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7 février 2009

Salon des énergies renouvelables 2009 à Lyon Eurexpo

La 7ème édition du Salon des Energies Renouvelables se tiendra du 25 au 28 février prochain à Eurexpo à Chassieu dans le Rhône.

Ce salon conçu pour les professionnels sera néanmoins ouvert au grand public pour une journée exceptionnelle le 28 février. Une journée qui vous permettra d’accéder à un panorama des dernières innovations dans le secteur des énergies renouvelables : solaire, thermique et photovoltaïque, bois énergie, géothermie, petit éolien. Des organismes de référence (ADEME, Qualit’EnR, Enerplan, …) seront également présents pour aiguiller les particuliers.

Au programme cette année, trois grands domaines: la production d’énergie, les solutions ENR et les ENR intégrées au bâti.

La production d’énergie : elle relève maintenant du cadre national, les objectifs de la France étant de mettre en place d’ici 2020, 23% d’énergie renouvelables dans le secteur. Le paysage sera donc entièrement modifié d’autant plus que la production de masse d’énergie renouvelable s’ouvre à de nouveaux horizons.

Les solutions EnR : 70% de la consommation énergétique est destinée au confort, en étant utilisés pour le chauffage et l’eau chaude. Ainsi, les nouveaux produits présentés durant ce salon porteront sur cette demande importante qui consiste à apporter un confort durable et une efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, solutionnée par les CESI (Chauffe Eau Solaire Individuel), les chauffages solaires, les pompes à chaleur (PAC), les poêles à bois, les capteurs PV et les piles à combustible.

Les bâtiments à énergie renouvelables : l’intégration au bâti des énergies nouvelles, c’est concrétiser les demandes écologiques dans la construction. De nouveaux matériaux et de nouveaux mécanismes seront donc intégrés dans les bâtiments. En guise d’idées, on peut citer le système fenêtres à double vitrage à la fois isolant et capteur de chaleur, les tuiles PV récupératrices du rayonnement solaire ainsi que les nouvelles technologies en développement.

Plus d’infos : Salon des Energies Renouvelables (tarif d’entrée : 10€)

2 janvier 2009

EVE : Branchez-vous sur l'électricité verte !

Depuis le 1er juillet 2007, date de l’ouverture à la concurrence du marché européen de l’électricité, les français peuvent changer de producteur et se fournir en électricité verte à 100%. Selon un rapport de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) publié en juin dernier, près de 300 milles foyers français sur un total de plus de 29 millions ont fait le choix d’un fournisseur alternatif et adoptés une « écolo-attitude ».

En France, 11 fournisseurs d’électricité vous proposent de l’électricité verte à partir de 6 sources de production renouvelables: l'hydraulique, l'éolien, le photovoltaïque, la géothermie, le biogaz ou le Bois énergie. On y trouve les groupes suivants : EDF, Electrabel Suez, Direct Énergie, Alterna, Poweo, Proxelia, Gaz de France, GEG Sources d’énergies, Planète UI, Alter Elec, et Enercoop.

Bien que leurs tarifs soient souvent compétitifs, avec un argumentaire de protection de l’environnement, une enquête de la revue « Que Choisir » d’aout 2008, tout ne serait pas si rose ! Les consommateurs seraient soumis à des « démarchages agressifs », des « ventes forcées », et se retrouveraient au final « dupés » sur la provenance réelle de l’électricité…

D’après l’enquête de « Que Choisir », confirmée par un rapport de Greenpeace, le seul fournisseur alternatif fiable d’électricité verte serait Enercoop car il est le seul opérateur à garantir que 100% de l’électricité qu’il vend est réellement issue d’énergies renouvelables.

En effet Enercoop, qui est une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), fournie de l’électricité issue de 19 petits producteurs répartis dans toute la France (et en Suisse pour l’un d’entre eux) : 9 ont opté pour l’éolien, 7 pour le photovoltaïque, 2 pour la petite hydraulique (production inférieure à 10 mégawatts) et un pour le biogaz (méthanisation de déchets agricoles issus d’une exploitation dans les Pyrénées). La plupart des dix autres opérateurs se contentent de revendre l'électricité achetée à EDF, principalement produite à partir du nucléaire. Or ce n'est pas parce qu'elle n'émet pas de CO2 que la technologie nucléaire est respectueuse de l'environnement.

Il n’y a en effet pas de traçabilité possible des électrons qui sont transportés sur le réseau par RTE (Réseau de Transport d’Electricité) et distribués par ERDF (Electricité Réseau Distribution France), toutes deux filiales du groupe EDF. Il donc impossible de savoir d’où provient l’électricité qui arrive chez vous, contrairement à Enercoop qui garantit d’injecter sur le réseau une quantité d’électricité verte équivalente à celle que vous consommez.

Devant ce constat, le Comité de Liaison des Energies Renouvelables (CLER) et le WWF France, soutenus par l'ADEME, ont établi le label EVE (Electricité Verte Ecologique), afin d'aider les consommateurs à y voir plus clair. Les offres d’électricité qui seront labellisées EVE (et soumis à un audit annuel) devront :
  • Correspondre à des sources de production non seulement renouvelables, mais également exploitées de manière durable et respectueuse de l’environnement local, en particulier pour l’hydraulique et la biomasse.
  • Assurer que le choix du consommateur permet de développer les énergies renouvelables en France : il ne s’agit pas de vendre seulement au consommateur de l’électricité issue d’une installation ancienne et déjà rentabilisée.

Parmi les fournisseurs ayant demandé leur labellisation EVE nous trouvons Enercoop, Greenaccess et Watt Value.

Le but Enercoop n’est pas de faire du profit. Ainsi, 60% de ses bénéfices sont consacrés au développement de nouvelles sources de production d’énergie renouvelable. Les 40% restants vont directement aux petits producteurs d’énergies renouvelables en fonction des besoins, selon une décision collégiale. Les consommateurs, salariés et producteurs qui ont des parts dans Enercoop ne peuvent pas recevoir plus de 4% du total des bénéfices.

Si vous optez pour Enercoop comme fournisseur d’électricité, votre facture mensuelle vous coûtera entre dix et quinze euros de plus par mois qu’avec EDF, car contrairement à EDF, Enercoop n’est pas subventionnée par l’Etat. EDF va acheter par exemple, tout comme Enercoop, 57 centimes d’euros le kWh d’énergie photovoltaïque, mais l’Etat lui rembourse… 48 centimes d’euros ! Ce qui ramène pour EDF le kWh à 9 centimes d’euros, soit au prix du marché... Un peu injuste tout de même !

Malgré ce surcoût, 2000 particuliers ont déjà choisi Enercoop afin d’être certainement en accord avec leurs principes écologiques. De plus, si ces familles adoptent des gestes d’économie d’énergie au quotidien et/ou des équipements basse-consommation ou à énergies renouvelables, la différence finalement ne se fait finalement pas beaucoup sentir.


Qu'est-ce qu'une maison écologique ?

C’est une construction qui prend en compte trois points: ne pas être polluante pour la planète, être bioclimatique, c'est-à-dire récupérer la chaleur du soleil l'hiver et conserver la fraîcheur l'été, et enfin être non toxique pour les habitants qui vivent dedans (schéma).

Pour ce qui est du coût de ce type de maison, comptez des frais de conception ou de rénovation de 10 à 20% de plus environ en moyenne qu'une construction de base. Le coût en matériaux de construction d'un pavillon écologique revient plus cher à l’achat mais la tendance s'inverse assez rapidement en matière de fonctionnement énergétique. Ainsi, la dépense de chauffage peut être divisée par plus de 10, la facture d'eau du réseau par 20, celle d'électricité et des entretiens par 2. Il faut impérativement raisonner « long terme » et investissement (durable).

Parmi les premières préoccupations qu'il faut avoir lors du choix de la construction: une bonne orientation par rapport au soleil et à l'environnement (implantation de la végétation par exemple), la bonne sélection de la nature des matériaux de construction (le bois, la brique de terre cuite) et de l'isolation (la laine de mouton, de la paille du chanvre, du bois, du liège, du coco, du coton…) qui les accompagnent. La durabilité des matériaux contribue aussi à réaliser des économies sur le long terme.

Ensuite, l’autre caractéristique de la maison écologique concerne le mode de chauffage qui doit utiliser des énergies renouvelables. On se tourne alors par exemple vers l'installation d'un poêle à bois, de capteurs solaires, d’une géothermie ou dans l'investissement d’une éolienne…

Initialement, les énergies renouvelables les plus demandée restent la géothermie et le solaire mais au final, il y a plus de réalisation dans le solaire. En effet, la géothermie reste plus onéreuse car il y a des couts de forages supplémentaires. Le solaire nécessite par contre une énergie d'apport: gaz, bois, électrique, ... Il faut comptez 6 à 8.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffe-eau solaire individuel et de 10 à 15.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffage et eau chaude solaire. Pour une pompe à chaleur, il faut compter 15.000 €TTC (hors forages et terrassements en géothermie) et crédit d'impôts. Mais la géothermie reste le système qui permettra de faire une réelle économie d’énergie (jusqu'à plus de 75% d’économie sur une facture de chauffage annuelle), et qui de part leur réversibilité permettent aussi le confort d'une climatisation naturelle en été.

Enfin, en ce qui concerne la récupération des eaux de pluies, pour le moment les systèmes se rentabilisent assez difficilement mais tout dépend aussi du cout de l'eau du réseau et des usages plus ou moins importants que l’on fera de l’eau récupérée.

En conclusion, outre les nombreuses économies de fonctionnement, la maison écologique entre dans une démarche environnementale personnelle, et un professionnel peut vous aider à franchir le pas par une étude précise et chiffrée.


31 décembre 2008

Portugal : La plus grande centrale solaire du monde

La plus grande centrale solaire au monde est située à Amareleja (Moura), dans le sud du Portugal, près de la frontière espagnole dans la région de l'Alentejo. Elle a été connectée au réseau le 23 décembre dernier juste pour les illuminations de Noël et fonctionne à plein régime depuis mettant un sérieux coup de frein aux émissions de CO2 (elle avait néanmoins commencé à produire de l'énergie de manière partielle en mars 2008).

Cette centrale solaire, présentée comme "la plus grande au monde", est étendue sur 250 hectares. Ses 2.520 modules (plus de 262.000 panneaux solaires photovoltaïques) de 140m2 de superficie (13x11 m) suivent le mouvement du soleil par une rotation azimutale de 240°.

Avec une puissance totale installée de plus de 46 MW, la centrale produira 93 millions KW/h par an, fournissant l'équivalent de la consommation énergétique de 30.000 foyers et permettant ainsi d'éviter l'émission de plus de 89 tonnes de C02 par an.

Acciona, spécialiste des énergies renouvelables espagnol, qui détient 25% de l’électricien national Endesa, a réalisé un investissement de plus de 260 M€ pour un chantier qui a duré 13 mois.

27 décembre 2008

Baisse du baril, plus dure sera la chute !

Nous vous parlions récemment des bienfaits de la hausse du prix de l’énergie (article) pour la promotion plus que nécessaire des énergies propres et renouvelables. Mais la chute brutale du prix du pétrole, certes un répit propice en cette période de crise pour le consommateur moyen, aura malheureusement comme conséquence de reporter l'utilisation des sources d'énergie alternatives dans la vie de tous les jours. Mais attention, le réveil risque d’être brutal…

A 40 dollars le baril de pétrole, les développements de substituts à ce dernier deviennent moins urgents pour tout le monde, et les pétroliers ont réduit radicalement leurs dépenses d'exploration et de production.

Mais la réduction des dépenses d'exploration laisse présager que l'offre sera donc insuffisante pour satisfaire la demande quand l'économie mondiale redémarrera. Le prix du pétrole risque alors de s’envoler et de rebondir à des niveaux très élevés.

Ainsi, malgré l’alléchante et spectaculaire baisse du baril de pétrole, ne succombez pas à ses appels, ne remettez pas en cause votre changement de comportement vis-à-vis des énergies fossiles ! Ceux qui auront misés dès à présent sur les énergies alternatives comme le solaire s’en sortiront toujours beaucoup mieux…

18 décembre 2008

La France second producteur européen d’EnR

La France a connu en 2007 un véritable bond en matière d’énergies renouvelables, avec une croissance de 4,2%, à 18,0 Mtep, record historique de hausse. La France est aujourd’hui le 2ème pays européen dans la production d’énergies renouvelables et troisième pour l’éolien derrière l’Allemagne et l’Espagne.



Le projet de paquet "climat-énergie" prévoit 20% de réduction des émissions de GES, 20% d'économie d'énergie, et 23% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Pour atteindre l'objectif de 23% d'ENR en 2020, il faudra doubler les capacités actuelles de production.

Pour y parvenir le Ministère de l'Ecologie a publié, le 17 novembre 2008, 50 mesures pratiques pour mettre en œuvre le volet énergétique du Grenelle Environnement dont vous pourrez trouver tous les détails sur le site
du gouvernement. Le développement des énergies renouvelables doit induire un profond bouleversement de notre rapport à l’énergie, en passant d’un mode de production d’énergie très centralisé, à un système énergétique largement décentralisé, où chaque citoyen, chaque entreprise, chaque territoire devient un véritable acteur de la production d’énergie sans CO2.

Ainsi le gouvernement rappelle que les énergies renouvelables :

  • ont un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique
  • permettent un approvisionnement sûr et maîtrisé sur le long terme.
  • participent à l’aménagement du territoire et à la création d’emplois non délocalisables par leur caractère décentralisé (un marché annuel de 24 milliards d’euros et 120 000 emplois en 2012 selon l’ADEME).
  • encouragent le développement et l’émergence de nouvelles filières industrielles et technologiques

17 décembre 2008

Bilan 2008 de l'ADEME sur les EnR

En novembre dernier, l'ADEME organisait « La Semaine des Energies Renouvelables », le SIREME. Aujourd’hui, l’agence fait le point.

L’ADEME souhaite que la France se positionne mieux dans le secteur photovoltaïque, considéré comme « une des technologies du futur des plus prometteuses ». Même si pour l’ADEME, « le solaire photovoltaïque est encore une technologie trop coûteuse en France » (article), la filière sera très intéressante dès 2020.

L’énergie éolienne est aussi clairement soutenue par l’ADEME, au grand damne des anti-éoliens, considérée comme « une énergie propre » ne générant ni déchet, ni GES, ni polluants.

L’ADEME compte soutenir le développement de la filière solaire thermique, notamment dans le collectif avec la gestion du fond chaleur qui lui a été confiée.

La géothermie et le bois énergie sont aussi des filières très prometteuses en matière de production de chaleur selon l’ADEME. Le bois est « une ressource énergétique qui se renouvelle environ un million de fois plus vite que les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole ».

Enfin, l’ADEME considère que les pompes à chaleur peuvent constituer un outil de maîtrise de la demande d'électricité, à condition de sélectionner des systèmes très performants, limitant leur consommation en électricité (article).

Le Parlement européen avalise le plan climat

Cinq jours après le compromis trouvé vendredi au sommet européen sur ce plan climat, les députés européens viennent ce mercredi de l’approuvé à une très large majorité pour les six textes soumis au vote.

Pour rappel, ce plan vise, par des mesures contraignantes pour les Etats membres et leur industrie, à réduire en 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de 20% par rapport à 1990, à porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation de l'UE et à réaliser 20% d'économies d'énergies.

16 décembre 2008

Un nouveau plan EnR selon Borloo

Le ministre Jean-Louis Borloo a annoncé un véritable plan solaire pour rattraper le « grand » retard de la France dans le domaine des Energies Renouvelables (EnR), en complément de son projet de loi de finance 2009 (Loi Borloo 1).

Parmi les mesures phares, le ministre propose :

  • Les documents d’urbanisme qui proscrivent le solaire vont être interdits ! Ainsi, le permis de construire ne pourra plus refuser l’installation de systèmes de solaires sur les bâtiments, sauf dans les zones protégées ou sauvegardées.
  • L’intégration d’équipements de production d’EnR dans la construction d’un bâtiment, pourra ouvrir à une bonification du droit à construire, avec une augmentation de 30% (au lieu de 20%) du COS (coefficient d'occupation des sols).
  • Régions et départements vont pouvoir bénéficier des tarifs d’achat de l’électricité produite à partir des EnR. Ainsi, tout bâtiment public pourra être équipé d’un système photovoltaïque et vendre sa production.
  • Dès 2009, de nouveaux outils incitatifs pour accélérer la pénétration des énergies renouvelables dans la rénovation (prêt à taux zéro, possibilité d’exonération de taxe foncière…) devraient soutenir le marché, avec l’entrée en vigueur d’un label « Bâtiment Basse Consommation » pour les bâtiments neufs à partir de 2012.
  • L’objectif de multiplier par dix le parc éolien, pour atteindre 25 GW de puissance installée en 2020 (contre 2.500 MW en 2007) est confirmé.
  • Enfin, 300 MW de centrales solaires photovoltaïques vont faire l’objet d’appel à projets, avec la réalisation d’une centrale solaire par région d’ici 2011 selon un cahier des charges exigeant certains critères environnementaux, ainsi que des facilités de réalisation et d’intégration au réseau. Elles pourront ainsi bénéficier d’un tarif de rachat de l’électricité supérieur au tarif de base pour les installations au sol à 30 centimes d’€/kWh.

En espérant que toutes ces nouvelles mesures ne resteront pas qu’un effet d’annonce et que les décrets seront publiés très bientôt…

11 décembre 2008

Feuille de route EnR pour l'Europe

Le Parlement européen et les Etats membres se sont mis d’accord lors de négociations informelles sur la future directive relative aux énergies renouvelables dans le cadre du paquet climat/énergie.

Le conseil européen en mars 2007 avait porté à 20 % la part d'énergie renouvelable dans la consommation finale d'énergie de l'Union Européenne en 2020. Pour y parvenir, la commission a donc proposé une feuille de route équitable pour chaque Etat membre, en prenant en compte les situations de départ et le potentiel de chaque pays pour la traduction de l'objectif commun en objectifs nationaux. Ainsi la France devra produire 23 % de sa consommation d'énergie à partir d'énergies renouvelables en 2020, objectif supérieur à celui de l'Allemagne (18 %) ou de l'Espagne (20 %), mais inférieur à celui de la Suède (49 %) ou du Danemark (30 %).

En outre, la directive soutient l'objectif d'au moins 10% d'énergie renouvelable dans le secteur des transports pour 2020 mais plusieurs précisions ont été apportées visant à éviter que cet objectif ne soit atteint uniquement grâce aux agrocarburants. Ainsi, des coefficients différents seront attribués aux sources d’énergie pour calculer le pourcentage d’énergie renouvelable : les biocarburants de deuxième génération seront doublement crédités, l'électricité renouvelable destinée aux trains ne sera comptée qu'une seule fois alors que l'électricité renouvelable consommée par les voitures électriques sera créditée 2,5 fois.

Il a été également convenu de l’instauration de critères de durabilité. Ainsi les biocarburants devront permettre une économie d'au minimum 35% d'émissions de gaz à effet de serre comparés aux carburants fossiles pour être pris en compte. Concernant les installations utilisant des énergies renouvelables, les économies d'émission de gaz à effet de serre devront s'élever à au moins 50% (au moins 60% pour des nouvelles installations) et ceci dès 2017.

Les associations de protection de l’environnement, l’association européenne de l'énergie éolienne (EWEA), les producteurs de bioéthanol ont tous plus ou moins salué cet accord, qui devrait être normalement soumis aux votes lors de la session plénière à Strasbourg les 16 et 17 décembre prochains.


6 décembre 2008

La si mauvaise réputation des éoliennes !

Comme le disait Coluche : « Je suis ni pour, ni contre, bien au contraire… ! ». Un peu d’humour pour commencer cet article. Car quelque soit son avis à propos des éoliennes, que l’on aime ou que l’on déteste ce mode de production d’énergie, pour telles ou telles raisons, tous les avis sont aussi respectables l’uns que les autres. En revanche, le matraquage anti-éolien, truffé d’absurdités, que nous subissons (essentiellement en France !) ces derniers temps m’amène à vouloir clarifier certains points.

Ainsi, la propagande anti-éolienne a commencé comme toujours par des thèses basées sur la peur et la culpabilité : les éoliennes tuent les oiseaux, font tourner le lait des vaches, empêchent la reproduction du gibier, augmentent les émissions de CO2, etc.…). Ou bien, comme les éoliennes ne tournent qu’un quart du temps, il a donc fallu rouvrir des centrales thermiques très polluantes.

Bien entendu, ces arguments n’ont pas tenu bien longtemps. Alors les anti-éoliens ont du passer à la vitesse supérieure, avec des exposés plus difficile à vérifier mais tout aussi populaires auprès du public ! Les éoliennes seraient voulues par de puissants lobbies industriels qui s’enrichiraient par milliards sur le dos du petit contribuable par des dizaines de taxes. Quelle honte !

Pour renforcer ces propos, quelle idée géniale de s’octroyer les services d’un ancien Président de la République, ayant à priori la tête sur les épaules, pour clamer haut et fort chez les médias : « L’éolien est la plus grande imposture écologique de notre époque. Plus de 15 milles éoliennes vont défigurer la France et augmenter nos rejets de gaz à effet de serre ». Ou bien de demander à un étudiant d’un célèbre institut de chiffré dans une thèse que le surcout du développement éolien en France serait de 1 milliard d’euros par an entre 2008 et 2020 !

Même l’Assemblée Nationale s’interroge sur l’efficacité de l’éolien et son impact environnemental, indiquant que nos concitoyens ne sont pas forcément prêts à les accepter, comme pour les autoroutes par le passé : tout le monde était favorable à leur construction à condition que ce ne soit pas chez soi.

Alors bien que parfois je m’interroge moi aussi sur certaines éoliennes, surtout en termes de nuisances sonores quand elles sont vraiment implantées trop près d’habitations, ou bien quand leur site d’implantation peut effectivement nuire à la beauté du paysage, je sais aussi reconnaitre tout ses bienfaits, surtout quand leurs lieux d’installation sont judicieux, notamment en mer. De plus comment s’expliquer que tout ce brouhaha de mécontentement ne s’élève qu’en France, pays du pratiquement tout nucléaire, comme c’est bizarre !

Tout d’abord, le Syndicat des Energies Renouvelables a plutôt calculé un gain net de 1,2 milliard d'euros par an en 2020 en raison de la stabilité du coût de l'énergie éolienne.

Ensuite la puissance unitaire d'une éolienne étant plus proche aujourd'hui de 3 MW que de 1 MW, l'objectif de porter le parc éolien à 25000 MW ne demanderait pas plus de 8000 éoliennes supplémentaires, sans compter que de nombreuse seront implantées en offshore.

Et le solaire photovoltaïque à la place des éoliennes me diriez-vous : malheureusement il faut aujourd’hui en moyenne 10.000 panneaux photovoltaïques pour produire la même quantité d'énergie que délivre une seule éolienne de 2MW, soit une superficie de 40.000m2, soit un investissement 4 fois supérieur à l’éolien (8 millions d'euros) et des superficies démentielles.

La France, plutôt que de développer l’éolien, devrait alors plutôt poursuivre dans la voie du nucléaire, domaine où elle excelle, avec de l’électricité parmi la moins chère du monde (environ 55 euros le mégawatt/heure pour le futur réacteur EPR, qui devrait couter aux contribuables près de 4 milliards d’euros).

Mais les 55 euros le mégawatt/heure n’intègre pas le coût de gestion des déchets, le financement public de la recherche sur l'atome, la sécurité... En outre, le nucléaire n'est certainement pas une énergie aussi écologique et surtout sans risque que l’éolien ! Et quid de l’impact visuel (et aussi sonores) des centaines de milliers de pylones et lignes « haute et très haute tension » qui sillonnent notre beau pays (fruit d'une politique de production centralisée de l'électricité nucléaire) et dont on ne connait pas encore tous les impacts sur la santé des personnes habitant à proximité.

De plus, l'augmentation du prix des énergies fossiles (y compris l'uranium) va aussi progressivement accroitre la compétitivité de l'éolien. A titre d’exemple, le prix de l’électricité sur le marché européen se négociait durant le mois d’octobre dernier aux alentours des 90 €/MWh. Or le prix de rachat de l’électricité éolienne imposé à EDF étant de 84 euros le MWh, cette opération n'a donc générée aucun surcoût pour le consommateur final. En outre, si les installations éoliennes installées en Europe bénéficiaient des mêmes subventions misent en place par le protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre, chaque MWh produit par une éolienne rapporterait à son propriétaire en plus du prix de vente de gros, un bonus de 20 €/MWh ! Le prix subventionné du MWh éolien n'a donc rien d'abusif et l'Allemagne a même décidé d’augmenter prochainement le prix de rachat du MWh éolien de 80 à 90 €/MWh. Mais il est bien connu que les Allemands sont dénués de tout bon sens industriel… !

Enfin, avec les 4 milliards d'euros du futur EPR, nous pourrions répondre aux mêmes besoins énergétiques de demain en développant des sources d'énergie locales, respectueuses de l'environnement, et créer 18 fois plus d'emplois avec surtout une répartition uniforme sur l'ensemble du territoire.

Voilà, sans avoir cherché le moins du monde à vous convaincre de l’intérêt de l’éolien (l’avenir nous apportera certainement la ou les réponses), surtout si on vous a installé sans réflexion cet énorme moulin à vent près de votre maison, j’espère néanmoins que vous serez un peu plus éclairés sur certaines communications lobbyistes qui ont encore la vie dur dans notre pays…

5 décembre 2008

Vers plus d'hydroélectricité en France

Le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo annonçait le 23 juillet dernier un plan national de relance de la production hydroélectrique pour atteindre l'objectif de 23 % de part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale en 2020. L'hydroélectricité, première source d'électricité renouvelable en France (12 % de la production nationale d'électricité), devra augmenter sa production de 0,6 %. Le pays dispose aujourd’hui du deuxième parc installé en Europe après la Norvège.

Pour arriver à cet objectif, le plan national envisage de moderniser et d'optimiser le parc existant, ainsi que de développer de nouvelles installations à haute qualité environnementale, grâce en partie au déploiement de petites installations hydroélectriques.

Mais cet objectif inquiète beaucoup les associations qui craignent une nouvelle dégradation des cours d'eau. Jacques Pulou, responsable de la politique eau de la FRAPNA (Fédération Régionale des Associations de Protection de la NAture de Rhône-Alpes) explique que nos cours d'eau sont déjà en très mauvais état, et la modification de l'hydro-morphologie apparaît comme un facteur de dégradation au moins équivalent à celui de la pollution. Les émissions de CO2 évitées par le développement de l'hydroélectricité sont minimes par rapport à la dégradation des milieux causée par un tel développement. Enfin, les coûts que la dégradation des cours d'eau engendre sur les autres usages (pêche, tourisme, eau potable…) ne sont pas compensés par la production d'électricité.

Les associations, loin de s'opposer à l'hydroélectricité, préconisent une plus grande prudence. A suivre donc…

3 décembre 2008

Hydroliennes et « Machines à houle » : Késaco ?


Encore trop peu exploités en termes de production d’énergie, les mers et les océans pourraient bien eux aussi contribuer à notre production d’énergie dans les années futures. Même si l'idée d'utiliser la force des courants et des marées pour produire de l'électricité est un concept très intéressant et connu de longue date (nombreuses expérimentations diverses de part le monde), il tarde néanmoins à s'implanter en masse.

Une hydrolienne est une turbine sous-marine (solution Hydroelix par exemple) qui utilise l'énergie cinétique des courants marins ou le flux/reflux des marées (solution Pelamis), comme une éolienne utilise l'énergie cinétique de l'air. La turbine de l'hydrolienne permet la transformation de l'énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors transformée en énergie électrique par un alternateur.

Pour l’exploitation de la houle, il existe un système semi-émergé, composé de plusieurs cylindres (de 3,5 mètres de circonférence) reliés par des articulations. Ces "gros boudins" sont capables de transformer l'énergie des vagues en électricité. Ce système dénommé le "Pelamis " (serpent de mer en latin), qui ne fait pas moins de 150 mètres de long, est positionné dans la direction de propagation de la vague, et situé à quelques encablures des rivages (là où la houle est la plus forte). Dans chaque articulation se trouve un module de conversion d'énergie. En effet, le mouvement des vagues agit dans chaque articulation sur un vérin hydraulique qui envoie du fluide haute pression vers un moteur hydraulique qui actionne un générateur d'électricité (i.e. une turbine). L'énergie produite est envoyée au rivage, par l'intermédiaire câble immergé dans les fonds marins.


Le Portugal qui souhaite devenir le premier producteur mondial, à l'échelle commerciale, d'électricité générée à partir la houle marine est en train de se doter de machines Pelamis. Le projet doit fournir à ses débuts 2,25 Mégawatts d'énergie « propre », de quoi fournir l'équivalent énergétique de 1.500 foyers, et à terme, il sera capable de générer l'énergie de 15.000 maisons, économisant ainsi l'émission de 60.000 tonnes de CO2/an.

En résumé, nous constatons que l’ingéniosité de l’homme dans l’exploitation de ressources renouvelables est aujourd'hui bien présente. Nos besoins énergétiques pourront certainement être entièrement couverts par ces énergies naturelles. Dommage qu’il est fallu attendre aussi longtemps pour s’en rendre compte. Mais reste néanmoins une interrogation : face parfois à des éléments déchaînés, ces systèmes résisteront-ils pour une fourniture d’électricité sans coupure ?

Plus d’infos :Pelamis Wave Power

1 décembre 2008

Augmentation de la consommation électrique en France

En effet, quand la température baisse d'un degré en 2008, la consommation augmente de 2.100 mégawatts, contre 1.800 mégawatts il y a deux ans (une baisse de 5 degrés correspond à un besoin supplémentaire de plus de 10.000 MW). La France devra donc certainement importer jusqu'à 1.300 mégawatts en janvier 2009, et risque ainsi de se retrouver pour la première fois importatrice nette d'électricité sur une semaine entière.

Avec la flambée des énergies fossiles, beaucoup de personnes ont converti leur chauffage au fioul en électrique. Par ailleurs, même ceux qui ont opté pour une pompe à chaleur atmosphérique doivent utiliser des sources d’appoint électriques si les températures sont trop basses. De plus, les écrans LCD, l'Internet et des équipements électroniques associés ont connu un boom ces dernières années au sein de nos logements.

Malgré cela, le gestionnaire du Réseau de Transport d'Electricité (RTE), qui est chargé d'assurer l'adéquation entre l'offre et la demande d'électricité, indique qu’il ne devrait pas y avoir de rupture d'approvisionnement.

Néanmoins, pour éviter le black-out, RTE peut inviter certains de ces consommateurs à diminuer leur consommation en période de pointe, et enfin en dernier recours, il peut provoquer des délestages de consommation, autrement dit couper le courant dans certaines régions.

Encore une fois, nous pouvons nous rendre compte de l’importance du développement des énergies alternatives comme le solaire dès à présent…

Des millions d'emplois dans les énergies renouvelables

Les Nations unies ont publié un rapport selon lequel les mesures de lutte contre les changements climatiques pourraient créer des millions de nouveaux emplois verts dans les années à venir, dans les pays industrialisés, mais aussi ceux en voie de développement.

Selon cette étude, le marché mondial des produits et services liés à l'environnement devrait doubler d'ici à 2020, pour passer de 1.370 milliards de dollars par an actuellement à 2.740 milliards. La moitié de ce marché concerne l'efficacité énergétique, puis viennent les transports durables, l'approvisionnement en eau, l'assainissement et la gestion des déchets.

Les énergies renouvelables (EnR) par exemple, qui représentent 2% de la production mondiale d'énergie, génèrent davantage d'emplois que les énergies fossiles et d'ici 2030, ce secteur comportera au moins 20 millions d'emplois supplémentaires.

Près de 2,3 millions de personnes ont trouvé un nouvel emploi dans les EnR au cours des dernières années. Plus de 6 millions de personnes devraient être employés d'ici 2030 dans le solaire.

D'après l'Institut Français de l'Environnement, nous assistons à l'émergence de filières « aménagement du territoire et du cadre de vie » et « maîtrise de l'énergie et énergies renouvelables ». La médiatisation sur le réchauffement climatique n'est certainement pas étrangère à cette tendance.

Chez ELYOTHERM, nous enregistrons les mêmes signes. L’engouement pour les nouvelles énergies est grandissant. Nous recherchons et recrutons donc en permanence de nouveaux talents pour travailler dans le domaine des énergies. Si vous souhaitez nous rejoindre, vous trouverez plus d’information sur les postes recherchés et nos offres d’emploi sur notre site web.

Climat au beau fixe pour l'électricité solaire en Rhone-Alpes

Les foyers français investissent de plus en plus dans des panneaux solaires afin de profiter des tarifs de rachat avantageux d'EDF et notamment en Rhône-Alpes dont les demandes de certificats d'obligation de rachat quadrupler en l'espace d'un an avec 1.800 projets.

Cette envolée est liée à l'augmentation du prix auquel EDF se doit désormais de racheter l'électricité photovoltaïque produite en France (pour les installations intégrées aux bâtiments, ce tarif s'élève à environ 5 fois le prix de détail de l'électricité pour les particuliers), ainsi qu'au crédit d'impôt de 50% sur les frais de matériels nécessaires à l'installation (sans compter les aides régionales).

Source Les Echos


Les Français se ruent sur le chauffage au bois

Un article publié par Les Echos souligne l'importance de cette source d'énergie.

Tout d'abord il rappelle que le chauffage au bois ne contribue pas à l'effet de serre, le CO2 dégagé est intégralement absorbé par les jeunes arbres replantés. En terme d'importance, le chauffage au bois est la première source d'énergie verte avec 9,4 Millions de tonnes équivalent pétrole.

Un succès qui s'explique par le crédit d'impôt qui est encore de 50% mais qui pourrait baisser. Il s'explique aussi par la performance des appareils de chauffage qui n'a cessé de progresser. Une cheminée traditionnelle affichait seulement 10% de rendement, alors que les inserts récents atteignent des rendements de 70%, et les poêles jusqu'à 90%. Autant de bois économisé.

Enfin pour l'approvisionnement en bois, pas d'inquiétude : la forêt Francaise est la première d'Europe. Elle couvre 28% du territoire et continue de progresser malgré la popularité de ce moyen de chauffage.

Source Les Echos