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18 décembre 2008

La consommation française de pétrole en chute libre !

Selon l'Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), en novembre, la consommation française de carburant a plongé de plus de 12% par rapport à l’an dernier. Pour le patron de l'UFIP, « c'est du jamais-vu ! ».

Ainsi, sur les 11 premiers mois de l'année, la baisse se situe autour de 3% par rapport à la même période l'an dernier. La baisse a commencé au début du 2ème semestre 2008, pour s’accentuer en cette fin d’année, malgré une baisse des prix à la pompe de plus de 30%, avec un gazole tombé sous la barre symbolique de 1 euro le litre. C'est la consommation du « super sans plomb 95 » qui a le plus chuté avec une baisse de 16%, devant le gazole en baisse lui de 11%.

Crise financière, prise de conscience collective pour notre environnement, … on ne connait pas encore très bien les facteurs de cette baisse. Gageons qu’avec l’arrivée prochaine de plusieurs modèles de voiture utilisant des énergies alternatives, cette tendance baissière devrait se confirmer.

17 décembre 2008

Bilan 2008 de l'ADEME sur les EnR

En novembre dernier, l'ADEME organisait « La Semaine des Energies Renouvelables », le SIREME. Aujourd’hui, l’agence fait le point.

L’ADEME souhaite que la France se positionne mieux dans le secteur photovoltaïque, considéré comme « une des technologies du futur des plus prometteuses ». Même si pour l’ADEME, « le solaire photovoltaïque est encore une technologie trop coûteuse en France » (article), la filière sera très intéressante dès 2020.

L’énergie éolienne est aussi clairement soutenue par l’ADEME, au grand damne des anti-éoliens, considérée comme « une énergie propre » ne générant ni déchet, ni GES, ni polluants.

L’ADEME compte soutenir le développement de la filière solaire thermique, notamment dans le collectif avec la gestion du fond chaleur qui lui a été confiée.

La géothermie et le bois énergie sont aussi des filières très prometteuses en matière de production de chaleur selon l’ADEME. Le bois est « une ressource énergétique qui se renouvelle environ un million de fois plus vite que les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole ».

Enfin, l’ADEME considère que les pompes à chaleur peuvent constituer un outil de maîtrise de la demande d'électricité, à condition de sélectionner des systèmes très performants, limitant leur consommation en électricité (article).

Le Parlement européen avalise le plan climat

Cinq jours après le compromis trouvé vendredi au sommet européen sur ce plan climat, les députés européens viennent ce mercredi de l’approuvé à une très large majorité pour les six textes soumis au vote.

Pour rappel, ce plan vise, par des mesures contraignantes pour les Etats membres et leur industrie, à réduire en 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de 20% par rapport à 1990, à porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation de l'UE et à réaliser 20% d'économies d'énergies.

Proposition d'une nouvelle directive européenne DPE

La Commission européenne a dévoilé fin novembre une proposition de refonte de la directive sur la performance énergétique des bâtiments.

La commission souhaite que le certificat de performance énergétique issu d’un DPE (Diagnostic de Performance Energétique) devienne un véritable label pour les constructions. Ce label, dont la qualité serait contrôlée par les Etats membres, aura ainsi obligation de figurer (comme pour les appareils électroménagers) dans toutes les publicités pour la vente ou la location d’un bâtiment, en étant de plus accompagné de conseils pour les consommateurs pour l’amélioration ou la réalisation d’économies d’énergie.

En outre, lors d’une rénovation importante, tous les bâtiments devront atteindre certains niveaux d’efficacité énergétique, sachant qu’actuellement cette obligation ne concerne que les bâtiments de plus de 1000 m².

16 décembre 2008

Un nouveau plan EnR selon Borloo

Le ministre Jean-Louis Borloo a annoncé un véritable plan solaire pour rattraper le « grand » retard de la France dans le domaine des Energies Renouvelables (EnR), en complément de son projet de loi de finance 2009 (Loi Borloo 1).

Parmi les mesures phares, le ministre propose :

  • Les documents d’urbanisme qui proscrivent le solaire vont être interdits ! Ainsi, le permis de construire ne pourra plus refuser l’installation de systèmes de solaires sur les bâtiments, sauf dans les zones protégées ou sauvegardées.
  • L’intégration d’équipements de production d’EnR dans la construction d’un bâtiment, pourra ouvrir à une bonification du droit à construire, avec une augmentation de 30% (au lieu de 20%) du COS (coefficient d'occupation des sols).
  • Régions et départements vont pouvoir bénéficier des tarifs d’achat de l’électricité produite à partir des EnR. Ainsi, tout bâtiment public pourra être équipé d’un système photovoltaïque et vendre sa production.
  • Dès 2009, de nouveaux outils incitatifs pour accélérer la pénétration des énergies renouvelables dans la rénovation (prêt à taux zéro, possibilité d’exonération de taxe foncière…) devraient soutenir le marché, avec l’entrée en vigueur d’un label « Bâtiment Basse Consommation » pour les bâtiments neufs à partir de 2012.
  • L’objectif de multiplier par dix le parc éolien, pour atteindre 25 GW de puissance installée en 2020 (contre 2.500 MW en 2007) est confirmé.
  • Enfin, 300 MW de centrales solaires photovoltaïques vont faire l’objet d’appel à projets, avec la réalisation d’une centrale solaire par région d’ici 2011 selon un cahier des charges exigeant certains critères environnementaux, ainsi que des facilités de réalisation et d’intégration au réseau. Elles pourront ainsi bénéficier d’un tarif de rachat de l’électricité supérieur au tarif de base pour les installations au sol à 30 centimes d’€/kWh.

En espérant que toutes ces nouvelles mesures ne resteront pas qu’un effet d’annonce et que les décrets seront publiés très bientôt…

L’éolien a toujours le vent en poupe en Europe !

Un énorme parc éolien d'Europe est en construction au nord de Constanta, près de la Mer Noire, par le groupe tchèque d'électricité CEZ (troisième plus gros distributeur d'énergie en Roumanie). Ce sera la plus grosse ferme éolienne d’Europe en Roumanie. Les travaux ont débuté en septembre 2008 avec un budget d’investissement de 1,1 milliard d'euros, se termineront normalement en 2010.

Ce parc éolien aura une puissance de plus de 600 megawatts, soit le triple de la ferme éolienne écossaise de Clyde Farm qui est aujourd’hui le plus important site éolien terrestre.

15 décembre 2008

L'éolien progresse encore en France

La filiale énergies renouvelables d'EDF (EDF EN) vient de mettre en service en Aveyron (dans le parc de Salles-Curan situé à l'ouest de Millau) 29 éoliennes de 3 mégawatts, soit le plus grand parc éolien de France. D'une capacité de 87 mégawatts, ces éoliennes couvriront près de 40% des besoins en électricité des habitants du département, soit la consommation annuelle de plus de 100 000 habitants !

Cette installation est la troisième d'envergure mis en service par EDF en France en 2008 après ceux du Chemin d'Ablis (Eure-et-Loir) début décembre et de Villesèque (Lot) en juillet. EDF, qui mène actuellement une dizaine de projets supplémentaires, a déjà développé et construit en France 345 MW d’énergie éolienne.

Selon l’ADEME, le parc éolien français comptait fin 2007 quelque 2 500 MW de capacités installées, sachant que l'objectif annoncé est de le porter à 17 000 MW en 2015. Le parc éolien français est le troisième en Europe, derrière l'Allemagne et l'Espagne, mais restent toutefois très en retrait par rapport au parc nucléaire (62 600 MW), qui produit près de 80% de l'électricité française.

11 décembre 2008

Feuille de route EnR pour l'Europe

Le Parlement européen et les Etats membres se sont mis d’accord lors de négociations informelles sur la future directive relative aux énergies renouvelables dans le cadre du paquet climat/énergie.

Le conseil européen en mars 2007 avait porté à 20 % la part d'énergie renouvelable dans la consommation finale d'énergie de l'Union Européenne en 2020. Pour y parvenir, la commission a donc proposé une feuille de route équitable pour chaque Etat membre, en prenant en compte les situations de départ et le potentiel de chaque pays pour la traduction de l'objectif commun en objectifs nationaux. Ainsi la France devra produire 23 % de sa consommation d'énergie à partir d'énergies renouvelables en 2020, objectif supérieur à celui de l'Allemagne (18 %) ou de l'Espagne (20 %), mais inférieur à celui de la Suède (49 %) ou du Danemark (30 %).

En outre, la directive soutient l'objectif d'au moins 10% d'énergie renouvelable dans le secteur des transports pour 2020 mais plusieurs précisions ont été apportées visant à éviter que cet objectif ne soit atteint uniquement grâce aux agrocarburants. Ainsi, des coefficients différents seront attribués aux sources d’énergie pour calculer le pourcentage d’énergie renouvelable : les biocarburants de deuxième génération seront doublement crédités, l'électricité renouvelable destinée aux trains ne sera comptée qu'une seule fois alors que l'électricité renouvelable consommée par les voitures électriques sera créditée 2,5 fois.

Il a été également convenu de l’instauration de critères de durabilité. Ainsi les biocarburants devront permettre une économie d'au minimum 35% d'émissions de gaz à effet de serre comparés aux carburants fossiles pour être pris en compte. Concernant les installations utilisant des énergies renouvelables, les économies d'émission de gaz à effet de serre devront s'élever à au moins 50% (au moins 60% pour des nouvelles installations) et ceci dès 2017.

Les associations de protection de l’environnement, l’association européenne de l'énergie éolienne (EWEA), les producteurs de bioéthanol ont tous plus ou moins salué cet accord, qui devrait être normalement soumis aux votes lors de la session plénière à Strasbourg les 16 et 17 décembre prochains.