31 mars 2009

Eco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ : Lancement officiel !

Les textes relatifs à l’éco-prêt à taux zéro, trois décrets et un arrêté, ont été publiés au Journal Officiel aujourd’hui. Ils officialisent juridiquement les caractéristiques de l'« éco-PTZ », tel que présentées le 26 février dernier par les ministres de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire, Jean-Louis Borloo, du logement, Christine Boutin, et la secrétaire d'état à l'Ecologie, Chantal Jouanno. Ils autorisent ainsi les banques (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, Caisse d'Epargne, Banque Populaire, Crédit Mutuel (via la FBF), La Banque Postale, Crédit Foncier, Crédit Immobilier de France, Solféa, Domofinance) à débuter sa distribution dès demain et marquent l'entrée du dispositif dans sa phase opérationnelle.

Pour rappel, l’éco-prêt à taux zéro (d'une durée de dix ans, pouvant être étendue jusqu'à 15 ans par la banque) constitue une des mesures phares du Grenelle Environnement. Tous les particuliers, sans condition, peuvent bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro dans leurs résidences principales, y compris les copropriétés et les logements mis en location, pour une habitation construite avant le 1er janvier 1990.

Il permet de financer jusqu’à 30.000€ de travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique du logement et est cumulable avec les autres dispositifs de soutien, notamment le crédit d’impôt Développement Durable (seulement en 2009-2010 et pour les ménages dont les ressources n'excèdent par 45.000€), les aides de l’agence nationale de l’habitat et des collectivités territoriales, les certificats d’économies d’énergie et le nouveau prêt à taux zéro octroyé pour les opérations d’acquisition-rénovation.

Les opérations sont éligibles si elles mettent en œuvre un « bouquet de travaux » (permettant l’amélioration très sensible de l'efficacité énergétique et environnementale du logement) ou s'il s'agit de travaux permettant d'atteindre une performance globale minimale : installation ou remplacement d'un chauffage ou d'une production d'eau chaude sanitaire utilisant les énergies nouvelles (chaudière à condensation, pompe à chaleur,…) ou renouvelables (chaudière à pellets bois, installation solaire,…) changement des fenêtres, isolation de la toiture…

L’éco-prêt à taux zéro, par une solution de financement complète, devrait ainsi constituer une formidable promotion de la rénovation thermique et des économies d’énergie, tout en relançant nous l’espérons aussi le secteur du bâtiment.

Pour en savoir plus :

Chauffage : Economies d'énergie sur les circulateurs

Une proposition visant à réduire la consommation énergétique des circulateurs de chauffage (pompe qui fait circuler l’eau chaude dans le circuit de chauffage), doit être soumise au Parlement et au Conseil européens pour une adoption officielle par la Commission prévue en juillet 2009. Cette nouvelle mesure que les 27 états membres ont approuvée permettra des économies d'électricité de l'ordre de 2,2 milliards d'euros d'ici 2020 (d'environ 23 TWh par an, une réduction annuelle de 11 millions de tonnes d'émissions de CO2), et favorisant aussi la création de 7.000 emplois.

Aujourd’hui en Europe, la quasi-totalité des 140 millions de circulateurs fonctionnent en continu, quels que soient les besoins (sauf s'ils sont éteints lorsqu'aucun besoin de chauffage n'est nécessaire). C’est ainsi environ 20% de la facture énergétique d'un ménage moyen qui serait du à l'utilisation de circulateurs non performants.

La nouvelle directive couvrira les circulateurs indépendants et ceux intégrés dans les chaudières. D'ici à 2015, seule la commercialisation de circulateurs dits «intelligents», à très haute efficacité énergétique, sera autorisée. Encore une bien belle initiative dans la recherche aux économies d’énergie et la protection de l’environnement, qu'ELYOTHERM avait déjà mis en oeuvre en employant systématiquement des circulateurs à haute certification énergétique comme les modèle Grundfos Alpha2

Voiture électrique versus voiture à essence : 1 - 0 ?

On nous annonce depuis plusieurs années l’avènement de la voiture électrique, mais force est de constater que peu de modèles sont disponibles sur le marché. Est-ce parce que la voiture électrique dérange certains lobbyings puissants ? Car la voiture électrique n’est pas seulement économiquement et écologiquement très intéressante comme vous le verrez ci-dessous, mais touche aussi entre autre à des ordres sensibles comme la politique, la géostratégie, et la finance. Ainsi, on entend parfois ici et là des voix déclarant que la voiture électrique coute en réalité trop cher et qu’elle n’est pas aussi « verte » que l’on veut bien nous le faire croire… Alors qu’en est-il exactement.

Le blog « Objectif Terre » a pris comme hypothèse une voiture à pétrole qui consomme environ 6 litres aux 100km, et son équivalent en voiture électrique standard soit environ 15kWh pour 100km (compte tenu de la différence d’efficacité énergétique entre les 2 technologies). Les rédacteurs de l'article ont obtenu un bilan économique de 5,5 eurocents/km (électricité: 1,5 - batterie: 2,5 - infrastructure: 1,5) pour la voiture électrique, contre 6 à 9 centimes d’euro par km pour la voiture à essence (avec le SP95 compris entre 1 à 1,5 €/L). De plus, cet écart ne fera que se creuser car :
  • les infrastructures (bornes de recharge) auront une durée de vie supérieure à 20 ans (les calculs ont été effectués sur 10 ans),
  • le coût par Wh stockable des batteries baisse chaque année davantage,
  • une voiture électrique est plus puissance qu'une voiture thermique à pétrole,
  • l'Agence Internationale de l'Energie prévoit un baril à 200 dollars dans les prochaines années.

Pour se convaincre encore plus, le bilan des émissions « carbone » est encore plus spectaculaire (cf. graphique). Nous pouvons voir que même dans le pire des cas, avec une voiture électrique rechargée avec de l’électricité issue totalement des centrales à charbon, le bilan CO2 reste favorable à la voiture électrique, et même en tenant compte des émissions CO2 liées à la construction de la batterie !

On se rend donc vite compte que la voiture électrique dérange par ses nombreux avantages par rapport à la voiture à pétrole, et que la commercialisation de masse a certainement été quelques peu « freinée » ou va dire « influencée » ! Mais l’opinion publique et certains pays émergeants (misant sur le développement massif des véhicules électriques comme la Chine) vont faire rapidement pencher la balance du bon côté dans les prochaines années… Espérons le en tout cas pour notre industrie européenne et notre environnement.

Reportage vidéo sur la géothermie dans la ville d'Orly

Le journal télévisé de France2 avait présenté un sujet sur la géothermie. En effet, la ville d’Orly près de Paris a choisi ce mode de chauffage pour alimenter à terme 8.000 logements, l’hôtel de ville, la piscine et la médiathèque, ce qui permettra au consommateur final d’économiser de 150 à 200 euros par an sur sa facture de chauffage. Une vidéo de ce sujet a été mise en ligne sur Dailymotion. Elle vous permettra simplement de mieux comprendre cette énergie renouvelable qu’est la géothermie, la seule à ne pas dépendre des conditions climatiques.


Chauffage géothermique
29 mars 2009

10 MW de solaire photovoltaïque en Ariège !

Sur 35 hectares (soit environ 70 terrains de football), la commune de Daumazan-sur-Arize en Ariège (700 habitants) accueillera certainement à l’horizon mi 2010 la plus grande centrale solaire photovoltaïque en France métropolitaine (un projet de 15MWc est aussi en projet sur l’ile de la Réunion). Les panneaux seront installés par l’entité EDF Energies Nouvelles, pour un investissement de 40 millions d’euros, avec des revenus de l’ordre de 60 à 70 milles euros par an pour la petite commune. De quoi imaginer de nombreux projets locaux : rénovation des routes, construction/rénovation de bâtiments publiques…