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9 mars 2009

Energies Renouvelables : les aides de la Région Rhône-Alpes

Dans le cadre de son Plan régional de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie, la Région Rhône-Alpes soutient les particuliers qui souhaitent installer un chauffe eau solaire, un système solaire combiné ou une chaudière automatique au bois.

Les subventions accordées sont soumises à des conditions d’éligibilité.

Type d'installation

Montant des aides

Conditions d'éligibilité

Chauffe Eau Solaire Individuel (CESI)

Forfait de 300€

  • Installateur Qualisol
  • Matériel référencé sur les listes établies par l'association ENERPLAN
  • Revenus annuels fiscaux inférieurs au plafond de ressources du prêt à taux 0%

Système Solaire Combiné Individuel (SSCI)

Forfait de 1000€

  • Installateur Qualisol Combi
  • Matériel référencé sur les listes établies par l'association ENERPLAN
  • Revenus annuels fiscaux inférieurs au plafond de ressources du prêt à taux 0%

Chaudière individuelle automatique au bois

Forfait de 1000€

  • Installateur Qualibois Auto
  • Normes NF EN 303.5 ou EN 12809
  • Revenus annuels fiscaux inférieurs au plafond de ressources du prêt à taux 0%

Les plafonds de ressources du Prêt à Taux 0% applicables aux aides régionales « énergies renouvelables » sont définis ci dessous :

Nombre de personnes par foyer

Revenus annuels fiscaux de référence (ligne 25 de votre avis d'impôt sur les revenus)

1 personnes

23 688 €

2 personnes

31 588 €

3 personnes

36 538 €

4 personnes

40 488 €

5 personnes et +

44 425 €


Comment obtenir l'aide régionale ?
  • Envoyez votre dossier de demande de subvention au Conseil Régional, et ce avant d’engager vos travaux d’installation
  • Si vous dossier est incomplet, il ne sera pas enregistré et il vous sera renvoyé.
  • Si votre dossier est complet, vous recevrez un accusé de réception. Vous pourrez alors démarrer vos travaux.
  • Dans un délai indicatif d’environ 5 mois (nécessaire à l’instruction de votre demande et à son examen en commission), vous recevrez en cas de décision favorable un arrêté attributif de subvention.
  • Après avoir reçu cet arrêté, vous adresserez l’original de votre facture acquittée pour percevoir votre subvention.

Comment constituer votre dossier ?

Votre dossier de demande de subvention doit comporter l’ensemble des pièces suivantes :

  • Une lettre de demande de subvention signée adressée à Monsieur le Président de la Région en faisant apparaître explicitement l’adresse du projet.
  • Un Relevé d’Identité Bancaire (agrafé): au même Nom et Prénom que le demandeur et que ceux apparaissant sur le devis et ultérieurement sur la facture.
  • Un Devis de l’installation avec une distinction des coûts matériel / main d’œuvre et indiquant :
    - Pour le solaire thermique (CESI et SSCI) : la surface, la marque, le modèle et la référence Enerplan.
    - Pour les chaudières bois: la marque et la puissance.
  • La Référence « Qualisol », « Qualisol Combi » ou « Qualibois Auto » de l’installateur.
  • La copie complète de l’avis d’imposition sur les revenus de l’année 2007 de l’ensemble des personnes vivant au foyer.
  • La Fiche descriptive de votre projet d’installation (Chauffe eau solaire, Chaudière automatique au bois, Système solaire combiné individuel)

Une demande peut être faite au titre de votre résidence principale et/ou secondaire.

Où adresser votre dossier ?

Région Rhône Alpes
Direction Environnement Energie
78 route de Paris BP19
69751 CHARBONNIERES LES BAINS CEDEX
Téléphone : 04 72 59 56 80
Télécopie : 04 72 59 47 23

4 mars 2009

Une éolienne dans son jardin pour alléger sa facture ?

Parfois très critiquée (et même parfois à tort, voir cet article) notamment à cause du bruit et de la défiguration du paysage qu’elle engendre, l’énergie éolienne est pourtant l'une des énergies renouvelables les plus en vue ces dernières années. En outre, on commence à trouver sur le marché de plus en plus de « petits » kits éoliens (de 100 à 20 kW) qui peuvent être installés chez soi pour produire de l’électricité, consommée sur place et/ou revendue à un distributeur comme EDF.

Un kit éolien se compose d’un mat (de 10 à 35m) haubané ou autoporteur (préférable pour limiter l’impact visuel et l’occupation au sol, et les travaux nécessaires), et d’une nacelle, au sommet du mat, équipée d’un rotor à deux ou trois pales (d’un diamètre de 2 à 10m pour le petit éolien) qui seront mises en rotation par le vent pour produire de l’électricité via une génératrice. Du matériel supplémentaire peut être adjoint comme des batteries pour le stockage l’électricité produite non utilisée immédiatement.

Mais avant de s’équiper, l’éolien domestique réclame que l’on se pose les bonnes questions. Les performances du système éolien vont beaucoup dépendre du site d’implantation, qui doit être dégagé, balayé par des vents réguliers et suffisamment fort pour que l’installation soit rentable : une éolienne de 3,5m de diamètre produit environ 1900 kWh/an avec un vent à 4 m/s mais 4900 kWh/an à 7 m/s. De plus, un vent de 4,5 m/s est nécessaire pour assurer l'amorçage de l'éolienne et un vent supérieur à 25m/s s’avère trop violent (l'éolienne sera freinée ou s'arrêtera, par une mise en drapeau de sécurité). (vidéo «
risque pour une éolienne si le vent est trop violent »)

Ensuite, suivant sa localité, des contraintes administratives (site classé, site historique, couloir aérien,...) peuvent vous empêcher d’installer une éolienne. Si vous rester en dessous des 12m de haut (mais donc avec un rendement fortement réduit, car on peut obtenir de 30 à 100% d’énergie supplémentaire avec un mat de 24m), aucun permis de construire n’est nécessaire (une simple déclaration de travaux suffit). Enfin, pensez à communiquer auprès de votre voisinage pour éviter d’éventuels futurs conflits, en les rassurant au niveau du bruit : l’évolution technique rend les éoliennes de plus en plus silencieuses. En bas d’une éolienne récente, le bruit n’est pas plus élevé qu’à l’intérieur d’une voiture.

Comme pour l’installation de panneaux solaires thermiques ou photovoltaïque, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 50% du montant hors taxes de votre éolienne et de la TVA à 5.5% si son installation est réalisée par un professionnel et qu’il s’agisse de votre résidence principale. Certaines collectivités locales ont aussi mis en place des aides spéciales.

Une éolienne domestique de 1000 Watts/48 Volts, pour un coût d’environ 7.000€ HT (crédit d’impôt non déduit) est capable de produire jusqu’à 1500 à 2000kWh/an en fonction de la force du vent (à titre de comparaison, un lave-linge ou un lave-vaisselle consomment en moyenne entre 250 et 300kWh/an). De quoi réduire votre facture électrique annuelle de quelques centaines d’euros. Une éolienne de 3,50 m de diamètre et 12m de haut pour une puissance de 2 kW (installation comprise entre 15 et 20.000€ crédit d’impôt non déduit), avec un vent moyen annuel à 10m de 4,5 m/s, pourra produire entre 30 à 50% de la consommation annuelle d'électricité d'un foyer de quatre personnes (5000kWh).

Mais dans tous les cas, l’installation d’une éolienne domestique tiendra plus d’une forte volonté écologique (ou pour des habitations isolées non raccordables au réseau), car que ce soit en autoconsommation et/ou en revente, l’amortissement d’une éolienne réclamera suivant le lieu d’implantation entre 10 à 30 ans. De plus, cette durée n’est pas forcément garantie car le prix de rachat de l’électricité par EDF est garanti seulement pendant 15 ans, et la durée de vie d’une éolienne est d’environ 15 ans...

27 février 2009

Eco PTZ (Prêt Taux Zéro) : le guide pour les particuliers

Cet éco-prêt, dont les modalités de mise en œuvre ont été présentées ce jeudi par le Ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo, sera disponible dès le 1er avril auprès de certains organismes : BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, Caisse d'Epargne, Banque Populaire, Crédit Mutuel, La Banque Postale, Crédit Foncier, Crédit Immobilier de France, Solféa, Domofinance.

Il est destiné à financer les travaux d’isolation et de rénovation thermique pour améliorer la performance énergétique des logements anciens des particuliers, qui pourront alors bénéficier d’un prêt à taux zéro plafonné à 30.000 € sur une durée pouvant atteindre 15 ans (10 + 5). L'éco-prêt permettra de financer les travaux d'économies d'énergie mais aussi leurs éventuels frais induits. L'opération aura un triple avantage : réduire les émissions de CO2, alléger la facture énergétique des ménages et créer des emplois. Les premiers travaux de rénovation thermique financés par l’éco-prêt à taux zéro pourront être réalisés dès le printemps 2009.

Tous les particuliers peuvent en bénéficier, sans conditions de ressources, a souligné Jean-Louis Borloo. Il concerne aussi bien les copropriétés que les propriétaires occupant, bailleur ou en société civile pour une habitation construite avant le 1er janvier 1990 et destinée à un usage de résidence principale. Les résidences secondaires sont exclues.

Pour bénéficier de l'éco-prêt à taux zéro, il faut soit mettre en œuvre un « bouquet de travaux », soit améliorer la performance énergétique globale de son logement. Les travaux concernant l'installation d'assainissement non collectif ne consommant pas d'énergie pourront également bénéficier du prêt à taux zéro à hauteur de 10.000 euros.

Un « bouquet de travaux » éligible à l'éco-prêt à taux zéro, est un ensemble de travaux cohérents, réaliser par un ou des professionnels, dont la réalisation simultanée apporte une amélioration sensible de l'efficacité énergétique du logement.

Il faut faire des travaux dans au moins deux des catégories suivantes :
  • Isolation performante de la toiture.
  • Isolation performante des murs donnant sur l'extérieur.
  • Isolation performante des fenêtres et portes donnant sur l'extérieur.
  • Installation ou remplacement d'un chauffage ou d'une production d'eau chaude sanitaire (ECS).
  • Installation d'un chauffage utilisant les énergies renouvelables (solaire, bois, géothermie..).
  • Installation d'une production d'eau chaude sanitaire utilisant les énergies renouvelables.

Ou un ou des travaux recommandés par un bureau d’étude thermique qui permettront d’atteindre une performance globale minimale pour les logements construits après le 1er janvier 1948, aux conditions suivantes :
  • Si votre logement consomme, avant les travaux, plus de 180 kWhEP/m2/an, il faudra atteindre, après travaux, une consommation d'énergie inférieure à 150 kWhEP/m2/an. (kWhEP = Consommations énergétiques en Energie Primaire c'est à dire pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et le refroidissement)
  • Si votre logement consomme moins de 180 kWhEP/m2/an, il faudra atteindre, après travaux, une consommation inférieure à 80 kWhEP/m2/an.

L'éco-prêt à taux zéro finance aussi :
  • La fourniture et la pose de nouveaux ouvrages sous réserve que l'équipement ou le matériau réponde à des caractéristiques techniques précises.
  • Les travaux induits indissociables : reprise d'électricité, installation d'un système de ventilation…
  • Les frais de maîtrise d'œuvre : architecte, bureau d'étude thermique…
  • Les frais éventuels d'assurance.

Ainsi, peuvent bénéficier de l'éco-PTZ :
  • le propriétaire d’une maison individuelle de 1970 qui fait réaliser une étude thermique et procède à l'installation d'une pompe à chaleur pour le chauffage en remplacement d’une vieille chaudière fioul,
  • l'occupant d’un appartement qui fait réaliser le remplacement des fenêtres et de son ancienne chaudière par une chaudière à condensation,
  • la copropriété qui fait réaliser l'isolation de la toiture de l'immeuble, et le remplacement de l'ancienne chaudière collective par un chauffage collectif utilisant une chaudière collective au bois, ou par une chaudière collective à condensation au gaz,

L'éco-prêt à taux zéro permet de financer jusqu'à 30.000 € de travaux. En pratique si votre bouquet de travaux se compose de deux travaux, vous avez droit à 20.000 € maximum. Si vous allez jusqu'à trois travaux ou plus, ou si vous améliorez la consommation d'énergie de votre logement, vous avez droit à 30.000 € maximum. La durée de remboursement est de 10 ans. La banque peut toutefois vous proposer de porter cette durée à 15 ans. Vous pouvez aussi décider de la réduire jusqu'à un minimum de 3 ans. Exceptionnellement, elle peut être réduite à 1 an avec accord de la banque, pour alléger vos charges de remboursement.

Pour les personnes dont le revenu fiscal du foyer fiscal n'excède pas 45.000 euros en année n-2, le prêt à taux zéro, s'il est octroyé en 2009 ou 2010, peut être cumulable avec le crédit d'impôt développement durable. L'éco-prêt à taux zéro est aussi cumulable avec les aides de l'agence nationale de l'habitat et des collectivités territoriales, les certificats d'économies d'énergie et le prêt à taux zéro octroyé pour les opérations d'acquisition-rénovation. Vous pouvez aussi panacher : obtenir un éco-prêt à taux zéro pour un bouquet de travaux et faire installer hors prêt un équipement bénéficiant d'un crédit d'impôt.

Seules les banques ayant signé une convention avec l'Etat pourront diffuser l'éco-prêt à taux zéro. Pour obtenir un éco-prêt à taux zéro auprès d'une banque, vous devez faire remplir un formulaire type de devis de travaux par l'entrepreneur que vous aurez choisi. Ce formulaire sera téléchargeable sur le site de l'ADEME, rubrique « Financez vos projets ». Votre dossier sera alors examiné par la banque qui décidera, comme pour toute demande de prêt, de vous prêter la somme demandée en fonction de votre endettement préalable et de votre capacité à rembourser. Dès attribution du prêt, le demandeur a deux ans pour réaliser ses travaux. Au terme des travaux, il devra retourner voir la banque muni du formulaire type « factures » et des factures acquittées. Attention, un seul éco-prêt à taux zéro sera accordé par logement. Nous vous recommandons donc de grouper si cela vous est bien entendu possible, un maximun de travaux d'amélioration qui vous permettre d'emprunter le maximum prévu par la loi pour votre logement.
18 février 2009

Oyster : centrale hydro-électrique utilisant la houle marine

Le premier prototype de l'Oyster, développé par la compagnie Aquamarine Power, doit être mis en service en mer pour la première fois cet été au Centre européen de l'énergie marine au large de l'archipel des Orcades dans le nord de l'Ecosse.

Cette centrale hydro-électrique, tirant partie de la houle marine, se compose d'un convertisseur de vagues (pompe à double piston). Elle est déployée au large des côtes à une profondeur d'environ 10 à 12 mètres. Les vagues par leur va-et-vient régulier vont activer la pompe, qui va fournir une eau sous haute pression au travers d'un tube sous-marin relié directement à la côte. Cette eau est ensuite convertie en électricité grâce à des turbines hydro-électriques conventionnelles. Selon l'emplacement et la configuration, le pic de puissance générée par chaque unité d'Oyster se situe entre 300 et 600kw.

7 février 2009

Salon des énergies renouvelables 2009 à Lyon Eurexpo

La 7ème édition du Salon des Energies Renouvelables se tiendra du 25 au 28 février prochain à Eurexpo à Chassieu dans le Rhône.

Ce salon conçu pour les professionnels sera néanmoins ouvert au grand public pour une journée exceptionnelle le 28 février. Une journée qui vous permettra d’accéder à un panorama des dernières innovations dans le secteur des énergies renouvelables : solaire, thermique et photovoltaïque, bois énergie, géothermie, petit éolien. Des organismes de référence (ADEME, Qualit’EnR, Enerplan, …) seront également présents pour aiguiller les particuliers.

Au programme cette année, trois grands domaines: la production d’énergie, les solutions ENR et les ENR intégrées au bâti.

La production d’énergie : elle relève maintenant du cadre national, les objectifs de la France étant de mettre en place d’ici 2020, 23% d’énergie renouvelables dans le secteur. Le paysage sera donc entièrement modifié d’autant plus que la production de masse d’énergie renouvelable s’ouvre à de nouveaux horizons.

Les solutions EnR : 70% de la consommation énergétique est destinée au confort, en étant utilisés pour le chauffage et l’eau chaude. Ainsi, les nouveaux produits présentés durant ce salon porteront sur cette demande importante qui consiste à apporter un confort durable et une efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, solutionnée par les CESI (Chauffe Eau Solaire Individuel), les chauffages solaires, les pompes à chaleur (PAC), les poêles à bois, les capteurs PV et les piles à combustible.

Les bâtiments à énergie renouvelables : l’intégration au bâti des énergies nouvelles, c’est concrétiser les demandes écologiques dans la construction. De nouveaux matériaux et de nouveaux mécanismes seront donc intégrés dans les bâtiments. En guise d’idées, on peut citer le système fenêtres à double vitrage à la fois isolant et capteur de chaleur, les tuiles PV récupératrices du rayonnement solaire ainsi que les nouvelles technologies en développement.

Plus d’infos : Salon des Energies Renouvelables (tarif d’entrée : 10€)

2 janvier 2009

EVE : Branchez-vous sur l'électricité verte !

Depuis le 1er juillet 2007, date de l’ouverture à la concurrence du marché européen de l’électricité, les français peuvent changer de producteur et se fournir en électricité verte à 100%. Selon un rapport de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) publié en juin dernier, près de 300 milles foyers français sur un total de plus de 29 millions ont fait le choix d’un fournisseur alternatif et adoptés une « écolo-attitude ».

En France, 11 fournisseurs d’électricité vous proposent de l’électricité verte à partir de 6 sources de production renouvelables: l'hydraulique, l'éolien, le photovoltaïque, la géothermie, le biogaz ou le Bois énergie. On y trouve les groupes suivants : EDF, Electrabel Suez, Direct Énergie, Alterna, Poweo, Proxelia, Gaz de France, GEG Sources d’énergies, Planète UI, Alter Elec, et Enercoop.

Bien que leurs tarifs soient souvent compétitifs, avec un argumentaire de protection de l’environnement, une enquête de la revue « Que Choisir » d’aout 2008, tout ne serait pas si rose ! Les consommateurs seraient soumis à des « démarchages agressifs », des « ventes forcées », et se retrouveraient au final « dupés » sur la provenance réelle de l’électricité…

D’après l’enquête de « Que Choisir », confirmée par un rapport de Greenpeace, le seul fournisseur alternatif fiable d’électricité verte serait Enercoop car il est le seul opérateur à garantir que 100% de l’électricité qu’il vend est réellement issue d’énergies renouvelables.

En effet Enercoop, qui est une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), fournie de l’électricité issue de 19 petits producteurs répartis dans toute la France (et en Suisse pour l’un d’entre eux) : 9 ont opté pour l’éolien, 7 pour le photovoltaïque, 2 pour la petite hydraulique (production inférieure à 10 mégawatts) et un pour le biogaz (méthanisation de déchets agricoles issus d’une exploitation dans les Pyrénées). La plupart des dix autres opérateurs se contentent de revendre l'électricité achetée à EDF, principalement produite à partir du nucléaire. Or ce n'est pas parce qu'elle n'émet pas de CO2 que la technologie nucléaire est respectueuse de l'environnement.

Il n’y a en effet pas de traçabilité possible des électrons qui sont transportés sur le réseau par RTE (Réseau de Transport d’Electricité) et distribués par ERDF (Electricité Réseau Distribution France), toutes deux filiales du groupe EDF. Il donc impossible de savoir d’où provient l’électricité qui arrive chez vous, contrairement à Enercoop qui garantit d’injecter sur le réseau une quantité d’électricité verte équivalente à celle que vous consommez.

Devant ce constat, le Comité de Liaison des Energies Renouvelables (CLER) et le WWF France, soutenus par l'ADEME, ont établi le label EVE (Electricité Verte Ecologique), afin d'aider les consommateurs à y voir plus clair. Les offres d’électricité qui seront labellisées EVE (et soumis à un audit annuel) devront :
  • Correspondre à des sources de production non seulement renouvelables, mais également exploitées de manière durable et respectueuse de l’environnement local, en particulier pour l’hydraulique et la biomasse.
  • Assurer que le choix du consommateur permet de développer les énergies renouvelables en France : il ne s’agit pas de vendre seulement au consommateur de l’électricité issue d’une installation ancienne et déjà rentabilisée.

Parmi les fournisseurs ayant demandé leur labellisation EVE nous trouvons Enercoop, Greenaccess et Watt Value.

Le but Enercoop n’est pas de faire du profit. Ainsi, 60% de ses bénéfices sont consacrés au développement de nouvelles sources de production d’énergie renouvelable. Les 40% restants vont directement aux petits producteurs d’énergies renouvelables en fonction des besoins, selon une décision collégiale. Les consommateurs, salariés et producteurs qui ont des parts dans Enercoop ne peuvent pas recevoir plus de 4% du total des bénéfices.

Si vous optez pour Enercoop comme fournisseur d’électricité, votre facture mensuelle vous coûtera entre dix et quinze euros de plus par mois qu’avec EDF, car contrairement à EDF, Enercoop n’est pas subventionnée par l’Etat. EDF va acheter par exemple, tout comme Enercoop, 57 centimes d’euros le kWh d’énergie photovoltaïque, mais l’Etat lui rembourse… 48 centimes d’euros ! Ce qui ramène pour EDF le kWh à 9 centimes d’euros, soit au prix du marché... Un peu injuste tout de même !

Malgré ce surcoût, 2000 particuliers ont déjà choisi Enercoop afin d’être certainement en accord avec leurs principes écologiques. De plus, si ces familles adoptent des gestes d’économie d’énergie au quotidien et/ou des équipements basse-consommation ou à énergies renouvelables, la différence finalement ne se fait finalement pas beaucoup sentir.


Qu'est-ce qu'une maison écologique ?

C’est une construction qui prend en compte trois points: ne pas être polluante pour la planète, être bioclimatique, c'est-à-dire récupérer la chaleur du soleil l'hiver et conserver la fraîcheur l'été, et enfin être non toxique pour les habitants qui vivent dedans (schéma).

Pour ce qui est du coût de ce type de maison, comptez des frais de conception ou de rénovation de 10 à 20% de plus environ en moyenne qu'une construction de base. Le coût en matériaux de construction d'un pavillon écologique revient plus cher à l’achat mais la tendance s'inverse assez rapidement en matière de fonctionnement énergétique. Ainsi, la dépense de chauffage peut être divisée par plus de 10, la facture d'eau du réseau par 20, celle d'électricité et des entretiens par 2. Il faut impérativement raisonner « long terme » et investissement (durable).

Parmi les premières préoccupations qu'il faut avoir lors du choix de la construction: une bonne orientation par rapport au soleil et à l'environnement (implantation de la végétation par exemple), la bonne sélection de la nature des matériaux de construction (le bois, la brique de terre cuite) et de l'isolation (la laine de mouton, de la paille du chanvre, du bois, du liège, du coco, du coton…) qui les accompagnent. La durabilité des matériaux contribue aussi à réaliser des économies sur le long terme.

Ensuite, l’autre caractéristique de la maison écologique concerne le mode de chauffage qui doit utiliser des énergies renouvelables. On se tourne alors par exemple vers l'installation d'un poêle à bois, de capteurs solaires, d’une géothermie ou dans l'investissement d’une éolienne…

Initialement, les énergies renouvelables les plus demandée restent la géothermie et le solaire mais au final, il y a plus de réalisation dans le solaire. En effet, la géothermie reste plus onéreuse car il y a des couts de forages supplémentaires. Le solaire nécessite par contre une énergie d'apport: gaz, bois, électrique, ... Il faut comptez 6 à 8.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffe-eau solaire individuel et de 10 à 15.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffage et eau chaude solaire. Pour une pompe à chaleur, il faut compter 15.000 €TTC (hors forages et terrassements en géothermie) et crédit d'impôts. Mais la géothermie reste le système qui permettra de faire une réelle économie d’énergie (jusqu'à plus de 75% d’économie sur une facture de chauffage annuelle), et qui de part leur réversibilité permettent aussi le confort d'une climatisation naturelle en été.

Enfin, en ce qui concerne la récupération des eaux de pluies, pour le moment les systèmes se rentabilisent assez difficilement mais tout dépend aussi du cout de l'eau du réseau et des usages plus ou moins importants que l’on fera de l’eau récupérée.

En conclusion, outre les nombreuses économies de fonctionnement, la maison écologique entre dans une démarche environnementale personnelle, et un professionnel peut vous aider à franchir le pas par une étude précise et chiffrée.


31 décembre 2008

Portugal : La plus grande centrale solaire du monde

La plus grande centrale solaire au monde est située à Amareleja (Moura), dans le sud du Portugal, près de la frontière espagnole dans la région de l'Alentejo. Elle a été connectée au réseau le 23 décembre dernier juste pour les illuminations de Noël et fonctionne à plein régime depuis mettant un sérieux coup de frein aux émissions de CO2 (elle avait néanmoins commencé à produire de l'énergie de manière partielle en mars 2008).

Cette centrale solaire, présentée comme "la plus grande au monde", est étendue sur 250 hectares. Ses 2.520 modules (plus de 262.000 panneaux solaires photovoltaïques) de 140m2 de superficie (13x11 m) suivent le mouvement du soleil par une rotation azimutale de 240°.

Avec une puissance totale installée de plus de 46 MW, la centrale produira 93 millions KW/h par an, fournissant l'équivalent de la consommation énergétique de 30.000 foyers et permettant ainsi d'éviter l'émission de plus de 89 tonnes de C02 par an.

Acciona, spécialiste des énergies renouvelables espagnol, qui détient 25% de l’électricien national Endesa, a réalisé un investissement de plus de 260 M€ pour un chantier qui a duré 13 mois.