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7 janvier 2009

Les téléphones portables encore plus « verts »

Les constructeurs de téléphones portables se préoccupent de plus en plus de notre environnement comme nous vous l’indiquions dans se précédant article. Ainsi, début 2009 au Etats-Unis, Motorola va lancer un nouveau téléphone mobile, le « Motorola W233 Renew ».

Ce téléphone utilisera des plastiques recyclées, l'encombrement de l'emballage sera réduit de plus de 20% et utilisera du carton recyclé.

Mais le plus intéressant reste la fabrication de ce mobile. Il est le premier téléphone portable ayant un bilan carbone neutre lors de sa fabrication, puisque les émissions de CO2 émises lors de sa réalisation et de sa distribution seront compensées par des investissements dans des projets faisant appel aux énergies renouvelables ou au reboisement.

De son côté, l'opérateur Orange en partenariat avec le WWF, vient de mettre en place à l’attention des consommateurs qui sont amenés à acheter un mobile, un nouvel indice écologique (impact environnemental des téléphones) sur une trentaine de modèle.

L’impact environnement des téléphones portables a été mesuré selon 5 indicateurs prenant en compte tout le cycle de vie du produit (fabrication, transport, utilisation). Cette démarche, déjà observé dans les secteurs automobiles ou électroménagers, est une première pour le secteur des télécoms, marquant une volonté de transparence et de sensibilisation.

Ce nouvel étiquetage, intitulé "Info environnement", comprend 5 indicateurs :
  • Bilan CO2 : quantité de gaz à effet de serre émise lors des principales étapes du cycle de vie du produit.
  • Efficacité énergétique : évalue la consommation d’énergie lors de l’utilisation du produit et les dispositifs permettant de la réduire.
  • Préservation des ressources : efforts réalisés pour limiter la part des matières non renouvelables ou sensibles d’un point de vue environnemental, économique ou social, dans la composition du produit.
  • Limitation des substances dangereuses : valorise les produits contenant peu de composés chimiques qui, dans de mauvaises conditions d’utilisation ou de recyclage, pourraient présenter un risque pour l’homme ou son environnement.
  • Réduction des déchets : prend en considération la composition, la durée de vie, et les taux de réparation et de recyclage possibles du produit.
2 janvier 2009

Qu'est-ce qu'une maison écologique ?

C’est une construction qui prend en compte trois points: ne pas être polluante pour la planète, être bioclimatique, c'est-à-dire récupérer la chaleur du soleil l'hiver et conserver la fraîcheur l'été, et enfin être non toxique pour les habitants qui vivent dedans (schéma).

Pour ce qui est du coût de ce type de maison, comptez des frais de conception ou de rénovation de 10 à 20% de plus environ en moyenne qu'une construction de base. Le coût en matériaux de construction d'un pavillon écologique revient plus cher à l’achat mais la tendance s'inverse assez rapidement en matière de fonctionnement énergétique. Ainsi, la dépense de chauffage peut être divisée par plus de 10, la facture d'eau du réseau par 20, celle d'électricité et des entretiens par 2. Il faut impérativement raisonner « long terme » et investissement (durable).

Parmi les premières préoccupations qu'il faut avoir lors du choix de la construction: une bonne orientation par rapport au soleil et à l'environnement (implantation de la végétation par exemple), la bonne sélection de la nature des matériaux de construction (le bois, la brique de terre cuite) et de l'isolation (la laine de mouton, de la paille du chanvre, du bois, du liège, du coco, du coton…) qui les accompagnent. La durabilité des matériaux contribue aussi à réaliser des économies sur le long terme.

Ensuite, l’autre caractéristique de la maison écologique concerne le mode de chauffage qui doit utiliser des énergies renouvelables. On se tourne alors par exemple vers l'installation d'un poêle à bois, de capteurs solaires, d’une géothermie ou dans l'investissement d’une éolienne…

Initialement, les énergies renouvelables les plus demandée restent la géothermie et le solaire mais au final, il y a plus de réalisation dans le solaire. En effet, la géothermie reste plus onéreuse car il y a des couts de forages supplémentaires. Le solaire nécessite par contre une énergie d'apport: gaz, bois, électrique, ... Il faut comptez 6 à 8.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffe-eau solaire individuel et de 10 à 15.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffage et eau chaude solaire. Pour une pompe à chaleur, il faut compter 15.000 €TTC (hors forages et terrassements en géothermie) et crédit d'impôts. Mais la géothermie reste le système qui permettra de faire une réelle économie d’énergie (jusqu'à plus de 75% d’économie sur une facture de chauffage annuelle), et qui de part leur réversibilité permettent aussi le confort d'une climatisation naturelle en été.

Enfin, en ce qui concerne la récupération des eaux de pluies, pour le moment les systèmes se rentabilisent assez difficilement mais tout dépend aussi du cout de l'eau du réseau et des usages plus ou moins importants que l’on fera de l’eau récupérée.

En conclusion, outre les nombreuses économies de fonctionnement, la maison écologique entre dans une démarche environnementale personnelle, et un professionnel peut vous aider à franchir le pas par une étude précise et chiffrée.


31 décembre 2008

Energy Islands : Des éoliennes à la place des palmiers !

Le projet « iles de l'énergie » (Energy Islands), a été imaginé et mis au point par l'architecte britannique Alex Michaelis et son père Dominic, du cabinet Michaelis Boyd Associates connu pour avoir rendu « écologiquement correctes » les maisons de plusieurs célébrités dont le politicien David Cameron et le milliardaire Richard Branson (le patron de Virgin).

Ce projet a pour but de fournir de l'énergie électrique propre au reste de la planète en créant des plateformes flottantes totalement autonomes en énergie, à la manière des plates-formes pétrolières offshore, qui regrouperont toutes les sources renouvelables de production d'énergie sur une île artificielle, avec en lieu et place des palmiers, des éoliennes, et en remplacement des transats, des panneaux solaires !

Cette île artificielle est présentée dans le cadre du concours « Virgin Earh Prize » organisé actuellement par le milliardaire Richard Branson. Le PDG du groupe Virgin, à la recherche d'une idée novatrice qui permettrait de renverser la tendance du réchauffement climatique planétaire, a lancé un appel à idées et a donné jusqu'à février 2010 aux inventeurs pour proposer leurs projets, en promettant 25 millions de dollars de financement à la clé.

Dans le projet imaginé par l'architecte, chaque île serait construite sur une plate-forme flottante, et son centre abriterait une centrale pour convertir la chaleur de la mer tropicale en électricité et en eau potable dénommée OTEC (Ocean Thermal Energy Conversion). Le fonctionnement, issu des travaux d'un physicien français du 19éme siècle Jacques Arsène d'Arsonval, exploite la différence de température entre la surface à 29°C et la température de 5°C à un kilomètre de profondeur. L'eau chaude de la surface sert à transformer de l'ammoniaque liquide en vapeur. L'ammoniaque sous forme de vapeur entraine une turbine qui génère de l'électricité. Ensuite l'ammoniaque est refroidie en utilisant l'eau froide des profondeurs pour retrouver sa forme liquide, et ainsi de suite. L'OTEC fonctionne de manière optimale avec une différence de 20°C, une différence de température que l’on peut trouver entre les profondeurs marines et l'eau de surface dans les Caraïbes, du sud de la Mer de Chine, de l'Océan Indien ou de l'Afrique de l'ouest.

Mais ce n’est pas tout. Des éoliennes viendraient compléter le dispositif, ainsi qu'une tour solaire à concentration. Enfin, sous l'île, des turbines exploiteraient l'énergie des courants, et des flotteurs celle des vagues.

De plus le processus de génération d'électricité (condensation, évaporation) donnera de l'eau douce par désalinisation, qui pourra alors servir à rendre autonome (eau potable et production de nourriture) une équipe de 25 personnes qui gérera les systèmes à la manière d’une plateforme pétrolière.

Le père d'Alex Michaelis, ingénieur, qui travaille avec son fils sur ce projet, estime que chaque île ( pouvant êtres reliées entre elles pour concentrer leur puissance) pourrait générer une énergie de 250MW. Il faudrait donc environ 50.000 installations comme celles-ci pour répondre à la demande mondiale en énergie. Pour lui, cela ne parait pas irréalisable si nous prenons conscience qu'il faudra consentir un véritable « effort de guerre (...), car il s'agit bien d'une guerre que nous menons contre le réchauffement ».

Richard Branson, bien connu pour son sens légendaire du marketing et de l'humour, a indiqué qu’un prototype pourra certainement voir très bientôt le jour dans l’océan indien au large des... « Virgin » Islands !

Zoom sur le bambou, une plante durable !

Ce végétal utilisé depuis des millénaires (surtout en Asie), mais pourtant encore assez méconnu en occident, a servi (et sert encore) à fabriquer des meubles, des armes, des outils, des systèmes d'irrigation d'eau, des vêtements, des aliments, des matériaux de construction... Ainsi, plus d’un milliard de personnes vivent dans des maisons en bambou de part le monde, comme aux Philippines et dans les forêts tropicales de l'Equateur où 90 % des maisons sont encore faites en bambou. Le bambou est une plante à tout faire qui présente la particularité de se travailler comme le bois et d’engendrer une étonnante richesse de savoir-faire artisanaux.

Ainsi, le bambou commence à être de plus en plus considéré comme une plante d’avenir dans nos contrées, véritable alternative écologique au bois traditionnel par exemple, de part ses nombreuses qualités : une matière première "verte", "abondante", "durable", "solide", et "rentable".

Verte : une bambouseraie de 1 hectare absorbe davantage de dioxyde de carbone (62 tonnes de dioxyde de carbone par an) qu’une jeune plantation d’arbres traditionnels (15 tonnes/an), en générant 35 % d’oxygène de plus. Il limite l'érosion des sols (grâce à réseau racinaire très dense sur 60 centimètres de profondeur) et restaure des sols appauvris. On l'utilise pour l’élimination de certaines toxines du sol, et sa culture ne nécessite peu ou pas d'engrais, ni de produits phytosanitaires.

Abondante : Le bambou est non seulement la plante dont la croissance est la plus rapide sur terre (jusqu’à 1m par jour) mais également le plus grand producteur de biomasse, cette double performance étant dépassées seulement par l'algue marine. Cette plante est souvent utilisée pour reboiser une région ou des terres arides. Une petite surface de terre peut produire environ 200 troncs en cinq ans. Il faut le même temps pour faire croître un arbre suffisamment grand, avant de le couper.

Durable : A la différence des arbres qui doivent être abattus, le bambou ne meurt pas car il est récolté au-dessus du sol, sans endommager ses racines et la couche arable. La récolte peut être régulière grâce à la régénération rapide du bambou. Il se régénère sur une période de trois à cinq ans seulement. Rien à voir avec les projets de reboisement qui portent généralement sur une durée de 30 ans. La coupe d’un arbre de 18 mètres pour sa commercialisation implique une attente de 60 ans pour le remplacer. Pour un bambou de 18 mètres, le délai est de 59 jours. De par le monde, plus de deux milliards de personnes dépendent des industries liées au bambou pour le commerce et leurs moyens d’existence, la plupart dans des pays en voie de développement.

Solide : Plus résistant que l'érable, plus léger que le chêne, sa résistance à la traction est énorme : un bambou normal a ainsi une résistance à la traction pouvant aller 40 Kg/mm2 contre 37 Kg/mm2 pour l’acier de construction, et 5 Kg/mm2 pour le bois. Une barre d’acier d’un mètre de longueur et d’un centimètre carré de section et qui pèse 785 grammes supporte une charge de quatre tonnes avant de rompre. Un morceau de bois de même longueur et de même poids, ayant une section de treize centimètres carrés, résiste à huit tonnes de pression. Un bambou d’une longueur similaire, présentant une section de douze centimètres carrés, rompra qu’à partir de douze tonnes de charge ! C'est pourquoi le bambou est aussi surnommé « herbe d'acier » ou « herbe magique ». Pour exemple, la Chine a construit fin 2007 le premier pont routier en bambou du monde, qui mesure 9 m de long et 3,4 m de large. Le pont supporte une charge maximale de 90 tonnes et devrait résister 20 à 30 ans.

Rentable : Le bambou est une plante ligneuse à feuillage persistant de la famille des graminées qui se développe plus vite que les autres arbres. Ainsi le rendement par rapport à la coupe "des vieux arbres" peut être de 25 fois supérieures. Le commerce mondial du bambou et du rotin est actuellement estimé à plus de 6 milliards de dollars US annuels.

L’évolution actuelle du bambou va vers son usage déstructuré. Il devient un matériau composite exceptionnel. À partir de lamelles rabotées, étuvées, séchées et compressées, on réalise une grande diversité de planches et des contre-plaqués qui peuvent être à leur tour cintrés ou mis en forme à chaud. Les possibilités de combiner le bambou à d’autres matériaux (métalliques, plastiques...) ou de le substituer à certains composants notamment dans le processus d’élaboration de bétons légers sont également très prometteuses. Récemment au Japon des bandes de trois kilomètres de papier de bambou fortement torsadées en fils ont permis une fois tissées de réaliser le premier tissu de bambou.

Le bambou est donc vraiment une plante formidable et d’avenir. Ainsi, la prochaine fois que vous achèterez des meubles par exemple, regardez bien de quel bois il est fait. Avec le bambou, vous ferez un « petit » geste pour l’environnement et pour l’économie durable, tout en acquérant un mobilier robuste…

27 décembre 2008

Chargeurs de produits high-tech plus économes d’ici 2012

Les téléphones portables, comme beaucoup d’autres produits High Tech, consomment énormément d'énergie. D’ici à 2010 en Europe, les fabricants de chargeurs (pour les téléphones portables, les ordinateurs, lecteurs MP3...) devront s’aligner sur les produits les plus performants existants aujourd’hui, puis revoir la conception même de leurs produits pour devenir plus économes en énergie en 2012, pour mener à une économie de 9 TWh et de 3,6 Mt de CO2.

Ainsi dans la téléphonie mobile, les cinq plus grands fabricants de téléphones mobiles (Nokia, Samsung, Motorola, Sony Ericsson et LG) se sont associés pour établir un classement énergétique commun et de notation des chargeurs de téléphones mobiles, selon leur consommation d'énergie.

Cette grille de notation par étoiles, basée sur les standards d’efficacité établis par la Commission Européenne, qui sera visible sur les sites internet officiels de chaque constructeur, classe les chargeurs de téléphone portables de 0 étoile pour les plus énergivores (>0,5 Watts) à cinq étoiles pour les plus économes (< 0,03 Watts).

Selon Nokia, si les plus de trois milliards de personnes possédant un téléphone mobile passaient à un chargeur noté quatre ou cinq étoiles, cela pourrait économiser en un an la même quantité d'énergie produite par deux centrales électriques de taille moyenne. De plus, le constructeur finlandais affirme que certains chargeurs de portables continuent de consommer une quantité d’électricité importante s'ils restent sur secteur, alors qu'ils ne sont plus reliés aux téléphones !

26 décembre 2008

« Cradle to cradle ou C2C », le concept du recyclage à l'infini !

Le berceau, là où tout commence, et où tout pourrait finir. La vague du recyclage à peine déferlée, voici venu le concept du recyclage permanent, aussi appelé cradle to cradle et originaire des Etats-Unis. A l’origine de ce concept au début des années 2000, Michael Braungart (chimiste allemand, patron de l’Agence pour l’encouragement à la protection de l’environnement) et William McDonough (industriel américain). Leur concept se médiatisant, ils développent alors une certification et labellisent eux-mêmes les produits «cradeulisés» via leur agence MBDC.

Le C2C, «du berceau au berceau» en français, permet théoriquement de recycler à l’infini les produits, nouvelle devise du design écologiquement correct (éco-conception). Le principe est simple : le déchet devient nourriture et réintègre les processus de production.

On réinjecte le produit à l’infini dans un autre. Le déchet ne sera pas recyclé en un produit identique ou de qualité similaire, mais va être utilisé pour fabriquer d’autres produits de moindre qualité. C’est le cas par exemple des plastiques nobles qui composent une coque d’ordinateur : ils sont recyclés en plastiques de basse qualité utiles pour des pots de fleur ou des sièges bébé. Et ainsi de suite. Le déchet-nourriture perd sa qualité au fil des transformations et pourra terminer sa vie à la poubelle en ayant aidé à préserver ressources naturelles et limiter les rejets environnementaux.

Malheureusement, la fin de vie d’un produit n’est encore pas toujours prise en compte dès sa conception, un produit n’est pas pensé pour être recyclé, alors que considérés comme des matières premières, les déchets peuvent alimenter des sols en se décomposant ou servir de matière première pour la génération de produits suivante.
En C2C, le déchet ne doit contenir aucune substance toxique, si bien qu’il peut être réutilisé, enfoui, composté ou incinéré sans danger. Il doit aussi être facilement démontable pour le désassemblage, le tri et l’envoi vers une chaîne de valorisation adaptée.

Depuis 2005, près de 43 industriels et 200 produits ont obtenu la certification C2C, des couches-culottes en passant par les textiles, le mobilier, … jusqu’aux chaussures de sports comme Nike récupère le caoutchouc de vieilles baskets qu’il réinjecte dans des pistes de stades.

En Europe, Le C2C est une voie d’éco-conception qui se développe beaucoup en Hollande ou en Allemagne. En France, quelques exemples commencent à apparaitre comme Dim et ses collants conçus dans des textiles biodégradables, qui pourraient demain servir de compost agricole, et dont l’Ademe va financer une partie du projet (50 % soit 130 000 euros).

Enfin, le concept C2C est aussi pris très au sérieux en Chine, le président chinois appelant dès à présent à une économie circulaire, pour éviter par exemple de racler 25 % du sol chinois pour fabriquer les briques nécessaires aux 400 millions de personnes qui vont bientôt désirer une maison individuelle. Ainsi six villes en construction en Chine suivent dès à présent les règles du Cradle to Cradle.

Nous risquons donc d’entendre beaucoup parler du C2C dans les années à venir, les industriels pouvant rapidement se mettre tous à la sauce C2C, tant que pour améliorer leur image de marque vis-à-vis de l’environnement, que pour faire face à la pénurie de certaines matières premières.

24 décembre 2008

Light Blossom : Le lampadaire du futur selon Philips

Depuis le début de l’année 2008, la majorité de la population mondiale vie dans des villes qui ne représentent que 5% de la surface de la terre mais qui consomment environ 75% de ses ressources ! En 2030, ça sera plus de 60% de la population mondiale qui vivra dans les villes. Par conséquent, la demande en énergie des villes devrait doubler d'ici à 2030.

Les villes ont donc d’énormes progrès à réaliser dans la lutte contre le gaspillage énergétique. Outre une meilleure gestion du trafic routier et une distribution enfin efficace de l’eau (le réseau des grandes villes européenne est une passoire), l’éclairage public qui contribue à renforcer notre sentiment de sécurité tout en assumant une fonction d'embellissement, est un vaste chantier où les économies peuvent être conséquentes.

Philips surfe sur cette vague avec son activité LED. Lors du salon Philips Simplicity Event à Moscou en octobre dernier, le fabricant a présenté un concept de lampadaire très intéressant, le Light Blossom qui tente de résoudre en partie les problèmes de l'éclairage des villes.

Destiné à l’éclairage urbain, Le lampadaire "Blossom" est un système d'éclairage LED intelligent capable de diffuser de la lumière quand il détecte des gens marchant à proximité, et de réduire la luminosité lorsque ces mêmes gens s'en éloignent pour éviter de dépenser de l’énergie pour rien et limiter la pollution lumineuse. De plus, il peut-être totalement autonome et économe en énergie sans être connecté (en option) au réseau électrique. En effet, en forme de fleur, chaque pétale intègre des panneaux solaires sur une face et des LED sur l’autre. Encore mieux, les pétales peuvent se transformer en hélice si l’énergie éolienne s’avère plus propice que l’énergie solaire (nuit, ciel couvert, etc…). Le lampadaire indique en temps réel la quantité d'énergies renouvelables capté sur son "tronc" par une lumière décorative.

En fonction des conditions météos, le lampadaire "Blossom" sait basculer entre l'éolien et le solaire. Lorsque le soleil brille, les "pétales" vont s'ouvrir lentement. Tout comme le tournesol suit le soleil au cours de la journée, les pétales couverts de cellules photovoltaïques vont graduellement et continuellement se réorienter dans la direction du soleil, afin d'obtenir le rendement maximal. Lorsque le vent souffle, le lampadaire va automatiquement orienter ses pétales vers une position haute semi-ouverte, ce qui leur permettra de tourner et de convertir la force du vent en énergie.

Selon Philips, les lumières LED utilisent la moitié de l'énergie requise par un feu de circulation standard, et l’ensemble du parc de lampadaires est pilotable et paramétrable à distance via un logiciel centralisé.

22 décembre 2008

Adaptateurs à Economies d'Energie ou Coupe-Veille

D'après les équipes de Recherche et Développement d'EDF (EDF R&D), les veilles des appareils électriques peuvent représenter jusqu'à 10% de la consommation électrique d'un logement (hors chauffage).

EDF R&D et le Designer Gilles Belley ont pensé à un concept intéressant dans le domaine des Adaptateurs Economie d’Energie (Energy Saving Adapter) ou coupe-veille. L'objectif de ces systèmes est de contribuer à limiter ces consommations en rendant visible ce qui est superflu et en éteignant automatiquement les équipements inutilement restés allumés.

Constitué de modules indépendants, le coupe-veille permet de composer une multiprise sur mesure. Chaque module fonctionne avec un seul appareil, en surveillant sa consommation d'énergie de façon indépendante, et gère aussi les surplus de câble pour libérer le sol.

Si un équipement reste en veille trop longtemps, les modules vont détecter ce gaspillage et notifier le propriétaire par une nappe lumineuse indiquant les consommations superflues. L'utilisateur est alors invité à couper l'appareil, sinon le coupe-veille le fait automatiquement au bout de quelques secondes (3 minutes).

Outre la simplification et la sécurisation des multiples branchements, une telle solution permettrait de réduire significativement les consommations bureautiques.

Plus d'info ici.

19 décembre 2008

Les routes du futur seront "vertes" !

Après la route qui veut concurrencer le solaire thermique (article), voici le bitume générateur d’électricité. Innowattech, une start-up israélienne va tester prochainement sa technologie piézo-électrique sur 100 mètres de bitume.

Leur technologie IPEG (Innowattech Piezo Electric Generator) va utiliser des milliers de cristaux piézo-électriques intégrés à la route afin de récupérer une certaine quantité d'énergie. Innowattech indique qu’un kilomètre de route pourrait générer 400 kilowatts d'électricité, cette électricité produite serait alors soit injectée au réseau ou utilisée directement par des infrastructures publiques telles que les systèmes d'éclairage de nos routes ou la signalisation.

De plus, cette technologie est capable d'exploiter aussi bien l'énergie mécanique issue du poids et du mouvement du véhicule, mais aussi de récupérer l'énergie des vibrations et des changements de température.

Ce système est aussi développé spécifiquement pour les rails des voies ferrées ou encore sur les pistes d'envol et d'atterrissage des aéroports.

Plus d’info

18 décembre 2008

Nos cuisines seront écologiques

La cuisine devient la pièce préférée de français, amateurs de cuisine mais aussi de convivialité. La cuisine trône désormais au cœur de la maison et dans un contexte où l’écologie rentre dans les murs, où l’habitat sain mais aussi écologique et économique devient une aspiration, les industriels se penchent sur les concepts de maison « intelligente ». Philips a dévoilé au Simplicity Event 2008 de Moscou sa « Green Cuisine », encore au stade de prototype mais qui nous donne un avant goût des cuisines de demain.

Alors, une cuisine verte qu'est-ce donc ? Le but premier de Philips est de nous fournir une solution « tout en un » pour permettre aux familles et amis de partager une meilleure qualité de vie à travers « a greener cooking experience » dans le texte. La « cuisine verte » n’est encore qu’un concept, mais il préfigure selon Philips la cuisine de demain : écologique, interactive et intelligente.

La table interactive sert à la fois pour cuisiner et pour dîner. On peut y mettre à chauffer et cuire des aliments, à une température voulue, en effleurant la surface. Les ustensiles (tasses...) peuvent être placés n'importe où. La table intelligente contient des capteurs qui détectent la nature du produit qui est posé sur la table et permet soit de chauffer soit de refroidir. Une échelle de chaleur s'affiche en touchant la surface, et des cercles de couleur suivent casseroles et bouteilles de vin. La consommation d'énergie est aussi affichée, qu'il s'agisse de celle des dernières 24 heures ou des deux dernières semaines. Objectif, inciter l'utilisateur à diminuer sa consommation. Une bouilloire elle aussi « intelligente » compte le nombre de tasses disposées et calcule juste le volume d'eau nécessaire.

Un robinet « intelligent » est aussi présent. Pas de gaspillage, il fait couler instantanément de l'eau à la température souhaitée, que l'on règle en effleurant une échelle qui s'affiche sur la surface interactive, sans devoir laisser le robinet couler.

Enfin cette « Green Cuisine » intègre un composteur organique, qui recycle les déchets organiques en compost fertilisant pour le jardin et les plantes.
La table interactive fonctionne grâce à des panneaux LED et à des surfaces à induction, les technologies les plus adaptées aujourd'hui, mais qui pourront encore évoluer d’ici là.



On espère chez Philips que ce projet de « green cuisine » devrait aboutir d'ici à de trois à cinq ans. Commencez à économiser…

Eco-conception : des portes "écologiques" !

Le constructeur Boon Edam, leader mondial du marché des portes tournantes, a installé récemment dans une gare des Pays-Bas, une porte « tourniquet » d’un genre nouveau.

En effet cette porte « écologique » est capable de transformer l’énergie cinétique produite lors du passage d’une personne en électricité. Le système stocke ainsi l’énergie produite dans des condensateurs, qui servent à alimenter l’éclairage par LED du sas. Volontairement visible derrière une vitre au plafond du tourniquet, le dispositif indique via des voyants la quantité d’électricité produite par chaque passage.

En outre, il est intéressant de rappeler que ce système de porte permet d’économiser pas moins de 4600 kWh de chauffage par an par rapport à une porte coulissante classique. Le constructeur propose d’ailleurs un calculateur en ligne d’économie d’énergie pour les portes tournantes.