mise en œuvre, l’installateur devra en outre remettre un certificat attestant que les ouvrages ont été conçus et réalisés dans le respect de la réglementation et des règles de l’art.
- Les installations avec « intégration simplifiée au bâti » pourront bénéficier d’un nouveau tarif à 45c€/kWh afin de favoriser le développement du solaire sur les bâtiments professionnels (bâtiments agricoles, industriels, commerciaux, ...). Ce tarif est réservé aux installations d’une puissance supérieure à 3kWc (soit une surface de panneaux s’environ 30m2).
- Les installations « au sol » pourront toujours bénéficier d’un tarif de 32.8c€/kWh, avec une modulation de 32.8c€/kWh pour les régions métropolitaines les plus ensoleillées à 39.4c€/kWh pour les régions les moins ensoleillées, permettant une meilleure répartition des centrales solaires sur le territoire national.
- Les installations de centrale solaire devront faire l’objet d’une demande de permis de construire, d’une étude d’impact et d’une enquête publique, afin de garantir une bonne insertion environnementale, de prévenir les éventuels conflits d’usage.
- Les formalités administratives sont simplifiées, avec la suppression des obligations déclaratives et du certificat délivré jusqu’ici par les DREAL/DRIRE, et simplement la demande d’une attestation sur l’honneur pour déterminer le régime tarifaire applicable.
- Une Commission composée d’experts, créée sous l’égide du ministère, du CSTB et de l’ADEME, tiendra à jour une liste publique des systèmes photovoltaïques reconnus comme remplissant les critères d’intégration au bâti afin d’accompagner tous ceux qui souhaitent s’équiper de panneaux photovoltaïques dans le choix des équipements et d’assurer une information transparente sur les tarifs applicables.
fiscalite | ges
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Cette taxe, dont le principe avait été arrêté par le Grenelle de l’environnement, devrait concerner les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) sur la base de 32€ la tonne de CO2 puis jusqu’à 100€ en 2030. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde et le ministre du Budget, Eric Woerth ont déjà fait savoir qu’ils trouvaient trop élevée cette base. Eric Woerth a déclaré début août « c'est à mes yeux une marche trop haute ». Mais selon Michel Rocard, qui a présidé la commission du groupe d’experts, « c'est 32 euros ou plus, mais pas moins, pour démarrer ».
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Le dispositif proposerait une redistribution en direction des ménages les plus défavorisés par ces mesures mais de manière « partielle » et « provisoire ». Les recettes collectées compenseraient la suppression de la taxe professionnelle afin de renforcer la compétitivité. Le rapport pencherait pour une taxation des seules énergies fossiles de type gaz, charbon et pétrole, l'électricité serait donc exclue du périmètre de cette taxe. Par ailleurs, les grosses industries consommatrices d'énergie comme la sidérurgie ne seraient pas concernées par cette fiscalité.
Cette mesure rapporterait plus de 8,3 milliards d’euros, dont 4,3 à la charge des ménages, en partie reversées aux foyers les plus modestes et aux entreprises les plus fragiles, sous forme d'aides indirectes ou d'aides ciblées (ex. chèques transports).
Selon les chiffres évoqués, et notamment sur la base des 32 euros la tonne de CO2, le coût de la taxe carbone pourrait varier du simple au triple selon que les ménages se chauffent au gaz en appartement, ou au fioul en maison individuelle. Du côté des entreprises, si pour les services, la taxe ne devrait représenter pas plus de 0,07 % de la valeur ajoutée, elle pourrait attendre 1 % dans l'industrie. De manière concrète, il est fort probable que les grands perdants de cette taxe soient les provinciaux, roulant au diesel, se chauffant au fioul. Les Echos évoquent toutefois l'éventualité d'une compensation pour les plus modestes, basée sur l'éloignement afin de ne pas pénaliser « les ruraux et les banlieusards qui utilisent beaucoup plus leur voiture ».
En quelques jours, le projet de taxe carbone a donc déclenché une véhémente polémique alors que, dans son principe, elle suscite une large unanimité. Associations de consommateurs, Confédération générale des petites et moyennes entreprises, mouvements de défense de l'environnement comme le réseau Sortir du nucléaire et les Amis de la Terre, responsables politiques de l'UMP, Nouveau Parti anticapitaliste, syndicats, … ont fortement critiqué le rapport de Michel Rocard :
UFC-Que-Choisir évoque un « hold-up fiscal ». L'association préférerait voir instaurer un « chèque vert où l'ensemble des recettes est restitué aux consommateurs » les plus vertueux.
Pour Yannick Jadot de Greenpeace et nouveau député européen Vert, cette « taxe carbone » est « socialement et fiscalement injuste en plus d'être écologiquement inefficace ».
Le NPA d'Olivier Besancenot (Nouveau Parti Anticapitaliste) a déclaré que le projet de taxe carbone, « inefficace écologiquement, injuste socialement », devait être « abandonné », regrettant que le « droit à l'énergie devienne de plus en plus un luxe ».
Le rapport de Michel Rocard sur la taxe carbone est aussi fortement critiqué par les entrepreneurs de la CGMPE, notamment chez les transporteurs qui parlent de « discrimination fiscale » et de « faux-nez environnemental ». La Fédération nationale du Transport (FNT) rappelle que la taxe carbone, « tout utilisateur des routes (particuliers et entreprises) la paie déjà », et que « les entreprises de transport routier participent à hauteur de 2,5 milliards d’euros par an à la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) ».
Valérie Letard, secrétaire d'Etat à l'Ecologie recommande la prudence quant à une éventuelle extension de la taxe à l'électricité. Selon elle, « cela risque de générer une fracture sociale pour les plus modestes ».