31 décembre 2008

Transports souterrains : vers un monde sans camion ?

Si de l'eau, des eaux usées, du gaz ou du pétrole peuvent être transportés à travers les pipelines, alors pourquoi pas les biens de consommation ? Certains pays d'Europe se sont penchés sur le transport de biens de consommation par le biais de réseaux automatisés souterrains, un cinquième mode de transport à côté de la route, du rail, de l’air et de l'eau. Cette nouvelle combinaison pourrait conduire à une nouvelle croissance économique sans détruire l'environnement et la qualité de vie. Super rapide, le transport de marchandises souterrain est depuis toujours un sujet de prédilection des futurologues.

L’idée d’envoyer du fret de marchandises à travers des tubes est tout sauf nouvelle. Dès la deuxième moitié du 19ème siècle, des systèmes pour le transport du courrier et des petits colis sont devenus assez commun dans la plupart des villes du monde. Dans ces réseaux de poste pneumatique (ils sont encore en usage dans certaines boutiques et de grands bâtiments aujourd'hui), des capsules sont propulsés par des moyens de pression d'air à travers des tubes, pour atteindre une vitesse d'environ 35 km/h.

Paris et Berlin ont ainsi plus de 400 kilomètres de vastes réseaux qui ont été en service jusqu'à la fin du 20ème siècle. A Prague, le système pneumatique a même été utilisé jusqu'en 2002, date à laquelle il a été endommagé par une inondation. Aux États-Unis, la technique a été abandonnée dans les années 50 en faveur des camions et des nouvelles technologies de la communication. A Paris, le système qui est principalement situé dans les égouts, est devenu très sophistiqué au fil du temps, avec des tubes de plus grand diamètre et l'introduction de deux voies de circulation et d’une navigation automatique. Ces systèmes pneumatiques pouvaient livrer les objets physiques, ce qui est difficile à faire avec le courrier électronique ou de toute autre technologie automatique en usage aujourd'hui.

Depuis les années 60, plusieurs tentatives ont été faites pour le transport de marchandises par les réseaux pneumatiques avec un plus grand diamètre. Des lignes ont été construites aux États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Russie, le Japon et l'Allemagne. Toutefois, ces projets n’ont jamais rencontré le succès. Aujourd'hui encore, plusieurs inventeurs et entreprises essaient de relancer la technique. En effet, à cause de la congestion du trafic routier actuel, un courrier dans un camion a besoin de beaucoup plus de temps pour être livré qu’un colis par les systèmes pneumatiques du 19ème siècle. Un comble !

Toutefois, même si le concept fonctionne bien, il ne suffit pas de copier deux siècles de développement. En effet, les systèmes pneumatiques consomment beaucoup d'énergie et ne sont pas adaptés pour de longues distances. Certains s'efforcent donc d'éliminer ces inconvénients par la conception de systèmes tubulaires électromagnétique par exemple, une technique qui dans l'avenir pourrait être utilisée pour atteindre des vitesses très élevées.

L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique sont les plus proches de la mise en œuvre d'un réseau souterrain de logistique. Ce n'est pas une coïncidence. En dépit de leurs vastes réseaux routiers, ces pays sont confrontés à une énorme surcharge de trafic. En effet, trois des dix ports dans le monde - Hambourg, Rotterdam, Anvers - sont situés à seulement quelques centaines de kilomètres les uns des autres. Et les choses vont certainement s’aggraver, car les ports souhaitent maintenir l'expansion de leurs capacités de manutention de conteneurs. Ainsi, dans les trois pays, le transport de marchandises par la route devrait au moins doubler en 2020, ce qui serait totalement obstruer les infrastructures routières existantes mais aussi prévues.

En Belgique, Anvers a conçu et proposé un projet, appelé "Underground Container Mover". Composé d’un convoyeur à moteur électrique de 21 kilomètres, il serait capable de convoyer quelques 5.500 conteneurs chaque jour (et nuit).

Les Pays-Bas ont eux examiné la possibilité d'un sous-réseau logistique couvrant l'ensemble du pays. Un projet ambitieux qui relierait finement les 1000 à 5000 foyers, avec une distance de marche maximale de 750 mètres pour aller chercher des marchandises.

Ces concepts offrent des possibilités passionnantes. Les marchandises peuvent être transportées de l'usine à des magasins, de sites de production en sites de production, et même des magasins aux consommateurs. A long terme, l'infrastructure pourrait devenir si complexe que les marchandises pourront être livrées à des maisons individuelles : vous commandez quelque chose sur Internet et vous le ramassez à travers une trappe dans votre cave le lendemain matin !

Mais même sans une trappe dans la cave, les avantages sont étonnamment grands. Les camions sont en effet une cause importante de bruit et de pollution de l'air. Ils entraînent de graves accidents de la circulation, ils consomment beaucoup de carburant et ils exigent beaucoup d'espace. Automatique, le système de transport souterrain efface tous ces problèmes.

Les avantages économiques sont tout aussi importants que l'écologie, mais moins évidents. Tout d'abord, les marchandises peuvent être livrées plus rapidement. Le flux de marchandise peut-être constant. Les camions quant à eux doivent attendre aux feux de circulation et ils peuvent être coincés pendant des heures à cause des embouteillages ou des conditions météorologiques. Le conducteur a également besoin de dormir, et des accidents peuvent aussi se produire.

Encore plus important qu’une vitesse de livraison plus élevées, avec l'automatisation des infrastructures, il est possible de prévoir très précisément lorsque les marchandises arrivent. Cela permet aux entreprises de réduire le montant des entrepôts. En fait, dans un tel système, les chaînes d'approvisionnement deviennent physiquement reliées les unes aux autres.

Dernier point mais non des moindre, le transport automatisé est moins onéreux : la livraison est plus fiable, il n’y a pas de chauffeur à payer, et l’énergie utilisée est beaucoup moins onéreuse que le carburant (pétrole).

Mais le problème le plus important d'une infrastructure logistique automatisé est le coût initial. Les Néerlandais ont calculé en 1998 que leur réseau leur coûterait environ 60 milliards d'euros. Le projet a donc été enterré en silence ! Néanmoins, les chercheurs ont également calculé que l'extension de l'infrastructure routière coûtera de toute façon presque autant : coûts de maintenance, payes des conducteurs des camions, réparations des routes, les coûts externes (pertes dues à des embouteillages, accidents et maladies liées à la pollution) sont beaucoup plus élevés avec un réseau routier.

L'extension du réseau routier a un avantage important: l’infrastructure est déjà existante, ce qui signifie qu'elle donne des résultats immédiatement. Le développement d'un système de transport souterrain demande un énorme investissement initial et les résultats ne sont visibles qu’après quelques décennies. C’est un investissement à long terme, et l'homme (en particulier les hommes politiques) préfère toujours le court terme…

Energy Islands : Des éoliennes à la place des palmiers !

Le projet « iles de l'énergie » (Energy Islands), a été imaginé et mis au point par l'architecte britannique Alex Michaelis et son père Dominic, du cabinet Michaelis Boyd Associates connu pour avoir rendu « écologiquement correctes » les maisons de plusieurs célébrités dont le politicien David Cameron et le milliardaire Richard Branson (le patron de Virgin).

Ce projet a pour but de fournir de l'énergie électrique propre au reste de la planète en créant des plateformes flottantes totalement autonomes en énergie, à la manière des plates-formes pétrolières offshore, qui regrouperont toutes les sources renouvelables de production d'énergie sur une île artificielle, avec en lieu et place des palmiers, des éoliennes, et en remplacement des transats, des panneaux solaires !

Cette île artificielle est présentée dans le cadre du concours « Virgin Earh Prize » organisé actuellement par le milliardaire Richard Branson. Le PDG du groupe Virgin, à la recherche d'une idée novatrice qui permettrait de renverser la tendance du réchauffement climatique planétaire, a lancé un appel à idées et a donné jusqu'à février 2010 aux inventeurs pour proposer leurs projets, en promettant 25 millions de dollars de financement à la clé.

Dans le projet imaginé par l'architecte, chaque île serait construite sur une plate-forme flottante, et son centre abriterait une centrale pour convertir la chaleur de la mer tropicale en électricité et en eau potable dénommée OTEC (Ocean Thermal Energy Conversion). Le fonctionnement, issu des travaux d'un physicien français du 19éme siècle Jacques Arsène d'Arsonval, exploite la différence de température entre la surface à 29°C et la température de 5°C à un kilomètre de profondeur. L'eau chaude de la surface sert à transformer de l'ammoniaque liquide en vapeur. L'ammoniaque sous forme de vapeur entraine une turbine qui génère de l'électricité. Ensuite l'ammoniaque est refroidie en utilisant l'eau froide des profondeurs pour retrouver sa forme liquide, et ainsi de suite. L'OTEC fonctionne de manière optimale avec une différence de 20°C, une différence de température que l’on peut trouver entre les profondeurs marines et l'eau de surface dans les Caraïbes, du sud de la Mer de Chine, de l'Océan Indien ou de l'Afrique de l'ouest.

Mais ce n’est pas tout. Des éoliennes viendraient compléter le dispositif, ainsi qu'une tour solaire à concentration. Enfin, sous l'île, des turbines exploiteraient l'énergie des courants, et des flotteurs celle des vagues.

De plus le processus de génération d'électricité (condensation, évaporation) donnera de l'eau douce par désalinisation, qui pourra alors servir à rendre autonome (eau potable et production de nourriture) une équipe de 25 personnes qui gérera les systèmes à la manière d’une plateforme pétrolière.

Le père d'Alex Michaelis, ingénieur, qui travaille avec son fils sur ce projet, estime que chaque île ( pouvant êtres reliées entre elles pour concentrer leur puissance) pourrait générer une énergie de 250MW. Il faudrait donc environ 50.000 installations comme celles-ci pour répondre à la demande mondiale en énergie. Pour lui, cela ne parait pas irréalisable si nous prenons conscience qu'il faudra consentir un véritable « effort de guerre (...), car il s'agit bien d'une guerre que nous menons contre le réchauffement ».

Richard Branson, bien connu pour son sens légendaire du marketing et de l'humour, a indiqué qu’un prototype pourra certainement voir très bientôt le jour dans l’océan indien au large des... « Virgin » Islands !

Zoom sur le bambou, une plante durable !

Ce végétal utilisé depuis des millénaires (surtout en Asie), mais pourtant encore assez méconnu en occident, a servi (et sert encore) à fabriquer des meubles, des armes, des outils, des systèmes d'irrigation d'eau, des vêtements, des aliments, des matériaux de construction... Ainsi, plus d’un milliard de personnes vivent dans des maisons en bambou de part le monde, comme aux Philippines et dans les forêts tropicales de l'Equateur où 90 % des maisons sont encore faites en bambou. Le bambou est une plante à tout faire qui présente la particularité de se travailler comme le bois et d’engendrer une étonnante richesse de savoir-faire artisanaux.

Ainsi, le bambou commence à être de plus en plus considéré comme une plante d’avenir dans nos contrées, véritable alternative écologique au bois traditionnel par exemple, de part ses nombreuses qualités : une matière première "verte", "abondante", "durable", "solide", et "rentable".

Verte : une bambouseraie de 1 hectare absorbe davantage de dioxyde de carbone (62 tonnes de dioxyde de carbone par an) qu’une jeune plantation d’arbres traditionnels (15 tonnes/an), en générant 35 % d’oxygène de plus. Il limite l'érosion des sols (grâce à réseau racinaire très dense sur 60 centimètres de profondeur) et restaure des sols appauvris. On l'utilise pour l’élimination de certaines toxines du sol, et sa culture ne nécessite peu ou pas d'engrais, ni de produits phytosanitaires.

Abondante : Le bambou est non seulement la plante dont la croissance est la plus rapide sur terre (jusqu’à 1m par jour) mais également le plus grand producteur de biomasse, cette double performance étant dépassées seulement par l'algue marine. Cette plante est souvent utilisée pour reboiser une région ou des terres arides. Une petite surface de terre peut produire environ 200 troncs en cinq ans. Il faut le même temps pour faire croître un arbre suffisamment grand, avant de le couper.

Durable : A la différence des arbres qui doivent être abattus, le bambou ne meurt pas car il est récolté au-dessus du sol, sans endommager ses racines et la couche arable. La récolte peut être régulière grâce à la régénération rapide du bambou. Il se régénère sur une période de trois à cinq ans seulement. Rien à voir avec les projets de reboisement qui portent généralement sur une durée de 30 ans. La coupe d’un arbre de 18 mètres pour sa commercialisation implique une attente de 60 ans pour le remplacer. Pour un bambou de 18 mètres, le délai est de 59 jours. De par le monde, plus de deux milliards de personnes dépendent des industries liées au bambou pour le commerce et leurs moyens d’existence, la plupart dans des pays en voie de développement.

Solide : Plus résistant que l'érable, plus léger que le chêne, sa résistance à la traction est énorme : un bambou normal a ainsi une résistance à la traction pouvant aller 40 Kg/mm2 contre 37 Kg/mm2 pour l’acier de construction, et 5 Kg/mm2 pour le bois. Une barre d’acier d’un mètre de longueur et d’un centimètre carré de section et qui pèse 785 grammes supporte une charge de quatre tonnes avant de rompre. Un morceau de bois de même longueur et de même poids, ayant une section de treize centimètres carrés, résiste à huit tonnes de pression. Un bambou d’une longueur similaire, présentant une section de douze centimètres carrés, rompra qu’à partir de douze tonnes de charge ! C'est pourquoi le bambou est aussi surnommé « herbe d'acier » ou « herbe magique ». Pour exemple, la Chine a construit fin 2007 le premier pont routier en bambou du monde, qui mesure 9 m de long et 3,4 m de large. Le pont supporte une charge maximale de 90 tonnes et devrait résister 20 à 30 ans.

Rentable : Le bambou est une plante ligneuse à feuillage persistant de la famille des graminées qui se développe plus vite que les autres arbres. Ainsi le rendement par rapport à la coupe "des vieux arbres" peut être de 25 fois supérieures. Le commerce mondial du bambou et du rotin est actuellement estimé à plus de 6 milliards de dollars US annuels.

L’évolution actuelle du bambou va vers son usage déstructuré. Il devient un matériau composite exceptionnel. À partir de lamelles rabotées, étuvées, séchées et compressées, on réalise une grande diversité de planches et des contre-plaqués qui peuvent être à leur tour cintrés ou mis en forme à chaud. Les possibilités de combiner le bambou à d’autres matériaux (métalliques, plastiques...) ou de le substituer à certains composants notamment dans le processus d’élaboration de bétons légers sont également très prometteuses. Récemment au Japon des bandes de trois kilomètres de papier de bambou fortement torsadées en fils ont permis une fois tissées de réaliser le premier tissu de bambou.

Le bambou est donc vraiment une plante formidable et d’avenir. Ainsi, la prochaine fois que vous achèterez des meubles par exemple, regardez bien de quel bois il est fait. Avec le bambou, vous ferez un « petit » geste pour l’environnement et pour l’économie durable, tout en acquérant un mobilier robuste…

Portugal : La plus grande centrale solaire du monde

La plus grande centrale solaire au monde est située à Amareleja (Moura), dans le sud du Portugal, près de la frontière espagnole dans la région de l'Alentejo. Elle a été connectée au réseau le 23 décembre dernier juste pour les illuminations de Noël et fonctionne à plein régime depuis mettant un sérieux coup de frein aux émissions de CO2 (elle avait néanmoins commencé à produire de l'énergie de manière partielle en mars 2008).

Cette centrale solaire, présentée comme "la plus grande au monde", est étendue sur 250 hectares. Ses 2.520 modules (plus de 262.000 panneaux solaires photovoltaïques) de 140m2 de superficie (13x11 m) suivent le mouvement du soleil par une rotation azimutale de 240°.

Avec une puissance totale installée de plus de 46 MW, la centrale produira 93 millions KW/h par an, fournissant l'équivalent de la consommation énergétique de 30.000 foyers et permettant ainsi d'éviter l'émission de plus de 89 tonnes de C02 par an.

Acciona, spécialiste des énergies renouvelables espagnol, qui détient 25% de l’électricien national Endesa, a réalisé un investissement de plus de 260 M€ pour un chantier qui a duré 13 mois.

27 décembre 2008

Baisse du baril, plus dure sera la chute !

Nous vous parlions récemment des bienfaits de la hausse du prix de l’énergie (article) pour la promotion plus que nécessaire des énergies propres et renouvelables. Mais la chute brutale du prix du pétrole, certes un répit propice en cette période de crise pour le consommateur moyen, aura malheureusement comme conséquence de reporter l'utilisation des sources d'énergie alternatives dans la vie de tous les jours. Mais attention, le réveil risque d’être brutal…

A 40 dollars le baril de pétrole, les développements de substituts à ce dernier deviennent moins urgents pour tout le monde, et les pétroliers ont réduit radicalement leurs dépenses d'exploration et de production.

Mais la réduction des dépenses d'exploration laisse présager que l'offre sera donc insuffisante pour satisfaire la demande quand l'économie mondiale redémarrera. Le prix du pétrole risque alors de s’envoler et de rebondir à des niveaux très élevés.

Ainsi, malgré l’alléchante et spectaculaire baisse du baril de pétrole, ne succombez pas à ses appels, ne remettez pas en cause votre changement de comportement vis-à-vis des énergies fossiles ! Ceux qui auront misés dès à présent sur les énergies alternatives comme le solaire s’en sortiront toujours beaucoup mieux…

Chargeurs de produits high-tech plus économes d’ici 2012

Les téléphones portables, comme beaucoup d’autres produits High Tech, consomment énormément d'énergie. D’ici à 2010 en Europe, les fabricants de chargeurs (pour les téléphones portables, les ordinateurs, lecteurs MP3...) devront s’aligner sur les produits les plus performants existants aujourd’hui, puis revoir la conception même de leurs produits pour devenir plus économes en énergie en 2012, pour mener à une économie de 9 TWh et de 3,6 Mt de CO2.

Ainsi dans la téléphonie mobile, les cinq plus grands fabricants de téléphones mobiles (Nokia, Samsung, Motorola, Sony Ericsson et LG) se sont associés pour établir un classement énergétique commun et de notation des chargeurs de téléphones mobiles, selon leur consommation d'énergie.

Cette grille de notation par étoiles, basée sur les standards d’efficacité établis par la Commission Européenne, qui sera visible sur les sites internet officiels de chaque constructeur, classe les chargeurs de téléphone portables de 0 étoile pour les plus énergivores (>0,5 Watts) à cinq étoiles pour les plus économes (< 0,03 Watts).

Selon Nokia, si les plus de trois milliards de personnes possédant un téléphone mobile passaient à un chargeur noté quatre ou cinq étoiles, cela pourrait économiser en un an la même quantité d'énergie produite par deux centrales électriques de taille moyenne. De plus, le constructeur finlandais affirme que certains chargeurs de portables continuent de consommer une quantité d’électricité importante s'ils restent sur secteur, alors qu'ils ne sont plus reliés aux téléphones !

26 décembre 2008

« Cradle to cradle ou C2C », le concept du recyclage à l'infini !

Le berceau, là où tout commence, et où tout pourrait finir. La vague du recyclage à peine déferlée, voici venu le concept du recyclage permanent, aussi appelé cradle to cradle et originaire des Etats-Unis. A l’origine de ce concept au début des années 2000, Michael Braungart (chimiste allemand, patron de l’Agence pour l’encouragement à la protection de l’environnement) et William McDonough (industriel américain). Leur concept se médiatisant, ils développent alors une certification et labellisent eux-mêmes les produits «cradeulisés» via leur agence MBDC.

Le C2C, «du berceau au berceau» en français, permet théoriquement de recycler à l’infini les produits, nouvelle devise du design écologiquement correct (éco-conception). Le principe est simple : le déchet devient nourriture et réintègre les processus de production.

On réinjecte le produit à l’infini dans un autre. Le déchet ne sera pas recyclé en un produit identique ou de qualité similaire, mais va être utilisé pour fabriquer d’autres produits de moindre qualité. C’est le cas par exemple des plastiques nobles qui composent une coque d’ordinateur : ils sont recyclés en plastiques de basse qualité utiles pour des pots de fleur ou des sièges bébé. Et ainsi de suite. Le déchet-nourriture perd sa qualité au fil des transformations et pourra terminer sa vie à la poubelle en ayant aidé à préserver ressources naturelles et limiter les rejets environnementaux.

Malheureusement, la fin de vie d’un produit n’est encore pas toujours prise en compte dès sa conception, un produit n’est pas pensé pour être recyclé, alors que considérés comme des matières premières, les déchets peuvent alimenter des sols en se décomposant ou servir de matière première pour la génération de produits suivante.
En C2C, le déchet ne doit contenir aucune substance toxique, si bien qu’il peut être réutilisé, enfoui, composté ou incinéré sans danger. Il doit aussi être facilement démontable pour le désassemblage, le tri et l’envoi vers une chaîne de valorisation adaptée.

Depuis 2005, près de 43 industriels et 200 produits ont obtenu la certification C2C, des couches-culottes en passant par les textiles, le mobilier, … jusqu’aux chaussures de sports comme Nike récupère le caoutchouc de vieilles baskets qu’il réinjecte dans des pistes de stades.

En Europe, Le C2C est une voie d’éco-conception qui se développe beaucoup en Hollande ou en Allemagne. En France, quelques exemples commencent à apparaitre comme Dim et ses collants conçus dans des textiles biodégradables, qui pourraient demain servir de compost agricole, et dont l’Ademe va financer une partie du projet (50 % soit 130 000 euros).

Enfin, le concept C2C est aussi pris très au sérieux en Chine, le président chinois appelant dès à présent à une économie circulaire, pour éviter par exemple de racler 25 % du sol chinois pour fabriquer les briques nécessaires aux 400 millions de personnes qui vont bientôt désirer une maison individuelle. Ainsi six villes en construction en Chine suivent dès à présent les règles du Cradle to Cradle.

Nous risquons donc d’entendre beaucoup parler du C2C dans les années à venir, les industriels pouvant rapidement se mettre tous à la sauce C2C, tant que pour améliorer leur image de marque vis-à-vis de l’environnement, que pour faire face à la pénurie de certaines matières premières.

24 décembre 2008

De l'eau potable à partir d'éoliennes

L'entreprise Dutch Rainmaker aux Pays-Bas, a créé une éolienne capable de produire de l'eau potable à partir de l'air en partant du principe que l'air est toujours chargé d'eau.

Ainsi les pales de l'éolienne actionnent un compresseur relié à un système frigorifique installé dans le pylône. Un ventilateur aspire l'air par le bas et l'amène à traverser ce système, entraînant la condensation de l'eau présente dans l'air. Les gouttes d'eau produites coulent alors le long des parois et sont stockées dans un réservoir. Un premier prototype construit dans le nord de l’Europe produit environ 500 litres d'eau par jour. Une autre installation déjà à l'étude pourrait produire quant à elle jusqu’à 8m3 d'eau par jour.

Dans les régions arides du globe, cela pourrait devenir une solution au manque d'eau, où les besoins en eau potable est d’environ 20 litres par jour et par habitant. Une seule éolienne serait alors suffisante pour alimenter un village de 2000 habitants. Cependant, l'éolienne de Dutch Rainmaker n'est pas adaptée par exemple aux conditions extrêmes du Sahara où l'air y est tout simplement trop sec.

En revanche, une autre version de leur éolienne peut produire également de l'eau potable mais cette fois-ci à partir d'eau salée ou polluée, avec un rendement pouvant atteindre 60 m3 d'eau par jour. L’eau est pompée et réchauffée par un échangeur de chaleur actionné grâce aux pales de l'éolienne. La vapeur ainsi créée est ensuite refroidie, produisant de l'eau pure récupérée dans un réservoir de stockage.

Plus d’infos

Vieux débat : Sapins de Noël artificiels ou naturels ?

A l’approche de noël, le débat entre anti et pro sapin artificiel ou naturel fait toujours autant rage … Peut-être que les conclusions d’Ellipsos, un cabinet d’études québécois, qui a fait une analyse de cycle de vie comparative des sapins de noël naturels et artificiels pourra les départager.

Ainsi il ressort que le sapin de noël en plastique est plus écologique si et seulement si on le garde au moins 20 années (ce qui est peut être souvent le cas).

De toutes façons, même si vous n’arrivez toujours pas à vous positionner, il est aussi très clair d'un point de vue cycle de vie que peu importe l’arbre choisi, les impacts environnementaux sont négligeables comparativement à d'autres activités quotidiennes, comme l'utilisation de la voiture pour des déplacements de proximité…

Bonnes fêtes de Noël à tous :)

Téléchargez l’étude d’Ellipsos.

La réduction des déchets, c’est simple !

Certains gestes simples pourraient suffire pour diminuer sensiblement la quantité de déchets rejetés chaque année. C’est ce qui ressort d’une étude de L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), qui a menée une opération en 2008 auprès de 370 foyers volontaires (soit plus de 1000 personnes).

L'ADEME leur a ainsi proposé de peser précisément leurs déchets, puis leur a suggéré de choisir quatre gestes précis (sur une liste de 10) comme limiter les emballages inutiles, préférer l'eau du robinet et les sacs réutilisables etc… qu'ils ne pratiquaient pas jusque-là.

Certains gestes étaient plus ou moins faciles à adopter, selon la taille du foyer et le lieu de résidence (ville ou campagne) comme la réalisation de compost à partir de déchets organiques. D'autres en revanche, étaient aussi faciles qu'efficaces: imprimer des documents en recto verso, utiliser des piles rechargeables, préférer un paquet de nourriture de 1 kilo plutôt que deux de 500 grammes.

Et en deux mois, les foyers en question ont réduit leurs déchets de 22%. Parmi les actions les plus "rentables", le simple fait d'apposer un "Stop Pub" (vous pouvez en réaliser vous même ici) sur sa boîte aux lettres suffit, selon l'ADEME, à faire baisser de 14 kilos la quantité de papiers jetés à la poubelle chaque année ! Il reste donc une énorme marge de progrès quand on sait que chaque année, un Français "produit" encore en moyenne plus de 350 kilos de déchets…

Light Blossom : Le lampadaire du futur selon Philips

Depuis le début de l’année 2008, la majorité de la population mondiale vie dans des villes qui ne représentent que 5% de la surface de la terre mais qui consomment environ 75% de ses ressources ! En 2030, ça sera plus de 60% de la population mondiale qui vivra dans les villes. Par conséquent, la demande en énergie des villes devrait doubler d'ici à 2030.

Les villes ont donc d’énormes progrès à réaliser dans la lutte contre le gaspillage énergétique. Outre une meilleure gestion du trafic routier et une distribution enfin efficace de l’eau (le réseau des grandes villes européenne est une passoire), l’éclairage public qui contribue à renforcer notre sentiment de sécurité tout en assumant une fonction d'embellissement, est un vaste chantier où les économies peuvent être conséquentes.

Philips surfe sur cette vague avec son activité LED. Lors du salon Philips Simplicity Event à Moscou en octobre dernier, le fabricant a présenté un concept de lampadaire très intéressant, le Light Blossom qui tente de résoudre en partie les problèmes de l'éclairage des villes.

Destiné à l’éclairage urbain, Le lampadaire "Blossom" est un système d'éclairage LED intelligent capable de diffuser de la lumière quand il détecte des gens marchant à proximité, et de réduire la luminosité lorsque ces mêmes gens s'en éloignent pour éviter de dépenser de l’énergie pour rien et limiter la pollution lumineuse. De plus, il peut-être totalement autonome et économe en énergie sans être connecté (en option) au réseau électrique. En effet, en forme de fleur, chaque pétale intègre des panneaux solaires sur une face et des LED sur l’autre. Encore mieux, les pétales peuvent se transformer en hélice si l’énergie éolienne s’avère plus propice que l’énergie solaire (nuit, ciel couvert, etc…). Le lampadaire indique en temps réel la quantité d'énergies renouvelables capté sur son "tronc" par une lumière décorative.

En fonction des conditions météos, le lampadaire "Blossom" sait basculer entre l'éolien et le solaire. Lorsque le soleil brille, les "pétales" vont s'ouvrir lentement. Tout comme le tournesol suit le soleil au cours de la journée, les pétales couverts de cellules photovoltaïques vont graduellement et continuellement se réorienter dans la direction du soleil, afin d'obtenir le rendement maximal. Lorsque le vent souffle, le lampadaire va automatiquement orienter ses pétales vers une position haute semi-ouverte, ce qui leur permettra de tourner et de convertir la force du vent en énergie.

Selon Philips, les lumières LED utilisent la moitié de l'énergie requise par un feu de circulation standard, et l’ensemble du parc de lampadaires est pilotable et paramétrable à distance via un logiciel centralisé.

23 décembre 2008

Pensez piles rechargeables et recyclage pour Noel !

La période de noël, comme pour les guirlandes lumineuses (article), est propice à la surconsommation d'énergie et plus particulièrement de piles, faisant grimper la consommation moyenne d’un ménage français à environ 30 piles / an. De plus, cette moyenne tend à progresser tant les nouveaux appareils et jouets sont de plus en plus gourmands en énergie, le moindre objet se « devant » d’être, coute que coute, équipé d’un écran LCD. Malheureusement, malgré les progrès exceptionnels réalisés ces dernières années, nos piles classiques se déchargent parfois encore très vite avec certains objets « high-tech ».

Le « bon » geste aujourd’hui serait donc de passer au chargeur de piles et aux piles rechargeables. Même si l’achat immédiat est plus onéreux, c’est un investissement plus que rentable. Ainsi si pour 4 piles AA haut de gamme (les premiers prix - très alléchants - sont vraiment à éviter en terme d’autonomie) à 5 €, vous achetez un chargeur (+ 4 Accu AA) à environ 50 € (voir moins sur
internet), même si vous ne faites que la moitié du nombre de cycle maximal supporté par des accumulateurs (soit 500 fois), l’économie sera d’environ 2400€ ! Certes il faut s’astreindre à penser à recharger régulièrement (le mieux est de faire une rotation de 2 jeux de piles, ainsi vous en avez toujours un de prêt), la tension des accus chute brutalement sans prévenir, … mais le jeu en vaut vraiment la chandelle en terme d’économie.

Cependant attention : les piles ainsi que les accumulateurs (plus polluantes dans leur fabrication mais réutilisables) doivent dans tous les cas être recyclés et non jetés à la poubelle, car ils contiennent des substances (nickel - cadmium - mercure - plomb - fer - zinc - lithium) très dangereuses et nocives pour l’environnement. Ces composants s’échappent des piles, contaminent les sols et les eaux des nappes phréatiques. Puis animaux et végétaux consomment ces eaux. En bout de chaine, les hommes se retrouvent alors contaminés. Les métaux lourds comme le mercure se fixent d’ailleurs dans tout l’organisme et peuvent entrainer de graves troubles des organes vitaux, jusqu’à la mort dans certains cas (cancers).

Ainsi, la tendance actuelle étant à toujours plus de batteries et autres accumulateurs (téléphones portables, ordinateurs portables, baladeurs MP3, appareils photo numérique…), des tonnes et des tonnes de piles pourraient potentiellement polluer nos sols et nos rivières si une prise de consciences collective sur leur recyclage n’arrive pas rapidement…

Exonération d'impôts sur la vente d'électricité photovoltaïque

Une bonne nouvelle en faveur du développement des énergies renouvelables résidentiel. Les particuliers équipés de panneaux photovoltaïques d'une capacité inférieure à 3 kilowatts-crête (soit environ 30 m2 de panneaux) seront désormais exonérés d'impôt sur le revenu et de toute démarche fiscale sur le produit de la vente d'électricité photovoltaïque. Cette mesure adoptée hier par le Parlement, sera applicable dès la déclaration des revenus de 2008.

Jusqu’à présent, la vente d'énergie constituait un acte de commerce. Les particuliers qui avaient donc installés des panneaux photovoltaïques étaient imposés sur les bénéfices provenant de la revente d'électricité, ce qui pouvait être un frein au développement de l'énergie photovoltaïque auprès du grand public.

Eolienne flottante : solution d’avenir pour l’offshore

L’éolien offshore classique, fixé au fond de la mer, montrera tôt ou tard ses limites en termes de développement de part les difficultés posées en termes d’implantation (profondeur, acceptabilité locale,…). L’éolienne flottante se présente alors comme la solution d’avenir de l’offshore grâce à la possibilité de l’installer à des profondeurs de plus des 50 mètres, de tirer parti d’une ressource en vent plus importante et plus stable, alors que les éoliennes offshores classiques ne peuvent être installées qu’à proximité des côtes, ce qui en limite les possibilités d’implantation et n’est pas sans impact sur le paysage.

D’un point de vue technique, l’éolienne flottante est constituée d’une plateforme immergée en partie sur laquelle est placée une éolienne de 65 m de haut dotée d’un générateur d’environ 3 MW entrainé par des pales de 45 m de long. Le tout, étudié pour résister aux pires conditions météo, est ancré au fond de l’océan par quatre câbles, pourra-t-être maintenu à distance.

Un projet d’éolienne offshore flottante, dénommé WINFLO, a été officiellement labellisé le 21 novembre dernier par le pôle de compétitivité Mer Bretagne. Le projet va désormais entrer dans une phase de conception détaillée et d’essais de chacun des éléments de l’éolienne flottante.

Le démonstrateur en grandeur réelle de cette technologie, d’une puissance de 2 à 3 MW, sera mis à l’eau en 2011 au large de la Bretagne et raccordé au réseau électrique. Il sera soumis pendant un an à une batterie de tests. Les premières éoliennes flottantes françaises pourraient ainsi être commercialisées à partir de 2013.

Catastrophes naturelles : 43 milliards de dommages en 2008

Selon des estimations réalisées par le réassureur suisse Swiss Re, les dommages causés par des catastrophes ont coûté près de 50 milliards de dollars aux compagnies d’assurance au cours de l’année 2008, soit deux fois plus qu’en 2007 (record de 107 milliards en 2005). L’ouragan Ike du mois de septembre aurait à lui seul coûté 20 milliards d’euros.

En cause, les catastrophes naturelles, qui auraient à elles seules coûté pas moins de 43 milliards au secteur, pour une grande partie due aux ouragans qui ont touché les Caraïbes et les Etats-Unis au mois de septembre. À L’inverse, le séisme qui a frappé la province chinoise du Sichuan ou le cyclone Nargis n’ont que très peu coûté à ces derniers, la plupart des biens touché n’étant pas couverts !

Le secteur photovoltaïque s’engage à recycler

Une trentaine de fabricants de panneaux photovoltaïques viennent de constituer une association (baptisée « PV Cycle »), regroupant plus de 70 % du marché européen du photovoltaïque, autour de l’objectif commun de collecte et de recyclage des panneaux usagés. Ce recyclage doit permettre d’importantes économies de matières premières, réduisant alors l’impact environnemental du secteur photovoltaïque.

Ainsi, les adhérents se sont engagés à collecter gratuitement au moins 65 % des cellules installées depuis 1990 sur le territoire de l’UE, et à recycler au moins 85 % des matériaux collectés. Ce dispositif, qui va au-delà de la réglementation européenne en matière de Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE), est une première en Europe.

L’association devra par ailleurs fournir aux détenteurs de panneaux photovoltaïques une information précise sur les modalités de reprise et les réseaux de collecte, et un comité indépendant composé de représentants des institutions communautaires, de producteurs et d’organisations non gouvernementale, sera chargé de surveiller le respect des engagements.

Pneu basse consommation : faites des économies de carburant

Le pneu vert à basse consommation va connaître un développement accéléré dans les prochaines années. L’Europe qui entend réduire les émissions de CO2, veut inciter l’achat de pneu vert, l’automobile étant une des principales sources de pollution. Ainsi, l’Union Européenne veut pousser les consommateurs et en premier lieu les constructeurs automobiles à privilégier l’achat de pneu vert d’ici 2015. En effet, les véhicules neufs ne devront pas émettre plus de 120g de CO2/km et pour atteindre cet objectif tout compte, même le type de pneu.

Michelin a crée fin des 90 le tout premier pneu basse consommation Energy (renommé Michelin Energy Saver). Aujourd’hui, il n’est plus le seul à proposer des pneus propres comme Pirelli avec son Cinturato et Continental avec son EcoContact.

Un pneu vert permet donc de faire des économies de carburant à la pompe tout en gardant une parfaite adhérence, en réduisant la résistance au roulement.

22 décembre 2008

Adaptateurs à Economies d'Energie ou Coupe-Veille

D'après les équipes de Recherche et Développement d'EDF (EDF R&D), les veilles des appareils électriques peuvent représenter jusqu'à 10% de la consommation électrique d'un logement (hors chauffage).

EDF R&D et le Designer Gilles Belley ont pensé à un concept intéressant dans le domaine des Adaptateurs Economie d’Energie (Energy Saving Adapter) ou coupe-veille. L'objectif de ces systèmes est de contribuer à limiter ces consommations en rendant visible ce qui est superflu et en éteignant automatiquement les équipements inutilement restés allumés.

Constitué de modules indépendants, le coupe-veille permet de composer une multiprise sur mesure. Chaque module fonctionne avec un seul appareil, en surveillant sa consommation d'énergie de façon indépendante, et gère aussi les surplus de câble pour libérer le sol.

Si un équipement reste en veille trop longtemps, les modules vont détecter ce gaspillage et notifier le propriétaire par une nappe lumineuse indiquant les consommations superflues. L'utilisateur est alors invité à couper l'appareil, sinon le coupe-veille le fait automatiquement au bout de quelques secondes (3 minutes).

Outre la simplification et la sécurisation des multiples branchements, une telle solution permettrait de réduire significativement les consommations bureautiques.

Plus d'info ici.

Une éolienne de poche pour vos accus !

Les piles rechargeables sont une réussite pour l'humanité car elles aident à préserver l'environnement et de l'argent. On connaissait déjà les chargeurs utilisant l’énergie solaire pour recharger nos petits accus. Mais trois designers coréens Ji-Yun Kim, Soon-Young Yang et Hwan-Ju Jeon ont mis au point un concept original, fourni en kit, pour les recharger à partir d’une autre énergie renouvelable : une éolienne de poche dénommée « Febot »! Economique et écologique.

Tout d’abord, vous insérez une pile type AA dans cet appareil au design de missile plutôt réussi. Ensuite, vous fixez « l’engin » équipé d’une ventouse sur une fenêtre ou toute surface plane exposée au vent. La batterie se recharge alors grâce à l’énergie électrique générée par la force du vent.

  

21 décembre 2008

Les gestes « écolos » en entreprise

Selon une étude, 82 % des employés français souhaitent plus d’écologie au bureau, bien que nous soyons déjà un des pays européens qui consomme le moins de papier (35 pages imprimées en moyenne par jour et par salarié, contre 43 pages pour les italiens et les espagnols, et 40 pages pour les britanniques et les allemands. Pourtant une bonne part des personnes interrogées remarque que leur entreprise ne leur facilite par la tâche et surtout que leur employeur ne se préoccupe pas plus du gaspillage de papier que de la chasse au gaspillage énergétique qui représentent pourtant aujourd’hui un enjeu écologique majeur (réchauffement climatique), mais également une source significative d’économies pour l’entreprise.

Que vous fassiez partie des réticents ou des « écolos » convertis, vous trouverez dans les lignes qui suivent des gestes à adopter (pas d’un coup mais progressivement) qui vous permettront d’agir pour la planète et, pour la plupart, sans effort ou temps supplémentaires.

1. Réduire le nombre de ses impressions en limitant sa consommation d’encre et de papier

Chaque employé consomme 75 kg de papier par an, soit le poids moyen d’un employé lui-même… et l’équivalent de 2 arbres entiers. C’est certainement le geste le plus facile à réaliser au bureau. Ainsi avez-vous vraiment besoin d'imprimer sur papier ce que vous pouvez lire à l'écran ? Telle est la première question que vous devez vous poser avant de lancer une impression. Selon une enquête réalisée auprès de 1.000 entreprises européennes, les entreprises françaises dépenseraient plus de 400 millions d'euros par an en impressions inutiles (une page sur six n'est jamais utilisée). Outre ce surcoût, cela représente 1,2 million d'arbres sacrifiés pour rien. De plus, la consommation de papier s'accroît de 40% à partir du moment où l'on utilise une messagerie électronique.
Evitez d’imprimer les emails. De manière générale, évitez d’imprimer des documents lisibles sur ordinateur : vous pouvez améliorer la lisibilité d’un document sur votre ordinateur avec l’option suivante, sous Word, choisissez le menu Affichage / Lecture, y compris pour le commenter ou le corriger : utilisez les fonctionnalités de Suivi des modifications de Word dans le menu Outils / Suivi des modifications.
Utilisez le vidéo-projecteur ou le rétro-projecteur lors de vos présentations plutôt que d’imprimer un exemplaire à chaque participant.
Réglez vos applications informatiques pour imprimer deux pages ou plus sur une seule feuille (tout en veillant à la lisibilité…)
Imprimez en mode brouillon et en noir et blanc plutôt qu’en couleur lorsque cela n’est pas absolument nécessaire
Utilisez la touche « éco » du photocopieur
Réutilisez le verso vierge des feuilles pour imprimer
Utilisez le mode recto-verso de votre photocopieur et le mode recto-verso des impressions sur ordinateur
Réduisez vos abonnements de journaux papier au strict minimum et refusez de recevoir les sollicitations régulières (publicités, colloques…), si elles ne sont pas nécessaires.

2. Recycler les cartouches d'impression et le papier

Plus de 40 millions de cartouches d'impression sont utilisées en France chaque année (350 millions en Europe). Sur ce nombre, seulement 20% d'entre elles sont recyclées alors que ce taux atteint les 60% aux Etats-Unis ou les 40% en Allemagne. Il existe pourtant de nombreux organismes qui se proposent de recycler vos cartouches et d'utiliser le bénéfice réalisé à des œuvres humanitaires. Par ailleurs, les entreprises françaises ont encore un gros effort à fournir en matière de recyclage du papier (qu'il soit imprimé ou qu'il provienne de magazines). Dans la mesure où le papier de bureau est considéré comme un déchet industriel, il ne relève d'aucune législation. A votre initiative, vous pouvez toutefois équiper vos bureaux de poubelles différenciées, dont une pour le papier, et souscrire à un service de collecte sélective. Autre solution : broyer le papier et l'utiliser comme matériau de rembourrage pour l'expédition de produits fragiles.

3. Réduisez votre consommation d’électricité

Quand vous quittez une pièce vide, pensez à éteindre la lumière (éteignez votre bureau lorsque vous vous absentez plus de 5 minutes). De même, dans certaines grandes tours de bureaux, les espaces sont souvent éclairés nuit et jour. Une dépense d'énergie absolument inutile. Vous pouvez aussi suggérer l'installation dans votre entreprise de minuteurs ou de lumière à détecteurs de présence sur les lieux de simple passage. Outre les toilettes, ils peuvent aussi équiper certains couloirs.
Placez votre bureau près de la fenêtre pour utiliser au maximum la lumière naturelle (attention toutefois à l’orientation de votre écran d’ordinateur pour éviter gène et fatigue visuelle).
Privilégiez une lampe de bureau éclairant directement la zone de travail plutôt qu’un plafonnier.
Evitez d’afficher des posters sur les murs, afin de préserver la luminosité.
Prenez l’escalier plutôt que l’ascenseur si vous en avez la possibilité.
Choisir des ampoules basse consommation qui consomment quatre à cinq fois moins d'électricité, qui dégagent peu de chaleur et qui ont une durée de vie qui oscille entre six à dix ans. A proscrire absolument : les lampes halogènes qui dégagent une forte chaleur.

4. Réduisez votre consommation de chauffage et de climatisation

En été, la température n'exige pas toujours l'utilisation systématique de la climatisation, gourmande en électricité et qui rejette des gaz à effet de serre. Privilégiez plutôt l'utilisation du ventilateur, qui consomme peu. Des économies financières substantielles pour l'entreprise peuvent aussi être obtenues en créant de légers courants d'air en cours de journée dans les locaux et en aérant le soir après les grandes chaleurs. De même, certaines entreprises ont tendance à trop chauffer leurs locaux en hiver. Une trop grande différence entre la température intérieure et extérieure peut être néfaste pour la santé. L'entreprise peut aussi équiper ses locaux de thermostats programmables, permettant de réduire le chauffage durant la nuit et les week-ends. Par ailleurs, il est utile de vérifier l'efficacité de l'isolation de ses locaux.
Baissez votre chauffage lorsque vous partez le soir.
Adaptez la température de votre bureau à 19°C.
Fermez les stores ou rideaux de votre bureau, afin de réduire les pertes de chaleur l’hiver et le réchauffement de votre bureau l’été (tout en veillant à conserver suffisamment de luminosité pour ne pas allumer la lumière).

5. Abandonner le gobelet en plastique pour une tasse

Connaissiez-vous le nombre de gobelets en plastique utilisés chaque année dans votre entreprise ? Une société de 200 personnes en utilisera par exemple plus de 60.000. Sachant qu'un seul de ces verres mettra de 100 à 1.000 ans pour se dégrader dans la nature et qu'ils ne sont généralement pas recyclés, l'impact sur l'environnement est majeur. La solution est donc de privilégier les tasses individuelles (prévoyez aussi des tasses pour les visiteurs). L'achat de l'objet peut être pris en charge par l'employeur, ce qui permettra de faire passer positivement le message parmi les salariés.
Si vous souhaitez utilisez de la vaisselle jetable, achetez des gobelets et des assiettes « compostables » (en papier recyclé).
Sinon, choisissez des CD-Rom réinscriptibles plutôt que des médias à usage unique.

6. Réduire ses déplacements professionnels et opter pour des réunions virtuelles

Avez-vous absolument besoin de rencontrer physiquement chaque semaine l'équipe de votre filiale située à 300 km ? Une réunion téléphonique hebdomadaire ou, mieux, une visioconférence peut tout à fait suffire à faire le point sur l'avancement de projets. Naturellement, cela ne vous empêche pas de vous déplacer de temps en temps. Dans ce cas, privilégiez le covoiturage si vous êtes plusieurs à vous déplacer, ou optez pour le train.
Encouragez le covoiturage avec vos collègues en leur proposant de partager vos voitures respectives une semaine sur deux par exemple, si vos lieux d’habitation sont proches.
Dans la mesure du possible, rendez-vous au travail à pied ou en vélo.
Demandez à travailler à domicile, si votre métier vous le permet, 70% des salariés étant prêts à accepter une solution de télétravail.
Prenez soin et conduisez les véhicules de l’entreprise comme s’ils étaient vos véhicules.
Regroupez vos envois de colis pour diminuer vos recours à des coursiers.

7. Travailler avec des équipements informatiques au label "Energy Star"

Le label Energy Star, dont le programme est mis en œuvre par la Communauté européenne, concerne les équipements informatiques (ordinateurs, imprimantes, scanner, photocopieuses...). Il garantit une consommation énergétique inférieure à la moyenne, que ce soit en mode "veille" ou en activité.
A minima, paramétrez le système de mise en veille de votre moniteur (une vraie veille et pas de lancement d’économiseurs d’écran qui laissent l’écran activé et surtout sollicite le processeur de l’ordinateur qui consomme plus d’énergie). Mais attention, les écrans en veille ne permettent pas de faire totalement des économies d'énergie. Pensez aussi, dans la mesure du possible, à éteindre votre ordinateur durant la nuit. Au cours de l'année 2002 en France, les salariés qui n'ont pas eu ce réflexe ont coûté plus de 128 millions d’euros à leur employeur.
Toutefois la veille ne réduit que de 15% la consommation en assombrissant l’écran : éteignez complètement votre moniteur lorsque vous quittez votre bureau plus de 15 minutes.
Outre votre écran, vous pouvez également éteindre votre unité centrale ; la mise sous tension est désormais très rapide. Vous pouvez choisir 2 modes de veille en fonction de votre durée d’absence : dans un premier temps la mise en veille simple et dans un second temps la mise en veille prolongée. La mise en veille prolongée permet d’arrêter votre ordinateur sans fermer vos programmes ou perdre des informations non enregistrées. Il faut signaler que les mises sous et hors tension ne consomment pas plus qu’un ordinateur alimenté en permanence et l’allumage et l’extinction de l’ordinateur ne favorisent pas plus l’usure de votre appareil (qui est conçu pour supporter plus de 40 000 cycles d’interruption avant de commencer à s’user).
Remplacer une unité centrale et un moniteur par un ordinateur portable permet aussi de réaliser de substantielles économies d’énergie, ces machines étant conçues pour limiter au maximum leur consommation électrique pour prolonger au maximum l’autonomie des batteries.
Ne mettez en marche les imprimantes, photocopieuses, scanners uniquement lorsque vous en avez besoin. Il faut savoir que la photocopieuse consomme 80 % de son énergie en mode attente par exemple. En éteignant ces appareils, on élimine également une partie des dépenses de climatisation en été qui sont accrues par le réchauffement induit par les appareils électriques.
Le geste ultime est de brancher ces appareils sur une multiprise afin de couper l’électricité complètement à chaque départ du bureau le soir. En effet, un ordinateur continue de consommer quelques watts tant qu’il est branché.

08. Préserver aussi l’eau

Aussi valable chez soi qu'au bureau, économiser l'eau est un geste simple et à la portée de tous. Quand vous voulez vous laver les mains, inutile de laisser l'eau couler. De même, vous n'avez pas systématiquement besoin de vous laver les mains à l'eau chaude : les passer rapidement sous le robinet d'eau froide peut suffire.
Dans les toilettes aussi, des économies d'eau sont possibles. Au niveau de la chasse d'eau, vous pouvez faire installer un dispositif de réglage du débit, qui comporte deux boutons, un qui libère entre 3 et 5 L d'eau et l'autre tout le contenu de la chasse, entre 6 et 10 L.
Enfin, signalez rapidement toutes fuites d’eau que vous pouvez détecter, notamment dans les WC.

09. Les gestes à réaliser par l’entreprise

Achetez du papier recyclé. La fabrication de papier recyclé nécessite 20 fois moins d’arbres, 100 fois moins d’eau et 3 fois moins d’énergie que du papier non recyclé !
Utilisez des fournitures de bureau respectueuses de l’environnement : ne contenant pas de produits dangereux, recyclables, utilisant des produits recyclés, solides et durables…
Privilégiez les équipements informatiques portant le label « Energy Star » ou « TCO ».
Achetez des écrans plats ou des ordinateurs portables dont la consommation est inférieure aux ordinateurs fixes et écran cathodique.
Recyclez vos cartouches d’encre. Après avoir été collectées, les cartouches sont alors remplies à nouveau d’encre et remise en vente avec les mêmes performances que des neuves
Revendez vos vieux ordinateurs à des associations qui réhabilitent les appareils et leur donnent une seconde vie
Utilisez des produits d’entretien verts pour le nettoyage des bureaux. Les produits d’entretien portant l’écolabel européen sont moins polluants, car ils contiennent moins de produits dangereux.
Demandez que les distributeurs de boissons soient approvisionnés en café, thé et chocolat issus du commerce équitable, et que la machine ne distribue pas de gobelet en plastique.
Demandez d’équiper les sanitaires de robinets avec détecteur infrarouge.
Faites installer un éclairage basse consommation (fluo-compact ou LED) et faites installer des détecteurs de mouvements dans les lieux de passage.
Enfin privilégiez les fournisseurs qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable et communiquez fréquemment auprès de vos collaborateurs de vos démarches « vertes » pour les sensibiliser à leur tour.

Economiser de l'énergie, c'est économiser de l'argent !

Ainsi une famille de 4 personnes peut, dans le simple cadre de son logement, épargner presque 1.500 euros par an en économisant l'énergie, sans renoncer à son confort, et en contribuant à la préservation du climat, avec comme hypothèses :
  • Appartement de 5 pièces
  • Chauffage fonctionnant au mazout
  • Eau chaude produite par un chauffe-eau électrique
  • Les appareils ont déjà quelques années
  • Coûts énergétiques : mazout=0.78 €/L; électricité=0,13 €/kWh; eau=2,15 €/m3.

Ci-dessous un résumé d'astuces pour y parvenir (pour plus de détails)

1/ Cuisson : Utilisez des casseroles à double paroi ou la marmite à vapeur. La cuisson à l'aide des plaques nécessite environ 50% moins d'énergie que celle au four. Cela permet d'économiser environ 150 kWh de courant par an. Economie: 20€

2/ Réfrigérateur : réglez sa température entre 5 et 7 ° C (vérifiez avec un thermomètre). Vous réduisez ainsi la dépense annuelle d'énergie d'environ 100 kWh. Economie: 13€

3/ Congélateur : placez-le dans une pièce non chauffée et réglez sa température sur -18 °C. Vous consommez en moyenne 100 kWh de courant en moins. Economie: 13€

4/ Lave-vaisselle : vous pouvez vous passer du prélavage à l'eau chaude. Utilisez le programme " économie " et remplissez la machine. Cela permet de réduire la consommation de courant d'environ 600 kWh et celle d'eau d'environ 10'000 litres. Economie: 100€

5/ Fenêtres et portes : équipez-les de joints isolants. Cela permet d'économiser environ 100 litres de mazout. Economie: 80€

6/ Température ambiante : en l'abaissant d'un degré, vous réduisez votre consommation de mazout d'environ 125 litres. Economie: 100€

7/ Eclairage : en remplaçant vos lampes à incandescence et vos lampes halogènes par des lampes économiques, vous pouvez diminuer de quelque 250 kWh votre consommation d'électricité. Economie: 30€

8/ Téléviseur, chaîne stéréo, magnétoscope : en évitant le stand-by (position de veille) vous réduisez votre consommation d'environ 400 kWh. Economie: 50€

9/ Humudificateur : En renonçant à utiliser un humidificateur, vous pouvez diminuer d'environ 200 kWh votre consommation d'électricité. Economie: 30€

10/ Eau : Installez des économiseurs aux robinets et au pommeau de douche. Vous réduisez ainsi votre consommation d'environ 700 kWh (production d'eau chaude) et de 30'000 litres d'eau. Economie: 150€

11/ Eau : En règle générale, préférez les douches aux bains : elles permettent d'économiser 30'000 litres d'eau et 750 kWh de courant. Economie: 160€

12/ Eau : Ne laissez pas couler l'eau pendant que vous vous lavez les dents et lavez-vous les mains à l'eau froide. Vous économiserez quelque 250 kWh de courant et à peu près 10'000 litres d'eau. Economie: 60€

13/ Température : Réduisez la température de votre ballon d'eau chaude de 80 °C à 60 °C. Vous économiserez ainsi pas moins de 1400 kWh. Economie: 180€

14/ Température des pièces : réduisez le chauffage à 16 °C - 18 °C. Vous dépensez ainsi 100 litres de mazout en moins. Economie: 80€

15/ Aération : ne laissez pas vos fenêtres trop longtemps ouvertes, vous éviterez de gaspiller beaucoup d’énergie - jusqu'à 200 litres de mazout. Economie: 160€

16/ Machine à laver : ne la faites fonctionner qu'une fois bien pleine et utilisez le programme à 60 plutôt qu'à 95 °C, et à 40 plutôt qu'à 60 °C. Evitez le prélavage pour le linge qui n'est pas très sale. Vous réduirez votre consommation de courant de 200 kWh, celle de l'eau de 5'000 litres et celle de produits de lessive de 16 kg. Economie: 100€

17/ Séchage : mettez votre linge à sécher en plein air ou dans le local de séchage. En renonçant au sèche-linge électrique, vous économisez env. 400 kWh. Economie: 50€

19 décembre 2008

Les camions et les bus plus « propres » en Europe

L'Europe a décidé le 16 décembre dernier des mesures concernant les émissions polluantes des camions et des bus.

Les députés européens ont en effet approuvé un texte de loi qui stipule que les constructeurs de camions et d'autobus (comme pour les voitures) destinés au marché européen, devront réduire de manière drastique la nocivité des gaz d'échappement de leurs nouveaux modèles à l'avenir.

Ainsi, le volume de NOx (oxyde d'azote) et de particules émis par les poids lourds et les bus devront être réduits respectivement de 80% et 66% au 1er janvier 2014. L'immatriculation, la vente et la mise en service de véhicules ne respectant pas ces normes seront interdites après le 1er janvier 2014

Pour rappel, tous les ans, les particules et l’oxyde d'azote, dangereux pour les bébés, les enfants et les personnes âgées, sont encore trop présentes (article) et seraient responsables de près de 350 milles décès prématurés.

Les "Pinocchio" du développement durable !

Le 16 décembre dernier à Paris, Les Amis de la Terre ont décerné les trois prix « Pinocchio » (Droits humains, Environnement et Greenwashing) du développement durable 2008 aux entreprises pour leurs impacts négatifs en matière de développement durable, ou leurs campagnes de pub abusives.

Pour cette première édition, plus de 4000 internautes ont élu durant les mois d'octobre et novembre 2008 deux lauréats sur la base de quatre nominés par prix (soit douze cas concrets en Europe ou dans les Pays du Sud).

Les grands « gagnants » sont cette année, le groupe Louis Dreyfus, dans la catégorie « Droits humains », et AREVA dans les catégories « Environnement » et « Greenwashing ».

Vous pourrez retrouvez tous les détails de cette « élection » sur le site http://www.prix-pinocchio.org/, rubrique « Les lauréats ».

Ainsi, sur un ton humoristique, ces prix peu glorieux ont surtout pour objectifs d'alimenter le débat public sur la responsabilité sociale et environnementale de nos entreprises, sachant que le décalage entre leurs discours et la réalité de leurs activités peut entrainer rapidement une image de marque très négative.

Sensibilisation des enfants à la maitrise de l'énergie

Il existe une très bonne initiative de sensibilisation sur la consommation d’énergie destinée aux enfants. Cette démarche a été lancée par le programme européen Active Learning en 2006 dans plus de 200 écoles de 14 pays européens différents. Elle a pour but d'initier les enfants de 6-12 ans à l'usage rationnel de l'énergie avec des actions pratiques dans la classe, et de réduire par la même occasion les consommations d'énergie dans les écoles.

Dans le cadre de ce programme, les enseignants ont accès à une boite à outils pédagogique (fiches d’activité) portant sur 6 thèmes, qui leur permettent de conduire des exercices pratiques avec leurs élèves sur le thème de l’énergie. Si vous êtes intéressés, enseignants mais aussi parents qui souhaiteraient sensibiliser leurs enfants de manière ludique et active aux thèmes de l’énergie (énergies renouvelables, économies d’énergie et d’eau, …), cette boite à outils est disponible gratuitement sur le site Active Learning, http://www.teachers4energy.eu/.

Tour du monde bouclé pour le taxi solaire

Après un périple de plus d'un an et 53 451 km parcourus, Le Taxi solaire, qui fait partie des nombreux projets de transport solaire (article) a bouclé son tour du monde hier, en traversant 4 continents d'ouest en est, et une quarantaine de pays : L'Europe orientale, le Moyen-Orient, l'Inde, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Asie du Sud-est, la Chine et les Etats-Unis, puis l'Europe en passant par la France, l'Angleterre, la Scandinavie et l'Allemagne.

Muni de trois roues, le véhicule tire une remorque recouverte de 6m² de panneaux solaires. Ceux-ci lui offrent 400 km d'autonomie sous le soleil et une vitesse de pointe de 90 km/h. Par temps couvert, ou de nuit, il peut encore parcourir 60 km grâce à sa batterie. Le véhicule n'est pas autonome pour autant car il faut parfois recourir au réseau électrique local pour fournir la moitié de l'énergie nécessaire au bouclage du tour du monde. Mais les émissions de CO2 nécessaire à la production de l’électricité ont été compensées par des panneaux solaires installés en Suisse, et le véhicule n'aura dans tous les cas utilisé aucune goutte de pétrole.

Ce défi humain et technologique a ainsi démontré à travers les médias du monde entier que l'énergie solaire est une option viable pour un transport plus propre.


Les routes du futur seront "vertes" !

Après la route qui veut concurrencer le solaire thermique (article), voici le bitume générateur d’électricité. Innowattech, une start-up israélienne va tester prochainement sa technologie piézo-électrique sur 100 mètres de bitume.

Leur technologie IPEG (Innowattech Piezo Electric Generator) va utiliser des milliers de cristaux piézo-électriques intégrés à la route afin de récupérer une certaine quantité d'énergie. Innowattech indique qu’un kilomètre de route pourrait générer 400 kilowatts d'électricité, cette électricité produite serait alors soit injectée au réseau ou utilisée directement par des infrastructures publiques telles que les systèmes d'éclairage de nos routes ou la signalisation.

De plus, cette technologie est capable d'exploiter aussi bien l'énergie mécanique issue du poids et du mouvement du véhicule, mais aussi de récupérer l'énergie des vibrations et des changements de température.

Ce système est aussi développé spécifiquement pour les rails des voies ferrées ou encore sur les pistes d'envol et d'atterrissage des aéroports.

Plus d’info

18 décembre 2008

Les éoliennes dangereuses pour les oiseaux ?

Une question (ou un argument des anti-éoliens) qui revient souvent sur les éoliennes est de savoir si leurs gigantesques pales représentent un danger pour les oiseaux.

Avec un rotor de 30 mètres de diamètre, un aérogénérateur effectue environ un tour toutes les 3 secondes. La vitesse en bout de pale va alors atteindre 30 m/s, ce qui représente plus de 100 Km/h. Les éoliennes de dernière génération peuvent utiliser des pales de plus de 60 m de long ce qui représentera à la périphérie une vitesse dépassant les 200 km/h. Les éoliennes perchées sur un mat à 100 mètres de hauteur peuvent alors représenter un terrible obstacle si elles sont placées sur la route d'oiseaux migrateurs par exemple.

En effet, il peut arriver que par mauvais temps ou par inattention, la faune avicole ne contourne pas les hélices des éoliennes en rotation. Il est donc indispensable que l'implantation des éoliennes tienne compte des routes suivies par les oiseaux migrateurs.

Néanmoins, les premières études statistiques réalisées tendent à démontrer que les éoliennes représentent qu’un très faible danger de mortalité pour les oiseaux en comparaison des lignes à haute tension et des baies vitrées d'immeubles.



La France second producteur européen d’EnR

La France a connu en 2007 un véritable bond en matière d’énergies renouvelables, avec une croissance de 4,2%, à 18,0 Mtep, record historique de hausse. La France est aujourd’hui le 2ème pays européen dans la production d’énergies renouvelables et troisième pour l’éolien derrière l’Allemagne et l’Espagne.



Le projet de paquet "climat-énergie" prévoit 20% de réduction des émissions de GES, 20% d'économie d'énergie, et 23% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Pour atteindre l'objectif de 23% d'ENR en 2020, il faudra doubler les capacités actuelles de production.

Pour y parvenir le Ministère de l'Ecologie a publié, le 17 novembre 2008, 50 mesures pratiques pour mettre en œuvre le volet énergétique du Grenelle Environnement dont vous pourrez trouver tous les détails sur le site
du gouvernement. Le développement des énergies renouvelables doit induire un profond bouleversement de notre rapport à l’énergie, en passant d’un mode de production d’énergie très centralisé, à un système énergétique largement décentralisé, où chaque citoyen, chaque entreprise, chaque territoire devient un véritable acteur de la production d’énergie sans CO2.

Ainsi le gouvernement rappelle que les énergies renouvelables :

  • ont un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique
  • permettent un approvisionnement sûr et maîtrisé sur le long terme.
  • participent à l’aménagement du territoire et à la création d’emplois non délocalisables par leur caractère décentralisé (un marché annuel de 24 milliards d’euros et 120 000 emplois en 2012 selon l’ADEME).
  • encouragent le développement et l’émergence de nouvelles filières industrielles et technologiques

Nos cuisines seront écologiques

La cuisine devient la pièce préférée de français, amateurs de cuisine mais aussi de convivialité. La cuisine trône désormais au cœur de la maison et dans un contexte où l’écologie rentre dans les murs, où l’habitat sain mais aussi écologique et économique devient une aspiration, les industriels se penchent sur les concepts de maison « intelligente ». Philips a dévoilé au Simplicity Event 2008 de Moscou sa « Green Cuisine », encore au stade de prototype mais qui nous donne un avant goût des cuisines de demain.

Alors, une cuisine verte qu'est-ce donc ? Le but premier de Philips est de nous fournir une solution « tout en un » pour permettre aux familles et amis de partager une meilleure qualité de vie à travers « a greener cooking experience » dans le texte. La « cuisine verte » n’est encore qu’un concept, mais il préfigure selon Philips la cuisine de demain : écologique, interactive et intelligente.

La table interactive sert à la fois pour cuisiner et pour dîner. On peut y mettre à chauffer et cuire des aliments, à une température voulue, en effleurant la surface. Les ustensiles (tasses...) peuvent être placés n'importe où. La table intelligente contient des capteurs qui détectent la nature du produit qui est posé sur la table et permet soit de chauffer soit de refroidir. Une échelle de chaleur s'affiche en touchant la surface, et des cercles de couleur suivent casseroles et bouteilles de vin. La consommation d'énergie est aussi affichée, qu'il s'agisse de celle des dernières 24 heures ou des deux dernières semaines. Objectif, inciter l'utilisateur à diminuer sa consommation. Une bouilloire elle aussi « intelligente » compte le nombre de tasses disposées et calcule juste le volume d'eau nécessaire.

Un robinet « intelligent » est aussi présent. Pas de gaspillage, il fait couler instantanément de l'eau à la température souhaitée, que l'on règle en effleurant une échelle qui s'affiche sur la surface interactive, sans devoir laisser le robinet couler.

Enfin cette « Green Cuisine » intègre un composteur organique, qui recycle les déchets organiques en compost fertilisant pour le jardin et les plantes.
La table interactive fonctionne grâce à des panneaux LED et à des surfaces à induction, les technologies les plus adaptées aujourd'hui, mais qui pourront encore évoluer d’ici là.



On espère chez Philips que ce projet de « green cuisine » devrait aboutir d'ici à de trois à cinq ans. Commencez à économiser…

1 an sans sortir ses poubelles !

Depuis près d’un an, dans sa maison de Los Angeles, à quelques rues de Hollywood, Dave Chameides, un caméraman de 39 ans, a trié puis stocké dans sa minuscule cave, ses déchets et ceux de sa famille, relatant sur son blog ses efforts pour réduire son impact sur l'environnement. Cet écologiste est sur le point de réussir le défi qu'il s'était fixé pour l'année 2008: ne plus sortir les poubelles !

Au début de son aventure, beaucoup de monde lui prédisait qu’il ne réussirait pas : mais force de constater qu’au bout de presque une année, sa cave est loin d'être pleine à ras-bord d’ordures malodorantes. Les déchets de sa famille (2 adultes et 2 enfants) totalisent seulement 15 kg depuis le 1er janvier 2008, soit 200 fois moins par personne qu'un habitant lambda des Etats-Unis. Un Américain moyen aurait déjà rempli toute cette cave avec des bouteilles en plastique !

Depuis un an, il boit de l'eau du robinet. Il réduit au maximum le nombre d’emballages en achetant son riz et ses haricots au kilo, et en effectuant ses courses de légumes au marché hebdomadaire de son quartier.

Une caisse recueille les déchets dangereux ou toxiques, comme des ampoules, des piles, un filtre à huile de voiture et un disque dur d'ordinateur défectueux.

Quant aux ordures organiques, comme les peaux de banane et les coquilles d'œufs, « les vers s'en occupent » dans une boîte en plastique dans laquelle grouillent des vers de terre qui transforment ces déchets en compost, un engrais naturel. Tous les déchets naturels et le papier peuvent y être déposés, mais pas la viande ni le poisson qui prennent trop de temps à se décomposer.

M. Chaleides, adepte des panneaux solaires pour alimenter une partie de sa maison en électricité et propriétaire d'une voiture fonctionnant à l'huile de friture usagée, se défend d’être un extrémiste écologiste : « N’importe qui peut vivre comme moi. Je mange des produits plus frais, j'économise de l'argent, je soutiens l'économie locale,... Je ne vis pas dans une grotte et selon les critères de beaucoup de gens, nous avons une vie formidable. »

A l'approche de Noël, les enfants Chameides (4 et 6 ans) vont-ils faire dérailler l'opération en envahissant la cave d'emballages de cadeaux ? Et bien non. Les parents ont l’habitude d’emballer les cadeaux dans des vêtements qui sont eux aussi des cadeaux. Ainsi, les enfants reçoivent deux cadeaux au lieu d'un et ils en sont ravis.

Le 1er janvier 2009, il ne mettra pas ces rebuts sur le trottoir, car ils seront exposés au « musée des ordures » à Hartford, un établissement retraçant la gestion des déchets à travers les âges.

2000 milliards de tonnes de glace fondus en 5 ans !

De nouvelles données satellitaires de la NASA montrent que plus de 2000 milliards de tonnes de glaces terrestres ont fondu depuis 2003 au Groenland, en Alaska et dans l'Antarctique, ce qui constitue un signe supplémentaire du réchauffement de la planète. Plus de la moitié de cette fonte massive s'est produite au Groenland, alors que l’on note en revanche une amélioration en Alaska. Qui quand même perdu depuis 2003, 400 milliards de tonnes de glace.

Contrairement à la fonte de la banquise, celle des glaces terrestres augmente le niveau des océans très légèrement. Mais l’île arctique l'élève néanmoins d'un demi-millimètre par an. Ainsi au total, la fonte des glaces au Groenland, en Alaska et dans l'Antarctique a fait monter le niveau de la mer d'environ un demi-centimètre ces cinq dernières années.

La fonte de la banquise inquiète également, car on continue à voir des signes clairs de réchauffement et d'amplification. En raison de la fonte de la banquise, les eaux de l'Arctique absorbent alors plus de chaleur l'été et celle-ci est libérée dans l'air à l'automne. Ce processus a conduit à une hausse des températures automnales ces dernières années par rapport à leurs niveaux des années 1980. Le niveau des océans augmente aussi sous l'effet de dilatation des eaux provoquée par leur réchauffement.

Enfin, le dégel de l'Arctique libère du méthane, le deuxième gaz à effet de serre le plus important après le dioxyde de carbone (article). La réduction de la banquise entraîne un réchauffement de la mer qui à son tour réchauffe le permafrost sur les terres voisines en Alaska, produisant ainsi du méthane. D'importantes réserves de méthane gelé piégées au fond de lacs et de la mer dans la région de la Sibérie commencent aussi à remonter en surface et en grande quantité par endroits. Ces réserves de méthane piégées pourraient aggraver de manière spectaculaire le réchauffement en cas de libération dans l'atmosphère.

La consommation française de pétrole en chute libre !

Selon l'Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), en novembre, la consommation française de carburant a plongé de plus de 12% par rapport à l’an dernier. Pour le patron de l'UFIP, « c'est du jamais-vu ! ».

Ainsi, sur les 11 premiers mois de l'année, la baisse se situe autour de 3% par rapport à la même période l'an dernier. La baisse a commencé au début du 2ème semestre 2008, pour s’accentuer en cette fin d’année, malgré une baisse des prix à la pompe de plus de 30%, avec un gazole tombé sous la barre symbolique de 1 euro le litre. C'est la consommation du « super sans plomb 95 » qui a le plus chuté avec une baisse de 16%, devant le gazole en baisse lui de 11%.

Crise financière, prise de conscience collective pour notre environnement, … on ne connait pas encore très bien les facteurs de cette baisse. Gageons qu’avec l’arrivée prochaine de plusieurs modèles de voiture utilisant des énergies alternatives, cette tendance baissière devrait se confirmer.