28 mars 2010

Radiateurs « basse température » ou « haute température » ?

Certaines idées (marketing !) ont la vie dure et ne font que créer la confusion et le doute dans la tête des consommateurs. Ainsi, vous pouvez lire ici et là dans les forums, ou être questionné par des clients (inquiets !), sur la compatibilité de leurs radiateurs avec tel ou tel équipement de chauffage (chaudière, pompe à chaleur,…). Or les termes "basse température" ou "haute température" pour les radiateurs ne signifient pas grand-chose et sont plutôt là pour souvent pousser le consommateur à changer leurs radiateurs à l’occasion d’un changement de chaudière nouvelle génération !

Ainsi, que ce soient des radiateurs « basse température » ou « haute température », ils peuvent toujours recevoir n'importe quel régime d'eau (température d’eau). Ils émettront/restitueront simplement plus ou moins de calorie dans la pièce en fonction de la température intérieure. Vos « vieux » radiateurs ne sont donc pas toujours « incompatibles » avec de la basse température. Il faut simplement savoir si avec un régime d'eau bas, ils pourront encore émettre suffisamment de puissance pour combattre vos déperditions pour une température extérieure mini de référence pour votre région et atteindre à minima les 19°C.

A cette fin, les fabricants de radiateurs vous donnent d'ailleurs en général des abaques selon la norme EN 442 pour calculer la puissance de leur radiateur en fonction des régimes d'eau et du ΔT. A titre d’exemple, un radiateur de 2500W pour une pièce à 20°C et un régime de 90/70, émettra « encore » :
  • 2000W pour un régime en 75/65 
  • 700W pour un régime en 50/35 

Vous comprenez donc que des radiateurs en fonte sur une vieille maison, qui étaient en général à l'époque très largement surdimensionnés, peuvent encore tout à fait convenir pour atteindre votre température de confort, même lorsqu’il fera par exemple -10°C à l’extérieur. Simplement, si vos radiateurs ont été dimensionnés au plus juste (c’est souvent le cas aujourd’hui dans le neuf), vous ne pourrez pas toujours fonctionner avec une température de départ d'eau en basse température, car les radiateurs n'émettront pas suffisamment de puissance pour combattre vos déperditions et vous garantir une température intérieure de 19°C au minimum.

Mais pas d’inquiétude ! Dans ce cas, il faut savoir qu'une chaudière basse température (ou condensation) peut aussi « faire » de l'eau à haute température lorsque cela est nécessaire (attention, ce qui n’est pas possible avec une pompe à chaleur basse température). Dans le cas de la condensation, vous perdrez simplement un peu d’économies d’énergie en condensant moins. Pour optimiser la condensation, il est donc important de partir sur une régulation basée sur la température extérieure (et non un « simple » thermostat d'ambiance !) qui permettra une température de départ « juste nécessaire » pour obtenir votre température de confort : si il fait 10°C dehors, il n'est pas nécessaire d'avoir une eau à 60°C ! Peut-être que 40°C sont largement suffisants, ce qui permettra d’obtenir un retour d’eau le plus froid possible, donc plus de condensation. De plus, la température minimale de référence dans votre région, qui nous permet de dimensionner la puissance maximale nécessaire pour vous garantir votre température de confort, arrive peu souvent et ne dure pas. Avec une régulation sur température extérieure, votre chaudière fonctionnera donc rarement avec une température de départ élevée.

En conclusion, même si vos radiateurs sont dimensionnés au plus juste, que se soit avec une chaudière basse température, une chaudière à condensation, ou une pompe à chaleur haute température, vous n’êtes pas obligés de changer vos radiateurs. Mais pour optimiser votre consommation d’énergie, l’emploi d’une régulation sur température extérieur est fortement recommandé, surtout pour compenser le surcout d’une condensation versus une basse température.

Dans tous les cas, faites appel à des professionnels sérieux qui seront vous conseiller…
27 mars 2010

Viessmann VITOPEND 100-W WH1D : nouvelle chaudière BT

viessmann vitopend 100-W WH1D chaudiere basse temperature gazLe constructeur Allemand Viessmann, leader mondial dans la production d’équipements de chauffage à destination notamment des particuliers, lance une nouvelle chaudière murale basse température, la VITOPEND 100-W, inaugurant un rendement encore optimisé et une régulation plus conviviale avec un prix très intéressant.

Avec la VITOPEND 100-W type WH1D (petite sœur de la WH1B commercialisée en France depuis 2006), Viessmann, dont la robustesse et qualité de fabrication allemandes sont mondialement reconnu pour ses chaudière fioul ou gaz aux performances exceptionnelles, confirme sa position en offrant la possibilité aux ménages modeste de s’équiper avec une chaudière basse température à bruleur modulant au rapport qualité prix imbattable, et de réaliser eux aussi des économies d’énergie sans passer à côté de la qualité.

Cette chaudière basse température est déclinée en simple et double service (chauffage + ECS), en version ventouse, cheminée ou VMC, pour des dimensions très compactes (de 340 à 360mm en profondeur, de 400 à 450mm en largeur, pour une hauteur de 725mm et un poids de 36 à 39kg), permettant une installation possible de partout, sans aucun dégagement latéral nécessaire pour la mise en place ou les travaux d’entretien.

Elle adopte aussi une nouvelle régulation électronique à large écran d’affichage et avec système de diagnostique intégré, qui a déjà fait ses preuves sur la VITODEN 100-W (chaudière à condensation). La production d’eau chaude sanitaire n’est pas en reste avec des débits jusqu’à près de 15l/mn.

Ainsi, même avec un budget serré, vous pourrez vous offrir une chaudière performante et robuste avec de larges économies à la clé en remplacement de votre ancienne chaudière. Les tarifs débutent en effet à partir de 1133 € HT (modèle 24kW simple service évacuation cheminée).

21 mars 2010

2010 : l’année du ballon ou chauffe-eau thermodynamique !

pose remplacement chauffe-eau thermodynamique lyonEn effet, en 2010, suite à la nouvelle loi de finance régissant notamment les crédits d’impôt pour les équipements économes en énergie ou utilisant des énergies propres et durables, le chauffe-eau thermodynamique bénéficie cette année d’un crédit d’impôt de 40% ! Ceci ne devrait certainement pas le cas en 2011, cette « prime » étant certainement du à une erreur d’écriture lors de l’élaboration de la nouvelle loi !

Avec ce crédit d’impôt exceptionnel, l’acquisition d’un ballon thermodynamique peut alors s’avérer très intéressant, notamment si vous devez remplacer votre vieux chauffe-eau ou vous équiper pour produire votre eau chaude sanitaire.

Pour rappel, un chauffe-eau thermodynamique permet de produire l’eau chaude sanitaire grâce à une pompe à chaleur ai/eau intégrée au chauffe-eau, permettant de réaliser ainsi jusqu’à 70% d’économie d’énergie par rapport à une production ECS plus traditionnelle. Pour plus de détail technique, vous pouvez vous reporter à notre précédent article.

A titre d’exemple, avec un prix de pose et de fourniture d’environ 2900 € TTC (TVA 5,5%) pour un ballon de 300 litres (prix oscillant suivant la qualité du matériel entre 2500 et 3300) :
  • Prix de vente : 2900 € TTC
  • Économie crédit d’impôt : 1092 €
  • Soit un cout réel TTC pour le client de 1808 €
Soit un peu moins 2x le coût pour un chauffe-eau électrique traditionnel haut de gamme (catégorie « C » professionnelle comme avec un Atlantic ACI de 300 litres), surcoût qui sera très vite amorti (environ 5 ans ou moins pour une famille de 4 personnes).

Nous vous recommandons de partir sur du matériel de qualité, et ne pas succomber à des prix trop attractifs (notamment en grande surface), ce n’est pas un simple cumulus électrique ! Il y a une vraie pompe à chaleur à l’intérieur. Tournez-vous donc plutôt vers des marques réputées telles que Thermor, Atlantic ou Viessmann qui proposent des produits de qualité …

15 mars 2010

Guide : bien choisir son chauffage et radiateurs électriques

radiateur électrique chaleur douce thermor hypnoseLes gens déclarent souvent que « se chauffer au radiateur électrique coute plus cher ». Or contrairement aux idées reçues, il est possible de faire des économies d'énergie en utilisant du chauffage électrique, notamment grâce aux dernières réglementations et évolutions technologiques en matière de chauffage électrique, mais aussi par une meilleure gestion de la consommation, et de rester compétitif d’un point vu énergétique par rapport à des énergies fossiles par exemple. De plus, les finitions ou les couleurs des radiateurs vous permet aujourd’hui d’imaginer toutes les décorations, et d’apporter une touche personnelle dans la décoration de son intérieur.

Ainsi, le radiateur électrique peut lier esthétique et efficacité énergétique, si tant est que l’on choisi la bonne technologie et une régulation performante. Tout d’abord, il ne faut pas choisir le simple convecteur ou fameux « grille pain », certes très peu onéreux, mais qui ne vous apportera pas un confort optimal (chaleur localisée, différence importante de température entre le sol et le plafond). Pour un meilleur confort et une solution de chauffage plus économique dans le temps, il faut choisir au minimum des panneaux rayonnants ou des radiateurs électriques à inertie, voir des modèles associant les 2 technologies. On se rapproche ainsi du concept « chauffage central », avec la diffusion d’une chaleur douce, qui réduit le plus possible le fonctionnement en convection (l’air chaud qui monte) et privilégier le mode rayonnant.

Le développement de ces nouvelles technologies ont considérablement augmenté la qualité du ressenti de la chaleur diffusée : plus douce, plus naturelle, plus enveloppante. Fini donc le « grille pain » qui assèche l’air et diffuse une odeur de poussière grillée ! Les nouveaux équipements sont ainsi plus propres, plus performants, plus économiques, et plus confortables.
L'inertie thermique est la capacité d'un corps physique à absorber puis à restituer la chaleur de manière diffuse. Plus l'inertie thermique est importante, plus ce corps stockera d'énergie. Le radiateur à inertie dispose d’une résistance sèche et d’un corps de chauffe (le plus souvent en fonte ou stéatite pour les plus performants) qui diffuse lentement la chaleur.

Le radiateur électrique à inertie maîtrisée est un radiateur électrique, qui comprend une résistance (qui produit de la chaleur à partir d’électricité) selon le principe du radiateur électrique classique. Mais il est composé en plus d’un fluide caloporteur, c'est-à-dire intégrant un fluide neutre de type huile minérale, qui circule à l’intérieur du radiateur comme le ferait l’eau du chauffage central, et qui restitue lui aussi sa chaleur lentement.

Les panneaux rayonnants disposent quant à eux d’un film intégré dans leur face avant qui va permettre à la surface du radiateur d’encore plus rayonnée (émission d’infrarouges), et de chauffer les éléments environnant (meubles, personnes, murs,…) qui vont à leur tour rayonner, à la manière du rayonnement solaire, procurant une sensation de chaleur omniprésente dans les pièces. Le principal avantage du chauffage rayonnant est que l'on sent l'effet de la chaleur rapidement car, comme son nom l'indique, "il rayonne". Le chauffage rayonnant permet de diffuser la chaleur en ligne droite, ce qui procure un confort de chaleur particulièrement agréable pour les personnes situées dans la pièce. Les émetteurs rayonnant peuvent être situés sur les murs de votre habitation, mais aussi sur le plafond (dalles rayonnantes, généralement utilisées dans les bureaux), dit « plafond rayonnant » afin de chauffer votre habitation.

Il faut aussi distinguer le cas particulier du sèche-serviette, car la salle de bains est un endroit dans la maison où il est nécessaire d’avoir un chauffage différent des autres pièces. Pour des raisons de confort, il faut notamment chauffer vite cette pièce que l’on n’occupe généralement pas plus d’une heure. On doit donc pouvoir bénéficier d’un contrôle de la température et pouvoir passer de 19°C à 23°C en quelques minutes. Il faut préférer un radiateur sèche-serviette à fluide caloporteur qui diffusera progressivement la chaleur à l'ensemble de la pièce et au linge posé. De plus, des radiateurs sèche-serviette sont équipés d’une soufflerie programmable et d’une minuterie permettant d'accélérer le réchauffement durant votre présence et de sécher au plus vite les serviettes.

Côté consommation électrique, il faut veiller à choisir une bonne régulation et à passer un peu de temps à la régler au début si l’on souhaite maitriser ses dépenses d’électricité. L’avantage du chauffage par radiateurs électriques équipés de thermostat électronique, permet par exemple de chauffer intelligemment les pièces de son habitation, en ne les chauffant pas toutes à la même température, sachant que 1°C de moins dans une pièce, c'est 7% de consommation électrique économisée. Les centrales électroniques permettent quant à elles de contrôler, programmer et coordonner le chauffage : programmer une heure de chauffage d’une pièce avant de l’utiliser, ou avant son retour de week-end, ou le baisser pendant la journée si on est absent, pour le remonter peu avant son arrivée. Si vous trouvez cette tache trop contraignante ou compliquée, certains fabricants proposent aussi une détection de présence humaine grâce à des capteurs de mouvement et de lumière intégrés au radiateur (voir cet article).

Enfin, avec un chauffage électrique, vous pouvez gagner sur le cout de votre abonnement électrique (en abaissant la puissance souscrite) en faisant installer un délesteur dans votre tableau électrique. Il permet de couper cycliquement, alternativement et surtout brièvement, les radiateurs électriques des différentes zones de la maison en fonction de la puissance disponible et de la priorité assignée à chaque circuit, sans que votre confort n’en soit affecté.

Dans tous les cas, un radiateur électrique de 1000W, quelque soit son type, reste un émetteur tout ou rien au niveau consommation électrique, et consommera donc 1000W quand il se déclenchera. Un radiateur de bonne qualité, en technologie radiant par exemple, vous apportera simplement un confort supérieur, avec une sensation de chaleur dans toute la pièce. Vous aurez ainsi moins tendance à mettre « à fond » un radiateur type « grille pain », pour avoir très chaud au niveau du radiateur et espérer juste ce qu'il faut au milieu de la pièce, et donc dans ce cas, à consommer énormément. A nouveau, c’est souvent de mauvais produits qui donnent sa mauvaise réputation au chauffage électrique ...

Pour rappel, il faut mieux placer les radiateurs près de la zone froide (mur extérieur, bas de fenêtre, sauf dans le cas d’une maison très bien isolée), et à l’endroit où il diffuse le mieux la chaleur, sans obstacle. Au pied des grands espaces vitrés (vérandas …), les radiateurs « plinthe » de très faible hauteur, sont très utiles pour chauffer efficacement et permettre de désembuer les vitrages. Attention, le chauffage électrique est « technique » et demande une gestion particulière : par exemple, pensez à couper le radiateur (une touche est souvent présente sur l’appareil) lorsque vous ouvrez une fenêtre dans la pièce pour aérer ! Ce n’est pas un chauffage pas non plus un chauffage central à eau !

8 mars 2010

Pompe à Chaleur : « alimentée » aussi au gaz naturel ou au fioul !

atlantic alfea hybrid duo chaudiere fioul pompe a chaleur integreeLes Pompes à Chaleurs n’utilisent pas toutes l’électricité comme source d’énergie. En effet, il existe aussi des PAC Gaz à moteur thermique ou à absorption, qui utilise le gaz naturel, ainsi que des PAC dites « hybrides »

Une PAC à moteur gaz, air/air ou air/eau, fonctionne donc selon le même principe qu’une PAC électrique, avec pour différence le fait que l’énergie mécanique du compresseur est procurée par un moteur thermique au lieu d’un moteur électrique. De plus, l’énergie dégagé par le moteur thermique étant valorisée, les PAC à moteur gaz présentent le double avantage de maintenir leur puissance disponible par faibles températures extérieures, sans nécessairement nécessiter d’appoint comme cela est souvent le cas pour les modèles électriques, et qui plus est, de pouvoir produire de l’eau chaude sanitaire « gratuite » dès que les températures deviennent clémentes. Ces PAC présentent des rendements en chauffage jusqu’à 150% (en version air/eau), soit l’équivalent d’un COP de 3,9 pour une PAC électrique. Ces PAC sont aussi réversibles pour réaliser la climatisation des locaux. Elles sont principalement implantées dans le tertiaire ou les locaux commerciaux. Enfin, elles sont très appréciées pour leur faible niveau sonore, l’absence de vibration, leur encombrement réduit, la faible puissance électrique appelée évitant dans certains cas, les frais d’un poste de transformation électrique, et des coûts de fonctionnement inférieurs jusqu’à 30% par rapport à une PAC électrique standard (maintenance moteur toutes les 10.000h seulement).

Les PAC dite « à absorption » présente le même principe de cycle frigorifique que les PAC à moteur gaz, mais la compression n’est plus mécanique (via un compresseur), mais par l’intermédiaire d’un simple bruleur gaz naturel qui apporte l’énergie nécessaire à la compression thermique. Les Pompes à Chaleur à absorption gaz assurent aussi la production de chauffage et d’ECS, même par basses températures extérieures et ceci sans appoint complémentaire, et sont aussi réversibles pour climatiser l’été. Ces PAC présentent de nombreux avantages : faibles puissances électriques à souscrire, peu de pièces en mouvement donc très silencieuses, robustes et à faibles cout de maintenance (essentiellement l’entretien du bruleur gaz, très similaire à celui d’une chaudière à condensation). Les PAC à absorption existent en version air/eau (jusqu’à 165% d’efficacité), ou en versions sol/eau ou eau/eau (170% d’efficacité). En outre, en version géothermique, l’installation nécessite deux fois moins de sondes verticales qu’une PAC à compression électrique. Depuis 2008, les PAC à absorption sont commercialisées pour des bâtiments tertiaires et des immeubles d’habitation neufs et existants. Courant 2011/2012, des machines de plus petites puissances (de 4 à 18kW) vont pouvoir équiper des maisons individuelles, permettant avec un rendement supérieur de 30% par rapport à une chaudière à condensation d’atteindre le niveau BBC (Bâtiment Basse Consommation).

Enfin nous trouvons les PAC Hybrides, assemblage dans un même bloc, d’une chaudière gaz ou fioul condensation associée à une PAC électrique air/eau de faible puissance. Grace à une régulation capable de mesurer en instantané la performance des deux systèmes, la priorité est donnée au plus efficace, en tirant partie du meilleur des 2 technologies, assurant 10 à 15% d’économies supplémentaires par rapport à une chaudière à condensation ou une PAC électrique. De plus, la PAC électrique étant intégrée dans le caisson dans sa version monobloc, cela évite l’installation d’une unité extérieure bruyante et inesthétique. La commercialisation de ce type de matériel hybride vient de débuter pour des modèles fonctionnant au fioul ou au gaz.