11 juin 2011

Guide d’installation d’un chauffe-eau électrique

Guide d’installation d’un chauffe-eau electriqueBien que semblant une opération à la portée de tout bon bricoleur, l’installation d’un chauffe-eau électrique nécessite le savoir-faire d’un professionnel, conformément aux normes en vigueur et à la notice technique du produit. Le respect de ces règles est impératif pour que la garantie du fabriquant soit valable et surtout pour éviter tout dommage entraînant parfois de lourds préjudices. Quelles sont ainsi les règles à appliquer pour les raccordements hydrauliques et électriques, et pour la mise en place du chauffe-eau électrique, et les risques encourus en cas de non-respect de celles-ci.

Raccordements hydrauliques

L’utilisation du PER en sortie directe d’eau chaude est interdite. Dans le cas d’un raccordement PER, il est obligatoire d’utiliser un mitigeur thermostatique en sortie d’eau chaude pour obtenir une eau à 60°C maximum. Dans le cas contraire, le PER peut éclater sous l’effet de la température provoquant une inondation.

Le raccordement sur la sortie d’eau chaude se fait obligatoirement avec un manchon fonte, acier, ou un raccord isolant (raccord diélectrique) afin d’éviter la corrosion de la tubulure (contact direct fer-cuivre). Les raccords laiton sont interdits à ce niveau (NFC 15-100). Dans le cas contraire, une fuite au niveau du piquage eau chaude peut se produire, ou la cuve peut se corroder par l’extérieur.

Il faut prévoir un réducteur de pression entre le groupe de sécurité et l’arrivée d’eau froide si la pression du réseau d’eau froide est supérieure à 5 bars, en le positionnant impérativement sur l’arrivée d’eau générale après compteur et non pas sur le chauffe-eau (pas de réducteur entre le groupe de sécurité et l’entrée eau froide). Dans le cas contraire, une surpression peut se produire dans le chauffe-eau et l’éclatement de ce dernier suivi d’une inondation pouvant causer l’effondrement du plafond.

L’eau alimentant la production d’eau chaude sanitaire doit répondre au DTU 60.1 additif n°4 (dureté minimal de 15°F). En présence d’un adoucisseur, celui-ci doit être parfaitement réglé. Dans le cas contraire, une eau trop agressive percera la cuve, suivit la encore d’une inondation.

Un groupe de sécurité, conforme à la norme NF EN 1487, est obligatoirement visé sur l’entrée d’eau froide du chauffe-eau, aucune vanne d’arrêt ne devant être placée entre ce groupe de sécurité et l’entrée d’eau froide, même dans le cas d’installations avec 2 ballons en série (comportant obligatoirement un groupe de sécurité par ballon). Dans le cas contraire, le groupe de sécurité restera inopérant si la vanne est fermée (notamment de manière accidentelle par un enfant), entrainant une surpression dans la cuve pouvant rompre.

Raccordements électriques

Il faut toujours vérifier le bon serrage des bornes avant de fermer le capot d’un chauffe-eau électrique : les connexions doivent être réalisées de façon telle qu’aucun desserrage ni rupture de brins ne soit possible sous l’effet des échauffements, variations de charge, vibrations des matériaux, dans les conditions de services (NFC 15-100 §526.1). Dans le cas contraire, un échauffement peut entraîner un incendie.

Le raccordement direct sur les résistances du chauffe-eau (sans passer par le thermostat) est interdit : la température de l’eau n’est plus limitée, ni en régulation, ni en sécurité. Dans le cas contraire, risque de rupture de la soudure longitudinale du chauffe-eau, avec vaporisation de l’eau à plus de 100°C dans le logement pouvant entrainer la déformation de tous les composants PVC à proximité (tuyaux, électroménager, tableau électrique…).

Dans le cas de chauffe-eau de plus de 5kW, le thermostat qui équipe le chauffe-eau doit couper une bobine d’un relais contacteur de puissance sans marche forcée. Dans le cas contraire, la marche forcée du contacteur de puissance shunt le thermostat entrainant une surchauffe.

La liaison électrique doit être assurée en câbles rigides de section mini 3x2.5mm² (en monophasé) ou en 4x2.5mm² (en triphasé). En cas de raccordement en fils souples, ceux-ci doivent être impérativement sertis. Dans le cas contraire, il y a risque d’échauffement puis d’incendie.

Mise en place du chauffe-eau

Un chauffe-eau doit toujours être installé dans un local en permanence hors gel. Dans le cas contraire, le groupe de sécurité peut geler empêchant son fonctionnement de sécurité pour limiter la surpression à l’intérieur de la cuve (risque d’inondation).

Pour l’entretien du chauffe-eau, un espace de 500mm est obligatoire en face de chaque équipement électrique et le groupe de sécurité doit être accessible pour être manœuvré régulièrement. Dans le cas contraire, un manque d’entretien peut entrainer des fuites.

Un bac de rétention raccordé au réseau d’eaux usées doit être installé sous le chauffe-eau lorsque celui-ci est placé dans un faux plafond, combles ou au-dessus de locaux habités. Dans le cas contraire, en cas de fuites, des infiltrations d’eau peuvent se produire sur plusieurs étages.

Pour la pose au sol d’un chauffe-eau, il faut utiliser le trépied correspondant au modèle de chauffe-eau, sans jamais le modifier, et obligatoirement fixer solidement le chauffe-eau au mur (norme EN60-335-1 article 20). Dans le cas contraire, la stabilité de l’ensemble ne sera pas assurer pouvant entrainer la chute du chauffe-eau.

Ainsi, comme vous pouvez le constater, l’installation d’un chauffe-eau n’est pas aussi simple qu’il n’y parait et réclame une certaine connaissance des règles en la matière. Comme pour beaucoup d’autres produits techniques, ils sont pourtant vendus en GSB laissant croire le contraire, entrainant malheureusement chaque année de nombreux sinistres, plus ou moins graves (incendies).

Malgré ces recommandations, en cas de sinistre, il faut le déclarer à sa compagnie d’assurances, prendre des photos de l’installation, conserver sur les lieux du sinistre le matériel mis en cause. Après l’accord de l’assurance, procéder à la remise en état de l’installation.

29 mai 2011

Surconsommation d'eau : les consommateurs mieux protégés

compteur eau surconsommation factureUne nouvelle loi, dont les modalités doivent être précisées prochainement par décret, prévoit un dispositif permettant de mieux informer et protéger les usagers de locaux d’habitation lors de variations anormales de leur facture d'eau résultantes d'une fuite sur leurs canalisations privatives ou bien d'un mauvais fonctionnement de leur compteur d’eau.

Tout d’abord, le distributeur d’eau aura une obligation d'information de l'usager en cas de consommation anormale, c’est-à-dire une consommation doublée par rapport à la consommation habituelle. En effet, bien que la partie privative du réseau de canalisation relève de l'abonné, qui doit prendre en charge l'entretien et les réparations, il arrive très fréquemment que des fuites d'eau, même importantes, ne puissent pas être détectées comme dans le cas d'une canalisation souterraine ou bien dans une cave, le particulier ne disposant pas des moyens techniques pour contrôler l'état de son réseau de canalisation privatif. L'abonné n'a bien souvent connaissance de l'existence de la fuite que lorsqu'il reçoit (annuellement) la facture du service de distribution de l'eau reflétant sa consommation réelle, obligé de payer des quantités importantes d'eau qu'il n'a en réalité pas consommées.

Ainsi, si le distributeur ne procède pas à cette information obligatoire, la loi prévoit que l'abonné ne sera pas tenu de régler la part de la consommation excédant le double de sa consommation moyenne. Après l'information donnée par le distributeur, si l’usager fournit dans un délai d'un mois un document indiquant que la hausse de sa consommation est due à une fuite et qu'il a fait procéder à la réparation de sa canalisation, il n’aura rien à payer. En revanche si l'abonné n'est pas en mesure de prouver que sa surconsommation d’eau est due à une fuite, il devra toujours acquitter la totalité de sa facture.

Enfin, l'usager ne sera tenu au paiement de la part de la consommation excédant le double de la consommation moyenne que si le distributeur prouve que cette augmentation n'est pas imputable à un défaut de fonctionnement du compteur. Il peut en effet arriver que le compteur, propriété du distributeur d'eau, présente un défaut de fonctionnement mal et qu’il indique un niveau de consommation différent de la consommation réelle de l’abonné. L'usager pourra là encore demander au distributeur d'eau de procéder à la vérification du compteur dans un délai d'un mois à compter de l'information effectuée par ce dernier.

22 mai 2011

Chauffage : intérêts des circulateurs électroniques


On entend par circulateur le terme désignant une pompe de circulation d’un fluide dans une installation de chauffage, d'eau chaude sanitaire ou de climatisation. Son fonctionnement dépend de deux paramètres, le débit et la pression.

Les circulateurs que l’on trouve aujourd'hui sont le plus souvent pourvus de plusieurs vitesses fixes. Mais, par exemple lorsque sous l'effet d'apports de chaleur gratuits des vannes thermostatiques de radiateurs se ferment, à débit (vitesse) constante, la pression dans le réseau augmente avec une influence néfaste sur le fonctionnement des vannes restées ouvertes tout en fatiguant plus le circulateur. Dans le cas de petites installations, les circulateurs livrés en standard dans une chaudière sont parfois surdimensionnés par rapport aux besoins entraînant des bruits de fluides dans les tuyauteries.

Les circulateurs électroniques ou « à vitesse variable » sont quant à eux des circulateurs dont la vitesse peut être régulée en continu en fonction de la variation de pression régnant dans le circuit de distribution, permettant ainsi économies d'électricité et d'énergie. Ils vont automatiquement adapter leur vitesse en fonction de la fermeture des vannes de régulation (donc en fonction des besoins thermiques), permettant aussi de réduire la part d'énergie consommer sachant que les circulateurs fonctionnant bien souvent 24h/24 et parfois toute l'année, génèrent des consommations notables que l’on ne peut diminuer avec des pompes à vitesse fixe. Trois types de régulation sont possibles avec ces circulateurs électroniques :
  • soit la vitesse de rotation du circulateur est adaptée automatiquement pour maintenir la pression constante dans le circuit, quel que soit l’état d'ouverture des vannes ;
  • soit la vitesse de rotation du circulateur est adaptée automatiquement en fonction de l'ouverture des vannes, en diminuant de façon linéaire la pression du circuit. Cette option est énergétiquement la plus intéressante. Lorsque des vannes thermostatiques se ferment, le débit circulant dans le réseau diminue, entraînant une baisse des pertes de charge dans les tronçons communs permettant au circulateur de diminuer la pression ;
  • soit la vitesse est commandée par la température extérieure ou la température de l'eau, notamment dans les installations à débit constant (sans vanne thermostatique comme pour un chauffage par le sol), permettant par exemple d’accélérer la coupure et la relance de l'installation.


Les deux plus grands constructeurs de circulateurs (Grundfos, Wilo) proposent aujourd'hui des circulateurs à vitesse variable et à haut rendement énergétique. Chez Grundfos c’est par exemple le produit « Alpha 2 » qui permet d’obtenir les avantages suivants par rapport à des circulateurs plus « traditionnels » :
  • Fonctionnement silencieux et économique : le circulateur diminue ou augmente sa vitesse en fonction des ouvertures ou fermetures des robinets thermostatiques ou vanne, d’où une très grande réduction des bruits dans l’installation (suppression de la soupape différentielle) ;
  • Performances visibles : le niveau de consommation est facilement contrôlable grâce à son affichage LCD, permettant de vérifier à chaque instant ce que le circulateur consomme en énergie ;
  • Fonction « AutoAdapt » permettant au circulateur d’optimiser constamment son point de consigne aux besoins de l’installation ;
  • Système de dégommage intégré : une séquence de dégommage s’opère à la phase de démarrage et permet de décoller tous les dépôts qui ont pu s’accumuler ;
  • Amélioration de la longévité : le circulateur aura moins tendance à forcer ou à chauffer, voir ne tournera pas ;
  • Fonction réduction nuit : le circulateur permute automatique entre un régime normal et un régime réduit de nuit ;
  • Optimisation des réglages : 2 réglages possibles pour des installations où le débit et la pression vont varier sans cesse (cas des robinets thermostatiques), 2 réglages possibles pour des installations où une pression constante est requise (chauffage par le sol), 3 vitesses lorsqu'un fonctionnement en vitesse fixe est requis (réglage de vanne de by-pass par exemple).


Ainsi, si vous devez remplacer votre circulateur prochainement, ou si vous pensez remplacer votre chaudière gaz ou fioul, pensez à vous orienter de préférence vers une pompe à vitesse variable, le surcoût étant rapidement amorti par les économies engendrées sur la facture électrique et de maintenance, et avec un fonctionnement optimal pour votre installation.

Chaudière fioul Viessmann Vitorondens 200-T et 222-F

Le constructeur allemand Viessmann annonce la commercialisation d’une nouvelle chaudière fioul à condensation compacte en fonte eutectique, la Viessmann Vitorondens 200-T. Déjà leader mondial avec le modèle Vitoladens 300-T, la chaudière fioul condensation la plus vendue dans le monde, cette nouvelle chaudière positionnée avec un prix très compétitif aux regards de ses caractéristiques et de ses performances était très attendu par les installateurs Viessmann du réseau « Proactif ».

La Vitorondens reprend ainsi certaines spécificités qui ont fait toute la réputation des chaudières fioul condensation de Viessmann dans la série 300 (Vitoladens 300-T et 300-C) :
  • Brûleur fioul à flamme bleue, ultra silencieux (avec un piège à sons intégré à la chambre de combustion), avec possibilité de fonctionnement ventouse ou cheminée en tirage naturel ou en pression ;
  • Corps de chauffe en fonte eutectique, avec des surface de chauffe Eutectoplex en fonte grise spéciale homogène pour une fiabilité élevée et une longévité importante ;
  • Condenseur inox radial (acier inoxydable 1.4571) d’une excellente tenue à la corrosion, avec un écoulement laminaire des gaz de chauffe le long des interstices définis assurant une transmission de chaleur intensive et une utilisation optimale de la condensation
  • Large plage de puissance (19/24/29/36kW), avec un rendement global annuel de 104% sur PCI
  • 3 parcours de fumées pour un échange maximal ;
  • Grande capacité en eau de chaudière (32L pour le modèle 24kW).
Les bruleurs équipant les Vitorondens 200-T sont des bruleurs présentant d’excellentes valeurs de combustion. Le Vitoflame 300, bruleur à flamme bleue, permet la vaporisation complète du fioul avant la combustion (c’est un bruleur à gazéification). La chaleur permettant l’évaporation du combustible provient des gaz de combustion recyclés. La combustion est quasi-totale dans la phase gazeuse (d’où la chaleur bleu typique d’une flamme gaz). Ainsi, l’excès d’air est minime, la production de suie est nulle (moins d’entretiens et de pollution), les émissions de NOx sont diminuées.

Ce nouveau modèle, à partir de 4200 euros HT, est équipé en standard d’une régulation sur température extérieure, Vitotronic 200, pour marche à température de chaudière modulée, avec régulation pour un circuit de chauffage avec vanne mélangeuse :
  • Régulation numérique de chaudière et de chauffage en fonction de la température extérieure
  • Avec horloge numérique à programme journalier et hebdomadaire
  • Avec programmation, courbes de chauffe, consignes de température et programme de fonctionnement réglables de manière autonome
  • Avec régulation et sonde de température ECS
  • Avec système de diagnostics intégré.
Enfin, un modèle avec ballon ECS incorporé (130 ou 160L) existe aussi sous la référence Viessmann Vitorondens 222-F.



24 avril 2011

Percement de ventouse pour chaudière gaz en copropriété

ventouse horizontale gaz condensationQue ce soit pour une hotte de cuisine ou une chaudière gaz (notamment pour les modèles condensation), si vous devez percer le mur extérieur pour évacuer les fumées, vous devez obtenir l’autorisation de la copropriété.

En effet, vos travaux concerneront le mur porteur qui est une partie commune de l’immeuble et qui modifiera l’aspect extérieur du bâtiment.

Vous devez faire mettre par le syndic votre projet à l’ordre du jour de l’assemblée des copropriétaires. Il faudra ensuite recueillir l’assentiment de la moitié de les tous les copropriétaires de l’immeuble (majorité absolue de l’article 25 de la loi du juillet 1965). Si une ventouse a déjà été autorisée sur le même mur par la copropriété, elle ne peut alors vous être refusée, sauf cas particuliers ou impossibilités techniques (normes gaz).