6 août 2011

Fin 2013 pour le remplacement des canalisations en plomb

remplacement canalisation tuyauterie en plombDepuis 2003, le décret ministériel n°2001-1220 du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine définit les critères de l'eau potable jusqu'au robinet du consommateur. En outre, ce nouveau décret ramène la teneur maximale en plomb dans l'eau potable à 25µg/l (microgrammes par litre) à partir de 2003 puis à 10µg/l à partir de fin 2013. La présence de plomb dans l’eau du robinet est généralement liée à des branchements ou canalisations en plomb posés il y a plus de 50 ans. Les caractéristiques de l’eau sont également un facteur déterminant quant à sa teneur en plomb. Les eaux douces, peu minéralisées, pauvres en calcium et magnésium, sont souvent agressives et au contact des canalisations, elles provoquent la dissolution des métaux présents et en particulier du plomb. A l’inverse, les eaux très dures, riches en calcium et magnésium, provoquent également des teneurs en plomb très importantes.

Selon les avis déposés par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France et de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, ces teneurs maximales tolérées sont tellement faibles que l'on ne peut imaginer de conserver les canalisations en plomb existantes sans risquer de dépasser ces limites, et qu'elles imposent, de fait, le remplacement systématique des canalisations en plomb existantes. Ainsi, des analyses récentes montrent qu'en France, 51% des foyers reçoivent une eau contenant plus de 10µg de plomb par litre et que 25% d'entre eux disposent d'une eau à forte concentration en plomb oscillant entre 25 et 50µg/l. Le durcissement de cette contrainte n’est donc pas anodine, avec pour objectif d'aboutir à un parc de distribution sain en 10 ans, avec près de 50 millions de mètres de canalisations à remplacer !

La qualité de l'eau jusqu'à son arrivée dans les bâtiments est assurée, en France, par les Sociétés de distribution. Depuis quelques années, un investissement particulier a donc été réalisé par les exploitants de l'eau et collectivités locales qui se sont employés à rénover un réseau vétuste en éliminant méthodiquement les canalisations en plomb avant compteur. Car après compteur, ce domaine étant privé dans la plupart des cas, il dépend du bon vouloir des propriétaires ou de leur connaissance de la réglementation de faire changer les canalisations en plomb. Pourtant à l'intérieur des logements, il s'agit ensuite de continuer à préserver cette qualité de l'eau lors de son trajet dans les canalisations intérieures du bâtiment, jusqu'au robinet du consommateur.

Il s’agit donc de rappeler qu’à ce stade, le propriétaire d'une habitation est responsable des dégradations de la qualité de l'eau directement liées à la nature ou à l'état de ses canalisations intérieures. En outre, lorsqu'il est bailleur, il est tenu de délivrer un logement décent, ce qui suppose que la nature ainsi que l'état des canalisations intérieures d'eau sanitaire ne doivent pas présenter de risques pour la santé. Le locataire peut ainsi légitimement demander à son bailleur de faire réaliser les travaux de mise en conformité des réseaux dont il a la responsabilité. Il est bon de savoir que des aides financières peuvent être délivrées par l'ANAH (http://www.anah.fr) dans le cas des propriétaires occupants (suivant des conditions de ressources) et dans le cas des propriétaires bailleurs (sans condition de ressources).

On peut être parfois tenté, par commodité ou par souci d'économie, de ne remplacer dans un réseau de canalisations en plomb que les parties accessibles ou les plus faciles à démonter en laissant en place de multiples tronçons de faible longueur de l'ancien réseau en plomb. Cette pratique est à proscrire quel que soit le matériau de remplacement utilisé. Elle va en effet produire dans tous les cas des réactions électrochimiques entre les différentes parties métalliques du réseau, même si ces éléments métalliques ne sont pas directement en contact. Ces effets électrochimiques vont alors entraîner une dissolution du plomb des tronçons résiduels dans l'eau augmentant sensiblement la teneur en plomb de l’eau potable. Ainsi, lors du remplacement partiel d’un tronçon en plomb par du cuivre, le contact direct entre le plomb et le cuivre, en présence de l'électrolyte que constitue l'eau, crée un « effet de pile », les ions métalliques du métal le moins noble, c'est-à-dire le plomb, migrant dans l’eau. Avec des matériaux de synthèse tel le PER, même si ce dernier isole entre elles les différentes parties métalliques du réseau de canalisations, comme les éléments métalliques du circuit sont reliés entre eux par la terre, c'est alors l'eau et la terre qui assurent la continuité électrique du système entre le plomb et les raccords ou les robinets par exemple. L'émission d'ions plomb va là encore se produire comme précédemment sous l’effet des charges électriques circulant à travers l'eau qui est conducteur de l'électricité.

La meilleur solution consiste donc belle et bien de changer la totalité du réseau de distribution en plomb. Un excès de plomb dans l’eau potable peut en avoir des effets très néfaste sur la santé, notamment pour des populations très vulnérables tels les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes, car un adulte peut éliminer 90% du plomb qu'il ingère, un enfant seulement 50%. Une trop forte teneur en plomb dans le sang peut provoquer le saturnisme, qui se traduit chez l’enfant par des troubles neurologiques, entravant leur développement cognitif et causant des problèmes d’attention. Chez l’adulte, les symptômes s’observent chez les personnes à santé fragile et se traduisent par des troubles digestifs et neurologiques.

Dans l'alimentation, la dose hebdomadaire tolérable (DHT) fixé par l’OMS depuis 2006 est de 25µg/kg de poids, soit une dose journalière tolérable de 3,6μg/kg de poids par jours. Sachant déjà que l’apport journalier moyen en plomb dans l’alimentation d’un adulte est estimé à 50µg (lait : 20 à 40µg/l, vin : 70 à 200µg/l, jus de fruit : jusqu’à 30µg/l, viande de bœuf : 100µg/kg), il faut veiller à ce que l’eau consommée en contienne de moins en moins.

Si vous avez encore des canalisations en plomb pour desservir l’eau des robinets de votre logement, il est recommandé de :
  • ne pas consommer l'eau du robinet après une stagnation prolongée de quelques heures ;
  • laisser couler l’eau pendant quelques minutes avant de la boire ou de l’utiliser pour la cuisine, l’eau qui a stagné dans la tuyauterie risque davantage de contenir du plomb, surtout pour les maisons dont les conduits d’eau contiennent des soudures au plomb, soit la majorité de celles construites avant 1990 ;
  • ne pas utiliser l’eau chaude du robinet pour la cuisine, le risque de dissolution du plomb dans l’eau étant multiplié par 2 entre une eau à 10°C et une eau à 25°C ;
  • en présence d’un adoucisseur, l’appareil doit être finement régler pour ne pas adoucir l’eau à une dureté inférieure à 15°F.
et de prévoir de faire appel à un professionnel (plombier) pour le remplacement des tuyauteries en plomb à plus ou moins court terme.

Okofen FleXILO Compact – Stockage granulés bois « intelligent »

okofen flexilo compact stockage granules boisOkoFEN, fabriquant autrichien, spécialiste européen de la chaudière automatique à granulés bois, propose un nouveau modèle à sa gamme révolutionnaire de silos textiles « FleXILO Compact », avec le KGT2614, un silo tout en longueur (2600x1400mm) pour une capacité de 4 à 4,7 tonnes.

Pour rappel, Okofen est la seule société à proposer ce type de silo permettant d’occuper beaucoup moins de place au sol pour une capacité de stockage plus importante, grâce un ingénieux système de ressorts qui tendent et détendent la toile du silo en fonction de son remplissage, ces derniers remontent au fur et à mesure que le silo se vide, garantissant un désilage et une alimentation parfaits jusqu’au dernier granulé. Ce système a d’ailleurs été récompensé par le prix « concours de l’innovation bois-énergie 2010 ». C’est ainsi jusqu’à 60% de capacité en plus par rapport à un silo « conique » classique, soit par exemple pour un stockage d’environ 3 tonnes de granulés une surface au sol est de 2,5m² seulement. Ces silos sont uniquement associés avec des chaudières automatiques à granulés bois alimentées par aspiration.

Modèles disponibles (Réf. – Longueur x Largeur – Capacité min/max)
KGT1814 - 1 800 x 1 400 - 2,7 - 3,3 t
KGT2614 - 2 600 x 1 400 - 4,0 - 4,7 t
KGT2618 - 2 600 x 1 800 - 5,0 - 6,2 t
KGT2620 - 2 600 x 2 000 - 5,5 - 7,0 t
KGT2626 - 2 600 x 2 600 - 7,5 - 9,0 t
Hauteur minimum sous plafond = 215 cm / Capacité maxi à 240 cm

26 juin 2011

Guide de choix de la Pompe à Chaleur Air/Eau

pompe a chaleur guide de choix pac viessmann vitocal 200La PAC air-eau reste aujourd’hui un produit très intéressant d’un point de vue énergétique : on parle pour ce générateur de chaleur de COP (coefficient de performance) et non de rendement comme pour une chaudière. Mais ce n’est pas toujours la solution idéale pour tous les types de rénovation, de nombreux facteurs entrant en ligne de compte.

Quand la prescrire ?

Dans les régions froides ou au climat rigoureux, il peut être préféré à la PAC air-eau une solution PAC géothermique avec capteurs enterrés dans le sol ou sur nappe aquifère (nappe d’eau souterraine), plus adaptée aux conditions climatique mais aussi plus onéreuse. On envisage donc en général la PAC air-eau dans des régions au climat doux, voire en zone côtière. Mais la région ne constitue pas forcément un critère, alors que l’altitude en est obligatoirement un : au-dessus de 600m, la pompe à chaleur capte en effet les calories dans une source à température trop basse.

La pompe à chaleur air-eau est également à écarter lorsque l’habitation se situe dans une zone pavillonnaire à forte densité avec des logements très proche les uns des autres (maisons mitoyennes), où que le seul endroit pour positionner le groupe extérieur est une arrière-cour qui va amplifier le bruit. En outre, il faut savoir que l’effet psychologique joue aussi énormément et que les voisins peuvent parfois être plus importunés par la vue de la machine que par le bruit ! La certification Eurovent permet de vérifier la puissance acoustique émise par la machine frigorifique.

Enfin, les caractéristiques proprement dites de l’habitation sont également à prendre en compte. Les maisons de 100m² ou moins, construites après 1988, sont déjà dotées en général d’une isolation correcte et peuvent être équipés d’une solution PAC air-eau en prenant garde au problème de surdimensionnement. Pour les maisons BBC (Bâtiment Basse Consommation) en revanche, les besoins très faibles en chauffage ne justifient pas une PAC air-eau.

Quel type de modèle choisir ?

Ce choix va dépendre de plusieurs critères tels la configuration des lieux, les travaux envisagés, la nature des émetteurs, … Dans tous les cas, il faut choisir du matériel certifié « NF PAC » ou « EN 1411.2 », certification qui sera accordée aux pompes à chaleur qui répondent à toutes les exigences de la norme et qui garantira des seuils de COP (coefficient de performance) et de pression acoustique, et surtout de qualité en fuyant les offres de marques inconnues défiant toute concurrence qui ne vous apporterons pas le confort ou le retour sur investissement attendus. Sur le marché, ce sont surtout les constructeurs allemands et suisses (Viessmann, Stiebel Eltron, Dimplex), voir japonais (Mitsubishi, Hitachi, Daikin), qui conçoivent des produits performants et robustes.

Ainsi, il faut s’assurer tout d’abord que la PAC disposera d’un emplacement optimal, c’est-à-dire au minimum 2m² voir plus en fonction de la superficie à chauffer et du modèle choisi. Les modèles vendus sur le marché peuvent être « monobloc » ou « bi-bloc ». Une PAC monobloc comprend tous ses éléments à l’intérieur d’un boitier et peut être positionnée à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitation. Une PAC bi-bloc est une machine en éléments séparés où l’échangeur sur l’air, le compresseur et le détendeur sont installés dans un bloc à l’extérieur tandis que l’échangeur sur l’eau est à l’intérieur du logement. Une liaison frigorifique isolée permet de relier les deux unités. L’avantage de cette solution est d’éviter que l’eau contenue dans l’unité intérieure ne gèle, évitant ainsi l’utilisation d’antigel qui entraine une légère baisse du COP. En revanche, la mise en service d’une PAC bi-bloc requière l’intervention d’un personnel qualifié dans la manipulation des fluides.

Autre critère de choix du modèle de la PAC : la nature des émetteurs présents ou prévus dans les travaux et particulièrement leur température d’alimentation en eau pour une isolation donnée ou future du logement. Une pompe à chaleur est fortement déconseillée couplée seule à des radiateurs devant fonctionner en « haute température » : elle fonctionnera beaucoup moins bien avec un rendement très faible, voire introduira un inconfort thermique à certains moment de la période de chauffe. La connaissance de la température d’alimentation des émetteurs permettra de guider le choix de la température de la PAC. Mais attention, même si sur le marché il existe des pompes à chaleur dites « haute température », avec une sortie d’eau à 65°C pour des températures extérieures comme -15°C, ce n’est pas nécessairement la solution la plus pertinente, l’appoint électrique ou le couplage à un générateur existant se révélant bien plus conseillé d’un point de vue notamment économique. Il est donc très important de réaliser un diagnostic thermique en amont afin de choisir le matériel le plus approprié. De plus en plus de modèle de PAC sont dits aussi « Inverter » ou à injection flash, et sont à privilégier. Cela signifie que la pompe à chaleur adapte sa puissance thermique ou frigorifique en fonction des besoins de l’habitation à un instant donné permettant entre autre d’augmenter les durées de cycles (meilleur rendement, augmentation de la longévité de la PAC, …). De plus, l’implantation d’un ballon tampon sur l’installation, malheureusement pas toujours préconisé par certains constructeurs/installateurs, se révèle quand même fortement recommandé dans beaucoup de cas pour « protéger » votre matériel et votre confort.

Enfin, si la production ECS est aussi envisagée avec la PAC air-eau, il faudra aussi veiller à choisir un modèle à la technologie et à la puissance adaptée, soit environ 500W de plus en puissance de PAC par personne pour un usage en production ECS. En outre, il est parfois préférable de choisir un autre mode de production de l’eau chaude sanitaire ou une PAC uniquement dédiée à produire l’ECS tel un chauffe-eau thermodynamique.

11 juin 2011

Conduits shunt : solutions lors du remplacement des chaudières

kompositube furanflex chemisage tubage collectifLa réglementation des bâtiments existants (arrêté du 3 mai 2007) impose désormais, en cas de changement de la chaudière, la mise en place à minima d’un générateur dont le rendement correspond à un appareil « basse température », l’utilisation d’un appareil de type standard restant possible sous réserve de justifier d’une impossibilité technique.

Mais lorsque les logements sont équipés de chaudières individuelles raccordées sur des conduits collectifs type « shunt » qui se rencontrent fréquemment dans les immeubles construits entre 1955 et 1970. En effet, les fumées des appareils à gaz condensant à une température comprise entre 55 et 57°C, des désordres peuvent alors survenir dans le conduit collectif : infiltrations au niveau des logements, usure prématurée du conduit due au ruissellement des condensats acides. C’est pourquoi la partie 2 de la NF DTU 24.1 interdit le raccordement des chaudières basse température ou à condensation sur les conduits collectifs existants à départ individuel (type shunt), hors procédé spécifique de réhabilitation faisant l’objet d’un avis technique ou d’un document technique d’application.

Ainsi, il existe plusieurs solutions pour répondre à cette problématique permettant aux clients de bénéficier de chaudières performantes :
  • Remplacement de la chaudière existante par une chaudière standard, dont le rendement a été ramené à un niveau acceptable pour répondre à la problématique « shunt », bien que cette solution reste provisoire car une future directive pourrait bientôt interdire la commercialisation de telles chaudières.
  • Pose d’une chaudière étanche en ventouse horizontale (type C13) ou verticale (type C33), permettant la possibilité d’installer des chaudières performantes (condensation), sans risque de refoulement des produits de combustion dans le logement ou interférence avec la VMC. Le conduit shunt est alors réutilisé pour remplir uniquement la fonction d’extraction de l’air vicié, avec chemisage du conduit si nécessaire.
  • Raccordement de chaudière (de type C4) sur un conduit 3Cep extérieur, les appareils gaz étant raccordés au conduit collectif par des conduits individuels concentriques, avec les mêmes avantages que pour les chaudières en ventouse.
  • Raccordement de chaudière (de type C4) sur un conduit 3Cep intérieur, le conduit d’évacuation étant situé à la place du conduit shunt.
  • Création d’un 3Cep dans le conduit shunt existant, procédé permettant la rénovation des conduits de fumées collectifs existants en introduisant une chemise souple à base de matériaux composites à l’intérieur du conduit existant (procédé « Furanflex » de la société Kompositube). La mise sous pression de vapeur permet à la chemise souple de se gonfler, et après durcissement, de constituer un conduit rond sans joint ni emboitement, étanche aux fumées et aux condensats. En configuration C4, le conduit d’amenée d’air est l’espace annulaire entre le tubage et le conduit maçonné, en configuration C8, le conduit d’amenée d’air est séparé. Il existe aussi des systèmes d’introduction d’un conduit en matériau synthétique directement dans le conduit shunt. La mise en œuvre de ces solutions est délicate et nécessite des équipements appropriés.
Tous ces procédés permettent donc l’évacuation de gaz de combustion dont la température est inférieure à 160°C, autorisant ainsi le raccordement de chaudières basse température et condensation.

Guide d’installation d’un chauffe-eau électrique

Guide d’installation d’un chauffe-eau electriqueBien que semblant une opération à la portée de tout bon bricoleur, l’installation d’un chauffe-eau électrique nécessite le savoir-faire d’un professionnel, conformément aux normes en vigueur et à la notice technique du produit. Le respect de ces règles est impératif pour que la garantie du fabriquant soit valable et surtout pour éviter tout dommage entraînant parfois de lourds préjudices. Quelles sont ainsi les règles à appliquer pour les raccordements hydrauliques et électriques, et pour la mise en place du chauffe-eau électrique, et les risques encourus en cas de non-respect de celles-ci.

Raccordements hydrauliques

L’utilisation du PER en sortie directe d’eau chaude est interdite. Dans le cas d’un raccordement PER, il est obligatoire d’utiliser un mitigeur thermostatique en sortie d’eau chaude pour obtenir une eau à 60°C maximum. Dans le cas contraire, le PER peut éclater sous l’effet de la température provoquant une inondation.

Le raccordement sur la sortie d’eau chaude se fait obligatoirement avec un manchon fonte, acier, ou un raccord isolant (raccord diélectrique) afin d’éviter la corrosion de la tubulure (contact direct fer-cuivre). Les raccords laiton sont interdits à ce niveau (NFC 15-100). Dans le cas contraire, une fuite au niveau du piquage eau chaude peut se produire, ou la cuve peut se corroder par l’extérieur.

Il faut prévoir un réducteur de pression entre le groupe de sécurité et l’arrivée d’eau froide si la pression du réseau d’eau froide est supérieure à 5 bars, en le positionnant impérativement sur l’arrivée d’eau générale après compteur et non pas sur le chauffe-eau (pas de réducteur entre le groupe de sécurité et l’entrée eau froide). Dans le cas contraire, une surpression peut se produire dans le chauffe-eau et l’éclatement de ce dernier suivi d’une inondation pouvant causer l’effondrement du plafond.

L’eau alimentant la production d’eau chaude sanitaire doit répondre au DTU 60.1 additif n°4 (dureté minimal de 15°F). En présence d’un adoucisseur, celui-ci doit être parfaitement réglé. Dans le cas contraire, une eau trop agressive percera la cuve, suivit la encore d’une inondation.

Un groupe de sécurité, conforme à la norme NF EN 1487, est obligatoirement visé sur l’entrée d’eau froide du chauffe-eau, aucune vanne d’arrêt ne devant être placée entre ce groupe de sécurité et l’entrée d’eau froide, même dans le cas d’installations avec 2 ballons en série (comportant obligatoirement un groupe de sécurité par ballon). Dans le cas contraire, le groupe de sécurité restera inopérant si la vanne est fermée (notamment de manière accidentelle par un enfant), entrainant une surpression dans la cuve pouvant rompre.

Raccordements électriques

Il faut toujours vérifier le bon serrage des bornes avant de fermer le capot d’un chauffe-eau électrique : les connexions doivent être réalisées de façon telle qu’aucun desserrage ni rupture de brins ne soit possible sous l’effet des échauffements, variations de charge, vibrations des matériaux, dans les conditions de services (NFC 15-100 §526.1). Dans le cas contraire, un échauffement peut entraîner un incendie.

Le raccordement direct sur les résistances du chauffe-eau (sans passer par le thermostat) est interdit : la température de l’eau n’est plus limitée, ni en régulation, ni en sécurité. Dans le cas contraire, risque de rupture de la soudure longitudinale du chauffe-eau, avec vaporisation de l’eau à plus de 100°C dans le logement pouvant entrainer la déformation de tous les composants PVC à proximité (tuyaux, électroménager, tableau électrique…).

Dans le cas de chauffe-eau de plus de 5kW, le thermostat qui équipe le chauffe-eau doit couper une bobine d’un relais contacteur de puissance sans marche forcée. Dans le cas contraire, la marche forcée du contacteur de puissance shunt le thermostat entrainant une surchauffe.

La liaison électrique doit être assurée en câbles rigides de section mini 3x2.5mm² (en monophasé) ou en 4x2.5mm² (en triphasé). En cas de raccordement en fils souples, ceux-ci doivent être impérativement sertis. Dans le cas contraire, il y a risque d’échauffement puis d’incendie.

Mise en place du chauffe-eau

Un chauffe-eau doit toujours être installé dans un local en permanence hors gel. Dans le cas contraire, le groupe de sécurité peut geler empêchant son fonctionnement de sécurité pour limiter la surpression à l’intérieur de la cuve (risque d’inondation).

Pour l’entretien du chauffe-eau, un espace de 500mm est obligatoire en face de chaque équipement électrique et le groupe de sécurité doit être accessible pour être manœuvré régulièrement. Dans le cas contraire, un manque d’entretien peut entrainer des fuites.

Un bac de rétention raccordé au réseau d’eaux usées doit être installé sous le chauffe-eau lorsque celui-ci est placé dans un faux plafond, combles ou au-dessus de locaux habités. Dans le cas contraire, en cas de fuites, des infiltrations d’eau peuvent se produire sur plusieurs étages.

Pour la pose au sol d’un chauffe-eau, il faut utiliser le trépied correspondant au modèle de chauffe-eau, sans jamais le modifier, et obligatoirement fixer solidement le chauffe-eau au mur (norme EN60-335-1 article 20). Dans le cas contraire, la stabilité de l’ensemble ne sera pas assurer pouvant entrainer la chute du chauffe-eau.

Ainsi, comme vous pouvez le constater, l’installation d’un chauffe-eau n’est pas aussi simple qu’il n’y parait et réclame une certaine connaissance des règles en la matière. Comme pour beaucoup d’autres produits techniques, ils sont pourtant vendus en GSB laissant croire le contraire, entrainant malheureusement chaque année de nombreux sinistres, plus ou moins graves (incendies).

Malgré ces recommandations, en cas de sinistre, il faut le déclarer à sa compagnie d’assurances, prendre des photos de l’installation, conserver sur les lieux du sinistre le matériel mis en cause. Après l’accord de l’assurance, procéder à la remise en état de l’installation.