15 décembre 2008

L'éolien progresse encore en France

La filiale énergies renouvelables d'EDF (EDF EN) vient de mettre en service en Aveyron (dans le parc de Salles-Curan situé à l'ouest de Millau) 29 éoliennes de 3 mégawatts, soit le plus grand parc éolien de France. D'une capacité de 87 mégawatts, ces éoliennes couvriront près de 40% des besoins en électricité des habitants du département, soit la consommation annuelle de plus de 100 000 habitants !

Cette installation est la troisième d'envergure mis en service par EDF en France en 2008 après ceux du Chemin d'Ablis (Eure-et-Loir) début décembre et de Villesèque (Lot) en juillet. EDF, qui mène actuellement une dizaine de projets supplémentaires, a déjà développé et construit en France 345 MW d’énergie éolienne.

Selon l’ADEME, le parc éolien français comptait fin 2007 quelque 2 500 MW de capacités installées, sachant que l'objectif annoncé est de le porter à 17 000 MW en 2015. Le parc éolien français est le troisième en Europe, derrière l'Allemagne et l'Espagne, mais restent toutefois très en retrait par rapport au parc nucléaire (62 600 MW), qui produit près de 80% de l'électricité française.

11 décembre 2008

Le photovoltaïque encore trop cher pour la France !

Pour l’instant en France, le solaire photovoltaïque (à ne pas confondre avec le solaire thermique) fait plutôt figure de vitrine technologique que de véritable investissement massif. L’énergie solaire est pourtant aux oreilles de nos concitoyens une si belle avancée, à se demander pourquoi on n’y a pas pensé plutôt, une des énergies propres par excellence qui s’appuie sur les forces de la nature.

Mais simplement, les cellules photovoltaïques coûtent encore trop cher, car elles sont faites de silicium. Cette ressource très prisée dans la fabrication de composants informatiques n’a vu son prix cesser de grimper, de quelques dizaines de dollars le kg en 2002 à plusieurs centaines actuellement, ne permettant de compenser la baisse gagnée par les avancées technologiques. Ainsi l’éolien coûte aujourd’hui environ 9c/kWh, alors que le solaire photovoltaïque monte à 28c/kWh en moyenne.

L’ADEME (bizarrement en terme de communication), estime donc qu’il est trop tôt pour le solaire photovoltaïque en France, et qu’il faudra attendre l’horizon 2020 pour qu’il soit compétitif par rapport aux autres EnR. Drôle de communication en effet de la part de l’ADEME, qui risque notamment de refroidir les investissements dans le domaine (censés aussi faire baisser les prix), sachant en outre que l’impact sur notre environnement à lui, à mon avis, pas de prix … !

Feuille de route EnR pour l'Europe

Le Parlement européen et les Etats membres se sont mis d’accord lors de négociations informelles sur la future directive relative aux énergies renouvelables dans le cadre du paquet climat/énergie.

Le conseil européen en mars 2007 avait porté à 20 % la part d'énergie renouvelable dans la consommation finale d'énergie de l'Union Européenne en 2020. Pour y parvenir, la commission a donc proposé une feuille de route équitable pour chaque Etat membre, en prenant en compte les situations de départ et le potentiel de chaque pays pour la traduction de l'objectif commun en objectifs nationaux. Ainsi la France devra produire 23 % de sa consommation d'énergie à partir d'énergies renouvelables en 2020, objectif supérieur à celui de l'Allemagne (18 %) ou de l'Espagne (20 %), mais inférieur à celui de la Suède (49 %) ou du Danemark (30 %).

En outre, la directive soutient l'objectif d'au moins 10% d'énergie renouvelable dans le secteur des transports pour 2020 mais plusieurs précisions ont été apportées visant à éviter que cet objectif ne soit atteint uniquement grâce aux agrocarburants. Ainsi, des coefficients différents seront attribués aux sources d’énergie pour calculer le pourcentage d’énergie renouvelable : les biocarburants de deuxième génération seront doublement crédités, l'électricité renouvelable destinée aux trains ne sera comptée qu'une seule fois alors que l'électricité renouvelable consommée par les voitures électriques sera créditée 2,5 fois.

Il a été également convenu de l’instauration de critères de durabilité. Ainsi les biocarburants devront permettre une économie d'au minimum 35% d'émissions de gaz à effet de serre comparés aux carburants fossiles pour être pris en compte. Concernant les installations utilisant des énergies renouvelables, les économies d'émission de gaz à effet de serre devront s'élever à au moins 50% (au moins 60% pour des nouvelles installations) et ceci dès 2017.

Les associations de protection de l’environnement, l’association européenne de l'énergie éolienne (EWEA), les producteurs de bioéthanol ont tous plus ou moins salué cet accord, qui devrait être normalement soumis aux votes lors de la session plénière à Strasbourg les 16 et 17 décembre prochains.


L'ADEME fait le point sur les pompes à chaleur

Selon une récent communiqué de l'ADEME, l’usage des pompes à chaleur est très positif, si tant est que leur coefficient de performance (COP) soit supérieur à 3,5 ce qui est aujourd’hui toujours le cas.

Bien entendu, une PAC sera le plus rentable lorsqu’elle remplacera un chauffage électrique à effet joule, le chauffage électrique classique (radiateurs « grille pain » par exemple).

Le système PAC peut être aussi combinée très simplement avec un système d’appoint comme une chaudière à énergie fossile, ou une résistance électrique, ou encore mieux le solaire thermique.

Mais encore trop de régions (comme le sud est), installent des PAC pour le côté rafraichissant (et non pour le chauffage les besoins y étant moins important qu’au nord) ce qui se traduit alors par une importante augmentation des coûts de fonctionnement énergétique globaux de l’habitation.
En outre, l'ADEME reconnait aussi que l'état de vétusté de certains réseaux électriques dans certaines régions est une contrainte au déploiement rapide des PAC, faute d’investissements.

Enfin, ce sont malheureusement plus les clients se chauffant aux énergies fossiles qui sont courtisés pour l’installation de PAC, alors que sont plutôt ceux se chauffant à l’effet-joule qui s’y retrouveraient le plus, avec de grosses économies d’énergie à la clé pour la planète…

Le soleil responsable du changement climatique sur terre

De nombreuses études expérimentales indiquent qu’il y aurait une relation entre les cycles du soleil (matérialisé par l’activité des taches solaires) d’une durée moyenne de 11 ans et les températures observées sur terre, ou encore entre le rayonnement cosmique et la température observés dans des carottes de forages profonds qui vont jusqu’à 500 millions d’années.

En effet, les éruptions solaires produisent des orages magnétiques qui selon leur intensité dévient plus ou moins les radiations ionisante du soleil que nous recevons sur terre et qui ont pour effet la formation de nuages. Ainsi, lorsque le soleil a de fortes éruptions solaires (comme en ce moment), les radiations ionisantes reçues sur terre sont à l’inverse minimum et la formation nuageuse est moindre d’où une élévation de la température. Les experts indiquent que les nuages ont une influence bien plus importante (entre 60 et 95%) sur le climat que la proportion de CO2 dans l’atmosphère (5 à 25%).

Même si ces études se vérifient, je crois quand même qu’il faut poursuivre tous nos effort entrepris dans la réduction des gaz à effet de serre et les économies d’énergie, car dans tous les cas, qu’on se le dise, les énergies fossiles sont bien en voie de disparition…