20 mars 2009

La chaudière à condensation plébiscitée en France

C’est un fait, pour chauffer leur eau sanitaire et leur logement, de plus en plus de Français optent pour une chaudière à condensation : alors qu’en 2004 31.000 avaient été achetée, c’est plus de 173.000 chaudières qui ont été vendues en 2008, soit aujourd’hui plus de 20% du marché, dont 80% au gaz, 17% au fioul et 2% au bois.

Ce boom est expliqué par deux facteurs : économique et écologique. Ainsi, elle permet de faire des économies d’énergie de part son rendement (le rapport entre la chaleur restituée et l’énergie consommée par le bruleur) qui peut atteindre 25% de plus que celui d’une chaudière traditionnelle, et 5% de plus que celui d’une chaudière basse température. De plus, ce rendement élevé induit une réduction de 25 à 30% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre.

Ce rendement élevé est obtenu en récupérant l’énergie contenue dans la vapeur d’eau (chaleur latente) pour chauffer l’eau, alors qu’une chaudière traditionnelle rejette cette même vapeur d’eau à l’extérieur via le conduit des fumées. Quand la vapeur d’eau, entre 120 et 160°C, arrive au contact d’un condenseur où circule l’eau de retour de chauffage à plus basse température (35°C), elle se transforme en eau, libérant l’énergie qu’il a fallu pour vaporiser initialement cette même eau. C’est ce phénomène de condensation qui fournit l’énergie supplémentaire au circuit d’eau de l’habitation, sous forme de chaleur transmise, améliorant ainsi le rendement globale de la chaudière. En se condensant, la vapeur d’eau contenant entre autre du CO2 et des particules de suies, produit un condensat acide qu’il faut évacuer en ayant pris soin de le traiter via un « neutraliseur à condensats » à installer vers la chaudière et une évacuation d’eau.

Une chaudière à condensation coûte en moyenne 3.500 €, soit environ 1,5 fois plus qu’un modèle standard. Mais comme elle consomme moins (30% de moins par rapport à une chaudière de plus de 15ans, 15 à 20% pour une chaudière récente), et comme elle permet de moins polluer, elle bénéficie à ce titre d’un crédit d’impôt de 25% (voir 40% pour des logements achevés avant le 01 janvier 1977) si elle est installée par un chauffagiste professionnel, ce qui lui permet dans certains cas de rénovation d’obtenir un retour sur investissement en moins de 4 ans (en moyenne 7 ans). Il faut donc mieux choisir un modèle à condensation, le surcout étant quoi qu’il en soit dans un premier temps compensé par le crédit d’impôt de 25%, sans compter par la suite les économies d’énergie supplémentaires : exemple avec une chaudière FRISQUET HYDROMOTRIX 25kW à semi accumulation (prix publics indicatifs) : 3.760€ H.T. en condensation, 2.690€ en Basse température, 2.450€ en traditionnelle, soit une différence maximale de 1.381€, mais avec à peu près 1000€ de crédit d’impôt avec la condensation, le surcout sera seulement de 381 €, largement amorti dès la première année…

Enfin nous devrions voir apparaitre très prochainement des chaudières à condensation d’un nouveau genre capables à la fois de chauffer l’eau et le logement, mais aussi de produire de l’électricité pouvant être utilisée dans l’habitation ou revendue à EDF. C’est ce que l’on appelle la « micro-cogénération Stirling ». Ces chaudières sont déjà en test depuis 2007 chez des clients. Elles coûtent encore dans les 15.000€ mais d’ici quelques années, produites en série, elles devraient être seulement 10% plus chères que les chaudières à condensation actuelles. Pour 100 unités de gaz consommées, une chaudière à moteur Stirling en produit 15 d’électricité et 80 de chaleur : ceci permet de couvrir 100% des besoins en eau chaude sanitaire et en chauffage, et au moins 50% de ceux d’une habitation standard.



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