6 juin 2009

Les objectifs du développement énergétique français

Le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo, chargé notamment de l'Energie, a présenté hier la feuille de route de la France en matière d'infrastructures et d'investissement énergétiques à l'horizon 2020. Elle prend la forme de trois documents prospectifs dans les secteurs de l'électricité, du gaz et de la chaleur. Au programme, réduction de la consommation, développement des énergies renouvelables, déclassement de la moitié des centrales à charbon et construction de deux EPR.

Tout d’abord, la feuille de route place prévois que les émissions de gaz à effet de serre de la France, issues pour les trois quarts de la consommation d'énergie, devraient être ramenées d'ici 2020, à 437 MtCO2eq, soit une réduction de 21,8% par rapport aux émissions de 2005, bien plus que la moyenne européenne à 14%, en s'appuyant sur la réalisation d'économies d'énergie.

Ensuite, la demande d'électricité pourrait parvenir à un niveau de stagnation au cours des 10 ans à venir (malgré le développement des véhicules électriques), la consommation de gaz pourrait quant à elle légèrement diminuer, et celle du pétrole et du charbon « diminuer très significativement ». Plus de la moitié des centrales à charbon seront ainsi déclassées d'ici 2015 et remplacées si nécessaire par des centrales à gaz ou utilisant des EnR, l'énergie produite par des sources renouvelables devant croître de 50% d'ici 2012, et de 120% d'ici 2020.

Dans le domaine de la chaleur, le nombre de logements raccordés à des réseaux collectifs devra au moins être multiplié par deux, à l'horizon 2020, et la priorité sera donnée à la chaleur renouvelable, le plus souvent issue de biomasse.

Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) a accueilli favorablement cette feuille de route pour la place donnée aux énergies renouvelables. Il n'en est pas de même pour l'organisation Greenpeace qui dénonce un programme en contradiction avec le Grenelle de l'Environnement et le paquet Energie/climat européen : un deuxième EPR sans qu'aucune justification énergétique et un projet de terminal charbonnier à Cherbourg. Jusqu'à 4,5 millions de tonnes de charbon transiteraient par Cherbourg, soit l'équivalent de près de 11 millions de tonnes de CO2 émises au final dans l'atmosphère.



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