17 avril 2010

Les formes de l’énergie bois pour se chauffer durablement

chauffage énergie boisDevant la hausse des énergies fossiles et fissibles, l’énergie bois reste une solution d’avenir tant en terme d’économie d’énergie, de confort que de respect de l’environnement. Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours utilisé le bois comme source de chaleur. Bien qu’encore largement utilisée, cette énergie a progressivement été délaissée, les nouvelles technologies de chauffage notamment au gaz (chaudière) ou électriques (convecteur, pompe à chaleur) ayant attirés de plus en plus de familles, donnant au bois un côté rétrograde…

Or, bien que la majorité des personnes se chauffant au bois utilisent principalement des bûches de bois (bien souvent en bénéficiant gratuitement), depuis quelques années de nouvelles solutions apparaissent donnant un sérieux coup de jeune à l’énergie bois et à la filière. On peut donc aujourd’hui se chauffer et même produire de l’eau chaude sanitaire avec :
  • Des bûches, combustible peu onéreux mais qui reste un moyen de chauffage bois le plus contraignant (livraison ou coupe, stockage, entretien du feu, nettoyage du foyer) ;
  • Des écorces, issues des industries de première transformation du bois, elles sont généralement utilisées pour des chaudières à alimentation automatiques de forte puissance, avec un coût très faible mais avec cependant plus de cendres qu’avec les plaquettes ;
  • Des plaquettes, composées de bois déchiqueté (ou valorisé) issu des travaux forestier, utilisée principalement comme combustible en milieu rural (nécessite un volume de stockage important) et qui commence à être utilisé pour des chaufferies urbaines ;
  • Des granulés ou pellets, composés à 100% de sciure et copeaux récupérés notamment de scieries et comprimés en petit bâtonnets, pouvant être livrés en sac de 15kg ou en vrac par camion souffleur. Face aux plaquettes, il bénéficie d’un haut pouvoir calorifique (taux d’humidité très faible de l’ordre de 15%) et prend moins de volume pour répondre aux besoins énergétiques d’une maison individuelle ou d’un bâtiment collectif ;
  • Des buchettes ou briquettes, issues un peu comme les pellets du recyclage des sous produits de fabrication de l’industrie du bois, composées de sciures et copeaux non traités. Elles présentent l’avantage d’être utilisées comme des bûches de bois classique tout en limitant l’espace de stockage de part leur forte densité énergétique ;
  • Des déchets industriels ou rebus de bois non traités, qui alimentent des chaudières automatiques avec des puissances à partir de 20kW avec un approvisionnement en vrac et un coût particulièrement bas et un bon rendement calorifique.

Durée de vie moyenne des installations de chauffage

durée de vie installation de chauffage vieille chaudière rouilléeLa durée de vie d’une installation de chauffage peut être définie comme la durée moyenne au bout de laquelle elle n’est plus apte à assurer sa fonction dans des conditions économiquement acceptables. Cette durabilité s’entend pour une installation normalement entretenue et dont les composants éventuels ont été changés en temps utile lorsque leur durée de vie est inférieure à celle de l’installation complète (maintenance préventive). En outre, la durée de vie peut être modifiée par d’autres facteurs tels que pièces détachées non disponible ou évolution du prix des énergies rendant intéressant par exemple le remplacement d’une chaudière.

Vous trouverez ci-dessous quelques valeurs moyennes de durée de vie d’éléments de chauffage avec des données actualisées en 1999 (source ASHRAE), certes anciennes, mais globalement encore d’actualité :
  • Chaudière eau chaude : en fonte 35 ans, en acier 25 ans, électriques 15 ans ;
  • Brûleurs gaz ou fioul : 21 ans ;
  • Corps de chauffe : en acier 20 ans, en fonte 40 ans, convecteurs électriques 10 ans, ventilo-convecteurs 15 ans ;
  • Panneaux rayonnants : électriques 10 ans, à eau surchauffée ou à vapeur 25 ans ;
  • Aérothermes : à gaz ou électriques 13 ans, à eau chaude ou vapeur 20 ans ;
  • Pompes : sur tuyauterie 10 ans, de condensat 15 ans ;
  • Régulation : électrique 17 ans, électronique 15 ans, pneumatique 21 ans, numérique 22 ans ;
Des facteurs de durabilité peuvent fortement impacter ces durées, donnant des fourchettes de durée assez larges, notamment à cause :
  • de la qualité de fabrication et de l’installation ;
  • des conditions d’exploitation et d’entretien ;
  • de la réglementation.
L’usure d’une installation et la diminution progressive de ses performances entraine un inconfort ou des risques de sécurité. L’intoxication au monoxyde de carbone, issue généralement d’une combustion incomplète doublée d’une aération/évacuation insuffisante, est la principale cause d’accidents avec une installation de chauffage individuel. Sur le plan de l’inconfort, une température d’ambiance insuffisante ou déréglée (thermostat déréglé ou défectueux, canalisation embouées, fuites d’eau, encrassement des corps de chauffe, …), ou des bruits de canalisations ou autres (pompes, brûleur, présence d’air dans les canalisations, usure des coussinets des pompes, …) sont souvent les signes d’une installation qui se dégrade.

Le cuivre : un matériau vraiment « noble » !

hopital poignée de porte en cuivre lutte maladie nosocomialeNous vous parlions déjà des bienfaits d’une installation en tube cuivre pour votre logement dans cet article. A nouveau, et pour la première fois, un hôpital a équipé ses locaux d’objets en cuivre afin de réduire les risques d’infections nosocomiales.

Se basant sur des études de laboratoire et de terrain menées en Grande Bretagne depuis 2007, l’hôpital Saint Francis en Irlande, a pris la décision de remplacer toutes ses poignées de portes par des modèles en cuivre. Publiées en janvier 2010 dans la revue « Journal of Hospital Infection », les résultats de l’expérimentation de l’hôpital de Birmingham démontrent en effet que les surfaces en cuivre permettent d’éradiquer 90 à 100% des micro-organismes tels que staphylocoque doré, qui arrive à résister à la méthicilline utilisée en milieu hospitalier.

L’entretien annuel obligatoire des chaudières de 4 à 400kW

entretien annuel chaudiere gaz fioul bois obligatoire lyon.jpgPour faire suite à notre article précédent, nous vous proposons un petit rappel sur les modalités de l’entretien annuel des chaudières gaz, fioul, ou bois, d’une puissance de 4 à 400kW :
  • Équipement concernés : les chaudières alimentées par des combustibles gazeux, liquides ou solide dont la puissance nominale est supérieure ou égale à 4kW et inférieure ou égale à 400kW
  • Initiative du contrôle : c’est l’occupant, sauf stipulation contraire dans le bail, qui doit prendre l’initiative du contrôle pour une chaudière individuelle, et pour les chaudières collectives, c’est le propriétaire ou le syndicat des copropriétaires.
  • Remplacement ou nouvelle installation de chaudière : le premier entretien doit être effectué au plus tard au cours de l’année civile suivante.
  • Taches durant un entretien : nettoyage, vérification, et réglage de la chaudière, avec conseil sur le bon usage de cette dernière, les améliorations possibles, ou l’intérêt de remplacer l’appareil. Évaluation du rendement et des émissions de polluants atmosphériques. En fonction des matériels, l’annexe de l’arrêté définit le contenu de la prestation d’entretien.
  • Taux de monoxyde de carbone : si la teneur en CO est entre 20ppm (10ppm à compter du 1er juillet 2014) et 50ppm, la situation est estimée anormale et la personne réalisant l’entretien doit informer l’usager que des investigations complémentaires (tirage du conduit, ventilation du local, …) sont à mener. Au dessus de 50ppm, il s’agit d’une anomalie DGI (Danger Grave et Immédiat). Il y a injonction faite à l’usager par la personne chargée de l’entretien de maintenir sa chaudière à l’arrêt jusqu’à la remise en service de l’installation dans des conditions normales de fonctionnement. Dans ce cas, les services de contrôle gaz peuvent aussi couper l’alimentation gaz.
  • Documents fournis au client : la personne ayant effectué l’entretien remet obligatoirement une attestation d’entretien dans un délai de quinze jours suivant sa visite, comportant l’évaluation du rendement et des émissions polluantes, avec des valeurs de référence pour des matériels de la meilleure technologie équivalente.

Installation en cuivre : 95% des bactéries éliminées !

tube cuivre installation chauffage sanitaire anti-bacterienLa légionellose est une affection des voies respiratoire, une forme de pneumonie grave, mortelle dans 10% des cas et provoqué par un germe qui peut se développer dans certains type de réseaux d’eau sanitaire. Elle peut ainsi s’installer dans les installations d’eau chaude sanitaire avec une température inférieure ou égale à 55°C. En dessous de 19/20°c, la bactérie est présente en faible concentration, entre 25 et 45°C, elle prolifère dans les eaux stagnantes. A 50°C, sa croissance est stoppée, mais la bactérie survie et est toujours présente. A 55°C, il faut plusieurs heures pour la détruire (à 60°C il faut 32mn, à 66°C de 2mn, et à 70°C seulement 1 mn).

Outre qu’il est donc fortement recommandé de maintenir une température d’eau chaude sanitaire en tout point du réseau (même sur la boucle de retour si existante) à une température supérieure à 50°C, si votre tuyauterie est en cuivre, de part ses propriétés bactério-statiques démontrées, elle sera aussi approprié à la prévention des proliférations bactériennes (légionella, Escherichia coli …), aussi bien dans le réseau de distribution d’eau chaude que celui d’eau froide, avec une destruction à près de 95% des bactéries.

Un tube cuivre coute certes un peu plus cher qu’un tube « plastique ». Mais la différence de coût reste très faible par rapport au coût global d’une installation. De plus, la valeur ajoutée apportée par du tube cuivre est importante : meilleurs garanties techniques et sanitaires, grande fiabilité, respect de l’environnement, possibilité de tubes apparents, pérennité des installations …

Ainsi, côté environnement, les tubes cuivre sont recyclables à l’infini et leur tenu dans le temps est exceptionnelle (moins de déchets). Côté pérennité et fiabilité, les tubes cuivre issus du réseau professionnel (et non de la GSB) subissent un traitement de passivation de la paroi interne, permettant de les garantir 30 ans contre la corrosion consécutive à la présence de matière carbonée.

Le tube cuivre, contrairement aux idées reçues ou véhiculées, reste donc un matériau noble, même d’un point de vue environnemental !