12 juillet 2009

Electricité : EDF réclame 20 % d’augmentation sur 3 ans !

edf hausse tarifs electricite 2009Le géant de l’énergie EDF s’apprête à augmenter le prix de l’électricité, une nouvelle qui fait grincer des dents compte tenu de la conjoncture économique actuelle. Pourtant, pour Pierre Gadonneix, le Président du groupe, ceci est incontournable : « Pour cesser de nous endetter, il faudrait une hausse de 20% des tarifs ». L’endettement de son groupe est évalué à près de 25 milliards d’euros.

Ainsi, il met la pression sur l’état et l’opinion publique : « si nos tarifs n’augmentent pas, l’an prochain EDF réduit ses investissements ». Pour lui, le prix de l’électricité en France n’a pas suivi l’inflation depuis 25 ans, sinon « il serait 40% plus cher ». Selon UFC-Que choisir, une augmentation du prix de l’électricité de 20% sur 3 ans représenterai un surcoût mensuel de 12 euros par ménage.

La communication de Pierre Gadonneix semble être passée auprès du gouvernement puisque la Ministre de l’Economie Christine Lagarde annonce qu’il faut « envisager des hausses tarifaires ». Le ministère de l’écologie quant à lui veut désamorcer la situation en rappelant que les tarifs français sont de 15 à 30% inférieurs à ceux de nos voisins. Il annonce aussi qu’aucune décision n’a été prise pour une augmentation du prix de l’électricité en 2009.

Personne ne remet en cause la situation financière dans laquelle se trouve aujourd’hui le groupe EDF. Par contre la stratégie qui l’a conduit à ce point de non retour est fortement critiquée. Il est notamment reproché à EDF d’avoir mis tous ses œufs dans le même panier, à savoir le nucléaire. Car même avec l'emprunt obligataire a rencontré un succès inespéré (3,2 milliards d'euros ont été récoltés auprès de 250.000 particuliers et 20.000 salariés d'EDF, soit trois fois plus que ce qui était initialement espéré), EDF prévoit cette année un investissement record de 7,5 milliards d’euros en France, soit 2,5 milliards de plus qu’en 2008 et 4 milliards de plus qu’en 2007.

Le nucléaire, qui a fait nos beaux jours, est en train de petit à petit nous couter de plus en plus cher : Mise en chantier 2 réacteurs EPR notamment pour faire face à la demande, pour un coût de 4 à 4,5 milliards d’euros chacun. Un parc nucléaire vieillissant de 58 tranches dont la durée d’exploitation vient d’être portée à 40 ans par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), alors qu’initialement était prévu une durée de 20 à 30 ans, pour un coût par tranche d’environ 400 millions d’euros. Gestion des déchets radioactifs de plus en plus couteux et problématique. Démantèlement des Réacteurs à Eau Pressurisée (REP).

Autant d’investissements que les clients d’EDF doivent soit se préparer à financer, soit en limiter l’impact sur leur facture énergétique en privilégiant la sobriété énergétique dans l’habitat neuf et ancien par notamment l’installation de systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables et propres…

7 juillet 2009

Le robinet invisible qui suit vos mains !

Voici un robinet très original. Des capteurs vont détecter la présence et la position de vos mains. L'eau va alors les suivre, en se déplacant de gauche à droite. Une bien belle réalisation à demander à votre plombier, et qui fera certainement sensation auprès de vos amis.


La Suisse aime aussi la géothermie !

geothermie suisse switzerlandAprès le solaire, la géothermie est aussi à l'honneur en Suisse. Le pays, via l’OFEN (Office Fédéral de l’Energie), espère même qu’elle devienne un jour la principale source de chaleur et d’électricité, tant la région recèle d’importantes ressources géothermiques.

Le pays possède déjà la plus forte densité de sondes géothermiques verticales, avec pas moins de 40.000 sondes qui assurent le chauffage de maisons individuelles ou de bâtiments.

Un ambitieux projet de centrale électrique géothermique nommé « Deep Heat Mining », avait été lancé à Bâle en 1998, avec pour objectif de produire de l'électricité pour environ 5.000 foyers. Mais le projet a finalement été gelé, les travaux ayant malheureusement engendré des secousses sismiques importantes dans le secteur, après qu’un forage de 5 km de profondeur ait été réalisé pour aller chercher de l’eau à 200°C.

Mais 7 projets de géothermie profonde (injection d'eau dans des roches fissurées à une profondeur de 3000 à 5000m) sont à nouveau à l'étude dans le pays.

Ventilation de votre habitat : protégez-vous du radon

comment gaz radon penetre logement maisonLe radon est un gaz radioactif présent dans les sous-sols, inodore, incolore et cancérigène, issu de la désintégration de l’uranium. Le radon est la première source d’exposition aux rayonnements de la population française (37%). Le radon est classé par l’OMS parmi les substances cancérigènes, depuis 1988, et provoquerait essentiellement des cancers des poumons.

Le radon n’est pas présent dans tous les sous-sols de la France. Il se concentre essentiellement dans les sols granitiques et volcaniques. Les régions les plus touchées sont donc la Bretagne, le Massif Central, la Corse, les Vosges. En plus faible quantité, dans les Pyrénées et les Alpes. En outre, la concentration en gaz radon varie d’un endroit à l’autre, d’une saison à l’autre et suivant que l’on se trouve dans la journée ou dans la nuit. En passant à travers des fissures, des trous, des passages de canalisations mettant en contact direct le bâtiment et le sol, le radon peut alors s’accumuler dans les bâtiments (maisons, usines, écoles ...) et devenir extrêmement dangereux pour les occupants (cf. schéma ci-contre).

Devant la dangerosité de cette forme de radioactivité sur la santé publique, l’état a entrepris, via l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), d’effectuer des mesures sur tout le territoire. Ainsi, il en ressort que 370.000 logements sont concernés par une exposition supérieure à 400 Becquerels/mètre cube (Bq/m3), dont 75.000 se situent au-dessus de 1.000 Bq/m3, sachant que la moyenne des départements français se situe à 68 Bq/m3. Les pouvoirs publics ont retenu le seuil de 1000 bq/m3 comme seuil de dangerosité.

Il est donc important de rappeler, que même si votre région n’est pas fortement exposée au radon, de toujours très bien ventiler mécaniquement (ou au pire d’aérer si on ne dispose pas de VMC) les bâtiments, afin de renouveler régulièrement l’air ambiant que vous respirez. En effet, de nombreux Composés Organiques Volatiles (COV), rejetés continuellement entre autre par les matériaux (tapis, moquette, meubles…) et la cuisson des aliments, peuvent s’y accumuler, et sont également très nocifs à la santé.

Bâtiments BBC en France : l’ADEME dresse un premier bilan

label bbc batiment basse consommation maison passiveDeux ans après le lancement des appels à projets du PREBAT, grâce aux nombreux bâtiments construits, l’ADEME confirme que le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) est atteignable que ce soit en construction neuve ou en rénovation mais avec aujourd’hui un surcoût d’environ 15% en moyenne.

Depuis 2005, dans le cadre du Programme de recherche et d'expérimentation sur l'énergie dans les bâtiments (PREBAT), l’Agence de l'environnement et la maîtrise de l'énergie (ADEME), l’Agence nationale de l'habitat (ANAH) et Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) encouragent la réalisation de bâtiments dont les performances énergétiques vont au-delà des exigences de la réglementation thermique actuelle (RT 2005).

Ces expérimentations ont pour objectifs pour le bâtiment d’accélérer la rénovation du parc existant pour réduire les consommations énergétiques d’au moins 38 % d’ici 2020, et de généraliser les bâtiments basse consommation dans le neuf, dès fin 2010 pour les bâtiments publics et tertiaire et dès fin 2012 pour tous les bâtiments résidentiels (réglementation thermique RT2012).

Pour rappel, le label Bâtiments Basse Consommation est attribué aux bâtiments de logements neufs consommant au maximum 50 kWh/m2/an à ajuster d'un facteur 0,8 à 1,3 selon l'altitude et la zone climatique. Il s’applique aussi aux bâtiments tertiaires présentant une consommation inférieure à 50% de la consommation conventionnelle de référence de la RT 2005. La norme RT 2005 correspond à une consommation de chauffage de 85 kWh/m2/an en moyenne.

Pour l'ADEME, les premiers bâtiments BBC réalisés tiennent leurs promesses. Le coût moyen de construction des bâtiments neufs se situe ainsi à 1.450 euros HT/ m² soit environ 15% supérieur au coût moyen de la construction. Certains projets ne présentent même aucun surcoût par rapport à des bâtiments qui auraient été construits suivant la réglementation thermique actuelle (RT2005).

Le PREBAT a ainsi permis de construire une maison individuelle dans l’Hérault. Construite en béton cellulaire avec isolation par l’intérieur associée à une protection solaire de la façade sud, un chauffage gaz à condensation et un chauffe-eau solaire individuel, cette maison ne consomme que 32 kWh/m2 /an d’énergie primaire. Elle répond donc au label BBC qui dans cette zone climatique exige une consommation maximale de 40 kWh/m2 /an.

L’ADEME indique que ces projets vont permettre d’optimiser les solutions techniques, et engendra une réduction des surcouts d’environ 5%, surcouts qui pourront être amortis entre 10 et 15 ans grâce aux économies d’énergies réalisées aux coûts actuels de l’énergie.