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11 janvier 2014

Comment bien entretenir son poêle à granulés bois ?

Les poêles à granulés bois ont le vent en poupe ! De plus en plus de français y ont recours, permettant par exemple d’allier facilement un peu d’énergie « verte » à son système de chauffage plus conventionnel. Néanmoins, il ne faut pas non plus oublier que ce système de chauffage requière aussi un entretien régulier minimal pour vous permettre de bénéficier longtemps et en toute sécurité d’un appareil performant.


Nous vous proposons dans cet article de découvrir toutes les « bonnes pratiques » d’entretien pour votre poêle à granulés bois (valable bien entendu aussi pour un poêle à bois bûches).

5 janvier 2014

Où et comment installer correctement un détecteur de monoxyde de carbone CO

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore et incolore. Ainsi, le CO peut agir sur vous ou sur les autres membres de votre famille avant même que vous n'en ayez détecté sa présence. Le monoxyde de carbone est dangereux parce qu'il s'accumule rapidement dans le sang, réduisant la capacité de ce dernier de transporter l'oxygène dans l'organisme. Même une faible exposition au monoxyde de carbone peut causer des problèmes de santé graves. Les intoxications au monoxyde de carbone touchent environ 6.000 personnes chaque année et 300 décèdent.


Pour vous protéger d'une intoxication éventuelle si vous êtes équipés d’un appareil susceptible de dégager du CO (les appareils dit « étanches » comme les chaudières gaz à ventouse ne présente pas ce risque), il est recommandé (malheureusement pas d’obligation comme pour les DAAF) d'installer un détecteur de monoxyde de carbone, ce dernier devant être obligatoirement conforme à la norme EN 50291.

En revanche, ce détecteur ne vous servira à rien s’il n’est pas installé correctement ! En effet, l’idée d’écrire cet article nous est venue lorsqu’un client nous a communiqué l’endroit où il avait posé son détecteur « flambant neuf », à savoir sur le dessus de sa chaudière gaz, juste à côté de la buse des fumées !

24 avril 2011

Evacuation des fumées et entretien des conduits

feu de cheminéeQuelques chiffres pour commencer : en France chaque année :
  • 7000 personnes sont victimes de feu de cheminée.
  • 1 personne sur 2 victimes d’un incendie décède ou est hospitalisée dans un état grave.
  • 2/3 des victimes sont tuées par les fumées.
  • 70% des incendies se déclarent la nuit.
  • 6000 personnes sont victimes d’une intoxication due au monoxyde carbone (CO) et 300 en décèdent.
On conçoit donc aisément l’importance que l’installation et l’entretien d’un générateur de chaleur (ou d’une cuisinière) et de son évacuation des fumées associée, qu’il soit au gaz, au fioul, ou au bois, soient réalisés à l’aide de produits certifiés (normes, avis techniques) et selon les textes réglementaires et législatifs, comme les distances au feu ou les classes de matériaux.

Ainsi, une attention toute particulière doit être apportée au conduit de fumées et au conduit de raccordement, ainsi qu’aux amenées et sorties d’air (ventilations) d’une installation. On entend par conduit de fumées le conduit d’allure verticale destiné à évacuer les produits de combustion des combustibles, ayant son origine dans le local situé au même niveau que le générateur ou au niveau des fondations, ou à un niveau intermédiaire situé entre le local et les fondations, et prenant fin au débouché supérieur dans l’atmosphère. Le conduit de raccordement quant à lui est le conduit qui assure la jonction entre la buse de l’appareil ou l’avaloir (exutoire) et le conduit de fumée. Le conduit de raccordement et le conduit de fumées sont indissociables pour assurer le bon fonctionnement et la sécurité de l’installation.

La combustion est un phénomène d’oxydation violente qui se matérialise par des flammes. Sous l’effet de la température, les composés qui constituent le combustible sont séparés, produisant entre autres de la vapeur d’eau (H2O), du gaz carbonique (CO2), du dioxyde de soufre (SO2), de la chaleur, et de la lumière. Lors d’une combustion incomplète, lorsqu’il n’y a pas assez de comburant (O2) pour permettre la réaction complète du combustible, des résidus de combustion sont formés sous forme de cendres qui génèrent des fumées, dont certains composés sont très toxiques pour l’homme et pour l’environnement tel le monoxyde de carbone (CO), des particules de carbone pur (suie, goudrons, cendres), des oxydes d’azote, des hydrocarbures cancérigènes tel le benzène, des composés organiques volatiles (COV).

La présence de gaz polluants dans les gaz de combustion peut être exprimée en termes de concentration de chaque composé gazeux. En général, on utilise les « ppm ». Comme pour un pourcentage (%), les ppm expriment un rapport : s’il y a une concentration de 200ppm de CO dans un volume, et que l’on considère un million de particules de ce volume, 200 d’entre elles seront des particules de CO.

Le monoxyde de carbone (CO) est incolore, inodore et très toxique pour les mammifères. Il est la cause d’intoxication domestiques extrêmement fréquente, parfois mortelles en cas d’absence de détection ou de survenue brutale dans l’air respirable. Son émanation provient d’une combustion incomplète et est accentuée par une mauvaise alimentation en air frais ou une mauvaise évacuation des produits de combustion (ventilation) : conduit de fumée obstrué, mauvais tirage, appareil vétuste, chaudière ou chauffe-eau mal entretenu ou mal installé, aérations bouchées, conduit fissuré, …

Suivant la concentration de monoxyde de carbone :
  • Intoxication chronique : perception lumineuse (30ppm), mal de tête (100ppm), fatigue/nausée (200ppm)
  • Intoxication aigue (incapacité à se déplacer) : vomissement/syncope (500ppm), coma en 1h (1000ppm), décès (10000ppm)
La concentration mesurée à 50cm de la chaudière doit avoir les valeurs suivantes :
  • Teneur inférieure à 20ppm : la situation est jugée normale
  • Teneur entre 20 (10 à compter de 2014) et 50ppm : la situation est estimée anormale, des investigations complémentaires concernant le tirage du conduit de fumée et la ventilation sont nécessaires.
  • Teneur supérieure à 50ppm : la situation met en évidence un danger grave immédiat (DGI) et il y a injonction à l’usager par la personne chargée de l’entretien, de maintenir sa chaudière à l’arrêt jusqu’à la remise en service de l’installation dans les conditions normales de fonctionnement.
Pour éviter les intoxications au CO, l’habitation doit respirer : il faut dégager les aérations, faire ramoner les conduits de cheminée à minima une fois par an (ou plus suivant notamment les réglementations locales ou le combustible utilisé). Les appareils doivent être bien installés, entretenus et correctement utilisés : chaque année il faut faire contrôler et entretenir les appareils de chauffage par un professionnel qualifié ; il faut respecter les indications des fabricants et éviter l’utilisation prolongée des panneaux radiants à gaz ou des poêles à pétrole.

Le ramonage est un nettoyage par action mécanique directe de la paroi intérieur du conduit afin d’en éliminer les suies et dépôts (pour les récupérer en pied de conduit), et d’assurer la vacuité du conduit sur toute sa longueur (des animaux intoxiqués par le CO pouvant par exemple tomber dans le conduit en l’obstruant). Un manque de ramonage, avec présence de bistre peut aussi entrainer des feux de cheminée entrainant parfois la destruction rapide du logement si les distances au feu non pas été respectées. Durant le ramonage, les souches et accessoires des conduits de fumée tels que aspirateurs, mitres, mitrons doivent être vérifiés et remis en état si nécessaire. Le ramonage doit être effectué par une entreprise en possession d’un titre reconnu de qualification professionnel qui délivrera un certificat de ramonage permettant au client d’être couvert par son assurance. Le ramonage chimique (si le produit est reconnu par un avis technique) peut permettre la préparation des conduits de fumée au préalable du ramonage mécanique, mais ne peut en aucun cas se substituer à ce dernier et ne peut faire l’objet d’un certificat (contrairement à ce que les fabricants indiquent sur leurs produits !).

Le phénomène de bistre (formation de goudron dans le conduit) est provoqué par :
  • Un équipement surdimensionné
  • Une amenée d’air insuffisante
  • Un conduit mal isolé en partie
  • Un bois pas suffisamment sec ou inadapté
Lorsque les parois internes d’un conduit de fumée sont recouvertes d’une épaisseur importante de goudrons durcis au point que le ramonage devient inefficace, il faut réaliser un débistrage, opération qui consiste à enlever par martèlement le goudron durci, en s’assurant que les parois du conduit résisteront à la pression mécanique de cette opération (examen visuel du conduit). Un essai d’étanchéité doit aussi être mené après un débistrage.

Attention donc, un incendie ou une intoxication, ça n'arrive pas qu'aux autres... prenez les devants ! Choisissez du matériel et des intervenants qualifiés, faites entretenir et contrôler régulièrement vos installations, et faites poser dans votre logement des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone.

6 février 2011

Installation gaz : les principales obligations à respecter

Installation gaz les principales obligations à respecter

Chaque année en France, des installations gaz défectueuses font plusieurs centaines de victimes, notamment à cause du monoxyde de carbone, gaz très toxique et inodore issu d’une mauvaise combustion. Pourtant, contrairement aux idées reçues, le gaz n’est pas plus dangereux que d’autres énergie (fioul, électricité, bois …) si tant est que les installations gaz soient entretenues selon les règles et qu’installateurs et particuliers respectent certaines obligations réglementaires issues de l’arrêté ministériel du 2 aout 1977 régulièrement actualisé (entretien annuel, certificat de conformité gaz, diagnostic gaz, conformité des ventilations et amenées d’air...).

Tout d’abord, ELYOTHERM vous le répète assez régulièrement, l’entretien des chaudières gaz dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kW doit être à minima annuel, est obligatoire, et doit être réalisé par un professionnel qualifié qui établit une attestation d’entretien. Conformément au décret n° 2009-649 du 9 juin 2009, cet entretien comporte non seulement la vérification de la chaudière, son nettoyage et son réglage, mais aussi la préconisation de conseils pour le bon usage de la chaudière, les améliorations possibles de l'ensemble de l'installation de chauffage et l'intérêt éventuel du remplacement de celle-ci (voir cet article).

Ensuite, il faut savoir que lors de travaux sur une installation de gaz située à l'intérieur de bâtiments d'habitation et de leurs dépendances, l'installateur dans la majorité des cas (ex. remplacement de chaudière gaz, déplacement d’un robinet gaz ROAI, nouvelle installation gaz, …) est tenu d'établir un certificat de conformité dans lequel il précise la nature de son intervention. Si l’entreprise est titulaire de l’appellation PG (Professionnel Gaz), cette dernière pourra délivrer directement le certificat au client, avec en cas de première installation gaz, une copie à GrDF qui réalise la pose du compteur et la mise en gaz. Si le professionnel n’est pas habilité, un organisme agréé par l’état (ex. Qualigaz) doit obligatoirement se rendre sur les lieux de l’installation pour la contrôler. Si des anomalies (A1, A2) sont constatées lors du contrôle, elles peuvent donner lieu à une injonction adressée à l'usager d'avoir à effectuer les réparations ou modifications nécessaires. Si ce dernier ne prend aucune disposition, les organismes peuvent alors fixer un délai à l'issue duquel la fourniture de gaz est interrompue. Si l'anomalie détectée est plus grave (DGI – Danger Grave Imminent), par exemple pour une installation non étanche, l'alimentation au gaz n’est pas ouverte, ou est interrompue aussitôt si elle était déjà activée, et n'est rétablie qu'après suppression des défauts.

Comme nous vous l’indiquions dans cet article, depuis le 1er novembre 2007, pour toute opération de vente, les propriétaires doivent également faire réaliser un diagnostic gaz de leur logement à usage d’habitation dont l’installation de gaz a plus de 15 ans, permettant de détecter la vétusté des installations gaz et de forcer leur mise aux normes. Ce diagnostic, avec remise d’un certificat, réalisé sans démontage des éléments vérifiés, réalisé par un technicien certifié par un organisme accrédité par le Comité Français d'Accréditation (COFRAC), d’une validé de 3 ans, doit ainsi décrire l'état des appareils fixes de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire alimentés par le gaz, l’état des tuyauteries d'alimentation en gaz et leurs accessoires, et l'aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gaz (aération, ventilation, évacuation des produits de combustion). Les anomalies figurant au certificat devront être corrigées pour éviter tous litiges après la vente.

Enfin, même un entretien obligatoire est réalisé chaque année pour votre chaudière, il faut aussi régulièrement veiller à faire entretenir et contrôler son installation de gaz intérieure par un plombier chauffagiste agréé gaz. De votre côté, vous devez entre autre surveiller la date ou l’état du tuyau de raccordement de la cuisinière ou de la table de cuisson, faire ramoner les conduits d'évacuation des appareils au gaz raccordés, nettoyer les amenée d’air et ne surtout pas les obturer avec le fameux calendrier des postes !

A nouveau, le gaz n’est pas tant dangereux. En outre, les plus grands risques étant les intoxications au monoxyde de carbone (CO) ou les explosions, les constructeurs et les pouvoirs publics ont mis en place de nombreuses sécurités et règles ces dernières années pour limiter les accidents comme :
  • un dispositif de surveillance de flamme qui a été rendu obligatoire depuis le 1er avril 2010 pour tous les appareils de cuisson domestique avec brûleurs et qui coupe l'arrivée du gaz automatiquement lorsque la flamme s'éteint ;
  • obligation depuis 1989 d’un DSC (Dispositif de Sécurité Collective) qui a pour fonction de couper l'alimentation électrique de toutes les chaudières en cas de panne de la VMC Gaz, pour toutes installations nouvelles de ventilation mécanique contrôlée auxquelles sont raccordés des appareils à gaz installés dans des bâtiments d'habitation individuels ou collectifs dans le cas où le conduit dessert un ou plusieurs niveaux autres que celui où est installé l'appareil raccordé à la ventilation mécanique contrôlée ;
  • depuis 1997, une sécurité SPOT positionnée sur le coupe tirage de la chaudière détectant un éventuel refoulement des gaz brûlés dans le logement et mettant à l’arrêt la chaudière à tirage naturel ;
Dans tous les cas, en cas de fuite de gaz (qui est pour rappel non toxique) que vous détecterez grâce à une forte odeur (une toute petite quantité d'un composé qui sent très fort est rajouté au gaz pour des raisons de sécurité), afin d'éviter tout risque d'étincelle qui entraînerait une explosion, il est recommandé de ne pas allumer la lumière, de ne pas toucher aux interrupteurs, ni aux disjoncteurs, de ne pas téléphoner que ce soit avec un téléphone fixe ou un portable, d’ouvrir des aérations donnant sur l’extérieur pour ventiler rapidement la pièce, de ne pas prendre l’ascenseur mais les escaliers, et enfin de prévenir les secours seulement une fois à l’extérieur.

31 janvier 2011

Diagnostic gaz pour la vente d’un logement de + de 15 ans

diagnostic gaz installation interieure vente logement plus de 15 ansLes pouvoirs publics ont mis en place depuis 2007 une obligation de diagnostic de l’installation intérieur gaz pour tout logement de plus de quinze ans destiné à être vendu, visant à évaluer tous les composants de l'installation et les éventuels risques susceptibles de compromettre la sécurité des constructions et de leurs occupants, mais aussi de rendre opérante une clause d'exonération de la garantie du vice caché pour le vendeur.

Avec l’arrêté ministériel du 06 avril 2007, une norme expérimentale référencée XP 45-500 était appliquée. Mais depuis le 1er septembre 2010, l’arrêté du 24 aout 2010 l’a remplacé par la NF P 45-500 définissant la procédure de réalisation de l'état de l'installation intérieure de gaz, avec une période transitoire de 6 mois avant que la prise en compte de cette norme définitive ne soit rendue obligatoire pour tous les professionnels impliqués à partir du 1er mars 2011.

La norme NF P 45-500, établie à partir du retour d’expérience de la XP 45-500 et d’un travail de concertation de l’ensemble de la filière gaz, permet aux diagnostiqueurs de s’appuyer sur une méthodologie de diagnostic et des modalités de réalisation plus compréhensibles et précises (voir Journal Officiel n°201 du 31 aout 2010).

Ce dispositif est à différencier du contrôle de conformité (avec établissement d’un certificat Qualigaz) effectué lors de la réalisation, la modification, ou le complément d’une installation gaz (remplacement d’une chaudière par exemple).

22 janvier 2011

Détecteur de fumée (DAAF) enfin obligatoire !

DAAF detecteur de fumee FAREEn France, 800 morts sont causés chaque année lors d’incendies dans des locaux d’habitation. En effet, un incendie se déclare toutes les deux minutes et seulement 2% des habitations sont aujourd'hui équipées d’un détecteur de fumée. Partant de ce constat dramatique, l’état vient (enfin) de rendre obligatoire la présence d’un détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) dans les logements individuels ou collectifs, à raison d’un par étage, et ceux avant le 08 mars 2015.

Le décret 2011-36 du 10 janvier 2011 a été publié en ce sens au Journal Officiel du 11 janvier 2011. Il vise les occupants et propriétaires de logements, les organismes agréés exerçant les activités d’intermédiation locative et de gestion locative sociale.

Le détecteur de fumée, alimenté par pile ou partir d’une alimentation électrique (avec obligation d’une réserve de secours en cas de disfonctionnement électrique) doit :
  • Détecter les fumées émises dès le début d’un incendie ;
  • Emettre immédiatement un signal sonore suffisant permettant de réveiller une personne endormie ;
  • Avoir été normalisé.
La responsabilité de l’installation et de l’entretien du détecteur de fumée incombera à l’occupant du logement, sauf notamment dans le cas de logement à caractère saisonnier, de logements sociaux ou familiaux, de logements attribués ou loués en raison de l’exercice d’une fonction ou d’un emploi, où elle incombera alors au propriétaire ou à l’organisme.

Dans tous les cas, une attestation devra être remise à l’assureur avec lequel est conclu un contrat garantissant les dommages incendie.

Enfin attention à la qualité des détecteurs de fumée. De nombreux modèles, notamment vendus à prix discount en grandes surfaces sont souvent de piètre qualité et surtout peu fiables (voir cet article : Fiabilité des DAAF selon l'INC).

Plus d'information : Le décret du 10 Janvier 2011

7 mars 2010

Diagnostic Electrique Obligatoire : premier bilan !

diagnostic électrique obligatoire DEOUn an après sa mise en place, les premiers retours sur le Diagnostic Electrique Obligatoire (DEO) montrent toute l’importance de la démarche. D’après une étude réalisée fin 2009 par TNS Sofres pour Promotelec auprès de nouveaux propriétaires, il apparait que deux tiers des diagnostics font apparaître des points d’insécurité et que des travaux de mise en sécurité sont ou seront effectués dans 96% des logements concernés. En outre, une étude menée par l’Observatoire National de la Sécurité Electrique (ONSE) sur le terrain indique avec les membres de la Fédération Interprofessionnelle du Diagnostic Immobilier (FIDI), indique que sur 6.000 diagnostics électriques obligatoires analysés en 2009, 72% présentaient des installations avec au moins 3 anomalies simultanément : L’installation de mise à la terre (79%), les matériaux vétustes, inadaptés à l’usage ou présentant des risques de contacts directs (74%) et les locaux contenant une baignoire ou une douche (65%) sont les 3 points d’exigences les moins satisfaisants.

Le Diagnostic Électrique Obligatoire promulgué par la loi du 13 juillet 2006, s’applique dans le cadre de la vente d’un logement dont l’installation électrique a plus de 15 ans. Les 6 exigences techniques minimales portent sur :
  • La présence d’un appareil général de commande et de protection, facilement accessible;
  • La présence d’au moins un dispositif de protection différentielle de sensibilité appropriée aux conditions de mise à la terre;
  • La présence sur chaque circuit, d’au moins un dispositif de protection contre les surintensités adapté à la section des conducteurs;
  • La présence d’une liaison équipotentielle et le respect des règles liées aux zones de sécurité dans les locaux contenant une baignoire ou une douche;
  • L’absence de matériels électriques vétustes, inadaptés à l’usage ou présentant des risques de contacts directs avec des éléments sous tension;
  • L’absence de conducteurs non protégés mécaniquement.
Pour les membres du collège des associations de consommateurs du Groupe de Réflexion sur la Sécurité Electrique dans le Logement (GRESEL), les résultats de ces études soulignent ainsi l’intérêt d’élargir un tel dispositif aux baux de location, et aux parties communes où peuvent se situer notamment les problèmes de mise à la terre constatés ensuite dans les logements, en vue d’assurer la sécurité de tous. Ils souhaitent aussi que les pouvoirs publics envisagent l’extension du diagnostic aux baux locatifs afin d’accélérer la mise en sécurité des logements concernés

Avec le vieillissement du parc, ce sont en France plus de 16 millions de logements qui sont concernés. Construit avant 1974, ces immeubles n’ont pas bénéficié de l’attestation de conformité électrique délivrée par le consuel et leurs installations électriques anciennes ne sont plus adaptées aux appareils modernes (plaques à induction, équipements multimédias, sèche-linge…). Ils peuvent donc présenter des risques d’échauffement des circuits ou d’incendie et être à l’origine d’électrisation voire d’électrocution des personnes.

Ce dispositif a donc un véritable impact sur la mise en sécurité des logements, sur la protection des biens et la sécurité des personnes. Enfin, le diagnostic électrique obligatoire a permis dans un cas sur deux de négocier le prix de vente du logement en fonction du montant des travaux à réaliser.

Les détecteurs de fumée vont bientôt (enfin) devenir obligatoires

détecteur de fumée obligatoire franceLe 25 février 2010 dernier, le Sénat a adopté la proposition de loi rendant obligatoire l’installation de détecteurs de fumée dans tous les lieux d’habitation.

L’occupant d’un logement, qu’il soit locataire ou propriétaire, installe dans celui-ci au moins un détecteur de fumée normalisé. Il veille à l’entretien et au bon fonctionnement de ce dispositif. Cette obligation incombe aussi au propriétaire non occupant dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat, notamment pour les locations saisonnières, les foyers, les logements de fonction et les locations meublées. Ce décret fixe également les mesures de sécurité à mettre en œuvre par les propriétaires dans les parties communes des immeubles pour prévenir le risque incendie.

L’occupant du logement notifie cette installation à l’assureur avec lequel il a conclu un contrat garantissant les dommages d’incendie. Un décret en Conseil d’État définit les caractéristiques techniques du détecteur de fumée normalisé et les conditions de son installation, de son entretien et de son fonctionnement.

L'assureur peut prévoir une minoration de la prime ou de la cotisation prévue par la police d'assurance garantissant les dommages incendie lorsqu'il est établi que l'assuré s'est conformé aux obligations du code de la construction et de l'habitation.

4 octobre 2009

Les détecteurs de fumée « DAAF » peu fiables selon l’INC

daaf detecteur fumee fare vestaSelon une étude inquiétante du magazine 60 millions de consommateur (mensuel de l’Institut National de la Consommation INC), les détecteurs de fumée ne seraient pas fiables. Or les statistiques démontrent qu’un Français sur 3 sera confronté dans sa vie à un incendie.

Ainsi, sur les 8 Détecteurs Avertisseurs Autonomes de Fumée (DAAF) étudiés, 6 ne respecteraient pas la norme européenne EN 14604, avec des défaillances sérieuses, ne détectant que tardivement, voire pas du tout, les fumées. Or ce sont justement les fumées qui tuent plus que les flammes et une exposition même brève peut entraîner des handicaps à vie.

Lorsque vous choisirez votre DAAF, faites bien attention qu’il soit conformes à la norme européenne en vigueur. Fuyez aussi les modèles vendus en grandes surfaces ou les magasins de bricolage qui sont, dans la plupart des cas, de fabrication chinoise, vendus par deux à un cout qui n’atteint même pas le prix des 2 piles ! Pour une sécurité optimale, il ne faut pas hésiter à acheter Français, avec des DAAF certifiés NF et CE 0333. Nous pouvons que vous recommander ce fabriquant français, FARE, qui commercialise en vente directe usine le modèle VESTA, et qui avait été approuvé par le magazine en 2006.