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17 mars 2021

Calcaire : toutes les chaudières sont sensibles !


Que ce soit pour une chaudière, un chauffe-eau, une pompe à chaleur..., nous recommandons systématiquement à tous nos clients de les alimenter avec une eau de qualité, propre (sans limon / boues), et de les protéger aussi des effets néfastes du calcaire : surconsommation, pannes sur des organes pourtant robustes (circulateur, corps de chauffe), baisse de débit ...

Les produits « nouvelles générations » disposent d'organes plus fins (ex. tubulures, échangeur à plaques, corps de chauffe, ...) très sensibles à la qualité de l'eau et aux dépôts de tartre ou de boues, et ce quelle qu'en soit leur marque. Pour bénéficier de leur garantie, tous les fabricants de chaudières se couvrent aujourd'hui et exigent dans leur documentation utilisateur, d'une part un désembouage du circuit de chauffage lors d'un remplacement, ainsi qu'une alimentation en eau non calcaire (dureté aux alentours de 15°f), non corrosive, et non chargée.

De par le discours malhonnête de certains installateurs, clamant que LA chaudière qu'ils leur proposent est « la plus robuste du monde », certains de nos clients doutent malheureusement du sérieux de notre message et de nos conseils en matière de qualité d'eau. Surtout lorsqu'ils remplacent une chaudière de + de 20 ou 30 ans sans aucun problème de calcaire.

Et pourtant à nouveau, tous les plus grands constructeurs l'indiquent (certes de manière plus ou moins évidente) dans leurs documentations commerciales, tarifs ou manuels installateur/utilisateur : les produits ont bien évolués, nous ne sommes plus en présence de la « grosse » chaudière de d'antan , et les duretés des eaux distribuées ont parfois fortement augmentées ! Nous avons donc décidé d'écrire cet article pour aider nos clients à y voir un peu plus clair et remettre à leur place quelques idées reçues !

Voilà par exemple ce que l'on peut trouver dans les conditions de garantie de 3 grands fabricants de matériels de chauffage pour l'application de leur garantie constructeur :

Viessmann
La garantie ne s'étend pas aux dégâts provoqués par :
- les dépôts ou les précipitations de minéraux (i.e. calcaire), de boues ou autres corps étrangers ainsi que la corrosion causée par l'oxygène de l'air dissous dans l'eau de la chaudière
- une eau agressive (i.e. trop douce), un mauvais traitement chimique de l'eau de la chaudière, un remplissage des préparateurs avec de l'eau qui ne remplit pas les conditions minimales de l'eau potable ou qui a été mal traitée, un mauvais nettoyage mécanique d'un préparateur.

Saunier Duval (notice utilisateur ThemaPlus Condens réf. 0020078810_01 - 11/09 - page 8)
La garantie pièces constructeur ne couvre pas : les détériorations consécutives à des modifications de la nature ou de la pression inadéquate ou irrégulière de l'eau ou du gaz, de la qualité de l'eau (tels que par exemple, calcaire, entartrage, embouage...) où à un changement de caractéristiques de la tension d'alimentation.

Frisquet : même avec cette marque, que pourtant certains "professionnels" présentent comme proposant des produits totalement insensibles au calcaire, le fabricant vous recommande de protéger votre chaudière Frisquet ! Vous pouvez ainsi lire ceci en page 18 du manuel utilisateur Frisquet (à télécharger pour preuve !) :
Votre chaudière est peu sensible à l'entartrage, néanmoins lorsque les teneurs dépassent une certaine limite, le calcaire sera cristallisé. Il se crée un entartrage de l'échangeur sanitaire mais aussi des machines à laver, robinets, etc. On classifie les eaux selon leur teneur en calcaire :

- Moins de 12°f : Eau douce
- De 13° à 24°f : Eau dure
- Plus de 25°f : Eau très dure
Rappel : 1°f = 10 grammes de calcaire par m3 d'eau, 24°f = 240 grammes de calcaire par m3 d'eau

Mise en garde : Si vous habitez une région où l'eau est dure ([NDLR] donc déjà à partir de 13°f pour Frisquet !) ou très dure, il y a lieu de prévoir un dispositif éliminant ou limitant les effets néfastes du calcaire. Votre installateur vous conseillera sur les différents systèmes efficaces. Attention, un adoucisseur doit être régulièrement vérifié. Il est indispensable pour la santé des utilisateurs et la durée de vie des appareils de maintenir les paramètres physico chimiques à des valeurs minimum : TH 8°f - PH 7,5 - Chlorures < 50mg/l

Certains opposent aussi souvent la production d'eau chaude avec échangeur à plaques à la production ECS par serpentin (préparateur ECS), en indiquant aux clients que cette dernière serait insensible au calcaire. Il n'en est rien ! Certes si par exemple une Frisquet Hydroconfort vous ne respectez pas les préconisations fabricant en termes de qualité d'eau (dureté), vous n'aurez peut-être pas de panne immédiate / franche comme vous l'auriez avec un système à échangeur à plaques. Mais en revanche avec un échangeur non protégé, vous serez assuré de consomme tout simplement jusqu'à 30% de plus d'énergie pendant de nombreuses années avec un totalement entartré et ce sans vous en rendre compte ! Il faut savoir que 1mm de calcaire sur la surface d'un serpentin de ballon d'eau chaude entraîne environ une perte de rendement de 10% (20% pour 3mm, 35% pour 6mm, 50% pour 12mm !). Et le jour où vous vous en rendrez compte (forcément car à un moment vous n'aurez plus suffisamment d'eau chaude sanitaire tellement l'échangeur n'arrivera plus à passer la puissance pour chauffer l'eau), vous serez en plus obligé de faire réaliser un détartrage du ballon (plus ou moins facile suivant l'accessibilité) coûtant encore plusieurs centaines d'euros ! Et c'est donc pour cela qu'un fabricant sérieux comme Frisquet informe ses clients de la nécessité d'avoir une eau de qualité pour leurs produits !

A nouveau, il en va de même avec TOUS les fabricants (vous trouverez les mêmes indications dans leurs documentations) qui cherchent aujourd'hui tout simplement à se protéger (légalement et en terme d'image), subissant de plus en plus d'attaques en règles de clients par exemple sur le net pour la résistance au calcaire de leurs produits, les duretés de nos eaux ne faisant malheureusement que grimper dans certaines régions ! Or ils préviennent tous dans leurs notices. A l'installateur donc, d'informer avec sérieux son client et de faire respecter les préconisations fabricants ...

Car avec le notice utilisateur, vous êtes clairement mis en garde directement par le fabricant. Si on vous parle d'adoucissement d'eau, ce n'est pas forcément que vous êtes en présence d'un commercial cherchant à vous « fourguer » un adoucisseur ! Ainsi, lorsqu'un professionnel sérieux vous conseil sur l'importance de protéger votre installation, c'est que ce dernier connait les exigences constructeurs permettant de garantir les performances et le longévité à votre équipement, et d'être aussi certain de pouvoir bénéficier tout simplement de la garantie constructeur. C'est un devoir de conseils !

Voir aussi : Comment déterminer la dureté de son eau ?

2 février 2021

Adoucisseur d'eau : tout savoir en 10 questions !

adoucisseur la vérité sur l'eau adoucie

Nous vous proposons de répondre aux 10 questions qui reviennent le plus souvent chez nos clients ou sur les forums internet sur l'adoucisseur et l'eau adoucie, afin de vous aider dans votre choix, mais aussi pour rétablir certaines vérités !

Car malheureusement, beaucoup de désinformations sont colportées, notamment par des personnes souvent mal attentionnées (comme des « vendeurs » uniquement d'anti-tartres - magnétiques - plus ou moins efficaces comme de vulgaires aimants à poser sur sa tuyauterie !), en tronquant par exemple les textes officielles pour les tourner à leur avantage, entretenant les idées reçues sur les adoucisseurs...

3 mars 2019

Importance de qualité de l'eau pour vos installations et équipements chauffage / sanitaire



De nombreux utilisateurs reportent souvent être confrontés à des problématiques de tartre, de fuites, de corrosion, d'embouage ... sur leurs réseaux de chauffage ou d'eau chaude sanitaire, sans en connaitre vraiment les causes et accusant alors souvent à tort le matériel ou son fabricant. Or traiter l'eau des réseaux de chauffage ou d'eau chaude sanitaire est devenue une nécessité (voir une obligation en termes de garantie), pour prolonger notamment la durée de vie des installations de chauffage ou de production d'eau chaude, réduire les coûts de maintenance, et pour tout simplement optimiser les performances énergétiques des générateurs en maintenant leurs rendements.

Sachant que les évolutions technologiques :
  • matériaux plus fins
  • sections de passage restreintes : réduction des volumes d'eau, sections de tuyauterie plus faibles, corps de chauffe plus compacts, radiateurs de faible contenance, planchers chauffants, micro-échangeurs …
  • nouveaux matériaux : tuyauterie en PER
  • alliages innovants : inox, aluminium silicium ; circuits multi-matériaux …
  • écarts de température importants (basse température, condensation, solaire …)
bien qu'elles aient permis de réduire significativement la consommation énergétique, de simplifier les installation et d'augmenter fortement le confort (notamment d'eau chaude sanitaire), amènent néanmoins de nouvelles contraintes notamment d'entretien.

Il est ainsi important que le professionnel du chauffage assure une qualité de l'eau circulant dans l'installation afin de maîtriser les problèmes d'entartrage, de corrosion et d'encrassement et explique à son client toute l'importance d'un suivi régulier de cette qualité. Car le traitement se fait, soit de façon préventive au moment de la mise en service des équipements, mais aussi de façon curative, par exemple lors d'une opération d'entretien ou de dépannage, et ce tout au long de la vie de l'installation.

En outre, il existe tout un ensemble d'exigences, de textes de référence ou de normes précisant ces aspects et qui doivent donc être respectées :
  • Cahier du CSTB n°3114 : pour préserver l'installation et lui conserver son rendement, il est fortement recommandé de prévoir, au dosage préconisé par le fournisseur, un produit inhibiteur de corrosion et d'entartrage, qui tienne compte de tous les métaux et matériaux constituants l'installation.
  • Circulaire du 2 mars 1987 qui complète celle du 2 juillet 1985 : rappelle la liste des additifs pouvant être introduits dans les circuits de chauffage utilisés dans les traitements thermiques des eaux destinées à la consommation humaine pour les échangeurs à simple échange.
  • DTU 60.1 : Plomberie sanitaire pour bâtiments à usage d'habitation.
  • Article 16.9 du RSD (Règlement sanitaire départemental) repris par la circulaire du 26 avril 1982.
  • Code de la santé publique - Titre II : Sécurité sanitaire des eaux et des aliments - Chapitre 1er : Eaux potables - Sous section 3 : Installations de production, de distribution et de conditionnement d'eau, partage des responsabilités et règles d'hygiène.
  • NF EN 14336 : point 5.5 : les circuits doivent être nettoyés et rincés ; le nettoyage peut comprendre un nettoyage chimique.
Alors nous vous proposons de découvrir et de comprendre dans cet article :
  • Pourquoi il faut traiter l'eau du réseau de chauffage ?
  • Quelles sont les principales causes de dégradation du réseau ?
  • Comment traiter son installation de chauffage ?
  • Quelles sont les recommandations ?

Pourquoi traiter l'eau des réseaux de chauffage

Qu'ils soient pour la production du chauffage ou celle de l'eau chaude sanitaire, tous les réseaux et tous les organes de chauffage ou d'eau chaude sanitaire sont concernés par le traitement de l'eau, que les installations soient neuves ou anciennes. Car dès lors qu'un réseau de chauffage ou d'eau chaude sanitaire est mis en eau, il se produit une série de réactions physico-chimiques qui risquent de venir dégrader l'unité de production de chaleur, le réseau et les émetteurs au cours du temps.

Les principales causes de dégradation d'une installation de chauffage ou de production d'eau chaude sanitaire sont :
  • l'entartrage,
  • la corrosion,
  • les boues,
  • les bactéries et les micro-organismes.
Deux paramètres principaux permettent d'apprécier la qualité de l'eau : le pH et le TH.

Le pH ou potentiel hydrogène

Il indique la concentration des ions hydrogène présents dans l'eau, c'est-à-dire si une eau est plutôt acide ou basique. Il permet d'évaluer le caractère agressif ou incrustant d'une eau.

Le pH se mesure sur une échelle allant de 0 à 14 :


Mesure du pH Qualité de l'eau Conséquences
pH de 0 à 7 Eau acide Favorise la corrosion
pH de 7 Eau neutre -
pH de 7 à 14 Eau basique ou alcaline Favorise l'apparition du tartre

Le TH ou titre hydrotimétrique

Il représente la somme des concentrations en ion calcium et magnésium. Il s'exprime en « degré français » ou °f. Cette mesure indique donc le risque de dépôt de tartre.

Aujourd'hui la dureté de l'eau ne fait pas l'objet d'une norme mais la recommandation des fabricants notamment de chaudière se situe entre 10 et 15°f (voir « Calcaire : toutes les chaudières sont sensibles ! »).

TH Qualité de l'eau Conséquences
de 0 à 5°f eau très douce eau corrosive favorisant les fuites
de 5 à 10°f eau douce
de 10 à 15°f eau légèrement calcaire eau équilibrée
de 15 à 25°f eau dure eau favorisant la formation de tartre
de 25 à 50+°f eau très dure

En savoir + : comment déterminer la dureté de son eau ?

Les principales causes de dégradation du réseau

L'entartrage

entartrage tuyauterie
Le calcaire, très présent à l'état naturel en France, au contact avec du dioxyde de carbone et de l'eau, se transforme et se dissout. De ce fait, lorsqu'une installation de chauffage est alimentée directement en eau du réseau, une quantité de calcaire non négligeable est introduite dans le réseau.

Lorsque l'eau est chauffée, le calcaire se dépose dans les canalisations et les interstices de certaines organes des équipements, occasionnant des dépôts sur des points singuliers de l'installation de chauffage. Ce phénomène peut provoquer les conséquences suivantes :
  • réduction du diamètre des canalisations : augmentation des pertes de charges sur le réseau et de la consommation électrique du circulateur.
  • diminution de l'échange thermique : diminution de l'efficacité globale de l'installation et augmentation de la consommation énergétique (0,1 mm de calcaire équivaut à une perte d'environ 5% à 7% de l'efficacité de l'échange thermique).
  • engorgement complet de l'installation (dans le pire des cas) : interruptions, voire arrêt des générateurs de chaleur.
  • détérioration rapide des anodes magnésium : directement liée à la conductivité de l'eau, plus l'eau est conductrice donc chargée électriquement, plus l'anode se consumera rapidement.

La corrosion

corrosion tuyauterie
Il existe plusieurs types de corrosion :
  • la corrosion par oxydation : l'eau à l'état naturel contient du dioxygène dissous. Il se passe une réaction d'oxydo-réduction au cours de laquelle l'oxygène dissous dans l'eau va oxyder les composants métalliques de l'installation et ainsi produire des oxydes métalliques. La quantité d'oxydes métalliques produits est fonction de la quantité d'oxygène dissous et du temps d'exposition.
  • la corrosion galvanique : cette forme apparaît au contact de deux métaux de nature différente. Chaque métal possède un potentiel électrochimique qui lui est propre. Ces potentiels peuvent être classés sur une échelle, du moins électronégatif au plus électropositif. Les métaux les plus électronégatifs se consomment au profit des métaux les plus électropositifs (le métal le plus noble attaque le métal le moins noble). Une échelle de noblesse des métaux (ci-dessous), dite échelle galvanique, a ainsi été établie.

La corrosion occasionne l'apparition d'oxydes ferreux. Les oxydes ferreux peuvent également provenir des soudures, des bactéries, de l'existence de dépôts, ou bien des phénomènes d'abrasion.

Ce phénomène peut entraîner :
  • des éraflures à la surface d'un métal : ruptures des canalisations pouvant provoquer des inondations
  • l'augmentation des consommations d'énergie : augmentation des pertes de charges sur l'installation, différences de température...

L'embouage

embouage réseau chauffage

Les boues

L'eau de chauffage chargée en calcaire et en oxydes ferreux prend alors une couleur brune, voire noire ressemblant à de la boue. Les oxydes ferreux proviennent tout simplement de la corrosion des radiateurs en acier, des générateurs de chaleur quand son primaire ou son corps de chauffe est en acier et de tous les accessoires et parties de l'installation composées d'acier (ex. serpentin d'un préparateur ECS). Ce phénomène est acide et occasionne :
  • la dégradation encore plus rapide de l'acier par corrosion (effet « boule de neige » !) : génère des gaz qui stagnent dans les parties hautes de l'installation et en particulier en haut des radiateurs.
  • effet sur les circulateurs : réduction du débit.
  • diminution de l'échange thermique : augmentation de la consommation énergétique.

Les micro-organismes (bactéries)

Le développement de bactéries est très présent dans les réseaux à basse température (plancher chauffant). Les principales raisons de ce développement sont :
  • la basse température : création de biofilm favorisé par l'emploi de matériaux de synthèse
  • l'absence de nettoyage de l'installation avant la mise en service : présence d'huile, de flux de soudures, de sable…
Ces bactéries peuvent :
  • entraîner des modifications importantes d'écoulement, voire le bouchage des conduites
  • être à l'origine de la formation de gaz (méthane)

Récapitulatif des risques sur une installation non entretenue

risque installation chauffage non entretenue qualite eau
  1. grippage des vannes de radiateur, mauvais passage de l'eau
  2. zone froide sur les radiateurs
  3. zone froide sur les radiateurs, accélération de la corrosion
  4. oxydation des soudures (risque de fuites)
  5. obstruction des tubes, des tuyauteries
  6. obstruction des corps de chauffe, échangeurs à plaques, ...
  7. blocage ou réduction du débit des pompes/circulateurs

Comment traiter son installation

Nettoyage de l'installation

nettoyage installation chauffage

Sur une installation neuve, le réseau devra au préalable être nettoyé. Il faut effectuer un rinçage méticuleux de l'installation afin d'évacuer les dépôts (décapants, copeaux, oxydes de soudure …) issus de sa création.

Sur une installation existante, pour obtenir un résultat optimal, celle-ci doit être nettoyée (désembouée) dans son intégralité, à l'aide d'un produit désembouant en respectant les préconisations du fabricant pour sa mise en oeuvre.

En savoir + : le désembouage d'une installation de chauffage

Protection de l'installation

Pour qu'un traitement de protection fonctionne pleinement, il est nécessaire d'appliquer un produit inhibiteur dans un réseau propre. Le produit inhibiteur de corrosion et d'entartrage doit tenir compte de tous les métaux et matériaux constituant l'installation. Le produit inhibiteur dépend de la nature de l'installation et sera défini selon le cas à traiter. Dans le cas où un antigel est nécessaire les mêmes précautions sont à prendre.

Pour éviter les problèmes d'entartrage dans les réseaux sanitaires, il est recommandé de mettre des appareils anti-tartre/anticalcaire à l'entrée des circuits (adoucisseur, procédés par dissolution polyphosphates, procédés physiques ...) adaptés/efficace avec la dureté de son eau.

Suite à des problèmes, afin d'éviter une récidive il faut impérativement :
  • reprendre les non-conformités éventuelles du réseau
  • mettre en place les traitements de l'eau préventifs adaptés
  • surveiller les appoints d'eau irréguliers ou les apports d'oxygènes à cause par exemple de tubes PER sans BAO (Barrière Anti-Oxygène).

Contrôle

Il est nécessaire d'effectuer un contrôle initial après traitement et annuellement (ou plus suivant les cas) par exemple lors de la visite de maintenance.

Les contrôles peuvent être dans un premier temps visuels (ex. couleur/aspect de l'eau de chauffage), et aussi utiliser des outils dédiés : réactif par colorimétrie (bandelettes pH, test goutte à goutte TH), pH-mètre, ... En fonction des résultats, il convient de faire un appoint au besoin.

Analyses

analyse eau de chauffage

Les analyses permettent de réaliser une photo à instant T de la qualité de l'eau du réseau. A l'issue du nettoyage de l'installation il est conseillé de réaliser une analyse validant la qualité du traitement. Si le traitement est conforme au référentiel du fabricant le rapport d'analyse le mentionnera. Il ne reste plus qu'à maintenir une concentration au seuil recommandé en réalisant régulièrement une analyse qui vérifiera la maîtrise des paramètres. Il existe pour cela des kits d'analyses tout prêts qu'il suffit de retourner à un laboratoire.

Les recommandations

La qualité de l'eau utilisée dans l'installation influence donc directement le bon fonctionnement du système de chauffage thermique. En cas de défaillance ou détérioration d'un appareil imputable à une qualité de l'eau inadéquate, le bénéfice de la « Garantie Constructeur » offerte à l'utilisateur du produit concerné sera bien souvent exclu par le fabricant.

Ainsi les fabricants de matériels de chauffage définissent les caractéristiques à respecter en ce qui concerne l'eau du circuit de chauffage selon les matériaux utilisés dans leurs appareils. Il convient de respecter impérativement ces préconisations. Ci-dessous quelques exemples de recommandations (il convient de toujours se référer aux exigences propres de chaque fabricants) suivants les matériels en place.

Chaudière : corps de chauffe en acier inoxydable ou cuivre

Caractéristiques Critères acceptables
pH inox : pH > 8.5
cuivre : 6.5 < pH < 9.5
TH de l'eau de remplissage < 20°f
Conductivité si traitement (µS/cm) < 1000µS/cm à 25°C
Sur une période de 5 ans, métaux dissous :
Aluminium
< 3mg/l
Cuivre
< 3mg/l
Fer
< 30mg/l
Chlorures
< 50mg/l

Le traitement utilisé doit permettre soit de respecter les valeurs ci-dessus, soit de respecter strictement les valeurs ou référentiels définis par le fabricant du traitement auprès des organismes de contrôles.

Les inhibiteurs doivent être compatibles avec les matériaux utilisés dans l'installation. L'ajout d'additifs à l'eau de chauffage pouvant entraîner des dommages matériels, il convient de respecter impérativement la notice du fabricant de l'additif. Le fabricant déclinera toute responsabilité en cas d'incompatibilité et d'inefficacité des additifs utilisés dans le système de chauffage.

Il convient de prendre toutes les précautions pour éviter l'introduction et la formation d'oxygène dans l'eau de l'installation en vérifiant le bon dimensionnement du vase d'expansion, de la ou des soupapes de sécurité, de la qualité des tuyauteries synthétiques (PER) ...

Pour les installation utilisant un produit antigel, il convient de s'assurer de sa compatibilité avec le matériau constituant le corps de chauffe et avec les autres composants de l'installation, et de le renouveler régulièrement au risque qu'il devienne agressif pour l'installation (voir ci-après).

Il convient de limiter au maximum les appoints d'eau sur l'installation pour éviter de diluer le produit de protection et d'apporter continuellement de l'oxygène. Si les appoints sont trop réguliers, il convient d'en chercher la cause (fuite, soupape défectueuse, vase d'expansion inefficace, ...).

Enfin, quel que soit le type d'installation, la pose d'un filtre désemboueur à barreau magnétique approprié sur le circuit retour de l'installation et son entretien est recommandée et permettra d'éviter le dépôt des matières en suspension dans le corps de chauffe du générateur.

Chaudière / Radiateur : corps de chauffe en aluminium

Il convient de respecter une valeur de pH  : 3.5 < ph < 8.5

PAC et CESI avec fluide caloporteur au glycol

Ces systèmes impliquent une vidange systématique :
  • tous les 5 ans selon la qualité du glycol mesurée (PAC et CESI auto-vidangeable)
  • tous les 3 ans selon la qualité du glycol mesurée (CESI sous pression)
Le seul contrôle à effectuer annuellement ou lors d'une opération de maintenance sera celui du taux de glycol (opacité au réfractomètre optique), afin de protéger efficacement les circuits contre les basses températures. Il faut adapter le taux de protection en fonction de la température de la région où l'on se trouve (température minimum régional).

Une trop forte concentration de liquide antigel entraîne :
  • une augmentation des pertes de charges
  • une diminution des échanges thermiques
Dans ce cas là, les incidences rencontrées sont notamment :
  • une baisse de la puissance de la PAC
  • une diminution du COP
  • une réduction de la durée de vie des équipements tels que les circulateurs
Une concentration de liquide antigel trop faible peut entraîner des dommages par corrosion ou des dégâts provoqués par le gel.

Cuve/ballon de stockage sanitaire avec anode magnésium

La plupart des ballons avec une cuve en acier émaillé ont cette dernière protégée par une anode sacrificielle en magnésium. Cette anode en magnésium permet de protéger de la corrosion la couche émaillée de la cuve du préparateur d'eau chaude sanitaire. La consommation en magnésium de l'anode est directement liée à la dureté de l'eau (TH). Plus une eau est calcaire plus elle est conductrice de courant, donc plus l'anode est consommée rapidement.

Il est important de procéder au contrôle régulier de l'anode d'un ballon lors par exemple de son entretien annuel et éventuellement de la remplacer. Lorsque celle-ci a un diamètre inférieur à 15mm, ou si une partie de la tige est à nue (même courte < 2 cm), l'anode doit être impérativement remplacée. Il est aussi possible de contrôler le courant de protection de l'anode au magnésium avec un contrôleur d'anode : si l'intensité du courant est >0,3mA, l'anode est opérationnelle ; si l'intensité du courant est <0,3mA, voire nulle, il faut soumettre l'anode à un contrôle visuel et la remplacer au besoin.

Récapitulatif

Chaudières / Chauffe-eau / Chauffe-bain

Opération à effectuer Principe et réalisation Mise en oeuvre Fréquence/Quand
Nettoyage du réseau sur une installation neuve :
- rincer l'installation afin d'évacuer les dépôts
sur une installation existante :
- désembouer le circuit de chauffage
- rincer l'installation jusqu'à l'obtention d'une eau claire (il est impératif d'effectuer un rinçage émetteur par émetteur)
désembouage selon différentes méthodes :
- chimique : injection de produits chimiques spécifiques dans l'eau du circuit
- mécanique : utilisation de l'eau à haut débit ou un mélange air-eau à haute pression
- écologique : installation d'un appareil spécifique en permanence sur le circuit
• avant la mise en eau pour une installation neuve ou lors d'un remplacement sur une installation existante
• désembouage chimique :
. tous les 5 ans (ou moins) pour les planchers chauffant
. tous les 7 ans (ou moins) pour les radiateurs
- désembouage mécanique selon le réseau :
▫ PER : de 5 ans (ou moins) à maximum 10 ans
▫ cuivre/acier, fonte/acier et aluminium : en moyenne 10 ans.
Traitement préventif de protection du réseau sanitaire mise en place d'appareils antitartre à l'entrée des circuits sanitaires (recommandé) - adoucisseur (faire attention à la qualité de l'eau afin d'éviter la corrosion)
- filtres mécaniques ou fixes à médias actifs
- procédés par dissolution de polyphosphates
- procédés physiques
- adoucisseur : tous les ans
- filtres mécaniques ou fixes à médias actifs : selon les préconisations du fabricant
- procédés par dissolution de polyphosphates : selon les préconisations du fabricant
- procédés physiques : tous les ans
Traitement curatif de protection du réseau de chauffage appliquer un produit de protection dans le réseau propre (prendre en compte tous les métaux de matériaux constituant l'installation) produit inhibiteur de corrosion et d'entartrage • après un contrôle
• après une analyse
Contrôle et analyse du traitement de protection du réseau de chauffage • mesurer la concentration du produit de protection dans le réseau
• valider le traitement mis en place
- bandelettes
- pH-mètre
- test goutte à goutte (TH)
- kit de test
- kit d'analyse
• après chaque traitement
• annuellement lors de la visite de maintenance

Pompes à chaleur

Opération à effectuer Principe et réalisation Mise en oeuvre Fréquence/Quand
Nettoyage du réseau • sur une installation neuve : rincer la partie glycolée de l'installation afin d'évacuer les dépôts et impuretés.
• sur une installation existante :
- désembouer la partie glycolée du circuit
- rincer la partie glycolée de l'installation jusqu'à l'obtention d'une eau claire
- désembouage chimique : injection de produits chimiques spécifiques dans le circuit glycolé
- désembouage mécanique : utilisation de l'eau à haut débit ou un mélange air-eau à haute pression
• avant la mise en eau pour une installation neuve
• lors d'un remplacement sur une installation existante
Contrôle du traitement de protection du réseau mesurer la concentration du produit de protection antigel dans le réseau • pH-mètre
• réfractomètre ou contrôleur de protection contre le gel
• après chaque traitement
• annuellement lors de la visite de maintenance

Systèmes solaires thermiques

Opération à effectuer Principe et réalisation Mise en oeuvre Fréquence/Quand
Nettoyage du réseau thermique solaire • sur une installation neuve (sauf CESI auto-vidangeable car le glycol est déjà pré-chargé) :
- rincer la partie glycolée de l'installation afin d'évacuer les dépôts
• sur une installation existante :
- désembouer la partie glycolée du circuit
- rincer la partie glycolée de l'installation jusqu'à l'obtention d'une eau claire
- désembouage chimique : injection de produits chimiques spécifiques dans le circuit glycolé
- désembouage mécanique : utilisation de l'eau à haut débit ou un mélange air-eau à haute pression
• avant la mise en eau pour une installation neuve
• lors d'un remplacement sur une installation existante
Contrôle du circuit glycolé mesurer la concentration du produit de protection antigel dans le réseau • pH-mètre
• réfractomètre ou contrôleur de protection contre le gel
• après chaque ajout de glycol
• annuellement lors de la visite de maintenance

Ballon / Cuves de stockage

Opération à effectuer Principe et réalisation Mise en oeuvre Fréquence/Quand
Contrôle de l'anode magnésium niveau de dégradation de l'anode de protection de la cuve visuel ou contrôleur d'anode • après chaque intervention sur le ballon nécessitant une vidange de ce dernier
• annuellement lors de la visite de maintenance
Groupe de sécurité lorsque le système est équipé s'assurer que le groupe de sécurité soit fonctionnel et ne soit pas obstrué par du tartre ouverture manuelle du groupe de sécurité • après chaque intervention
• annuellement lors de la visite de maintenance

15 janvier 2017

Comment protéger son installation d'eau contre le gel ?

Comment protéger son installation contre le gel

Avec le retour des froids extrêmes pour cet hiver, votre installation d'eau peut être mise à rude épreuve ! Il convient donc de prendre des mesures pour protéger vos robinets / canalisations extérieures et intérieures contre le gel, afin d'éviter bien des déconvenues, comme un manque d'eau, une fuite, voire la dégradation de certains matériels et dépenses inutiles.

Par exemple l'eau maintenue par un robinet extérieur peut geler et donc faire éclater les canalisations. En outre, vous ne vous rendrez pas forcément compte d'une tuyauterie abîmée par le gel, et lors du dégel, ça pourra-t-être un dégât des eaux en perspective !


Ainsi, nous vous proposons quelques conseils utiles en cas de grands froids :
  • ne jamais couper totalement le chauffage.
  • vidanger et isoler les canalisations situées en extérieur notamment celles alimentant un robinet extérieur à l'aide d'une vanne ou d'un robinet de purge (un robinet permettant de fermer une partie du réseau d'eau) : pour les canalisations qui ne peuvent pas être purgées, l'isolation reste la meilleure solution comme la pose d'isolant sur les tuyaux (notamment celles passant dans des combles perdus).
  • en cas de période de gel prolongée, laisser couler un mince filet d'eau dans à l'évier afin de faire circuler l'eau dans les canalisations et éviter d'importantes détériorations.
  • s'il est exposé au froid, calfeutrer le compteur d'eau sans en bloquer l'accès : attention à ne jamais utiliser de matériaux absorbant l'humidité (paille, textile, papier, laine de verre ou de roche...) en extérieur.


Sachez que si vous avez la nécessité de conserver un point d'eau extérieur (ex. alimentation en eau des animaux), sachez qu'il existe des robinets extérieurs spéciaux qui peuvent rester alimentés en eau même n hiver (ex. Robinet extérieur Merrill).


Lors d'une absence prolongée, vidanger totalement votre installation :
  • fermer le vanne/robinet d'arrêt général de l'arrivée d'eau.
  • ouvrir simultanément les robinets de toute l'installation afin que l'eau présente dans les canalisations s'écoule.
  • ouvrez ensuite s'il existe le robinet de purge situé entre le compteur d'eau et vos robinets intérieurs jusqu'à ce que l'eau ne coule plus.
  • refermez le robinet de purge ainsi que tous les robinets de l'installation.


Si malgré ces précautions, vos installations étaient amenées à geler, il convient tout d'abord de couper l'eau à l'arrivée générale pour éviter ne inondation lors du dégel. Si la canalisation est accessible, on peut tenter de la dégeler à l'aide par exemple d'un sèche-cheveux afin de pouvoir ensuite la vidanger. Si vous n'avez pu dégeler la canalisation, lors du dégel remettre l'eau progressivement en surveillant attentivement son installation. En cas de fuite, recoupez l'eau et contactez alors un plombier.
2 mars 2016

Chaudière condensation : les corps de chauffe en aluminium-silicium

corps de chauffe en fonte aluminium silicium AlSi remeha

Certains fabricants (ex. Saunier Duval, DeDietrich, ...) proposent de plus en plus de corps de chauffe en aluminium-silicium (AlSi), en remplacement de l'inox, sur leurs chaudières à condensation HPE. Nous retrouvons donc souvent les « pro inox » qui ne veulent pas entendre parler de l'aluminium, et d'autres qui ne font qu'en vanter ses mérites en indiquant que l'aluminium est le matériau d'avenir pour les échangeurs de chaleur des chaudières gaz !

Si ce matériau apporte certains avantages, il convient aussi de respecter certaines préconisations d'installation et d'entretien. Nous vous proposons de faire le point dans cette article.

26 octobre 2014

Influence de la qualité de l’eau sur la durée de vie des chauffe-eau

L’eau est un élément qui nous semble si commune qu’on oublie souvent que des actions naturelles ou humaines peuvent en modifier sa composition, la rendant soit impropre à la consommation, ou agressive pour nos appareils électroménagers comme nos chauffe-eau.


En France, la qualité de l’eau est assez différente d’une région à une autre. D'une manière générale, l’eau a une minéralisation liée à la nature des sols qu’elle traverse durant son long parcours. C’est la raison pour laquelle elle est moins polluée « naturellement » dans les zones urbaines, où elle passe par des vastes réseaux d’assainissement et de filtrage avant d’être distribuée à tous les foyers, que des communes rurales de moins de 500 habitants où les équipements de filtrage et de distribution sont moins surveillés. Mais ce n’est pas d'une vérité absolue et il convient de connaitre la qualité de son eau pour sa commune.

Alors comment bien choisir son chauffe-eau électrique ou ballon d'eau chaude en fonction de la qualité de son eau et notamment sa dureté.

27 septembre 2014

Comment chauffer son eau chaude sanitaire au meilleur prix ?

Vous êtes équipé d'un chauffe-eau électrique mais votre production d’eau chaude sanitaire vous coûte trop chère ? Vous souhaiteriez réduire votre facture d'eau chaude et optimiser le fonctionnement de votre chauffe-eau électrique ?


Grace à notre savoir-faire et notre expertise chauffage toutes énergies reconnus auprès des particuliers, nous venons d'être interrogés sur le sujet par le leader du chauffe-eau électrique en Europe, le fabriquant ATLANTIC.

En résumé de l'interview, nos conseils pour chauffer son eau chaude sanitaire au meilleur coût :
  • adopter des gestes simples : consommer moins d'eau chaude (mousseur, robinetteries économes), protéger son chauffe-eau du tartre et du froid, choisir la bonne tarification électrique, choisir un chauffe-eau adapté à ses besoins et de nouvelle génération.
  • opter pour un chauffe-eau thermodynamique (CET) : un produit amorti rapidement grâce aux économies d'énergie générées.
  • ou dans l'idéal pour un chauffe-eau solaire (CESI) : chauffer son eau chaude sanitaire gratuitement grâce au soleil.
  • les aides financières disponibles pour vous y aider : TVA réduite, Crédit d'Impôt (CIDD), Certificat d'Economie d'énergie (CEE), ...

Retrouvez l'intégralité de cette interview sur le site Atlantic « Ma maison éco confort ».

6 juillet 2014

Quels matériaux choisir pour son ballon d’eau chaude : inox, cuivre, acier émaillé

Le type et la qualité du matériau utilisé pour la fabrication d’un ballon d’eau chaude sanitaire (préparateur ECS, chauffe-eau électrique, ballon intégré à une chaudière) a un grand impact sur la résistance à la corrosion de celui-ci et donc de sa durée de vie.


On trouve principalement aujourd'hui des ballons d’eau chaude en acier émaillé (émail), en acier inoxydable, et (de moins en moins) en acier recouvert de cuivre.

Suivant notamment la qualité de l’eau qui sera stockée, il convient de choisir un type de ballon avec une protection contre la corrosion appropriée. La qualité de l’eau constitue en effet un facteur important sur la longévité d’une cuve. Or suivant les régions, des puits de captage, de l’acheminement de l’eau, des traitements, … la composition et les propriétés corrosives de l’eau varient d’un endroit à l’autre, entraînant un choix entre l’un des trois types de protection contre la corrosion - le cuivre, l’émail ou l’acier inoxydable - utilisé dans un ballon d’eau chaude.

26 mai 2014

Chaudière à condensation : faut-il traiter les condensats acides avec un neutraliseur ?


Une chaudière domestique de 26kW de puissance, fonctionnant 1.500 heures par an en phase condensation permanente va produire environ 5m3 de condensats, soit parfois entre 4 à 12L de condensats acides par jour : hors de question de mettre un simple sceau en dessous de sa chaudière ! Mais cette quantité reste faible comparée aux rejets quotidiens « basiques » d’un logement, à fort contenu de produits lessiviels qui vont largement compenser l’acidité des rejets de condensats.

L'acidité des condensats (pH) est effectivement assez forte : environ 3,5 avec une chaudière gaz condensation, et 2,5 pour une chaudière fioul condensation. Elle est issue du gaz carbonique de la combustion qui est emprisonné dans la vapeur d’eau lors de la condensation : il forme alors de l’acide carbonique.

La question qui revient souvent au sujet de ces condensats de chaudière concerne leur traitement en sortie de chaudière. Car malheureusement, on peut lire ici ou là tout est son contraire !

25 mai 2014

BWT AQA Pura : filtre économique pour purifier l’eau du robinet

BWT Permo vient de lancer un nouveau produit, le filtre « BWT AQA Pura » qui permet de purifier l’eau du robinet très simplement, et ce sans les contraintes et les risques des carafes filtrantes aux filtres onéreux.


Destiné à un usage domestique, le filtre « BWT AQA Pura » est un moyen idéal pour optimiser la qualité de l’eau des machines à café, des distributeurs de boissons chaudes et froides et autres frigos américains, mais aussi et surtout du robinet d’eau froide dans votre cuisine ou de votre salle de bains. Car même la meilleure eau potable nécessite parfois d’être améliorée pour être agréable au goût.
10 mai 2014

Dubourgel DFX PureSafe : le premier robinet WC à détecteur de fuite

Après plusieurs années et en fonction de la qualité de votre eau (calcaire), le joint de fermeture de la soupape du WC peut se détériorer, entraînant une fuite d’eau insidieuse mais souvent significative. Une fuite d’eau sur un WC peut représenter une perte de 45 à 350m3 d’eau par an, soit un surcoût pouvant avoisiner les 1.000€ et un gaspillage d'une ressource précieuse pour notre environnement ! On estime par exemple qu'un WC sur 3 fuit en région parisienne. Or il est assez difficile de se rendre compte que son WC fuit légèrement.


Dubourgel a développé le premier robinet flotteur pour WC qui apporte une réponse fiable à cette problématique économique et écologique. Le robinet « DFX PureSafe » a la capacité de détecter une fuite d'eau de soupape grâce à sa technologie brevetée entièrement hydraulique, assurant une véritable protection contre les pertes d’eau couteuses pour les propriétaires de logements ou les collectivités. Le robinet DFX a obtenu la médaille d'or du concours de l'innovation BATIMAT 2013.

22 septembre 2013

Le disconnecteur : dispositif indispensable et obligatoire

La réglementation, issue notamment du règlement sanitaire départemental, impose qu’une installation de chauffage ne puisse polluer le réseau d’eau potable public ou un réseau privé collectif en amont, destinée donc à la consommation humaine, par un quelconque retour d’eau polluée vers ce dernier. 


Ceci pourrait, en particulier, se produire au niveau du système de remplissage de l’installation. Or le circuit de chauffage contient en effet de l’eau non potable, voir potentiellement fort dangereuse pour la santé, avec un mélange de boues, de produits chimiques (inhibiteur de corrosion), d’antigel, mais aussi potentiellement de bactéries …

12 août 2013

Combien coûte votre eau chaude sanitaire ?

Tout d'abord, un petit rappel de physique : si vous plonger une résistance électrique dans un ballon d'eau, elle va consommer de l'électricité et fournir de la chaleur en échange. Cette énergie calorifique produite (Q) est proportionnelle à la puissance du corps de chauffe (P) et au temps de chauffe (t) :

Q = P x t

Pour élever en température n'importe quel corps, il faut lui fournir une énergie en quantité dépendant de sa masse (m), de son aptitude à être réchauffé (c : chaleur massique) et des températures initiale et finale (ΔT : différence entre température finale et température initiale) :

Q = m x c x ΔT

Avec ces deux formules, on peut alors obtenir la formule suivante :

P x t = m x c x ΔT

Pour l'eau, 1 litre=1kg et c=4.180J/(kg.°C) = 0,00116kWh/(kg.°C). Il faut donc :

1,162kWh pour chauffer 1000 litres d’eau de 1°C

Pour une résistance électrique dans un chauffe-eau, en considérant que le rendement est proche de 100% (toute la chaleur produite électriquement est communiquée à l'eau), pour chauffer 1m3 d'eau de 12°C (température moyenne de l’eau en entrée d’habitation, environ 10°C en hiver, 15°C en été) à 40°C (moyenne estimée de la température d'usage de l'eau chaude), soit un ΔT de 28° (40-12), il faut donc dépenser environ :

1,162 x 28° x 1000 = 33kWh pour chauffer 1m3 d'eau de 12 à 40°C

Attention toutefois, une production d’eau chaude sanitaire comporte toujours des pertes qui augmentent forcément la consommation :
  • Les pertes dans l'enveloppe des ballons : Elle est indiquée par les fournisseurs dans les documentations techniques sous le terme de "consommation d'entretien". La consommation d'entretien type pour un ballon électrique de 200 litres est de l'ordre de 1,7kWh par jour (pour un ballon réglé à 65°C et dans une ambiance de 20°C), soit environ 620kWh/an. Attention, cette consommation peut aussi fortement augmenter en cas d’entartrage de la résistance du ballon ou de la position du chauffe-eau dans un local froid.
  • Les pertes dans les tuyaux : elles combinent à la fois de la perte d’énergie (isolation des tuyauteries) et perte d’eau (distance du générateur d'eau chaude au point de puisage entraînant à puiser plusieurs litres d'eau avant d'obtenir de l'eau chaude au robinet).
  • Les pertes dans la chaudière : que ce soit une chaudière à gaz, à fioul, ou à bois, destinée par ailleurs au chauffage de la maison, le rendement varie tout au long de l’année, puisque en été, la chaudière va être sollicitée de façon intermittente pour la préparation d'eau chaude, entraînant entre chaque sollicitation, le refroidissement de l'eau contenue dans le circuit de la chaudière.

Un ballon de base (résistance "blindé") de 100L à 60°C dans une ambiance à 10°C perd ainsi environ 0,5°C/heure (en prenant une constante de refroidissement de 0.28, fonction de l'isolation du ballon, à trouver dans ses caractéristiques). Attention, ceci est une simple estimation et ordre de grandeur, le calcul étant bien plus complexe que celui ci-dessous, et surtout variant dans le temps !


100L d'eau perd : 100L x (60°-10°) x 0,28 = 1.400Wh en une journée, soit 58Wh/h.

La capacité thermique massique de l'eau étant d'environ 1.162Wh/(kg.°C) :


une perte de 58Wh représente environ 0,5°C en une heure (100L d'eau = 100kg)

Attention à nouveau, cette valeur n'est pas constante dans le temps. En effet au bout d'une heure, la température de l'eau sera donc < 60°C et la perte ne sera plus de 58Wh par heure mais inférieure (le ΔT entre la température de l'eau et l'ambiance varie en permanence au fur et à mesure du refroidissement). Mais sur 24H, on peut estimer que l'eau chute d'environ 12°C.

Selon les sources, les régions, le type d'habitat, une famille de 4 personnes consomme en moyenne de l'ordre de 120 à 200m3 d'eau par an. Pour les calculs suivants, nous prendrons une moyenne de 160m3 : 40% de cette eau sert au bain et à la douche et 5% à la cuisine. On retiendra donc qu'environ 45% de la consommation d'eau est chauffée, soit environ 70m3.

Alors combien coûte cette quantité d’eau chaude pour une famille de 4 personnes avec les différentes énergies (sans compter le prix de l’eau en moyenne à 4 euros le m3). Avec prix énergie au 02/2017.

Chauffe-eau électrique
Dans le cas le plus défavorable, l'eau est chauffée par de l'électricité au tarif des heures pleines soit 0,1459€/kWh (contrat 6kVA).

(70 x 33 + 620) x 0,1459 = 428 euros / an en tarif de base

Avec une tarification heures pleines/heures creuses et un chauffe-eau électrique qui ne fonctionne qu'en heures creuses le coût de l'énergie devient :

(70 x 33 + 620) x 0,1270 = 372 euros / an en tarif HP/HC


NOTA : la différence entre un abonnement 6kVA "base" et "heures creuses" n'est que de 4,01€TTC/an pour un différentiel de consommation d'environ 56€/an, ce qui pousserai donc ce dernier à être souscrit. Mais attention, ceci est vrai pour une consommation d'environ 4 personnes (capacité de chauffe-eau importante), sachant aussi que le prix du kWh en heures pleines est pratiquement 1cts €TTC plus cher ! Ainsi, pour des chauffe-eau de faibles capacités (avec aussi une utilisation assez continu tout au long d'une journée) ou une faible utilisation d'eau chaude, si vous n'avez pas d'autres usages importants en électricité notamment la nuit, le tarifs HC/HP pour un chauffe-eau électrique n'est pas forcément adapté !


Gaz naturel
Si on considère un rendement moyen de chaudière de l’ordre de 85% (intégrant les différentes pertes), avec un tarif du kWh de gaz de l’ordre de 6cts€ pour un abonnement de plus 6.000 kWh/an (logement aussi chauffé au gaz - tarif B1) :

70 x 33 x 1,15 x 0,06 = 160 euros / an

Fioul
Le prix du fioul domestique est à 80cts€ le litre, le rendement des chaudières variant entre 75 et 95%, l'énergie récupérée est de l’ordre de 7,5 à 9,5kWh/litre. Nous prendrons comme pour le gaz 85% de rendement, soit 8,5kWh/litre :

70 x 33 x 0,8 / 8,5 = 217 euros / an

Chauffe-eau thermodynamique
Compte tenu de son coefficient de performance, une pompe à chaleur air/eau chauffant principalement l’eau, ce type de ballon peut engendrer jusqu'à 70% d’économie d’énergie, soit un coût annuel d’environ :

128€/an avec un tarif électrique de base


Comme vous avez pu vous en rendre compte, l’enjeu économique d’une famille de 4 personnes pour la production d’eau chaude sanitaire n’est pas très important (d’où le nombre très important de chauffe-eau électriques dans le parc français), et une amélioration de 30% de la consommation énergétique n’engendrait que quelques dizaines d’euros d’économies. Il faut donc clairement considéré en premier lieu cette amélioration comme un enjeu environnemental.

On peut cependant, et plus particulièrement dans les installations existantes, trouver des solutions pour consommer à la fois moins d'eau et moins d'énergie :
  • isolation des tuyaux de l'installation
  • amélioration de l'isolation des ballons, ou déplacement de ceux-ci dans des pièces chauffées
  • installation d’un ballon thermodynamique (voir solaire) lors d’un remplacement de chauffe-eau électrique (voir amortissement chauffe-eau thermodynamique)
  • utilisation de chauffe-eau instantanés ou de plusieurs ballons de tailles différentes en fonction des usages
  • système de production d'eau chaude différent en été et en hiver
  • réduction des délais d'attente de l'arrivée de l'eau chaude lors des puisages (ex. bouclage sanitaire).


14 juillet 2013

PERMO E1 - Centrale de protection de la maison 6 en 1 !

Le leader européen de la protection des réseaux d’eau et du traitement de l’eau, le groupe BWT vient de sortir un nouveau produit unique sur le marché via sa marque professionnelle PERMO. Le filtre pour eaux potables « PERMO E1 », véritable centrale de protection de la maison, est ainsi équipé d’un régulateur de pression intégré (avec manomètre intégré), d’un clapet anti-retour obligatoire sur toute arrivée d’eau, de piquage, d’un filtre, d’une prise échantillon, et d’une vanne de coupure permettant l’installation d’un appareil 6 en 1 ultra compact et simple d’utilisation.

Son filtre hygiénique de 90μm assure ainsi la pureté de l’eau et permet l’élimination des particules solides. Cette protection est plus que nécessaire aujourd’hui pour tous vos appareils ménagers (robinetterie thermostatique, adoucisseur, sprinklers d’arrosage, goutte à goutte, chaudière ...) et est ainsi fortement recommandé ou voir exigé par les constructeurs afin de pouvoir bénéficier de leur garantie constructeur.

L’ingéniosité du produit vient de son levier verrouillable, qui permet au PERMO E1 un échange de la cartouche dans les meilleures conditions : la cartouche est livrée conditionnée sous scellée dans un bol plastique pour garantir son intégrité parfaite sur le plan de l’hygiène et permettant un échange sans contact avec l’utilisateur, et ce en un temps record (30 secondes maximum ! voir la vidéo à la fin de l'article). Le constructeur recommande un remplacement du tamis du filtre environ tous les 6 mois (sachant qu'un nettoyage manuel est toujours possible !). A cette fin, le filtre PERMO E1 est équipé d’un voyant lumineux permettant de vous signaler le remplacement de la cartouche filtrante sans risque d'oubli.


PERMO E1, commercialisé au prix public de 295€HT (soit à un prix inférieur pour acquérir et faire installer l'ensemble des fonctionnalités séparément), est donc une solution idéale pour équiper l’arrivée d’eau potable des logements individuels, maisons ou appartements en combinant de très nombreux avantages dans un encombrement réduit :

• Facilité et rapidité d'installation
• Vanne de coupure d’eau intégrée
• Réducteur de pression visuel et clapet anti-retour intégrés
• Filtration fine (90μm) à grand débit (3,6m3/h)
• Simplicité et rapidité d’entretien (30 sec. maximum)
• Maintenance très hygiénique de la cartouche
• Voyant lumineux pour indiquer la nécessité du remplacement de la cartouche


8 mai 2013

Intérêt du vase d’expansion sanitaire pour un ballon ECS

Un vase d’expansion sanitaire est un dispositif non obligatoire mais qui est fortement recommandé par les professionnels du chauffage lors de l’installation d’un ballon de stockage de l’eau chaude sanitaire, que ce soit avec un chauffe-eau électrique, une chaudière avec ballon ECS intégré, un préparateur d’eau chaude, etc…


En effet, pendant le cycle de chauffe de l’eau contenu dans le ballon, l’eau demandant à se dilater dans un volume qui ne peut augmenter, la pression de l’eau augmente. Cette surpression est évacuée par le groupe de sécurité qui est taré pour s’ouvrir à une certaine pression (en général 7 bars), ce qui permet de limiter la pression dans le ballon et les tuyauteries. Cet écoulement d’eau durant la chauffe du ballon correspond en moyenne à 3% du volume du ballon.

Ainsi ce petit volume d'eau perdu à chaque cycle de chauffe, tous les jours, fini par représenter une quantité non négligeable sur les factures d’énergie (électricité, gaz, fioul ...) et d’eau en fin d'année. De plus, cet excès de pression risque à la longue de « fatiguer » certains organes comme le groupe de sécurité qu’il faudra alors changer plus régulièrement, ou d’entraîner des fuites sur des soudures ou raccords et des dégâts.

L’intérêt d’installer un vase d’expansion sanitaire est donc triple : il permet d’aborder l’augmentation de pression dans les ballons d’eau chaude avant que le groupe ne s’ouvre, et par conséquent, de limiter la perte d’eau lors de la période de chauffe du ballon d’eau chaude (économies d’eau), de chauffer moins d’eau (économies d’énergie), et enfin de soulager le groupe de sécurité (économie de pièces).

Attention, un vase d’expansion sanitaire est généralement de couleur « blanche » (à ne pas confondre avec les vases d’expansion « chauffage » de couleurs en général rouge, gris ou bleu). Il doit être conforme au DTU 65-11 de 01-73, de qualité alimentaire (certifié ACS : Attestation de Conformité Sanitaire). Il peut accepter une température maxi de 110°C et une pression maxi d’utilisation de 7 bars (le groupe de sécurité s’ouvrant à cette pression est donc obligatoire).

Le vase d’expansion sanitaire se pose et s’intercale entre le groupe de sécurité et l’entrée d’eau froide du ballon par le biais d’un piquage (voir schéma). Il peut se trouver à l’extérieur mais aussi directement intégrer dans certaines chaudières.

Le choix et le dimensionnement du volume du vase d’expansion sanitaire se fait en fonction de la capacité et de la consigne de température du ballon d’eau chaude à protéger.

CAPACITE DU BALLON TEMPERATURE DE CONSIGNE
60°C 70°C 80°C
≤70L 5L 5L 5L
100L 5L 5L 8L
150L 8L 8L 12L
200L 8L 12L 18L
300L 12L 18L 25L
500L 25L 25L 2x18L

En outre, le vase d’expansion sanitaire est pré-gonflé à 3 bars. Il convient aussi que la pression d’alimentation du ballon soit d’environ 3 ou 4 bars maxi (sinon la vessie du vase sera déjà comprimée et on perdra le volume d’expansion), soit à l’aide d’un régulateur de pression en amont sur l’arrivée générale d’eau de l’habitation, ou bien soit avec un réducteur de pression dédié au ballon d'eau chaude et positionné juste avant le groupe de sécurité (type « REDUFIX »). Sachant que si la pression d'eau en entrée du ballon est supérieure à 7 bars, le groupe de sécurité s’ouvrira en permanence entraînant une perte d’eau en continu !

Pour en savoir plus : calcul et dimensionnement d'un vase d'expansion chauffage / sanitaire.

27 avril 2013

Qu'est-ce que la stratification d'eau dans un ballon ?



Nous vous proposons un petit article sur le phénomène physique de la stratification d'eau, permettant la séparation en couche d'eau de température différentes dans un ballon, nos clients nous demandons assez souvent le principe de fonctionnement de l'accumulation d'eau chaude dans un chauffe-eau.

https://elyotherm.fr/principe-stratification-ballon-eau-chaude
8 mars 2013

Désemboueur magnétique : intérêt d'un filtre à boue pour son chauffage

échangeur à plaques emboué entartré

Lorsqu'un circuit de chauffage est emboué, il est nécessaire de réaliser un désembouage de l'installation de chauffage, soit par désembouage chimique (en injectant un produit de nettoyage et en laissant tourner le circuit plusieurs jours, puis en rinçant l'installation) et/ou soit par désembouage hydrodynamique.


Mais il est quasi impossible d'obtenir un circuit parfaitement propre, des résidus pouvant toujours restés coincés dans des interstices ou des points singuliers de l'installation (se décoinçant quelques jours après), et surtout, l'oxydation de certaines parties du circuit (ex. radiateur acier) reviendra tout ou tard plus ou moins rapidement en fonction notamment de l'age des émetteurs et de la qualité des matériaux utilisés.

D'où l'intérêt et l'importance du filtre à boues (désemboueur), qui installé sur le retour du chauffage juste avant le générateur de chaleur qu'il protège (ex. chaudière gaz à condensation), récupère l'ensemble des particules de boues magnétiques et non magnétiques en suspension dans l'installation (cf. photos - ci-dessus : coupe d'un échangeur à plaques emboué ; ci-contre : action d'un filtre au bout de quelques semaines sur une installation !). Les échangeurs à plaques des chaudières, les circulateurs/pompe, vanne mélangeuse, vanne 3 voies… sont ainsi protégés, et l'action du désembouage aussi prolongé de 3 à 4 ans.

En outre, il faut savoir que la plupart des constructeurs de chaudières exigent aujourd'hui qu'un filtre à boues protège obligatoirement leurs matériels, sans quoi, la garantie constructeur pourra être refusée !

action désemboueur
collecte de boues sur un désemboueur
filtre à boues chauffage
Mais le désemboueur magnétique ne se suffit pas à lui-même, c'est-à-dire que son rôle n'est pas de nettoyer un circuit emboué, ni de remplacer le traitement de l'eau de chauffage. Il faut en effet injecter un inhibiteur de corrosion au circuit de chauffage pour en assurer une propreté durable, une fois le désembouage effectué et le désemboueur posé.

Il est nécessaire aussi de contrôler si possible tous les ans l'eau du circuit de chauffage en effectuant une vraie et complète analyse chimique (que votre chauffagiste peut vous proposer), faite dans un laboratoire extérieur, qui déterminera précisément s'il est nécessaire d'agir (ex. rajouter de l'inhibiteur), et ce même si l'eau semble « propre ». Une simple analyse du pH ne suffit pas. Enfin dans tous les cas, l'inhibiteur doit être changé tous les cinq ans ou moins suivant les appoints d'eau réalisés et la nature de l'installation.

Dans tous les cas, même si un désembouage en profondeur n'était pas réalisé, nous recommandons systématiquement à nos clients la pose d'un désemboueur magnétique sur leur installation de chauffage (installation neuve ou existante) en leur proposant les modèles suivants dont nous avons pu expérimenter leurs performances sur le terrain : Fernox Total Filter TF1,  Sentinel Eliminator, ou Adey MagnaClean, ainsi que l'injection d'un inhibiteur de corrosion Fernox F1 ou Sentinel X100. Adey, Sentinel ou Fernox sont pour nous et par expérience les fabricants des meilleurs produits du marché dans le traitement de l'eau de chauffage.


N'hésitez pas à nous contacter pour la pose ou l'achat d'undésemboueur magnétique.