18 décembre 2008

La France second producteur européen d’EnR

La France a connu en 2007 un véritable bond en matière d’énergies renouvelables, avec une croissance de 4,2%, à 18,0 Mtep, record historique de hausse. La France est aujourd’hui le 2ème pays européen dans la production d’énergies renouvelables et troisième pour l’éolien derrière l’Allemagne et l’Espagne.



Le projet de paquet "climat-énergie" prévoit 20% de réduction des émissions de GES, 20% d'économie d'énergie, et 23% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Pour atteindre l'objectif de 23% d'ENR en 2020, il faudra doubler les capacités actuelles de production.

Pour y parvenir le Ministère de l'Ecologie a publié, le 17 novembre 2008, 50 mesures pratiques pour mettre en œuvre le volet énergétique du Grenelle Environnement dont vous pourrez trouver tous les détails sur le site
du gouvernement. Le développement des énergies renouvelables doit induire un profond bouleversement de notre rapport à l’énergie, en passant d’un mode de production d’énergie très centralisé, à un système énergétique largement décentralisé, où chaque citoyen, chaque entreprise, chaque territoire devient un véritable acteur de la production d’énergie sans CO2.

Ainsi le gouvernement rappelle que les énergies renouvelables :

  • ont un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique
  • permettent un approvisionnement sûr et maîtrisé sur le long terme.
  • participent à l’aménagement du territoire et à la création d’emplois non délocalisables par leur caractère décentralisé (un marché annuel de 24 milliards d’euros et 120 000 emplois en 2012 selon l’ADEME).
  • encouragent le développement et l’émergence de nouvelles filières industrielles et technologiques

Nos cuisines seront écologiques

La cuisine devient la pièce préférée de français, amateurs de cuisine mais aussi de convivialité. La cuisine trône désormais au cœur de la maison et dans un contexte où l’écologie rentre dans les murs, où l’habitat sain mais aussi écologique et économique devient une aspiration, les industriels se penchent sur les concepts de maison « intelligente ». Philips a dévoilé au Simplicity Event 2008 de Moscou sa « Green Cuisine », encore au stade de prototype mais qui nous donne un avant goût des cuisines de demain.

Alors, une cuisine verte qu'est-ce donc ? Le but premier de Philips est de nous fournir une solution « tout en un » pour permettre aux familles et amis de partager une meilleure qualité de vie à travers « a greener cooking experience » dans le texte. La « cuisine verte » n’est encore qu’un concept, mais il préfigure selon Philips la cuisine de demain : écologique, interactive et intelligente.

La table interactive sert à la fois pour cuisiner et pour dîner. On peut y mettre à chauffer et cuire des aliments, à une température voulue, en effleurant la surface. Les ustensiles (tasses...) peuvent être placés n'importe où. La table intelligente contient des capteurs qui détectent la nature du produit qui est posé sur la table et permet soit de chauffer soit de refroidir. Une échelle de chaleur s'affiche en touchant la surface, et des cercles de couleur suivent casseroles et bouteilles de vin. La consommation d'énergie est aussi affichée, qu'il s'agisse de celle des dernières 24 heures ou des deux dernières semaines. Objectif, inciter l'utilisateur à diminuer sa consommation. Une bouilloire elle aussi « intelligente » compte le nombre de tasses disposées et calcule juste le volume d'eau nécessaire.

Un robinet « intelligent » est aussi présent. Pas de gaspillage, il fait couler instantanément de l'eau à la température souhaitée, que l'on règle en effleurant une échelle qui s'affiche sur la surface interactive, sans devoir laisser le robinet couler.

Enfin cette « Green Cuisine » intègre un composteur organique, qui recycle les déchets organiques en compost fertilisant pour le jardin et les plantes.
La table interactive fonctionne grâce à des panneaux LED et à des surfaces à induction, les technologies les plus adaptées aujourd'hui, mais qui pourront encore évoluer d’ici là.



On espère chez Philips que ce projet de « green cuisine » devrait aboutir d'ici à de trois à cinq ans. Commencez à économiser…

1 an sans sortir ses poubelles !

Depuis près d’un an, dans sa maison de Los Angeles, à quelques rues de Hollywood, Dave Chameides, un caméraman de 39 ans, a trié puis stocké dans sa minuscule cave, ses déchets et ceux de sa famille, relatant sur son blog ses efforts pour réduire son impact sur l'environnement. Cet écologiste est sur le point de réussir le défi qu'il s'était fixé pour l'année 2008: ne plus sortir les poubelles !

Au début de son aventure, beaucoup de monde lui prédisait qu’il ne réussirait pas : mais force de constater qu’au bout de presque une année, sa cave est loin d'être pleine à ras-bord d’ordures malodorantes. Les déchets de sa famille (2 adultes et 2 enfants) totalisent seulement 15 kg depuis le 1er janvier 2008, soit 200 fois moins par personne qu'un habitant lambda des Etats-Unis. Un Américain moyen aurait déjà rempli toute cette cave avec des bouteilles en plastique !

Depuis un an, il boit de l'eau du robinet. Il réduit au maximum le nombre d’emballages en achetant son riz et ses haricots au kilo, et en effectuant ses courses de légumes au marché hebdomadaire de son quartier.

Une caisse recueille les déchets dangereux ou toxiques, comme des ampoules, des piles, un filtre à huile de voiture et un disque dur d'ordinateur défectueux.

Quant aux ordures organiques, comme les peaux de banane et les coquilles d'œufs, « les vers s'en occupent » dans une boîte en plastique dans laquelle grouillent des vers de terre qui transforment ces déchets en compost, un engrais naturel. Tous les déchets naturels et le papier peuvent y être déposés, mais pas la viande ni le poisson qui prennent trop de temps à se décomposer.

M. Chaleides, adepte des panneaux solaires pour alimenter une partie de sa maison en électricité et propriétaire d'une voiture fonctionnant à l'huile de friture usagée, se défend d’être un extrémiste écologiste : « N’importe qui peut vivre comme moi. Je mange des produits plus frais, j'économise de l'argent, je soutiens l'économie locale,... Je ne vis pas dans une grotte et selon les critères de beaucoup de gens, nous avons une vie formidable. »

A l'approche de Noël, les enfants Chameides (4 et 6 ans) vont-ils faire dérailler l'opération en envahissant la cave d'emballages de cadeaux ? Et bien non. Les parents ont l’habitude d’emballer les cadeaux dans des vêtements qui sont eux aussi des cadeaux. Ainsi, les enfants reçoivent deux cadeaux au lieu d'un et ils en sont ravis.

Le 1er janvier 2009, il ne mettra pas ces rebuts sur le trottoir, car ils seront exposés au « musée des ordures » à Hartford, un établissement retraçant la gestion des déchets à travers les âges.

2000 milliards de tonnes de glace fondus en 5 ans !

De nouvelles données satellitaires de la NASA montrent que plus de 2000 milliards de tonnes de glaces terrestres ont fondu depuis 2003 au Groenland, en Alaska et dans l'Antarctique, ce qui constitue un signe supplémentaire du réchauffement de la planète. Plus de la moitié de cette fonte massive s'est produite au Groenland, alors que l’on note en revanche une amélioration en Alaska. Qui quand même perdu depuis 2003, 400 milliards de tonnes de glace.

Contrairement à la fonte de la banquise, celle des glaces terrestres augmente le niveau des océans très légèrement. Mais l’île arctique l'élève néanmoins d'un demi-millimètre par an. Ainsi au total, la fonte des glaces au Groenland, en Alaska et dans l'Antarctique a fait monter le niveau de la mer d'environ un demi-centimètre ces cinq dernières années.

La fonte de la banquise inquiète également, car on continue à voir des signes clairs de réchauffement et d'amplification. En raison de la fonte de la banquise, les eaux de l'Arctique absorbent alors plus de chaleur l'été et celle-ci est libérée dans l'air à l'automne. Ce processus a conduit à une hausse des températures automnales ces dernières années par rapport à leurs niveaux des années 1980. Le niveau des océans augmente aussi sous l'effet de dilatation des eaux provoquée par leur réchauffement.

Enfin, le dégel de l'Arctique libère du méthane, le deuxième gaz à effet de serre le plus important après le dioxyde de carbone (article). La réduction de la banquise entraîne un réchauffement de la mer qui à son tour réchauffe le permafrost sur les terres voisines en Alaska, produisant ainsi du méthane. D'importantes réserves de méthane gelé piégées au fond de lacs et de la mer dans la région de la Sibérie commencent aussi à remonter en surface et en grande quantité par endroits. Ces réserves de méthane piégées pourraient aggraver de manière spectaculaire le réchauffement en cas de libération dans l'atmosphère.

La consommation française de pétrole en chute libre !

Selon l'Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), en novembre, la consommation française de carburant a plongé de plus de 12% par rapport à l’an dernier. Pour le patron de l'UFIP, « c'est du jamais-vu ! ».

Ainsi, sur les 11 premiers mois de l'année, la baisse se situe autour de 3% par rapport à la même période l'an dernier. La baisse a commencé au début du 2ème semestre 2008, pour s’accentuer en cette fin d’année, malgré une baisse des prix à la pompe de plus de 30%, avec un gazole tombé sous la barre symbolique de 1 euro le litre. C'est la consommation du « super sans plomb 95 » qui a le plus chuté avec une baisse de 16%, devant le gazole en baisse lui de 11%.

Crise financière, prise de conscience collective pour notre environnement, … on ne connait pas encore très bien les facteurs de cette baisse. Gageons qu’avec l’arrivée prochaine de plusieurs modèles de voiture utilisant des énergies alternatives, cette tendance baissière devrait se confirmer.