8 mai 2013

Intérêt du vase d’expansion sanitaire pour un ballon ECS

Un vase d’expansion sanitaire est un dispositif non obligatoire mais qui est fortement recommandé par les professionnels du chauffage lors de l’installation d’un ballon de stockage de l’eau chaude sanitaire, que ce soit avec un chauffe-eau électrique, une chaudière avec ballon ECS intégré, un préparateur d’eau chaude, etc…


En effet, pendant le cycle de chauffe de l’eau contenu dans le ballon, l’eau demandant à se dilater dans un volume qui ne peut augmenter, la pression de l’eau augmente. Cette surpression est évacuée par le groupe de sécurité qui est taré pour s’ouvrir à une certaine pression (en général 7 bars), ce qui permet de limiter la pression dans le ballon et les tuyauteries. Cet écoulement d’eau durant la chauffe du ballon correspond en moyenne à 3% du volume du ballon.

Ainsi ce petit volume d'eau perdu à chaque cycle de chauffe, tous les jours, fini par représenter une quantité non négligeable sur les factures d’énergie (électricité, gaz, fioul ...) et d’eau en fin d'année. De plus, cet excès de pression risque à la longue de « fatiguer » certains organes comme le groupe de sécurité qu’il faudra alors changer plus régulièrement, ou d’entraîner des fuites sur des soudures ou raccords et des dégâts.

L’intérêt d’installer un vase d’expansion sanitaire est donc triple : il permet d’aborder l’augmentation de pression dans les ballons d’eau chaude avant que le groupe ne s’ouvre, et par conséquent, de limiter la perte d’eau lors de la période de chauffe du ballon d’eau chaude (économies d’eau), de chauffer moins d’eau (économies d’énergie), et enfin de soulager le groupe de sécurité (économie de pièces).

Attention, un vase d’expansion sanitaire est généralement de couleur « blanche » (à ne pas confondre avec les vases d’expansion « chauffage » de couleurs en général rouge, gris ou bleu). Il doit être conforme au DTU 65-11 de 01-73, de qualité alimentaire (certifié ACS : Attestation de Conformité Sanitaire). Il peut accepter une température maxi de 110°C et une pression maxi d’utilisation de 7 bars (le groupe de sécurité s’ouvrant à cette pression est donc obligatoire).

Le vase d’expansion sanitaire se pose et s’intercale entre le groupe de sécurité et l’entrée d’eau froide du ballon par le biais d’un piquage (voir schéma). Il peut se trouver à l’extérieur mais aussi directement intégrer dans certaines chaudières.

Le choix et le dimensionnement du volume du vase d’expansion sanitaire se fait en fonction de la capacité et de la consigne de température du ballon d’eau chaude à protéger.

CAPACITE DU BALLON TEMPERATURE DE CONSIGNE
60°C 70°C 80°C
≤70L 5L 5L 5L
100L 5L 5L 8L
150L 8L 8L 12L
200L 8L 12L 18L
300L 12L 18L 25L
500L 25L 25L 2x18L

En outre, le vase d’expansion sanitaire est pré-gonflé à 3 bars. Il convient aussi que la pression d’alimentation du ballon soit d’environ 3 ou 4 bars maxi (sinon la vessie du vase sera déjà comprimée et on perdra le volume d’expansion), soit à l’aide d’un régulateur de pression en amont sur l’arrivée générale d’eau de l’habitation, ou bien soit avec un réducteur de pression dédié au ballon d'eau chaude et positionné juste avant le groupe de sécurité (type « REDUFIX »). Sachant que si la pression d'eau en entrée du ballon est supérieure à 7 bars, le groupe de sécurité s’ouvrira en permanence entraînant une perte d’eau en continu !

Pour en savoir plus : calcul et dimensionnement d'un vase d'expansion chauffage / sanitaire.

27 avril 2013

Qu'est-ce que la stratification d'eau dans un ballon ?



Nous vous proposons un petit article sur le phénomène physique de la stratification d'eau, permettant la séparation en couche d'eau de température différentes dans un ballon, nos clients nous demandons assez souvent le principe de fonctionnement de l'accumulation d'eau chaude dans un chauffe-eau.

https://elyotherm.fr/principe-stratification-ballon-eau-chaude
5 avril 2013

Entretien de chaudière individuelle : obligation de passer par le contrat collectif ?

contrat collectif entretien chaudière régie

Certains de nos clients en immeuble collectif / copropriété, qui souhaitent remplacer leur chaudière gaz individuelle et/ou changer de mainteneur (compte tenu de la piètre qualité ou professionnalisme de certaines grosses entités !), sont souvent confrontés à des régies ou syndics qui outrepassent leurs droits en leur imposant une société de maintenance, choisie ou non lors d’une assemblée générale, pour l’entretien de leur chaudière, et en leur indiquant qu’ils n’ont pas le choix ! C’est aussi un bon moyen pour verrouiller le marché, les mainteneurs « s’improvisant » alors installateurs de chaudière (soit en sous-traitant ou en faisant du simple remplacement à l'aide de dosseret d'adaptation) pour imposer leurs modèles et en gardant surtout la même mise sur le contrat d’entretien, bien souvent sur des produits entrée de gamme pour favoriser aujourd'hui le juteux remplacement de pièces détachées sur ces modèles !

Hors sauf stipulation contraire dans le règlement de copropriété, le syndic ou le conseil syndical, même s’il a négocié des prix pour un certain nombre d’appartements ne peuvent vous obliger à passer par une société pour une chaudière installée en partie privative. Ainsi, chaque copropriétaire peut souscrire librement son contrat d’entretien / maintenance avec la société ou l’intervenant de son choix, sachant que l’entretien annuel reste bien entendu obligatoire et doit pouvoir être justifié.

Si le syndic vous indique que l’entretien de votre chaudière individuelle est une « partie commune », demander lui de vous justifier le texte. S’il invoque que c’est une résolution adoptée en AG (Assemblée Générale), cette dernière n’est pas recevable et totalement illégale. En effet, une AG ne peut imposer quoi que ce soit à une partie privative : « L'assemblée générale ne peut, à quelque majorité que ce soit, imposer à un copropriétaire une modification à la destination de ses parties privatives ou aux modalités de leur jouissance, telles qu'elles résultent du règlement de copropriété. » (Arrêt cassation 3° civ. 19/10/2011, pourvoi n°10-20634). Dans tous les cas, si vous n'avez rien signé avec le syndic, celui-ci n'a pas à vous imposer son fournisseur et ce pour quelques interventions que ce soit en partie privative (plombier, serrurier, électricien, chauffagiste, etc …).

Dans le cas spécifique où la chaudière individuelle est raccordée à une installation VMC-Gaz collective, la partie VMC-Gaz appartient en général aux parties communes, même si les bouches d'entrée d'air, les bouches d'extraction, les conduits de raccordement se trouvent dans des parties privatives. Un contrat d’entretien est aussi nécessaire pour l’ensemble de la VMC Gaz. Mais rien n’oblige à ce que ce contrat soit obligatoirement lié au contrat d’entretien de la chaudière (il doit d’ailleurs apparaître 2 lignes distinctes dans le relevé de charge), même si la régie vous prétend le contraire, ces deux contrats pouvant ainsi être confiés à deux prestataires différents, sachant que la vérification et le test du relais DSC (Dispositif de Sécurité Collective) en VMC-Gaz peut être simplement réalisée par le mainteneur de la chaudière lors de l’entretien annuel sans passer par la société intervenant sur la VMC-Gaz.

Dans tous les cas, lors d’un remplacement de chaudière, le contrat collectif pour l’entretien des chaudières en place devient ou devrait devenir caduc : il a en effet été établi pour un modèle et un nombre de chaudières. En outre, rien ne vous empêche de supprimer la chaudière pour la remplacer par de simples radiateurs électriques ! Alors pourquoi continuer de payer des charges de maintenance chaudière …

Enfin, il faut savoir que la plupart des fabricants de chaudière imposent pour pourvoir bénéficier de leur garantie constructeur de souscrire un contrat d’entretien ou faire entretenir leur chaudière par un mainteneur agréé et formé par la marque (dont la liste figure sur le site du constructeur). Hors le mainteneur retenu par un syndic n’est pas forcément agréer toutes marques (et même s’il prétend le contraire, il peut effectivement avoir un agrément constructeur dans une autre région, mais pas forcément dans la vôtre !).

Si le syndic vous pose des difficultés à retirer au montant de vos charges le cout de l’entretien de votre chaudière après avoir changé de mainteneur, après avoir vérifié votre règlement de copropriété, faites un courrier en recommandé avec AR au syndic (en double au Conseil Syndical) précisant qu'à compter de telle date vous ne paierez plus cette charge et que vous allez faire appel à l'intervenant de votre choix pour l’entretien de votre chaudière individuelle.

8 mars 2013

Désemboueur magnétique : intérêt d'un filtre à boue pour son chauffage

échangeur à plaques emboué entartré

Lorsqu'un circuit de chauffage est emboué, il est nécessaire de réaliser un désembouage de l'installation de chauffage, soit par désembouage chimique (en injectant un produit de nettoyage et en laissant tourner le circuit plusieurs jours, puis en rinçant l'installation) et/ou soit par désembouage hydrodynamique.


Mais il est quasi impossible d'obtenir un circuit parfaitement propre, des résidus pouvant toujours restés coincés dans des interstices ou des points singuliers de l'installation (se décoinçant quelques jours après), et surtout, l'oxydation de certaines parties du circuit (ex. radiateur acier) reviendra tout ou tard plus ou moins rapidement en fonction notamment de l'age des émetteurs et de la qualité des matériaux utilisés.

D'où l'intérêt et l'importance du filtre à boues (désemboueur), qui installé sur le retour du chauffage juste avant le générateur de chaleur qu'il protège (ex. chaudière gaz à condensation), récupère l'ensemble des particules de boues magnétiques et non magnétiques en suspension dans l'installation (cf. photos - ci-dessus : coupe d'un échangeur à plaques emboué ; ci-contre : action d'un filtre au bout de quelques semaines sur une installation !). Les échangeurs à plaques des chaudières, les circulateurs/pompe, vanne mélangeuse, vanne 3 voies… sont ainsi protégés, et l'action du désembouage aussi prolongé de 3 à 4 ans.

En outre, il faut savoir que la plupart des constructeurs de chaudières exigent aujourd'hui qu'un filtre à boues protège obligatoirement leurs matériels, sans quoi, la garantie constructeur pourra être refusée !

action désemboueur
collecte de boues sur un désemboueur
filtre à boues chauffage
Mais le désemboueur magnétique ne se suffit pas à lui-même, c'est-à-dire que son rôle n'est pas de nettoyer un circuit emboué, ni de remplacer le traitement de l'eau de chauffage. Il faut en effet injecter un inhibiteur de corrosion au circuit de chauffage pour en assurer une propreté durable, une fois le désembouage effectué et le désemboueur posé.

Il est nécessaire aussi de contrôler si possible tous les ans l'eau du circuit de chauffage en effectuant une vraie et complète analyse chimique (que votre chauffagiste peut vous proposer), faite dans un laboratoire extérieur, qui déterminera précisément s'il est nécessaire d'agir (ex. rajouter de l'inhibiteur), et ce même si l'eau semble « propre ». Une simple analyse du pH ne suffit pas. Enfin dans tous les cas, l'inhibiteur doit être changé tous les cinq ans ou moins suivant les appoints d'eau réalisés et la nature de l'installation.

Dans tous les cas, même si un désembouage en profondeur n'était pas réalisé, nous recommandons systématiquement à nos clients la pose d'un désemboueur magnétique sur leur installation de chauffage (installation neuve ou existante) en leur proposant les modèles suivants dont nous avons pu expérimenter leurs performances sur le terrain : Fernox Total Filter TF1,  Sentinel Eliminator, ou Adey MagnaClean, ainsi que l'injection d'un inhibiteur de corrosion Fernox F1 ou Sentinel X100. Adey, Sentinel ou Fernox sont pour nous et par expérience les fabricants des meilleurs produits du marché dans le traitement de l'eau de chauffage.


N'hésitez pas à nous contacter pour la pose ou l'achat d'undésemboueur magnétique.

7 mars 2013

Viessmann VitoTwin 300-W - Micro-cogénération pour bientôt !

Présentée  en France lors du dernier salon Interclima 2012 (cf. article), la chaudière murale à micro-cogénération Viessmann Vitotwin 300-W arrive pour bientôt dans les foyers français après que plus de 1.000 soient déjà en service en Allemagne. En effet, en ayant laissé volontairement ses confères lancer (certainement un peu prématurément pour certains !) ce nouveau type de générateur sur le marché, Viessmann a ainsi pu observer et sortir un produit bien plus abouti et surtout avec des recommandations d’installation (garantissant la longévité de la machine), confirmant ainsi son statut de leader technique dans le monde du chauffage.
 
Pour répondre aux nombreuses sollicitations qui nous ont été faites depuis un an, nous devrions ainsi enfin être en mesure de vous proposer l’installation de la Vitotwin 300-W dans le courant de l’été 2013 (prix de commercialisation en France entre 16000 et 18000 euros HT suivant le solution packagée retenue, à savoir le type de ballon tampon obligatoire qui sera installé, avec ou sans ECS). Nous allons en effet avoir la primeur et la chance d’être sélectionnés parmi une poigné d’installateurs reconnus pour la qualité de leurs installations, pour être formés dans quelques semaines à l’installation de la micro-cogénération Viessmann lors d’un stage sanctionné par un examen. Le constructeur souhaite ainsi comme à son habitude proposer à ses futurs clients des installateurs qualifiés qui seront seuls habilités à pouvoir proposer et installer cette micro-cogénération et ainsi limiter les contres références qui pourraient nuire à ce générateur d’avenir !
Car afin de préserver la durée de vie du moteur Stirling, il faut que celui-ci fonctionnent avec des cycles les plus longs possibles. Ainsi, avec le retour d’expérience, Viessmann impose l’association d’un ballon tampon d’eau primaire (ex. Viessmann Vitocell 340-M) à la Vitotwin 300-W. En effet, ses concurrents ont subi de nombreuses avaries en raccordement directement leur micro-cogénération sur des circuits de faible capacité en eau, entrainant notamment des démarrages/arrêts du moteur Stirling très rapprochés, ce que ce dernier n’apprécie vraiment pas !
Pour rappel, la chaudière Vitotwin 300-W est certainement une solution d’avenir idéale pour les maisons individuelles. Elle permet en effet de couvrir à la fois les besoins calorifiques du logement, mais aussi les besoins électrique de base d’un logement par autoconsommation, ceci grâce à la combinaison dans un même ensemble compact d’une micro-cogénération à moteur Stirling (1kWel et 6kWth) et une chaudière gaz à condensation Vitodens 200-W (de 6 à 20kWth), pour un rendement annuel global de 107% sur PCI. La chaudière murale à micro-cogénération est aussi une solution alternative aux installations de chauffage traditionnelles lors d’une rénovation, notamment par rapport à une chaudière gaz à condensation qui aura pris de l’âge.
Cette production simultanée de chaleur et d’électricité est dans tous les cas parfaitement adaptée aux besoins d’un logement moyen, l’appareil pouvant assurer à la fois un besoin calorifique annuel d’au moins 20.000kWh de gaz et une consommation électrique supérieure à 3.000kWh par an. Enfin dans les prochaines années, avec des logements de moins en moins énergivores, la domotique de plus en plus présente permettant de piloter très précisément les heures de fonctionnement de la micro-cogénération, des appareils électriques de base moins consommateur (ex. éclairage LED), mais un cout du kWh d’électricité qui va fortement augmenter, la micro-cogénération sera clairement une des solutions à retenir. Sachant que l’installation de la chaudière murale à micro-cogénération Viessmann Vitotwin 300-W est simple, semblable à celle d’une chaudière murale gaz classique. L’électricité non-consommée est réinjectée très simplement par le même câble d’alimentation de la chaudière, dispensant le besoin d’une quelconque modification électrique dans le logement ou la pose d’un second compteur, ce dernier étant intégré dans la Vitotwin 300-W. Il est ainsi plaisant à imaginer qu’un ensemble de maisons d’un lotissement toutes équipés de micro-cogénération mutualisent entre-elles la production d’électricité au gré des besoins de chacun, limitant tout autant le besoin de produire de l’électricité. Un couple absent en journée fournirait par exemple un peu d’électricité à leur voisin retraité !
En outre, aucun risque d’inconfort thermique. Avec la chaudière gaz à condensation Vitodens 200-W intégrée, la chaudière murale à micro-cogénération est un générateur autonome de chaleur. Si les besoins calorifiques sont supérieurs aux 6kW fourni par le brûleur en anneau du moteur Stirling, le module gaz à condensation fournit le complément de puissance nécessaire pour atteindre 26kW de puissance. Le moteur Stirling de la Vitotwin 300-W est quant à lui hermétique et ne nécessite aucun entretien. Grâce à son fonctionnement très silencieux et à ses dimensions compactes, la Vitotwin 300-W peut même être installée à proximité des pièces d’habitation.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande concernant l’installation d’une Viessmann Vitotwin dans votre logement …