Affichage des articles dont le libellé est energies renouvelables. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est energies renouvelables. Afficher tous les articles
27 décembre 2008

Baisse du baril, plus dure sera la chute !

Nous vous parlions récemment des bienfaits de la hausse du prix de l’énergie (article) pour la promotion plus que nécessaire des énergies propres et renouvelables. Mais la chute brutale du prix du pétrole, certes un répit propice en cette période de crise pour le consommateur moyen, aura malheureusement comme conséquence de reporter l'utilisation des sources d'énergie alternatives dans la vie de tous les jours. Mais attention, le réveil risque d’être brutal…

A 40 dollars le baril de pétrole, les développements de substituts à ce dernier deviennent moins urgents pour tout le monde, et les pétroliers ont réduit radicalement leurs dépenses d'exploration et de production.

Mais la réduction des dépenses d'exploration laisse présager que l'offre sera donc insuffisante pour satisfaire la demande quand l'économie mondiale redémarrera. Le prix du pétrole risque alors de s’envoler et de rebondir à des niveaux très élevés.

Ainsi, malgré l’alléchante et spectaculaire baisse du baril de pétrole, ne succombez pas à ses appels, ne remettez pas en cause votre changement de comportement vis-à-vis des énergies fossiles ! Ceux qui auront misés dès à présent sur les énergies alternatives comme le solaire s’en sortiront toujours beaucoup mieux…

18 décembre 2008

La France second producteur européen d’EnR

La France a connu en 2007 un véritable bond en matière d’énergies renouvelables, avec une croissance de 4,2%, à 18,0 Mtep, record historique de hausse. La France est aujourd’hui le 2ème pays européen dans la production d’énergies renouvelables et troisième pour l’éolien derrière l’Allemagne et l’Espagne.



Le projet de paquet "climat-énergie" prévoit 20% de réduction des émissions de GES, 20% d'économie d'énergie, et 23% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Pour atteindre l'objectif de 23% d'ENR en 2020, il faudra doubler les capacités actuelles de production.

Pour y parvenir le Ministère de l'Ecologie a publié, le 17 novembre 2008, 50 mesures pratiques pour mettre en œuvre le volet énergétique du Grenelle Environnement dont vous pourrez trouver tous les détails sur le site
du gouvernement. Le développement des énergies renouvelables doit induire un profond bouleversement de notre rapport à l’énergie, en passant d’un mode de production d’énergie très centralisé, à un système énergétique largement décentralisé, où chaque citoyen, chaque entreprise, chaque territoire devient un véritable acteur de la production d’énergie sans CO2.

Ainsi le gouvernement rappelle que les énergies renouvelables :

  • ont un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique
  • permettent un approvisionnement sûr et maîtrisé sur le long terme.
  • participent à l’aménagement du territoire et à la création d’emplois non délocalisables par leur caractère décentralisé (un marché annuel de 24 milliards d’euros et 120 000 emplois en 2012 selon l’ADEME).
  • encouragent le développement et l’émergence de nouvelles filières industrielles et technologiques

17 décembre 2008

Bilan 2008 de l'ADEME sur les EnR

En novembre dernier, l'ADEME organisait « La Semaine des Energies Renouvelables », le SIREME. Aujourd’hui, l’agence fait le point.

L’ADEME souhaite que la France se positionne mieux dans le secteur photovoltaïque, considéré comme « une des technologies du futur des plus prometteuses ». Même si pour l’ADEME, « le solaire photovoltaïque est encore une technologie trop coûteuse en France » (article), la filière sera très intéressante dès 2020.

L’énergie éolienne est aussi clairement soutenue par l’ADEME, au grand damne des anti-éoliens, considérée comme « une énergie propre » ne générant ni déchet, ni GES, ni polluants.

L’ADEME compte soutenir le développement de la filière solaire thermique, notamment dans le collectif avec la gestion du fond chaleur qui lui a été confiée.

La géothermie et le bois énergie sont aussi des filières très prometteuses en matière de production de chaleur selon l’ADEME. Le bois est « une ressource énergétique qui se renouvelle environ un million de fois plus vite que les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole ».

Enfin, l’ADEME considère que les pompes à chaleur peuvent constituer un outil de maîtrise de la demande d'électricité, à condition de sélectionner des systèmes très performants, limitant leur consommation en électricité (article).

Le Parlement européen avalise le plan climat

Cinq jours après le compromis trouvé vendredi au sommet européen sur ce plan climat, les députés européens viennent ce mercredi de l’approuvé à une très large majorité pour les six textes soumis au vote.

Pour rappel, ce plan vise, par des mesures contraignantes pour les Etats membres et leur industrie, à réduire en 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de 20% par rapport à 1990, à porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation de l'UE et à réaliser 20% d'économies d'énergies.

16 décembre 2008

Un nouveau plan EnR selon Borloo

Le ministre Jean-Louis Borloo a annoncé un véritable plan solaire pour rattraper le « grand » retard de la France dans le domaine des Energies Renouvelables (EnR), en complément de son projet de loi de finance 2009 (Loi Borloo 1).

Parmi les mesures phares, le ministre propose :

  • Les documents d’urbanisme qui proscrivent le solaire vont être interdits ! Ainsi, le permis de construire ne pourra plus refuser l’installation de systèmes de solaires sur les bâtiments, sauf dans les zones protégées ou sauvegardées.
  • L’intégration d’équipements de production d’EnR dans la construction d’un bâtiment, pourra ouvrir à une bonification du droit à construire, avec une augmentation de 30% (au lieu de 20%) du COS (coefficient d'occupation des sols).
  • Régions et départements vont pouvoir bénéficier des tarifs d’achat de l’électricité produite à partir des EnR. Ainsi, tout bâtiment public pourra être équipé d’un système photovoltaïque et vendre sa production.
  • Dès 2009, de nouveaux outils incitatifs pour accélérer la pénétration des énergies renouvelables dans la rénovation (prêt à taux zéro, possibilité d’exonération de taxe foncière…) devraient soutenir le marché, avec l’entrée en vigueur d’un label « Bâtiment Basse Consommation » pour les bâtiments neufs à partir de 2012.
  • L’objectif de multiplier par dix le parc éolien, pour atteindre 25 GW de puissance installée en 2020 (contre 2.500 MW en 2007) est confirmé.
  • Enfin, 300 MW de centrales solaires photovoltaïques vont faire l’objet d’appel à projets, avec la réalisation d’une centrale solaire par région d’ici 2011 selon un cahier des charges exigeant certains critères environnementaux, ainsi que des facilités de réalisation et d’intégration au réseau. Elles pourront ainsi bénéficier d’un tarif de rachat de l’électricité supérieur au tarif de base pour les installations au sol à 30 centimes d’€/kWh.

En espérant que toutes ces nouvelles mesures ne resteront pas qu’un effet d’annonce et que les décrets seront publiés très bientôt…

11 décembre 2008

Feuille de route EnR pour l'Europe

Le Parlement européen et les Etats membres se sont mis d’accord lors de négociations informelles sur la future directive relative aux énergies renouvelables dans le cadre du paquet climat/énergie.

Le conseil européen en mars 2007 avait porté à 20 % la part d'énergie renouvelable dans la consommation finale d'énergie de l'Union Européenne en 2020. Pour y parvenir, la commission a donc proposé une feuille de route équitable pour chaque Etat membre, en prenant en compte les situations de départ et le potentiel de chaque pays pour la traduction de l'objectif commun en objectifs nationaux. Ainsi la France devra produire 23 % de sa consommation d'énergie à partir d'énergies renouvelables en 2020, objectif supérieur à celui de l'Allemagne (18 %) ou de l'Espagne (20 %), mais inférieur à celui de la Suède (49 %) ou du Danemark (30 %).

En outre, la directive soutient l'objectif d'au moins 10% d'énergie renouvelable dans le secteur des transports pour 2020 mais plusieurs précisions ont été apportées visant à éviter que cet objectif ne soit atteint uniquement grâce aux agrocarburants. Ainsi, des coefficients différents seront attribués aux sources d’énergie pour calculer le pourcentage d’énergie renouvelable : les biocarburants de deuxième génération seront doublement crédités, l'électricité renouvelable destinée aux trains ne sera comptée qu'une seule fois alors que l'électricité renouvelable consommée par les voitures électriques sera créditée 2,5 fois.

Il a été également convenu de l’instauration de critères de durabilité. Ainsi les biocarburants devront permettre une économie d'au minimum 35% d'émissions de gaz à effet de serre comparés aux carburants fossiles pour être pris en compte. Concernant les installations utilisant des énergies renouvelables, les économies d'émission de gaz à effet de serre devront s'élever à au moins 50% (au moins 60% pour des nouvelles installations) et ceci dès 2017.

Les associations de protection de l’environnement, l’association européenne de l'énergie éolienne (EWEA), les producteurs de bioéthanol ont tous plus ou moins salué cet accord, qui devrait être normalement soumis aux votes lors de la session plénière à Strasbourg les 16 et 17 décembre prochains.


6 décembre 2008

La si mauvaise réputation des éoliennes !

Comme le disait Coluche : « Je suis ni pour, ni contre, bien au contraire… ! ». Un peu d’humour pour commencer cet article. Car quelque soit son avis à propos des éoliennes, que l’on aime ou que l’on déteste ce mode de production d’énergie, pour telles ou telles raisons, tous les avis sont aussi respectables l’uns que les autres. En revanche, le matraquage anti-éolien, truffé d’absurdités, que nous subissons (essentiellement en France !) ces derniers temps m’amène à vouloir clarifier certains points.

Ainsi, la propagande anti-éolienne a commencé comme toujours par des thèses basées sur la peur et la culpabilité : les éoliennes tuent les oiseaux, font tourner le lait des vaches, empêchent la reproduction du gibier, augmentent les émissions de CO2, etc.…). Ou bien, comme les éoliennes ne tournent qu’un quart du temps, il a donc fallu rouvrir des centrales thermiques très polluantes.

Bien entendu, ces arguments n’ont pas tenu bien longtemps. Alors les anti-éoliens ont du passer à la vitesse supérieure, avec des exposés plus difficile à vérifier mais tout aussi populaires auprès du public ! Les éoliennes seraient voulues par de puissants lobbies industriels qui s’enrichiraient par milliards sur le dos du petit contribuable par des dizaines de taxes. Quelle honte !

Pour renforcer ces propos, quelle idée géniale de s’octroyer les services d’un ancien Président de la République, ayant à priori la tête sur les épaules, pour clamer haut et fort chez les médias : « L’éolien est la plus grande imposture écologique de notre époque. Plus de 15 milles éoliennes vont défigurer la France et augmenter nos rejets de gaz à effet de serre ». Ou bien de demander à un étudiant d’un célèbre institut de chiffré dans une thèse que le surcout du développement éolien en France serait de 1 milliard d’euros par an entre 2008 et 2020 !

Même l’Assemblée Nationale s’interroge sur l’efficacité de l’éolien et son impact environnemental, indiquant que nos concitoyens ne sont pas forcément prêts à les accepter, comme pour les autoroutes par le passé : tout le monde était favorable à leur construction à condition que ce ne soit pas chez soi.

Alors bien que parfois je m’interroge moi aussi sur certaines éoliennes, surtout en termes de nuisances sonores quand elles sont vraiment implantées trop près d’habitations, ou bien quand leur site d’implantation peut effectivement nuire à la beauté du paysage, je sais aussi reconnaitre tout ses bienfaits, surtout quand leurs lieux d’installation sont judicieux, notamment en mer. De plus comment s’expliquer que tout ce brouhaha de mécontentement ne s’élève qu’en France, pays du pratiquement tout nucléaire, comme c’est bizarre !

Tout d’abord, le Syndicat des Energies Renouvelables a plutôt calculé un gain net de 1,2 milliard d'euros par an en 2020 en raison de la stabilité du coût de l'énergie éolienne.

Ensuite la puissance unitaire d'une éolienne étant plus proche aujourd'hui de 3 MW que de 1 MW, l'objectif de porter le parc éolien à 25000 MW ne demanderait pas plus de 8000 éoliennes supplémentaires, sans compter que de nombreuse seront implantées en offshore.

Et le solaire photovoltaïque à la place des éoliennes me diriez-vous : malheureusement il faut aujourd’hui en moyenne 10.000 panneaux photovoltaïques pour produire la même quantité d'énergie que délivre une seule éolienne de 2MW, soit une superficie de 40.000m2, soit un investissement 4 fois supérieur à l’éolien (8 millions d'euros) et des superficies démentielles.

La France, plutôt que de développer l’éolien, devrait alors plutôt poursuivre dans la voie du nucléaire, domaine où elle excelle, avec de l’électricité parmi la moins chère du monde (environ 55 euros le mégawatt/heure pour le futur réacteur EPR, qui devrait couter aux contribuables près de 4 milliards d’euros).

Mais les 55 euros le mégawatt/heure n’intègre pas le coût de gestion des déchets, le financement public de la recherche sur l'atome, la sécurité... En outre, le nucléaire n'est certainement pas une énergie aussi écologique et surtout sans risque que l’éolien ! Et quid de l’impact visuel (et aussi sonores) des centaines de milliers de pylones et lignes « haute et très haute tension » qui sillonnent notre beau pays (fruit d'une politique de production centralisée de l'électricité nucléaire) et dont on ne connait pas encore tous les impacts sur la santé des personnes habitant à proximité.

De plus, l'augmentation du prix des énergies fossiles (y compris l'uranium) va aussi progressivement accroitre la compétitivité de l'éolien. A titre d’exemple, le prix de l’électricité sur le marché européen se négociait durant le mois d’octobre dernier aux alentours des 90 €/MWh. Or le prix de rachat de l’électricité éolienne imposé à EDF étant de 84 euros le MWh, cette opération n'a donc générée aucun surcoût pour le consommateur final. En outre, si les installations éoliennes installées en Europe bénéficiaient des mêmes subventions misent en place par le protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre, chaque MWh produit par une éolienne rapporterait à son propriétaire en plus du prix de vente de gros, un bonus de 20 €/MWh ! Le prix subventionné du MWh éolien n'a donc rien d'abusif et l'Allemagne a même décidé d’augmenter prochainement le prix de rachat du MWh éolien de 80 à 90 €/MWh. Mais il est bien connu que les Allemands sont dénués de tout bon sens industriel… !

Enfin, avec les 4 milliards d'euros du futur EPR, nous pourrions répondre aux mêmes besoins énergétiques de demain en développant des sources d'énergie locales, respectueuses de l'environnement, et créer 18 fois plus d'emplois avec surtout une répartition uniforme sur l'ensemble du territoire.

Voilà, sans avoir cherché le moins du monde à vous convaincre de l’intérêt de l’éolien (l’avenir nous apportera certainement la ou les réponses), surtout si on vous a installé sans réflexion cet énorme moulin à vent près de votre maison, j’espère néanmoins que vous serez un peu plus éclairés sur certaines communications lobbyistes qui ont encore la vie dur dans notre pays…

5 décembre 2008

Vers plus d'hydroélectricité en France

Le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo annonçait le 23 juillet dernier un plan national de relance de la production hydroélectrique pour atteindre l'objectif de 23 % de part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale en 2020. L'hydroélectricité, première source d'électricité renouvelable en France (12 % de la production nationale d'électricité), devra augmenter sa production de 0,6 %. Le pays dispose aujourd’hui du deuxième parc installé en Europe après la Norvège.

Pour arriver à cet objectif, le plan national envisage de moderniser et d'optimiser le parc existant, ainsi que de développer de nouvelles installations à haute qualité environnementale, grâce en partie au déploiement de petites installations hydroélectriques.

Mais cet objectif inquiète beaucoup les associations qui craignent une nouvelle dégradation des cours d'eau. Jacques Pulou, responsable de la politique eau de la FRAPNA (Fédération Régionale des Associations de Protection de la NAture de Rhône-Alpes) explique que nos cours d'eau sont déjà en très mauvais état, et la modification de l'hydro-morphologie apparaît comme un facteur de dégradation au moins équivalent à celui de la pollution. Les émissions de CO2 évitées par le développement de l'hydroélectricité sont minimes par rapport à la dégradation des milieux causée par un tel développement. Enfin, les coûts que la dégradation des cours d'eau engendre sur les autres usages (pêche, tourisme, eau potable…) ne sont pas compensés par la production d'électricité.

Les associations, loin de s'opposer à l'hydroélectricité, préconisent une plus grande prudence. A suivre donc…