14 janvier 2009

Pavillons « conventionnels » : attention aux surprises !

Lorsque l’on décide de construire ou d’acquérir sa future maison, on peut encore trop souvent tomber sur des promoteurs peu soucieux de la conception : pas de conception personnalisée, pas de matériaux performants et durables, pas d’optimisation énergétique, pas de raisonnement sur l’aspect paysager,… L’argumentaire des vendeurs est essentiellement basé sur le prix d’achat minimum de ce type de pavillon standard que l’on voit fleurir en quantité dans les lotissements. Et pourtant, tous ces aspects sont très importants. Vous pourriez regretter de ne pas y avoir réfléchi tant les conséquences sur les couts énergétiques et sur le confort peuvent être dramatiques.

Ces pavillons « conventionnels » sont de type T4, 90m2 habitable (1 séjour, 3 chambres), de plein pied, surface rectangulaire, avec un garage accolé. La composition des murs est des plus classiques : parpaing bloc béton de 20 cm, doublage intérieur en polystyrène expansé de 8 cm et une plaque de plâtre en intérieur.

Sur ce type de maison, conçues sans préoccupation particulière sur la position des ouvertures et des pièces, quelque soit l’orientation de la maison, l’inconfort est omni présent : les apports solaires sont trop faibles en hiver (faisant grimper la facture de chauffage), mais suffisants pour faire surchauffer la maison l’été. Une solution très simple serait pourtant de revoir la position des pièces : les pièces de vie au sud et les pièces froides (chambres) au nord. Ensuite, il faudrait diminuer la tailles des ouvertures au nord, non nécessaire pour les pièces telle que des chambres, et augmentant les déperditions thermiques. A contrario, les apports solaires en hiver doivent être augmentés pour les pièces au sud par de larges ouvertures. Attention en été, il faut prévoir aussi une protection pour limiter le passage des rayons dans les mêmes pièces. Malheureusement, dans tous les cas, l’amélioration énergétique sera faible quelques soit l’orientation avec ce type de maison.

Enfin, l’isolation choisie n’apporte aucune inertie au bâtiment. Hors l’inertie est la capacité du matériau à absorber la chaleur pour la retransmettre avec un déphasage, permettant de diminuer la puissance de chauffe l’hiver (et de réduire la surchauffe l’été). Avec une isolation intérieure, le matériau isolant est fixé à l’intérieur sur la structure porteuse : le mur reste froid, il n’y a aucune inertie. Avec une isolation répartie, la structure porteuse est elle-même isolante (mono mur, béton cellulaire,…) : le mur absorbe la chaleur et la restitue avec un déphasage dépendant de son inertie. Enfin avec une isolation extérieure, le matériau isolant est fixé à l’extérieur de la structure porteuse : le mur est donc chaud, absorbe la chaleur, et la restitue comme un radiateur.

Les temps sont durs, pas évident pour tout le monde de trouver à se loger, et encore moins pour acquérir une maison, nous le savons bien. Mais justement, ces maisons piègent à notre sens encore plus de futures propriétaires modestes pour leurs dépenses énergétiques. Alors prenez garde…

Réduire sa consommation et sa facture d'eau

La consommation moyenne d'eau oscille entre 150 à 200 litres par français et par jour ! Soit plus de 50 m3 par an ! Même si en moyenne l'eau froide « ne nous coûte » que 3 euros par m3, il est important de préserver cette ressource indispensable à la vie.

Nous vous proposons de retrouver sur cette page gestes et astuces vous permettant de réduire entre autre votre consommation d’eau et donc sa facture...

Biocarburants : une aberration écologique !

Ses promoteurs la présentent comme « l'énergie verte » de demain, la solution miracle au réchauffement climatique. Mais les biocarburants font l'objet de critiques de plus en plus nombreuses.

C’est le cas de l'huile de palme, dont le cours mondial s'est envolé depuis que l’Union Européenne a annoncé en 2004 la promotion des carburants verts. L’huile de palme est déjà une des huiles végétales les plus utilisées au monde (plus d’un milliard de personnes l’utilisent régulièrement). On la trouve dans un grand nombre de produits d’usage quotidien: cosmétiques, alimentaires et ménagers.

Ainsi son exploitation abusive en Indonésie place aujourd’hui ce pays au troisième rang des pays les plus pollueurs de la planète : selon Greenpeace, l'équivalent d'un terrain de football est brûlé toutes les dix secondes dans ce pays pour remplacer les forêts tropicales par des plantations lucratives de palmiers à huile et l'assèchement des tourbières sur lesquelles reposent ces forêts libère une quantité considérable de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

La déforestation, menaçant la survie d’animaux vivant dans les arbres, favorise aussi l'érosion des sols, et lors de fortes pluies, de grandes quantités de terre se retrouvent dans la rivière et asphyxient l'écosystème aquatique, entrainant la disparition de nombreuses espèces.

La culture massive de palmiers à huile provoque également un drame social en Indonésie avec des paysans dépossédés de leurs terres au profit des sociétés de plantations, et qui peinent à obtenir quelques hectares en guise d'indemnisation pour leur subsistance.

Enfin, l'exploitation des biocarburants dans le monde a engendré récemment un manque de certaines denrées et une hausse considérable de leur prix.

La déforestation atteint déjà 2,6 millions d’hectares par an. Un Européen a besoin de 25 mètres carrés de plantation pour son approvisionnement en huile de palme. Il lui en faudra vingt fois plus avec l'arrivée des biodiésels ! Espérons que les hommes politiques du monde entier, Europe en tête, reverront rapidement leurs copies …

Le bilan électrique français 2008 par le RTE

RTE (le gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité) vient de publier son rapport pour 2008.

Ainsi, la consommation intérieure française d’électricité a continué d’augmenter en 2008 notamment par la hausse de la consommation domestique accentuée par l’effet des températures de l’année 2008, où il a fait plus froid en moyenne qu’en 2007. La France, avec seulement 6 journées d’importations nettes (contre 20 en 2007), reste néanmoins exportatrice sur les 360 jours de l’année 2008.

La puissance installée de l’ensemble du parc de production français a augmenté de 1700 MW, essentiellement du fait de l’accroissement du parc éolien (1000 MW) et du raccordement de trois installations à combustibles fossiles pour une puissance d’environ 800 MW, partiellement compensées par des retraits d’exploitation.

Autre bonne nouvelle pour notre environnement, alors que la production d’origine hydraulique est en forte hausse (+7,4%) et celle de sources d’énergies renouvelables (hors hydraulique) augmente de plus de 21%, La production des centrales nucléaires baisse très légèrement (–0,1%) et celle des centrales thermiques à combustible fossile est en baisse de plus de 3%.

Vous pouvez consulter le rapport complet de RTE pour l'année 2008 en téléchargeant ce document (PDF de 18 pages) comprenant ne nombreux graphiques explicatifs.

GAZ : Le scandale des scandales !

Alors que les installations de GDF Suez sont sous tension depuis plusieurs jours, confrontés conjointement à des consommations de gaz records (40% de plus que l’an dernier) et à la rupture des approvisionnements russes qui n’ont toujours pas repris (baisse de 15% de l’approvisionnement pour la France), Gérard Mestrallet, patron de GDF Suez, vient encore semer inquiétude et colère auprès des consommateurs de gaz. Il a en effet annoncé que GDF Suez ne baissera pas les prix du gaz avant avril prochain, malgré la chute spectaculaire des cours du baril de pétrole, qui devrait selon les associations se traduire par une réduction de 30 % du prix du gaz, malgré l’effet retard, le prix du gaz étant négocié environ 6 mois avant.

Les associations de consommateurs ne décolèrent pas : Pour UFC-Que Choisir, « C'est le scandale des scandales » ; pour l’association de consommateurs CLCV, « Ce sont les trois premiers mois de l'année que les Français brûlent pour se chauffer la moitié de leur consommation annuelle de gaz. Reporter une éventuelle baisse en avril préserve les recettes de GDF-Suez ».

A nouveau, nous ne pouvons que vous recommander de repenser dès aujourd’hui, malgré la crise que nous traversons, votre vision vis-à-vis des produits énergétiques fossiles, et commencer à vous tourner vers des nouvelles solutions en énergies renouvelables, sans forcément abandonner immédiatement et totalement votre installation actuelle. De nombreuses solutions combinées (énergie fossile + énergie renouvelable) existent avec un retour sur investissement rapide.