19 décembre 2008

Tour du monde bouclé pour le taxi solaire

Après un périple de plus d'un an et 53 451 km parcourus, Le Taxi solaire, qui fait partie des nombreux projets de transport solaire (article) a bouclé son tour du monde hier, en traversant 4 continents d'ouest en est, et une quarantaine de pays : L'Europe orientale, le Moyen-Orient, l'Inde, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Asie du Sud-est, la Chine et les Etats-Unis, puis l'Europe en passant par la France, l'Angleterre, la Scandinavie et l'Allemagne.

Muni de trois roues, le véhicule tire une remorque recouverte de 6m² de panneaux solaires. Ceux-ci lui offrent 400 km d'autonomie sous le soleil et une vitesse de pointe de 90 km/h. Par temps couvert, ou de nuit, il peut encore parcourir 60 km grâce à sa batterie. Le véhicule n'est pas autonome pour autant car il faut parfois recourir au réseau électrique local pour fournir la moitié de l'énergie nécessaire au bouclage du tour du monde. Mais les émissions de CO2 nécessaire à la production de l’électricité ont été compensées par des panneaux solaires installés en Suisse, et le véhicule n'aura dans tous les cas utilisé aucune goutte de pétrole.

Ce défi humain et technologique a ainsi démontré à travers les médias du monde entier que l'énergie solaire est une option viable pour un transport plus propre.


Les routes du futur seront "vertes" !

Après la route qui veut concurrencer le solaire thermique (article), voici le bitume générateur d’électricité. Innowattech, une start-up israélienne va tester prochainement sa technologie piézo-électrique sur 100 mètres de bitume.

Leur technologie IPEG (Innowattech Piezo Electric Generator) va utiliser des milliers de cristaux piézo-électriques intégrés à la route afin de récupérer une certaine quantité d'énergie. Innowattech indique qu’un kilomètre de route pourrait générer 400 kilowatts d'électricité, cette électricité produite serait alors soit injectée au réseau ou utilisée directement par des infrastructures publiques telles que les systèmes d'éclairage de nos routes ou la signalisation.

De plus, cette technologie est capable d'exploiter aussi bien l'énergie mécanique issue du poids et du mouvement du véhicule, mais aussi de récupérer l'énergie des vibrations et des changements de température.

Ce système est aussi développé spécifiquement pour les rails des voies ferrées ou encore sur les pistes d'envol et d'atterrissage des aéroports.

Plus d’info

18 décembre 2008

Les éoliennes dangereuses pour les oiseaux ?

Une question (ou un argument des anti-éoliens) qui revient souvent sur les éoliennes est de savoir si leurs gigantesques pales représentent un danger pour les oiseaux.

Avec un rotor de 30 mètres de diamètre, un aérogénérateur effectue environ un tour toutes les 3 secondes. La vitesse en bout de pale va alors atteindre 30 m/s, ce qui représente plus de 100 Km/h. Les éoliennes de dernière génération peuvent utiliser des pales de plus de 60 m de long ce qui représentera à la périphérie une vitesse dépassant les 200 km/h. Les éoliennes perchées sur un mat à 100 mètres de hauteur peuvent alors représenter un terrible obstacle si elles sont placées sur la route d'oiseaux migrateurs par exemple.

En effet, il peut arriver que par mauvais temps ou par inattention, la faune avicole ne contourne pas les hélices des éoliennes en rotation. Il est donc indispensable que l'implantation des éoliennes tienne compte des routes suivies par les oiseaux migrateurs.

Néanmoins, les premières études statistiques réalisées tendent à démontrer que les éoliennes représentent qu’un très faible danger de mortalité pour les oiseaux en comparaison des lignes à haute tension et des baies vitrées d'immeubles.



La France second producteur européen d’EnR

La France a connu en 2007 un véritable bond en matière d’énergies renouvelables, avec une croissance de 4,2%, à 18,0 Mtep, record historique de hausse. La France est aujourd’hui le 2ème pays européen dans la production d’énergies renouvelables et troisième pour l’éolien derrière l’Allemagne et l’Espagne.



Le projet de paquet "climat-énergie" prévoit 20% de réduction des émissions de GES, 20% d'économie d'énergie, et 23% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Pour atteindre l'objectif de 23% d'ENR en 2020, il faudra doubler les capacités actuelles de production.

Pour y parvenir le Ministère de l'Ecologie a publié, le 17 novembre 2008, 50 mesures pratiques pour mettre en œuvre le volet énergétique du Grenelle Environnement dont vous pourrez trouver tous les détails sur le site
du gouvernement. Le développement des énergies renouvelables doit induire un profond bouleversement de notre rapport à l’énergie, en passant d’un mode de production d’énergie très centralisé, à un système énergétique largement décentralisé, où chaque citoyen, chaque entreprise, chaque territoire devient un véritable acteur de la production d’énergie sans CO2.

Ainsi le gouvernement rappelle que les énergies renouvelables :

  • ont un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique
  • permettent un approvisionnement sûr et maîtrisé sur le long terme.
  • participent à l’aménagement du territoire et à la création d’emplois non délocalisables par leur caractère décentralisé (un marché annuel de 24 milliards d’euros et 120 000 emplois en 2012 selon l’ADEME).
  • encouragent le développement et l’émergence de nouvelles filières industrielles et technologiques

Nos cuisines seront écologiques

La cuisine devient la pièce préférée de français, amateurs de cuisine mais aussi de convivialité. La cuisine trône désormais au cœur de la maison et dans un contexte où l’écologie rentre dans les murs, où l’habitat sain mais aussi écologique et économique devient une aspiration, les industriels se penchent sur les concepts de maison « intelligente ». Philips a dévoilé au Simplicity Event 2008 de Moscou sa « Green Cuisine », encore au stade de prototype mais qui nous donne un avant goût des cuisines de demain.

Alors, une cuisine verte qu'est-ce donc ? Le but premier de Philips est de nous fournir une solution « tout en un » pour permettre aux familles et amis de partager une meilleure qualité de vie à travers « a greener cooking experience » dans le texte. La « cuisine verte » n’est encore qu’un concept, mais il préfigure selon Philips la cuisine de demain : écologique, interactive et intelligente.

La table interactive sert à la fois pour cuisiner et pour dîner. On peut y mettre à chauffer et cuire des aliments, à une température voulue, en effleurant la surface. Les ustensiles (tasses...) peuvent être placés n'importe où. La table intelligente contient des capteurs qui détectent la nature du produit qui est posé sur la table et permet soit de chauffer soit de refroidir. Une échelle de chaleur s'affiche en touchant la surface, et des cercles de couleur suivent casseroles et bouteilles de vin. La consommation d'énergie est aussi affichée, qu'il s'agisse de celle des dernières 24 heures ou des deux dernières semaines. Objectif, inciter l'utilisateur à diminuer sa consommation. Une bouilloire elle aussi « intelligente » compte le nombre de tasses disposées et calcule juste le volume d'eau nécessaire.

Un robinet « intelligent » est aussi présent. Pas de gaspillage, il fait couler instantanément de l'eau à la température souhaitée, que l'on règle en effleurant une échelle qui s'affiche sur la surface interactive, sans devoir laisser le robinet couler.

Enfin cette « Green Cuisine » intègre un composteur organique, qui recycle les déchets organiques en compost fertilisant pour le jardin et les plantes.
La table interactive fonctionne grâce à des panneaux LED et à des surfaces à induction, les technologies les plus adaptées aujourd'hui, mais qui pourront encore évoluer d’ici là.



On espère chez Philips que ce projet de « green cuisine » devrait aboutir d'ici à de trois à cinq ans. Commencez à économiser…