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7 octobre 2012

Le cuivre : un rempart contre la prolifération bactérienne

Nous mettons très souvent en avant chez nos clients, que contrairement à ce que beaucoup peuvent proposer sur le marché pour obtenir des devis toujours plus alléchants avec des prix très bas en utilisant à foison tubes PER premier prix ou autres multicouches, voire carrément par manque de compétence en soudure, nous essayons toujours dans la mesure du possible d’utiliser des tubes en cuivre pour réaliser nos raccordements hydrauliques. Certes légèrement plus cher qu’un bout de tube « plastique » (mais pas toujours !), le cuivre vous délivre aussi une sécurité accrue pour votre réseau de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, la différence de coût restant souvent marginale ou nulle par rapport au coût global d’une installation ou une rénovation en habitat individuel, sans compter l'aspect esthétique obtenu.

Depuis l’Antiquité, le cuivre est utilisé par l’homme pour ses vertus sanitaires. Les égyptiens, les grecs, les romains ou les aztèques utilisaient déjà des préparations à base de cuivre notamment pour soigner les infections et prévenir les maladies (maux de gorge, éruptions cutanées, …) et pour leur hygiène quotidienne. Par le biais de nombreuses études scientifique, les tubes de cuivre ont depuis démontré leurs aptitudes inégalées pour combattre le développement bactérien dans les réseaux d’eau. Même s’il n’est pas question d’arme absolue, il s’avère que parmi tous les matériaux de canalisation, qu’ils soient de synthèse (ex. PER) ou métalliques, ce sont, dans les canalisations en cuivre, que l’on trouve le moins de bactéries. De part ses propriétés bactériostatiques et antifongiques démontrées, le cuivre est approprié à la prévention des proliférations bactériennes (légionnelle, Escherichia coli …), aussi bien dans le réseau de distribution d’eau chaude que celui d’eau froide, avec une destruction à près de 95% des bactéries. Ainsi depuis quelques années, plusieurs hôpitaux à travers le monde commence à équiper en cuivre poignées de porte, barres de lits, mains courantes, plaques de propreté pour lutter contre les maladies nosocomiales.

Le cuivre limite également la formation de ce que l’on appelle le biofilm, un dépôt qui adhère aux parois des tubes et qui favorise le développement des organismes vivants. Toutes ces qualités constituent aujourd’hui un argument de poids pour l’utilisation du cuivre notamment au regard des récentes réglementations pour les établissements recevant du public.

Mais les particuliers peuvent aussi être exposés à des contaminations biologiques par le biais de l’eau du robinet. Car même si cette dernière est des plus contrôlée avec un suivi sanitaire permanent destiné à en garantir la sécurité sanitaire, l’association UFC Que Choisir a publié récemment une étude démontrant que près de 2 millions de Français reçoivent une eau non conforme aux critères réglementaires. Parmi les principaux polluants figurent les pesticides, les nitrates et le sélénium, mais aussi pour 31% des cas, la pollution relèverait d’un défaut de traitement et affecterait entre autre la qualité bactériologique de l’eau.

Ainsi, l’emploi de cuivre est un atout pour conserver toutes les propriétés sanitaires de l’eau à votre domicile, pour une eau plus saine et sure, sachant de plus que d’un point de vue environnemental, les tubes cuivre sont recyclables à l’infini et leur tenu dans le temps est exceptionnelle (moins de déchets) lorsque les tubes sont issus du réseau professionnel (et non de la GSB) et certifiés NF permettant de les garantir 30 ans contre la corrosion consécutive à la présence de matière carbonée.

Enfin, même pour le chauffage, ce métal très pure et très résistant à la corrosion, de par aussi ses propriétés d’étanchéité à l’air, l’emploi du cuivre permettra de manière certaine de limiter la formation de boue, d’algues, de bactéries (causant des problèmes d’embouage) et de limiter la corrosion interne des éléments (radiateurs, chaudières, …) constituant le réseau.
 
Ainsi, comparez bien les devis qui vous sont présentés et questionnez le professionnel pour savoir quel matériau il emploiera pour réaliser votre installation de chauffage ou sanitaire.


5 février 2012

Vague de froid : protégez vos canalisations du gel !

Une vague de froid sévit depuis plusieurs jours sur la France et les prochains jours s’annoncent encore très froids. Alors attention, il est obligatoire de penser à protéger du gel vos installations en eau (canalisations, compteur d’eau,…).  En effet, le gel de votre compteur d’eau ou de votre tuyauterie peut entrainer des coupures d’eau, des fuites, mais surtout des dégâts matériels importants. Pour information, le compteur d’eau qui sert à mesurer votre consommation est sous votre responsabilité, que vous soyez propriétaire ou locataire : la réparation ou le remplacement d’un compteur d’eau gelé vous sera facturé par votre distributeur d’eau à moins que votre contrat d’assurance prenne en charge cet incident.

Si votre compteur d’eau est enterré à l’extérieur, calfeutrez le compteur d’eau et les tuyaux exposés avec des plaques en polystyrène. N’utilisez jamais de matériaux absorbant l'humidité comme la paille, textile, papier, laine de verre ou de roche, etc... Si votre compteur ou vos tuyauteries sont situés dans un local non chauffé comme une cave, ne coupez jamais complètement l’eau (léger goute à goute à un robinet) et entourez le compteur d’eau et les parties apparentes de la tuyauterie avec une gaine isolante (Armaflex) ou un cordon chauffant. Enfin, si vous avez des tuyauteries à l’extérieur comme un système d’arrosage, vidangez/purgez entièrement le circuit et fermez le robinet d’alimentation concerné.

Si malgré ces précautions votre installation est gelée et que l’eau ne coule plus :
  • Dégelez votre installation avec par exemple un sèche-cheveux, sans jamais utiliser d'appareils avec une flamme ;
  • Si des tuyaux ont éclaté sous l’effet du gel, coupez l'eau et vidangez toute l’installation pour éviter une inondation au moment du dégel.


9 octobre 2011

Fernox « Total Filter TF1 » : protéger votre circuit chauffage

Le « Total Filter TF1 » de la société Fernox est un filtre en ligne, à installer de préférence sur le retour du réseau de chauffage ou d’eau glacée avant la chaudière ou la pompe à chaleur, associant un effet hydro cyclonique (force centrifuge) à des aimants spéciaux diffusant un champ magnétique de 9.000 gauss. Il sépare ainsi toutes les particules magnétiques, mais aussi non magnétiques présentes dans l’eau des systèmes de chauffage et les piège dans le filtre en toute sécurité.

Système breveté, le filtre Total Filter TF1 assure une filtration pour tous les types de boues et tous les types de réseaux, du micron aux copeaux, des organiques aux métalliques, des magnétisables aux non magnétisables. Particulièrement adapté aux solutions exploitant les énergies renouvelables comme les réseaux associés aux pompes à chaleur, son efficacité est alors incomparable à un filtre à tamis.

6 août 2011

Fin 2013 pour le remplacement des canalisations en plomb

remplacement canalisation tuyauterie en plombDepuis 2003, le décret ministériel n°2001-1220 du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine définit les critères de l'eau potable jusqu'au robinet du consommateur. En outre, ce nouveau décret ramène la teneur maximale en plomb dans l'eau potable à 25µg/l (microgrammes par litre) à partir de 2003 puis à 10µg/l à partir de fin 2013. La présence de plomb dans l’eau du robinet est généralement liée à des branchements ou canalisations en plomb posés il y a plus de 50 ans. Les caractéristiques de l’eau sont également un facteur déterminant quant à sa teneur en plomb. Les eaux douces, peu minéralisées, pauvres en calcium et magnésium, sont souvent agressives et au contact des canalisations, elles provoquent la dissolution des métaux présents et en particulier du plomb. A l’inverse, les eaux très dures, riches en calcium et magnésium, provoquent également des teneurs en plomb très importantes.

Selon les avis déposés par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France et de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, ces teneurs maximales tolérées sont tellement faibles que l'on ne peut imaginer de conserver les canalisations en plomb existantes sans risquer de dépasser ces limites, et qu'elles imposent, de fait, le remplacement systématique des canalisations en plomb existantes. Ainsi, des analyses récentes montrent qu'en France, 51% des foyers reçoivent une eau contenant plus de 10µg de plomb par litre et que 25% d'entre eux disposent d'une eau à forte concentration en plomb oscillant entre 25 et 50µg/l. Le durcissement de cette contrainte n’est donc pas anodine, avec pour objectif d'aboutir à un parc de distribution sain en 10 ans, avec près de 50 millions de mètres de canalisations à remplacer !

La qualité de l'eau jusqu'à son arrivée dans les bâtiments est assurée, en France, par les Sociétés de distribution. Depuis quelques années, un investissement particulier a donc été réalisé par les exploitants de l'eau et collectivités locales qui se sont employés à rénover un réseau vétuste en éliminant méthodiquement les canalisations en plomb avant compteur. Car après compteur, ce domaine étant privé dans la plupart des cas, il dépend du bon vouloir des propriétaires ou de leur connaissance de la réglementation de faire changer les canalisations en plomb. Pourtant à l'intérieur des logements, il s'agit ensuite de continuer à préserver cette qualité de l'eau lors de son trajet dans les canalisations intérieures du bâtiment, jusqu'au robinet du consommateur.

Il s’agit donc de rappeler qu’à ce stade, le propriétaire d'une habitation est responsable des dégradations de la qualité de l'eau directement liées à la nature ou à l'état de ses canalisations intérieures. En outre, lorsqu'il est bailleur, il est tenu de délivrer un logement décent, ce qui suppose que la nature ainsi que l'état des canalisations intérieures d'eau sanitaire ne doivent pas présenter de risques pour la santé. Le locataire peut ainsi légitimement demander à son bailleur de faire réaliser les travaux de mise en conformité des réseaux dont il a la responsabilité. Il est bon de savoir que des aides financières peuvent être délivrées par l'ANAH (http://www.anah.fr) dans le cas des propriétaires occupants (suivant des conditions de ressources) et dans le cas des propriétaires bailleurs (sans condition de ressources).

On peut être parfois tenté, par commodité ou par souci d'économie, de ne remplacer dans un réseau de canalisations en plomb que les parties accessibles ou les plus faciles à démonter en laissant en place de multiples tronçons de faible longueur de l'ancien réseau en plomb. Cette pratique est à proscrire quel que soit le matériau de remplacement utilisé. Elle va en effet produire dans tous les cas des réactions électrochimiques entre les différentes parties métalliques du réseau, même si ces éléments métalliques ne sont pas directement en contact. Ces effets électrochimiques vont alors entraîner une dissolution du plomb des tronçons résiduels dans l'eau augmentant sensiblement la teneur en plomb de l’eau potable. Ainsi, lors du remplacement partiel d’un tronçon en plomb par du cuivre, le contact direct entre le plomb et le cuivre, en présence de l'électrolyte que constitue l'eau, crée un « effet de pile », les ions métalliques du métal le moins noble, c'est-à-dire le plomb, migrant dans l’eau. Avec des matériaux de synthèse tel le PER, même si ce dernier isole entre elles les différentes parties métalliques du réseau de canalisations, comme les éléments métalliques du circuit sont reliés entre eux par la terre, c'est alors l'eau et la terre qui assurent la continuité électrique du système entre le plomb et les raccords ou les robinets par exemple. L'émission d'ions plomb va là encore se produire comme précédemment sous l’effet des charges électriques circulant à travers l'eau qui est conducteur de l'électricité.

La meilleur solution consiste donc belle et bien de changer la totalité du réseau de distribution en plomb. Un excès de plomb dans l’eau potable peut en avoir des effets très néfaste sur la santé, notamment pour des populations très vulnérables tels les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes, car un adulte peut éliminer 90% du plomb qu'il ingère, un enfant seulement 50%. Une trop forte teneur en plomb dans le sang peut provoquer le saturnisme, qui se traduit chez l’enfant par des troubles neurologiques, entravant leur développement cognitif et causant des problèmes d’attention. Chez l’adulte, les symptômes s’observent chez les personnes à santé fragile et se traduisent par des troubles digestifs et neurologiques.

Dans l'alimentation, la dose hebdomadaire tolérable (DHT) fixé par l’OMS depuis 2006 est de 25µg/kg de poids, soit une dose journalière tolérable de 3,6μg/kg de poids par jours. Sachant déjà que l’apport journalier moyen en plomb dans l’alimentation d’un adulte est estimé à 50µg (lait : 20 à 40µg/l, vin : 70 à 200µg/l, jus de fruit : jusqu’à 30µg/l, viande de bœuf : 100µg/kg), il faut veiller à ce que l’eau consommée en contienne de moins en moins.

Si vous avez encore des canalisations en plomb pour desservir l’eau des robinets de votre logement, il est recommandé de :
  • ne pas consommer l'eau du robinet après une stagnation prolongée de quelques heures ;
  • laisser couler l’eau pendant quelques minutes avant de la boire ou de l’utiliser pour la cuisine, l’eau qui a stagné dans la tuyauterie risque davantage de contenir du plomb, surtout pour les maisons dont les conduits d’eau contiennent des soudures au plomb, soit la majorité de celles construites avant 1990 ;
  • ne pas utiliser l’eau chaude du robinet pour la cuisine, le risque de dissolution du plomb dans l’eau étant multiplié par 2 entre une eau à 10°C et une eau à 25°C ;
  • en présence d’un adoucisseur, l’appareil doit être finement régler pour ne pas adoucir l’eau à une dureté inférieure à 15°F.
et de prévoir de faire appel à un professionnel (plombier) pour le remplacement des tuyauteries en plomb à plus ou moins court terme.

11 juin 2011

Guide d’installation d’un chauffe-eau électrique

Guide d’installation d’un chauffe-eau electriqueBien que semblant une opération à la portée de tout bon bricoleur, l’installation d’un chauffe-eau électrique nécessite le savoir-faire d’un professionnel, conformément aux normes en vigueur et à la notice technique du produit. Le respect de ces règles est impératif pour que la garantie du fabriquant soit valable et surtout pour éviter tout dommage entraînant parfois de lourds préjudices. Quelles sont ainsi les règles à appliquer pour les raccordements hydrauliques et électriques, et pour la mise en place du chauffe-eau électrique, et les risques encourus en cas de non-respect de celles-ci.

Raccordements hydrauliques

L’utilisation du PER en sortie directe d’eau chaude est interdite. Dans le cas d’un raccordement PER, il est obligatoire d’utiliser un mitigeur thermostatique en sortie d’eau chaude pour obtenir une eau à 60°C maximum. Dans le cas contraire, le PER peut éclater sous l’effet de la température provoquant une inondation.

Le raccordement sur la sortie d’eau chaude se fait obligatoirement avec un manchon fonte, acier, ou un raccord isolant (raccord diélectrique) afin d’éviter la corrosion de la tubulure (contact direct fer-cuivre). Les raccords laiton sont interdits à ce niveau (NFC 15-100). Dans le cas contraire, une fuite au niveau du piquage eau chaude peut se produire, ou la cuve peut se corroder par l’extérieur.

Il faut prévoir un réducteur de pression entre le groupe de sécurité et l’arrivée d’eau froide si la pression du réseau d’eau froide est supérieure à 5 bars, en le positionnant impérativement sur l’arrivée d’eau générale après compteur et non pas sur le chauffe-eau (pas de réducteur entre le groupe de sécurité et l’entrée eau froide). Dans le cas contraire, une surpression peut se produire dans le chauffe-eau et l’éclatement de ce dernier suivi d’une inondation pouvant causer l’effondrement du plafond.

L’eau alimentant la production d’eau chaude sanitaire doit répondre au DTU 60.1 additif n°4 (dureté minimal de 15°F). En présence d’un adoucisseur, celui-ci doit être parfaitement réglé. Dans le cas contraire, une eau trop agressive percera la cuve, suivit la encore d’une inondation.

Un groupe de sécurité, conforme à la norme NF EN 1487, est obligatoirement visé sur l’entrée d’eau froide du chauffe-eau, aucune vanne d’arrêt ne devant être placée entre ce groupe de sécurité et l’entrée d’eau froide, même dans le cas d’installations avec 2 ballons en série (comportant obligatoirement un groupe de sécurité par ballon). Dans le cas contraire, le groupe de sécurité restera inopérant si la vanne est fermée (notamment de manière accidentelle par un enfant), entrainant une surpression dans la cuve pouvant rompre.

Raccordements électriques

Il faut toujours vérifier le bon serrage des bornes avant de fermer le capot d’un chauffe-eau électrique : les connexions doivent être réalisées de façon telle qu’aucun desserrage ni rupture de brins ne soit possible sous l’effet des échauffements, variations de charge, vibrations des matériaux, dans les conditions de services (NFC 15-100 §526.1). Dans le cas contraire, un échauffement peut entraîner un incendie.

Le raccordement direct sur les résistances du chauffe-eau (sans passer par le thermostat) est interdit : la température de l’eau n’est plus limitée, ni en régulation, ni en sécurité. Dans le cas contraire, risque de rupture de la soudure longitudinale du chauffe-eau, avec vaporisation de l’eau à plus de 100°C dans le logement pouvant entrainer la déformation de tous les composants PVC à proximité (tuyaux, électroménager, tableau électrique…).

Dans le cas de chauffe-eau de plus de 5kW, le thermostat qui équipe le chauffe-eau doit couper une bobine d’un relais contacteur de puissance sans marche forcée. Dans le cas contraire, la marche forcée du contacteur de puissance shunt le thermostat entrainant une surchauffe.

La liaison électrique doit être assurée en câbles rigides de section mini 3x2.5mm² (en monophasé) ou en 4x2.5mm² (en triphasé). En cas de raccordement en fils souples, ceux-ci doivent être impérativement sertis. Dans le cas contraire, il y a risque d’échauffement puis d’incendie.

Mise en place du chauffe-eau

Un chauffe-eau doit toujours être installé dans un local en permanence hors gel. Dans le cas contraire, le groupe de sécurité peut geler empêchant son fonctionnement de sécurité pour limiter la surpression à l’intérieur de la cuve (risque d’inondation).

Pour l’entretien du chauffe-eau, un espace de 500mm est obligatoire en face de chaque équipement électrique et le groupe de sécurité doit être accessible pour être manœuvré régulièrement. Dans le cas contraire, un manque d’entretien peut entrainer des fuites.

Un bac de rétention raccordé au réseau d’eaux usées doit être installé sous le chauffe-eau lorsque celui-ci est placé dans un faux plafond, combles ou au-dessus de locaux habités. Dans le cas contraire, en cas de fuites, des infiltrations d’eau peuvent se produire sur plusieurs étages.

Pour la pose au sol d’un chauffe-eau, il faut utiliser le trépied correspondant au modèle de chauffe-eau, sans jamais le modifier, et obligatoirement fixer solidement le chauffe-eau au mur (norme EN60-335-1 article 20). Dans le cas contraire, la stabilité de l’ensemble ne sera pas assurer pouvant entrainer la chute du chauffe-eau.

Ainsi, comme vous pouvez le constater, l’installation d’un chauffe-eau n’est pas aussi simple qu’il n’y parait et réclame une certaine connaissance des règles en la matière. Comme pour beaucoup d’autres produits techniques, ils sont pourtant vendus en GSB laissant croire le contraire, entrainant malheureusement chaque année de nombreux sinistres, plus ou moins graves (incendies).

Malgré ces recommandations, en cas de sinistre, il faut le déclarer à sa compagnie d’assurances, prendre des photos de l’installation, conserver sur les lieux du sinistre le matériel mis en cause. Après l’accord de l’assurance, procéder à la remise en état de l’installation.

29 mai 2011

Surconsommation d'eau : les consommateurs mieux protégés

compteur eau surconsommation factureUne nouvelle loi, dont les modalités doivent être précisées prochainement par décret, prévoit un dispositif permettant de mieux informer et protéger les usagers de locaux d’habitation lors de variations anormales de leur facture d'eau résultantes d'une fuite sur leurs canalisations privatives ou bien d'un mauvais fonctionnement de leur compteur d’eau.

Tout d’abord, le distributeur d’eau aura une obligation d'information de l'usager en cas de consommation anormale, c’est-à-dire une consommation doublée par rapport à la consommation habituelle. En effet, bien que la partie privative du réseau de canalisation relève de l'abonné, qui doit prendre en charge l'entretien et les réparations, il arrive très fréquemment que des fuites d'eau, même importantes, ne puissent pas être détectées comme dans le cas d'une canalisation souterraine ou bien dans une cave, le particulier ne disposant pas des moyens techniques pour contrôler l'état de son réseau de canalisation privatif. L'abonné n'a bien souvent connaissance de l'existence de la fuite que lorsqu'il reçoit (annuellement) la facture du service de distribution de l'eau reflétant sa consommation réelle, obligé de payer des quantités importantes d'eau qu'il n'a en réalité pas consommées.

Ainsi, si le distributeur ne procède pas à cette information obligatoire, la loi prévoit que l'abonné ne sera pas tenu de régler la part de la consommation excédant le double de sa consommation moyenne. Après l'information donnée par le distributeur, si l’usager fournit dans un délai d'un mois un document indiquant que la hausse de sa consommation est due à une fuite et qu'il a fait procéder à la réparation de sa canalisation, il n’aura rien à payer. En revanche si l'abonné n'est pas en mesure de prouver que sa surconsommation d’eau est due à une fuite, il devra toujours acquitter la totalité de sa facture.

Enfin, l'usager ne sera tenu au paiement de la part de la consommation excédant le double de la consommation moyenne que si le distributeur prouve que cette augmentation n'est pas imputable à un défaut de fonctionnement du compteur. Il peut en effet arriver que le compteur, propriété du distributeur d'eau, présente un défaut de fonctionnement mal et qu’il indique un niveau de consommation différent de la consommation réelle de l’abonné. L'usager pourra là encore demander au distributeur d'eau de procéder à la vérification du compteur dans un délai d'un mois à compter de l'information effectuée par ce dernier.

24 avril 2011

Evacuation des fumées et entretien des conduits

feu de cheminéeQuelques chiffres pour commencer : en France chaque année :
  • 7000 personnes sont victimes de feu de cheminée.
  • 1 personne sur 2 victimes d’un incendie décède ou est hospitalisée dans un état grave.
  • 2/3 des victimes sont tuées par les fumées.
  • 70% des incendies se déclarent la nuit.
  • 6000 personnes sont victimes d’une intoxication due au monoxyde carbone (CO) et 300 en décèdent.
On conçoit donc aisément l’importance que l’installation et l’entretien d’un générateur de chaleur (ou d’une cuisinière) et de son évacuation des fumées associée, qu’il soit au gaz, au fioul, ou au bois, soient réalisés à l’aide de produits certifiés (normes, avis techniques) et selon les textes réglementaires et législatifs, comme les distances au feu ou les classes de matériaux.

Ainsi, une attention toute particulière doit être apportée au conduit de fumées et au conduit de raccordement, ainsi qu’aux amenées et sorties d’air (ventilations) d’une installation. On entend par conduit de fumées le conduit d’allure verticale destiné à évacuer les produits de combustion des combustibles, ayant son origine dans le local situé au même niveau que le générateur ou au niveau des fondations, ou à un niveau intermédiaire situé entre le local et les fondations, et prenant fin au débouché supérieur dans l’atmosphère. Le conduit de raccordement quant à lui est le conduit qui assure la jonction entre la buse de l’appareil ou l’avaloir (exutoire) et le conduit de fumée. Le conduit de raccordement et le conduit de fumées sont indissociables pour assurer le bon fonctionnement et la sécurité de l’installation.

La combustion est un phénomène d’oxydation violente qui se matérialise par des flammes. Sous l’effet de la température, les composés qui constituent le combustible sont séparés, produisant entre autres de la vapeur d’eau (H2O), du gaz carbonique (CO2), du dioxyde de soufre (SO2), de la chaleur, et de la lumière. Lors d’une combustion incomplète, lorsqu’il n’y a pas assez de comburant (O2) pour permettre la réaction complète du combustible, des résidus de combustion sont formés sous forme de cendres qui génèrent des fumées, dont certains composés sont très toxiques pour l’homme et pour l’environnement tel le monoxyde de carbone (CO), des particules de carbone pur (suie, goudrons, cendres), des oxydes d’azote, des hydrocarbures cancérigènes tel le benzène, des composés organiques volatiles (COV).

La présence de gaz polluants dans les gaz de combustion peut être exprimée en termes de concentration de chaque composé gazeux. En général, on utilise les « ppm ». Comme pour un pourcentage (%), les ppm expriment un rapport : s’il y a une concentration de 200ppm de CO dans un volume, et que l’on considère un million de particules de ce volume, 200 d’entre elles seront des particules de CO.

Le monoxyde de carbone (CO) est incolore, inodore et très toxique pour les mammifères. Il est la cause d’intoxication domestiques extrêmement fréquente, parfois mortelles en cas d’absence de détection ou de survenue brutale dans l’air respirable. Son émanation provient d’une combustion incomplète et est accentuée par une mauvaise alimentation en air frais ou une mauvaise évacuation des produits de combustion (ventilation) : conduit de fumée obstrué, mauvais tirage, appareil vétuste, chaudière ou chauffe-eau mal entretenu ou mal installé, aérations bouchées, conduit fissuré, …

Suivant la concentration de monoxyde de carbone :
  • Intoxication chronique : perception lumineuse (30ppm), mal de tête (100ppm), fatigue/nausée (200ppm)
  • Intoxication aigue (incapacité à se déplacer) : vomissement/syncope (500ppm), coma en 1h (1000ppm), décès (10000ppm)
La concentration mesurée à 50cm de la chaudière doit avoir les valeurs suivantes :
  • Teneur inférieure à 20ppm : la situation est jugée normale
  • Teneur entre 20 (10 à compter de 2014) et 50ppm : la situation est estimée anormale, des investigations complémentaires concernant le tirage du conduit de fumée et la ventilation sont nécessaires.
  • Teneur supérieure à 50ppm : la situation met en évidence un danger grave immédiat (DGI) et il y a injonction à l’usager par la personne chargée de l’entretien, de maintenir sa chaudière à l’arrêt jusqu’à la remise en service de l’installation dans les conditions normales de fonctionnement.
Pour éviter les intoxications au CO, l’habitation doit respirer : il faut dégager les aérations, faire ramoner les conduits de cheminée à minima une fois par an (ou plus suivant notamment les réglementations locales ou le combustible utilisé). Les appareils doivent être bien installés, entretenus et correctement utilisés : chaque année il faut faire contrôler et entretenir les appareils de chauffage par un professionnel qualifié ; il faut respecter les indications des fabricants et éviter l’utilisation prolongée des panneaux radiants à gaz ou des poêles à pétrole.

Le ramonage est un nettoyage par action mécanique directe de la paroi intérieur du conduit afin d’en éliminer les suies et dépôts (pour les récupérer en pied de conduit), et d’assurer la vacuité du conduit sur toute sa longueur (des animaux intoxiqués par le CO pouvant par exemple tomber dans le conduit en l’obstruant). Un manque de ramonage, avec présence de bistre peut aussi entrainer des feux de cheminée entrainant parfois la destruction rapide du logement si les distances au feu non pas été respectées. Durant le ramonage, les souches et accessoires des conduits de fumée tels que aspirateurs, mitres, mitrons doivent être vérifiés et remis en état si nécessaire. Le ramonage doit être effectué par une entreprise en possession d’un titre reconnu de qualification professionnel qui délivrera un certificat de ramonage permettant au client d’être couvert par son assurance. Le ramonage chimique (si le produit est reconnu par un avis technique) peut permettre la préparation des conduits de fumée au préalable du ramonage mécanique, mais ne peut en aucun cas se substituer à ce dernier et ne peut faire l’objet d’un certificat (contrairement à ce que les fabricants indiquent sur leurs produits !).

Le phénomène de bistre (formation de goudron dans le conduit) est provoqué par :
  • Un équipement surdimensionné
  • Une amenée d’air insuffisante
  • Un conduit mal isolé en partie
  • Un bois pas suffisamment sec ou inadapté
Lorsque les parois internes d’un conduit de fumée sont recouvertes d’une épaisseur importante de goudrons durcis au point que le ramonage devient inefficace, il faut réaliser un débistrage, opération qui consiste à enlever par martèlement le goudron durci, en s’assurant que les parois du conduit résisteront à la pression mécanique de cette opération (examen visuel du conduit). Un essai d’étanchéité doit aussi être mené après un débistrage.

Attention donc, un incendie ou une intoxication, ça n'arrive pas qu'aux autres... prenez les devants ! Choisissez du matériel et des intervenants qualifiés, faites entretenir et contrôler régulièrement vos installations, et faites poser dans votre logement des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone.

Pourquoi choisir des produits certifiés ou sous avis technique

norme NF certification DTU assurance decennaleLes clients se demandent souvent pourquoi les entreprises du bâtiment « sérieuses » refusent d’installer des produits (fournis ou non par le client) issus de grande surface de bricolage (GSB) comme Castorama, Leroy Merlin, etc … pensant à tort que c’est uniquement pour fournir du matériel plus cher avec des marges supérieures à la clé. En fait, c’est tout simplement parce que la majorité des produits que l’on peut trouver chez ces enseignes ne bénéficient pas de certification, comme la norme NF qui garantit la qualité et la sécurité des produits, ou d’avis technique délivré par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Même si ces produits comportent tous le marquage « CE », ce n’est en rien une marque de qualité : car même si ce marquage est obligatoire (car réglementaire), il relève pour certains produits que d’une simple déclaration du fabricant, et atteste simplement de la conformité aux seules exigences essentielles. A contrario, la marque NF facultative (ou NF EN pour les normes européennes homologuées en France), garantit des performances supérieures plus adaptées aux usages français, les produits étant soumis à des essais rigoureux et contrôlés régulièrement par un organisme indépendant. De même, sans Avis Technique, rien ne garantit les performances techniques et réglementaires dudit matériau, son aptitude à l'emploi dans l'application visée, et la pérennité de la solution mise en œuvre avec ce matériau. Sans être obligatoire, un Avis Technique reste un gage de qualité eu égard au produit qui dispose ainsi d'une vérification de ses performances, et permet au consommateur d’être assuré ou de se retourner contre un fournisseur ou un maître d’œuvre/ouvrage qui ne respecterait pas le DTU.

Car il faut savoir que les contrats d'assurance garantissant la responsabilité décennale des entrepreneurs du bâtiment comportent systématiquement une mention précisant que les garanties du contrat ne sont acquises que pour des travaux de technique courante, conformes au DTU (Documents Techniques Unifiés), règles professionnelles et textes législatifs en vigueur (lois, décrets, arrêtés), et que les produits mis en œuvre doivent être certifiés ou bénéficier d’un avis technique. Même si c’est le client qui fournit le matériel, juridiquement, c’est le « sachant », c’est-à-dire le professionnel, qui est responsable et qui doit vérifier la conformité du produit.

Pour rappel, la garantie décennale s’applique dès lors que les travaux sont réalisés par une entreprise et protège le maître d’œuvre contre les vices et malfaçons affectant le sol, le bâtiment, et la non-conformité à certaines normes obligatoires. Toute entreprise dont l’objet est la réalisation de tels travaux a pour obligation légale de souscrire une assurance décennale (loi 78.12 du 4 janvier 1978). Le gros œuvres, la charpente, les escaliers, les canalisations, … sont concernés par cette garantie, les tribunaux considérant aussi que les travaux importants de rénovation ou d’aménagement sont également couverts comme les installation de chauffage, piscine, réfection de carrelage,... ainsi que tous travaux portants sur des éléments liés aux ouvrages de base de la construction et ceux qui affectent la solidité et l'étanchéité du bâtiment, ou le rendent impropre à l'usage auquel il est destiné (Code Civil art. 1792), sachant qu’aucun critère d’esthétisme n’est retenu.

Ainsi, si le produit installé ne bénéficie pas des qualités énoncées ci-dessus, et si un sinistre se déclare pendant la garantie décennale, l'assureur du professionnel ne le prendra pas en compte et l'entreprise ayant utilisé ce produit devra supporter la totalité des frais, avec des sommes pouvant atteindre des niveaux entrainant la fermeture pure et simple de l’entreprise ! A titre d’exemple, le cas récent d’un confrère : un particulier ayant fait installer une cabine de douche sans certification, subi un dégât des eaux suite à l’éclatement d’un raccord intégré à la cabine. L'expert découvre que cette douche n'a pas d’avis technique ou de certification. Dans ce cas c'est le plombier qui a fait la pose qui doit supporter tous les frais de remise en état (70.000 euros). Ne pouvant supporter une telle somme, c’est la fermeture !

C’est exactement la même chose avec une installation complète de chauffage comportant des éléments non certifiés : si un sinistre se déclarait, vous seriez normalement remboursés, mais certainement sous des délais assez longs lors de la recherche des responsabilités, avec expertises et contre-expertises à la clé. Comme c’est bien souvent au final l’installateur qui sera mise en cause, s’il n’a pas mis en œuvre des produits conformes, il ne sera pas suivi par son assureur et il n’aura bien souvent que pour seule solution que de mettre la clé sous la porte en ne pouvant supporter les frais de remise en état. Vous ne pourrez donc plus lui demander d’intervenir sur votre installation, et vous aurez alors énormément de difficultés à trouver un autre professionnel qui ne souhaitera pas prendre pas à son tour la responsabilité d’intervenir sur une installation à risque …

Vous pouvez en faire l’expérience de votre côté en achetant du câble ou des fils électriques en GSB sans certification et chez un grossiste pour professionnel. Certes c’est moins cher en GSB (mais pas toujours avec le jeu de la TVA réduite et de la remise du professionnel). En revanche, la qualité du cuivre et de l’isolant n’a rien à voir. En GSB, du câble vendu pour une section de 1.5mm², lorsque vous le mesurer réellement au pied à coulisse, vous êtes bien souvent largement en dessous : résultat, moins de cuivre donc moins cher, mais quid de la sécurité ! Idem pour l’isolant, sous l’effet de la chaleur (léger échauffement tout à fait normal du câble), l’isolant risque de se rétracter ou de se désagréger mettant à nu les conducteurs…

Enfin, le professionnel aura aussi beaucoup plus de mal à vous assurer une garantie sur des produits de GSB, souvent importés, avec une durée de vie sur le marché très limitée. Une grande surface de bricolage ne refusera pas de vous accorder une garantie légale, mais avec des procédures parfois complexes et longues (vous laissant donc en panne pendant un certain temps), pour au final vous entendre dire que le produit ne se fait plus et que l’on vous donne un autre modèle : sympa le style de la salle de bain avec 2 robinetteries différentes sur les vasques !

En conclusion, ne prenez pas de risque (parfois mortels comme les incendies) : proposer à son client et mettre en œuvre un matériau disposant d'un avis technique ou d’une certification est donc tout simplement un gage de sérieux et de pérennité de l'entreprise, et une garantie de qualité, de performances et de service après-vente pour le client.